Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
halou
118 abonnés
1 532 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 20 mars 2016
Un film inégal malgré un certain talent de mise en scène. Le scénario n'a rien d'original et l'histoire traîne en longueur vers la fin mais l'énergie des acteurs est bien présente tout comme des dialogues bien peaufinés et une belle qualité technique (musique subtile, images travaillées). Le tout manque cruellement d'âme et d'impact pour rester mémorable.
C'est mon premier Desplechin et je m'attendais quand même à plus aimer. Car, même si je lui reconnais des qualités indéniables, et très rares, ce film n'est pas totalement maîtrisé et son éviction de la compétition officielle à Cannes le montre de manière assez évidente. Au rang des qualités, il y a évidemment le 3ème souvenir, celui avec Esther, le plus long d'ailleurs, et de loin. Toute cette relation est très fantasmé mais il s'en dégage quelque chose d'incroyable, c'est très vaporeux, le réalisateur nous égare dans les sentiments de ces deux jeunes adultes, le tout renforcé par la diction très Doinelienne de Paul Dedalus, son flegme, et le charme dégagée par Esther. Les dialogues sont savoureux à souhait, notamment celui de leur rencontre, c'est très verbal, presque un livre filmé en fait, très référencé, ça parle culture, art, forcément c'est génial ! La prestation des deux acteurs est vraiment très bonne. Cependant le film souffre de nombreux défauts. Pourquoi avoir mis les souvenirs 1 et 2, ainsi que les moments du présents? Rien n'a d'impact sur les autres souvenirs, tout est décousu, et évidemment seule le 3ème est digne d'intérêt. Il se serait suffit à lui-même. Les passages au présent sont inutiles sauf à tenter de recoller les morceaux maladroitement et sans que cela n'apporte quelque chose. Il y a surement un côté autobiographique là-dedans mais si c'est le cas ça ça ne rattrapera rien, bien au contraire tant j’exècre les projets auto-centrés. De même la relation avec Esther finit par lasser, ce jeu incessant du chat et de la souris. Cette relation est fantasmée, sauf qu'elle existe réellement au début. Mais elle s’estompe, et il ne reste alors que le fantasme, c'est trop peut pour rester accroché.
Simplement une jolie histoire d'amour, des dialogues très réussis. Le démarrage est un peu touffus, mais une fois l'histoire mise en place, on se laisse prendre. L'actrice qui joue Esther est très charmante.
Ai beaucoup aimé les précédents films de Desplechin. Là je me suis ennuyée de pied ferme. Lourd, lourd, lourd. Et fondamentalement misogyne : le point de vue sur Esther n'est pas que celui du jeune ado, c'est aussi celui de Desplechin. La soeur n'est pas beaucoup mieux traitée. Quant à l'épisode qui donne un peu d'aspérité sur l'adolescence - le passeport en Russie- : archi bâclé. Grande déception.
En gros, pour la critique, c'est Desplechin, donc c'est bien. moi j'aurais tendance à dire que c'est Desplechiant. Mais pendant une heure, j'ai été tenté de penser que pour une fois, ce ne l'était pas tant que ça...Las...il m'a ensuite fallu déchanter, les acteurs au ton si particulier, tellement naturels qu'ils en paraissent artificiels, m'ont donné envie de bailler et de fuir. Quant à Mathieu Amalric, dont le jeu parait sublime à tant d'intellectuels, je le trouve toujours aussi peu crédible que d'habitude. Artificiel et ennuyeux en deuxième partie...
Les deux premières parties sont les plus plaisantes mais bien trop courtes par rapport à la troisième. Celle-ci qui concerne l'histoire d'amour du héros se traîne en longueur. Heureusement les deux jeunes acteurs sont très bien ainsi que l'épilogue du film. Au final, c'est quand même une petite déception.
Très beau film emprunt de nostalgie, superbement écrit et interprété (même si la diction et le jeu des acteurs déroute de prime abord) qui donne envie de retourner au lycée pour revivre ces rendez-vous manqués avec nos amours de jeunesse. Une pépite, dont j'ai mis un petit moment à me remettre à l'issue de la projection...
