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3,0
Publiée le 30 mars 2016
Hommage aux Ordinaires !
Alors voilà, c’est dans la vraie vie, c’est beau, c’est touchant sans jamais être misérabiliste et cela ne donne pas envie de voter FHaine.
Thomas Lilti est manifestement un cinéaste délicat et continue avec ce deuxième film -après le bon « Hippocrate »- à creuser le sillon médical (milieu d’où il vient) au cinéma.
Jean-Pierre le médecin de cette campagne est malade. Il est aussi : seul, débordé, concerné, humain. Il doit lever le pied; mais comment? Comment quand tant de gens comptent sur vous, n’ont, parfois , que vous. Une « vieille » jeune médecin arrivera…
François Cluzet donne chair et tourment intérieur contenu d’ours un rien bougon, à ce médecin de campagne, une campagne où Marianne Denicourt viendra le rejoindre et imposera peu à peu sa douceur évidente.
On s’attache à ces deux-là, comme à tous leurs patients. Le film à ce talent simple de la tendresse. Ah si les Maïwenn et consorts nombrilistes pouvaient consulter ce médecin de campagne! Le cinéma français guérirait de cette maladie chronique…
Le tableau est joli tant il parait si proche de ce que sont devenues nos campagnes, et du film on ne lâche aucun des personnages brossés avec toute la délicatesse de Thomas Lilti.
film sur un sujet bel et bien réel qui est de plus en plus répandu actuellement et ne s'améliora pas malheureusement sur l'absence de plus en plus des médecins de campagnes comparé à ceux du milieu urbain ou hospitalier. pas mal mais un peu trop lent voir mou manque juste un petit peu de mouvement , pas assez poussif par rapport à dernièrement "hippocrate" qui été largement meilleur car il y avait beaucoup plus de cadence.je suis donc un peu déçu même ma mère l' a aimé sans plus ni moins.
François Cluzet joue un médecin de campagne qui apprend un jour qu’il est atteint par le cancer. Il doit se résoudre à transmettre le flambeau à sa remplaçante. A contre cœur, il lui met des bâtons dans les roues et lui offre un bizutage en règle… très souvent drôle. Thomas Lilti, réalisateur d’ « Hippocrate », continue son étude minutieuse de l’état de la médecine en France. Lui l’ancien médecin, après s’être attaqué à l’hôpital, traite ici des déserts médicaux et du rôle de relais social que joue le médecin de campagne. Toujours très documenté comme son précédent, la seule part de romanesque à son histoire est la maladie du médecin. Elle n’est bien qu’un artifice visant à développer une histoire de transmission et à démontrer l’importance de ce personnage central de la vie rurale. Le scénario passe donc en revue les consultations à la pelle ; mais jamais de drame ou de larmoyant, l’objet est juste de montrer un quotidien ordinaire. Et c’est vraiment réussi car jamais redondant, ni larmoyant, ni poseur. Liliti mène bien sa barque en évitant bien les écueils d’un tel exercice. Bilan des opérations, on aimerait tous avoir un médecin généraliste comme Cluzet : toujours à l’écoute et s’adaptant et adaptant toujours son discours, sa prescription et le temps consacré à la problématique de chacun. Le tout donne un film souvent drôle ; les joutes verbales entre les deux médecins sont très bien écrites et contribuent bien au climat positif de ce film tournant pourtant autour de la maladie. Empathique, humain et touchant au final ; même si comme dans « Hippocrate », ce film est cinématographiquement pauvre.
Riche idée que de parler des médecins de campagne qui tentent de cimenter des campagnes bien mal en point. Ce film, après le formidable "Hippocrate", était attendu. D'autant qu'avec un acteur 5 étoiles comme François Cluzet, on était sûr de tenir le bon bout du grand cinéma. Petite déception... Le film ne vaut pas Hippocrate, mais il ne passe pas, pour autant, à côté de son sujet. C'est une chronique douce-amère de la vie de ces forçats des temps modernes qui font preuve d'un engagement qui force le respect. François Cluzet est, une fois de plus, parfait dans le rôle. Quelques scènes sont touchantes, en particulier dans le rapport avec les patients. On sent que ces contacts praticien-patients vont bien au delà de la relation médicale, ce qui fait la richesse et l'intimisme de ce film. Mais le réalisateur Thomas Lilti qui est lui-même médecin, tombe dans le piège de l'hyper-réalisme, caractéristique renforcée par la maladie du médecin. Du coup, l'ensemble reste sombre, austère et parfois un peu rébarbatif. Quelques scènes essaient bien d'apporter un coup de soleil, avec le concert de country ( un peu factice quand même ) ou le sourire radieux de Marianne Denicourt. Mais ce sont des moments fugaces dans ce film où règnent en maître la mort, la vieillesse, le désarroi des campagnes, la maladie et une sensation de déclassement social... Hélas j'ai peur que "Médecin de campagne" ne suscite guère de vocations parmi nos jeunes. La campagne filmée par Lilti ne fait pas rêver. Bien dommage car le cinéma est la parfois aussi pour enjoliver la vie. La qualité de médecin de campagne est déjà synonyme de bagne. Pourquoi ne pas montrer la campagne de France sous un jour plus ensoleillé ? Le message aurait été plus porteur pour remplir nos déserts médicaux...
