Un petit groupe d’amis, voyous, ex-taulards, se distinguant par une forme de loyauté, et une violence meurtrière juste nécessaire, s’adonne aux casses et aux braquages, chacun avec ses motivations et ses limites. Une erreur du plus jeune ayant mis une bande bien plus barbare en position fausse, celle-ci exige d’eux un braquage gratuit en guise de réparation. A partir de là danse, puis tremble et explose un maelstrom d’actes de guerre, fuites, poursuites, coups de gun, entre les deux gangs ennemis, la Police, avec des enjeux mêlés de protection de leurs famille, d’argent et de rages meurtrières.
Bon petit film coup de poing, efficacement mis en scène, à base de pègre banlieusarde, voyous presque sympathiques, esprit de famille, actes méthodiques de guerre-éclair rythmés dans la sombre violence exigée par le manuel du bon petit polar français bien nerveux. Les modes opératoires des braquages de fourgons, de convoyeurs d’héroïne ou de prisonniers, sont clairement mis en valeur dans leur technicité, esprit d’équipe et discipline, aussi implacables que brutaux. Quand la sensibilité du jour se prête au genre, le spectacle nous permet un bon petit moment bien adrénergique.