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cylon86
2 510 abonnés
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4,0
Publiée le 26 février 2015
Dans cette grande fresque épique et historique, Kenji Misumi nous plonge dans le Japon de la seconde moitié du XIXème siècle, alors que le pouvoir du Shôgun diminue et qu'il doit affronter de fervents ennemis. Sugi, samouraï déshérité par sa famille, se voit pris dans ce conflit et confronté à de terribles choix lorsque son maître est assassiné. On trouve dans "Les Derniers Samouraïs" tout ce que l'on aime du cinéma japonais, des combat au sabre impressionnants, des histoires de vengeance et de rédemption et des personnages hauts en couleur, se croisant au fil des événements qui conduisent à la fin du Shôgun. Il est donc très difficile de bouder ce film ambitieux et réalisé de main de maître qui nous promet 2h30 de divertissement dépaysant.
Un film testamentaire épique et grandiose. Pendant tout le film on suit l'évolution du Japon qui accède à l'ère moderne (Meiji) et qui signe donc l'arrêt du shogunat et des samouraïs, les rebelles et opposants sont tués par les forces impériales. Ce changement va forcément impacter sur les personnages principaux aux interprétations justes. Le tout est rondement bien mené grâce à une très bonne mise en scène, des relations entre personnages bien construites et surtout de grands moments de bravoure (Misumi oblige) bien dosés et bien amenés. Il y a aussi quelques baisses de rythme mais rien d'alarmant. Mais ajoutez à cela un fond de vengeance, le code de l'honneur et de la loyauté mis en avant et un zeste de romance (bien fait, pas lourd et très beau) et vous obtenez 2h30 époustouflifiantes.
Kenji Misumi à l'instar de beaucoup de réalisateurs termine sa carrière avec un film de moindre teneur,. Sans être une catastrophe non plus les derniers samouraïs est tout de même bien loin des meilleurs films du génial Misumi,comme le sont des films comme le sabre,Tuer,Nemuri Kyoshiro et autres Baby cart. Il faut dire aussi que pour cette dernière œuvre, Misumi ayant changé de studio,il se retrouve démunit de son équipe habituelle de fidèles. Si cette nouvelle équipe est habituée aux films dramatique japonais elle n'a absolument aucune expérience ni connaissance du chamabra et de ses codes,ce qui est un gros handicap pour Misumi qui passe sont temps et surtout qui le perd à expliquer les moindres détails du style à son équipe. Le film s'en ressent grandement, les décors ne sont pas aussi beaux que dans les autres Misumi et les personnages n'ont pas l'envergure que l'histoire mériterait d'avoir,le final est bien en dessous des intentions de Misumi. Cette fresque aurait put être le point culminant de L’œuvre de Misumi,malheureusement c'est loin d’être le cas.
Pour son dernier film, le maitre Misumi signe une fresque ambitieuse sur la fin du Shogunat et donc des Samouraïs à travers le destins d'une poignée de ceux-ci sensés disparaitre avec leurs époques. C'est un peu une œuvre testamentaire pour son auteur puisqu'il conclue avec brio son univers. Si le synopsis de départ rappelle Le dernier samouraï avec Tom Cruise, le film se démarque catégoriquement de celui-ci puisque la seule issue pour son héros et d'accepter le changement et non pas de empêcher.Mais rassurez vous comme dans tout bon Chambara, les morceaux de bravoures sont légions et Misumi n'avait pas son pareil pour les filmer et les rendre mémorable.
Kenji Misumi, fondateur de la saga "Baby Cart" dont il réalisa quatre épisodes, élabore ici son film le plus abouti et le plus grandiose. Comment ne pas se laisser emporter par ce film qui vient enterrer définitivement l'époque des Samouraïs? Comment résister à cette violence, à cette énergie, à cette force puissante qui cloue le spectateur à son siège qu'il soit ou non amateur de films de sabre? Superproduction Japonaise, écrite et réalisée par Misumi, "Les derniers samouraïs" se divise en deux parties signalées au milieu du long-métrage: une première partie dominée par une guerre des clans entre Samouraïs tandis que l'armée impériale progresse vers le domaine du Shogun. Le réalisateur, fondateur du film de sabre ne déroge pas à sa réputation et exploite brillament son scénario pour qu'ait lieu des combats très bien chorégraphiés dont la violence explicite peut choquer les plus jeunes spectateurs. Le film relate l'histoire de plusieurs Samouraïs qui traversent la guerre selon des chemins différents puisque lorsque le Shogun se voit obligé d'abdiquer devant la puissance de l'armée impériale supérieure en armes de guerre, le port du sabre n'est plus permis. Ce film ne se limite donc pas à orienter un scénario vers de spectaculaires combats mais également sert à montrer comment ceux qui sont envahis et contraints d'obéir aux nouvelles lois s'adaptent à ce changement des moeurs. Le réalisateur ne ménage personne et certainement pas l'armée impériale qui se voulait devenir le modèle de vivre à suivre pour connaître le bonheur, Misumi affichant des soldats de cette armée comme des barbares assoiffés de chair et de sang s'attaquant aux plus faibles. Le film est une grande épopée et une grande fresque sur la période la plus sanglante et la plus noire de la période du Japon. Grand film historique, brillante analyse des caractères sociaux tels que l'amitié, l'amour, la haine et la vengeance, le maître Misumi rédige et signe un film extraordinaire, subversif, cruel et beau.