Ennui, lenteur, lassitude, gêne, irritation ...j'en passe et des meilleures ou des pires. J'aime bien Desplechin. D'autres films de ce réalisateur m'ont embarquée. Celui-ci, non. Pas du tout. Nous étions peu nombreux dans la salle de cinéma, il y faisait bon. De vieilles femmes étaient là, derrière moi, je ne me suis même pas retournée quand elles commentaient ici et là. C'est dire ... C'est long et ça ne raconte rien de très intéressant sur cette jeunesse des années 80. Paul est beau garçon mais l'acteur qui l'incarne est joue faux, assure une diction fatigante sur deux heures de temps, il est, fait, raconte, il est intelligent, il est charmant et raconte à 19 ans ce qu'un homme de 70 ferait. Même à 8 ans ou 9 face à sa mère folle apparemment, début du film, il fatigue d'être aussi intello ! Puis elle, Esther. Jolie fille, blonde aux yeux bleus sortis de leur orbite. Idem ! fatigante et d'une fausseté hallucinante. Mal ou pas dirigée, en roue libre, que sais je ? C'est l'histoire de Paul qui a un frère, une soeur, un papa ...un problème avec sa mère qu'il n'aime pas et qui est morte. C'est l'histoire de Paul dont l'histoire démarre alors qu'il est je ne sais où ...et qu'il va revenir à Paris et qu'il se souvient. De son voyage à Minsk où rien ne se passe de très important finalement ...si ce n'est qu'il refourgue son passeport à un type qui va donc usurper son identité ...mais de ça on en reparlera jamais ! Il se souvient d'Esther, son grand amour de jeunesse. Une fille étrange, un peu folle (quand elle est au max du jeu) mais jolie, un peu intelligente mais moins que lui, amoureuse comme lui, au corps pâle, aux petits seins, à la voix suave wouha! mais sa vie à cette fille elle ne m'a pas intéressée, jamais. Je n'ai jamais eu d'empathie pour ce personnage ...triste de voir son amour partir en train pour continuer ses études à Paris. En fait, rien ne touche vraiment dans ce film. Les plans de Paris de la chambre de bonne avec vue sur la Tour Eiffel sont à la limite du cliché. Amalric lui même semble ne pas bien comprendre ce qu'il fait ici. Ils sont potes avec Desplechin ok mais bon ! Ennui. Et très trop terriblement long. Heureusement que les souvenirs n'étaient que 3 ...
Bouffée d'oxygène ! Le réalisateur et les acteurs ne se la pètent pas, contrairement a beaucoup d'autres films. C'est simple, limpide, éloquent. Ca fait du bien. Enfin, un realisateur qui sait cadrer, qui sait bien filmer. Arnaud, si tu me lis, un grand merci ! Je me suis retrouvé dans ce film.
Vu TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Nos Arcadies, enfin, je résistais un peu, pas convaincue par la bande-annonce… mais j'avais tort. Ce film est une pépite, une merveille de finesse et d'intelligence, qui assume à fond ses influences Nouvelle Vague (encore) et Truffaldienne (toujours) et les a super bien digérées. J'ai adoré le rythme insufflé par le découpage en 3 chapitres, par la musique et par le travail sur l'image (usage subtil du split-screen). Ce nouvel opus d'Arnaud Desplechin est un prequel de "Comment je me suis disputé (ma vie sexuelle)" qui narre donc la jeunesse romanesque de Paul Dédalus (Quentin Dolmaire), une sorte d'Antoine Doisnel des années 80. Son enfance à Roubaix, sa mère folle et suicidaire, un voyage scolaire en URSS, sa vie d'étudiant fauché et surtout, son histoire d'amour avec Esther (Lou Roy Le Collinet) constituent un terreau passionnant d'observation de l'adolescence. Malgré le tempérament égocentrique de la demoiselle, un peu cintrée, exigeante et assurément pimbêche, on se passionne pour leur amour pur, entier et douloureux comme les soubresauts du cœur à cet âge. Les deux acteurs, dont c'est le premier rôle à l'écran, ont une présence très singulière, surtout Quentin Dolmaire dont le phrasé si particulier rappelle Charles Denner. Une sacrée référence.
