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velocio
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3,0
Publiée le 3 mars 2022
Jakrawal Nilthamrong est un réalisateur thaïlandais de 45 ans pour qui "Vanishing point", primé au Festival de Rotterdam en 2015, est le premier long métrage. Intéressé par tout ce qui touche à la philosophie et à la spiritualité asiatiques, il ne peut pas cacher une certaine forme de parenté avec son compatriote Apichatpong Weerasethakul, même s’il sait s’en différencier ne serait-ce qu’en instillant de temps à autre de petites touches d’humour. La réception qu’on peut avoir de "Vanishing point" dépend grandement de l’état d’esprit qu’on a au moment où on le visionne et cela peut aller, pour la même personne, d’un véritable enchantement à une très grande irritation. A vous de choisir le bon moment ! Et, surtout, n’oubliez pas de le regarder dans une pièce où règne une bonne obscurité. A noter que, quelle que soit la façon dont on reçoit ce film, il y a des moments inoubliables, tel celui où un moine bouddhiste explique qu’il y a une différence du même ordre entre un homme jeune et le même homme devenu plus âgé qu’entre de la nourriture et des excréments : un homme âgé a été un homme jeune, des excréments ont été de la nourriture ! Après avoir vu "Vanishing point", on sera sans doute intéressé par la sortie, le 4 mai et cette fois ci en salle, de "Anatomy of time", le nouveau film de Jakrawal Nilthamrong présenté à la Mostra de Venise en septembre dernier.