Un film dont certaines séquences sont à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Une belle histoire humaine entre un homme, médecin de campagne quelque peu taciturne, confronté à une maladie qu'il ne veut pas avouer et au fait qu'il doit se faire aider dans son travail et une jeune femme impassible, qui ne s'en laisse pas compter et qui est prête à apprendre et à montrer ses compétences. Le tout sur fond de vie rurale avec ses petits tracas quotidiens et ses plus grands drames. Le public est ressorti heureux de ce film - et moi aussi - car en général les films traités humainement rendent plus humains
vu en avant première...le film est porté essentiellement par ses acteurs François Cluzet génial un jeu tout en retenue...grandiose...comme d'habitude...malgré tout le film manque de rythme et s'essouffle vers le milieu
Le visage creusé et marqué dès le premier plan, François Cluzet a vieilli. Dans le bon sens du terme. Pour incarner un médecin de campagne, il faut que le personnage sente le vécu, l'expérience douloureuse, la fatigue tourmentée. Parfait, l'acteur réunit toutes ces failles en déployant un physique usé. Atteint d'une tumeur, Jean-Pierre doit se faire aider par Nathalie, docteur en herbe fraîchement arrivée dans ce territoire à-priori rebutant.
Après Hippocrate, l'ancien médecin généraliste Thomas Litli poursuit son exploration du monde médical en déplaçant son intrigue dans un décor extérieur : la campagne. Plus qu'un film sur les toubibs, Médecin de campagne prend le pouls d'une communauté peu présente au cinéma. Le réalisateur capte un panorama sincère d'habitants simples et collant bien à son dispositif scénique. Le « vrai » s'immisce dans un scénario fondamentalement inspiré d'anecdotes réelles et puise sa source d'un vécu tangible.
En insérant le personnage de Nathalie, Litli évoque la difficile transmission des patients, d'un médecin à un autre. Le caractère méfiant et bourru de Cluzet se marie alors très bien à l'attitude dégagée de Marianne Denicourt, crédible. L'auteur, toujours très près du réalisme, n'hésite pas à ajouter des touches de romanesque dans une fiction qui restera pudique jusqu'à la dernière note.
Dans un superbe monologue aussi court qu'incisif, Cluzet décrit à la perfection le métier de médecin. Car si cette profession permet d'améliorer la condition de vie de beaucoup de gens, il détériore à petits feux la santé du praticien par la même occasion. Juste et sans fioriture, Médecin de campagne touche sans réussir toutefois à faire aussi bien qu'Hippocrate, son aîné à la dimension plus chorale et percutante.
Grâce à un casting parfait, on ressent bien le quotidien qu’on peut appeler « mission », et qui est même un sacerdoce, de ce métier de médecin de campagne et le rapport humain qui lie les patients à ce médecin. Je serai d’ailleurs curieux de voir la même histoire traitée dans 20 ans pour savoir si les générations suivantes « géreront » le métier de la même façon. La grande qualité du film est qu’il n’est pas manichéenspoiler: : les erreurs de diagnostic sont partagées entre les deux médecins prouvant que même si le docteur a une grande expérience, par rapport à sa consœur, son travail d’analyse reste tout de même humain. Les quelques passages musicaux collent bien à l’action. Par contre, la réalisation manque d’inventivité.