C'est le premier film de Desplechin que nous allons voir, attirées par les critiques dithyrambiques ! Après un très bon début : intrigue de faux espionnage de l'époque de la guerre froide, récit d'une enfance marquée par la maladie de la mère, on tombe dans du narcissisme-nombrilisme, des dialogues interminables d'ados sur leurs amours, leurs doutes, leurs séparations, leurs réconciliations etc... On cherche vainement un lien entre le début et toute la partie centrale du film qui est trop longue, on se lasse, on ne s'intéresse plus aux personnages. La fin rebondit un peu grâce au coup de gueule d'Amalric qui ne veut pas jouer le jeu des retrouvailles entre vieux potes et des relations mondaines et c'est bien dit. La partie la plus longue (dans tous les sens du terme !) du film est un mélange de Rohmer et de Truffaut. Les personnages à la Rohmer, la lenteur et le bavardage sans fin, un genre de cinéma qui a vécu. Côté Truffaut, on a compris que Paul Dédalus était un nouveau Antoine Doisnel, et d'ailleurs Paul jeune joue faux comme Jean-Pierre Léaud. Et puis Dédalus...clin d'oeil bien sûr à l'Ulysse de Joyce ! N'oublions pas une scène à la Hitchcock au début. Cet usage excessif de références cinématographiques ou littéraires nous a paru quelque peu prétentieux. Et pourtant nous qui aimons tant le cinéma nous nous amusons souvent à repérer quelques références, fières de notre "culture" cinématographique ! Mathieu Amalric est, comme d’habitude, très convaincant, ici dans le rôle d'un homme blessé, la jeune fille est pulpeuse à souhait et le jeune garçon a le physique romantique de l'emploi. Mais c'est l'ennui qui l'aura emporté !
Où nous retrouvons Paul Dédalus, la genèse de Paul Dédalus, perturbée à l’adolescence par une chose peu courante… et ce sera l’un des 3 souvenirs.
Le plus marquant sera néanmoins celui concernant Esther, fille solaire et donc attractive, pour un Paul en construction d’homme face à l’amour, face à la vie.
Arnaud Desplechin n’échappe pas à travers cette évocation du passé, ce regard jeté en arrière sur ses jeunes années à Roubaix, à la nostalgie mais il est sur le bon versant; il arbore une nostalgie vivace et non pas mélancolique. Et c’est réjouissant.
Tous les interprètes de ce film sont justes mais une mention très spéciale au jeune Quentin Dolmaire, incroyable de naturel et d’une densité de jeu étonnante chez ce jeune homme, si à l’aise avec le verbe ! puisque comme dans tous les films de Desplechin: on parle beaucoup.
Tout ceci dans une mise en scène fluide, d’une photo et d’un montage subtils.
Desplechin est lui-même la base de ses films, il se retravaille à la Fiction, ne se départissant jamais de son double à la mode Truffaldienne: Mathieu Amalric. Ce tandem crée une oeuvre dans le cinéma français, voyez plutôt « Comment je me suis disputé… » « Rois et reine » « un conte de Noël » et maintenant ce « Trois souvenirs de ma jeunesse » (« Jimmy P. » étant à part). Avec ces films Desplechin est un cinéaste de la Famille, et de la vie comme elle va.
Arnaud Desplechin est -avec Léos Carax- le meilleur réalisateur de sa génération au milieu d’un cinéma français trop souvent emprunté dans ses petites affaires. Lui-même n’y échappe pas mais il sait les magnifier.
Quentin Dolmaire possède un magnétisme extraordinaire. Il semble promis à un brillant avenir. C'est lui qui m'a aidé à tenir jusqu'au bout mais combien de fois j'ai regardé ma montre et failli piquer du nez. L'histoire manque cruellement d'action. Ces amours de post-adolescents qui s'attirent, se quittent et se retrouvent irrésistiblement ne sont pas d'un grand intérêt.