C'est dans ce genre de registre que notre cinéma national sait être bon. Et ce film est une réussite - bien réalisé et servi par un duo d'acteurs très convaincant - Niveau scénario, l'histoire plus proche d'un documentaire ayant pour objectif de sensibiliser les jeunes médecins est prenante malgré tout et on s'y laisse facilement emporter
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3,5
Publiée le 19 mai 2016
Cinèaste, scènariste et mèdecin, Thomas Lilti sait de quoi il parle! Au delà de sa propre histoire, il signe un hommage plein de tendresse sur ses « mèdecins de campagne » qui disparaissent en France progressivement et sur le lien qui existe entre tous ces gens qui dèfendent le sentiment d'être un peu dèlaissès! Et c'est exactement ce qu'on attendait du rèalisateur de "Hippocrate". C'est un film d'une belle justesse où la dimension politique n'est pas exclue! Quand on fait de son hèros un « mèdecin de campagne » , on traite forcèment des misères mèdicaux, de cette catastrophe : la disparition de ses toubibs pas comme les autres qui crèent du lien social et qui sortent certaines personnes âgèes de l'isolement! Plus qu'un mèdecin, c'est un confident, un ami, un compagnon de route pour tous ces patients! Un coup dur pour les malades qui n'ont plus accès facilement à cette mèdecine de proximitè! Certes, c'est un artisanat mais en même temps c'est une mèdecine très belle par son humanitè! François Cluzet, touchant et excellent bien sûr, interprète un mèdecin lui-même malade qui veut passer la main! Face à lui, Marianne Denicourt (qui a rarement ètè filmèe aussi bien sauf par Desplechin) a du punch et du coeur dont la silhouette se perd dans une campagne où elle se sent dèjà chez elle! Tandem èpatant et idèal! On n'est beaucoup moins dans le divertissement que "Hippocrate" mais c'est une histoire de transmission très habile et fort bien ècrite! Lilti parle à travers ce troisième long-mètrage de ces annèes de remplacement à la campagne qu'il a faite dans le passè! Du coup, on n'est sensible à la mise en scène, à l'interprètation, aux cadrages, aux dècors extèrieurs (que l'on a perdu l'habitude de voir) ou à ce festival de musique country superbement filmè qui rappelle celui de "Thelma & Louise"...mais dans un tout autre registre! Très recommandable...
Pas d'histoire, pas de rythme, pas de surprise, pas d'enjeu... Dans le genre, il vaut bien mieux voir ou revoir "La maladie de Sachs". Le film "tient" juste grâce au métier de ses deux interprètes principaux.
Bons acteurs, quelques très bonnes scènes, mais scénario mal ficelé. Dommage cela ne restera qu’un petit film. Thème intéressant mais mal filmé… on tombe dans une certaine caricature d’un médecin accroché à son « poste », un peu bourru, ne sachant pas communiquer… Le plus gênant est qu’on ne voit pas d’évolution dans la relation du médecin et de sa remplaçante… Ça manque de chaleur humain, d’échange de sentiment... Et que vient faire le fils dans cette histoire…
François Cluzet, j'aime beaucoup. Et en médecin de campagne, son côté taiseux-écorché-vif-hyper-impliqué fonctionne parfaitement. Marianne Denicourt, je ne connaissais pas. Mais en jeune femme mature, sensible quoique déterminée, pas si vulnérable que ça et aussi pétrie d'humanité respectueuse que son nouveau mentor, elle fonctionne parfaitement elle aussi. Ce film est généreux et humaniste, éclairant sur le rôle crucial des généralistes en milieu rural autant que lucide sur les périls qui menacent la survie d'une médecine de qualité, dans nos campagnes laissées pour compte. Il donne à voir un quotidien ordinaire mais passionnant, porteur de moments de beauté, de drôlerie et de drames, de vie en somme. Pourtant, je crois que j'avais préféré le coup d'oeil que Lilti portait sur la médecine à l'hôpital, dans "Hippocrate" (coup d'oeil alarmiste lui aussi, d'ailleurs). Ce "médecin de campagne" pêche pour moi par un scénario un peu stéréotypé, sanctifiant trop le toubib pour en faire un modèle d'abnégation mais surtout flirtant quelquefois avec l'invraisemblable. spoiler: Le bon docteur, d'abord, est insensible aux effets secondaires des traitements que lui vaut sa propre maladie, de plus il va jusqu'à enlever un de ses patients hospitalisé hospitalisé par sa consoeur, pour le reconduire chez lui afin qu'il y meure en paix !... Je doute fort que ça puisse se passer comme ça dans la vraie vie et rien n'empêchait le scénariste d'éviter l'hospitalisation du vieil homme ! . C'est surtout ce point qui m'a dissuadé de mettre plus de trois étoiles à ce film attachant.