Trois souvenirs de ma jeunesse
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183 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 22 décembre 2016
J'ai beaucoup aimé ce film, qui est à la fois poétique et envoutant. L'histoire passionnel entre les deux personnages principaux nous pousse à beaucoup de réflexion sur l'amour et la place que celui-ci peut prendre au sein de notre vie, surtout quand nous sommes adolescent et les traces qu'il peut laisser.
Matthias T.
Matthias T.

47 abonnés 612 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 13 décembre 2016
Près de vingt ans après Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), Arnaud Desplechin en reprend les personnages principaux, mais moins âgés, pour proposer une sorte de « prequel » marquée par les efforts de mémorisation d’un Paul Dédalus désormais anthropologue au Tadjikistan.
A l’image du nom du protagoniste, on peut aisément se perdre dans les dédales et les labyrinthes d’un scénario très dense et à plusieurs strates, qui joue avec malice des flash-backs et des flash-forwards et propose un film entièrement mental, construit, donc, à partir des « trois souvenirs » de jeunesse dudit Paul Dedalus.

Une fois de plus, Desplechin s’écarte délibérément du naturalisme pour proposer un romanesque qui lui est manifestement personnel, traversé de références cinématographiques et littéraires. On verse sans conteste du côté de la fiction la plus pure.

Il parle en virtuose, avec une grande délicatesse et non sans humour de la « toute première fois », des émois amoureux qui arrivent quand on a 18 ou 20 ans. Surtout, et c’est ce qui va nous intéresser tout spécialement, il trouve une forme particulière pour traduire ce sentiment extraordinaire d’être amoureux pour la toute première fois, avec split-screens, travellings inattendus, plans en iris et harangues face caméra. Le film s’octroie beaucoup d’audaces, ose.

En parallèle de l’amour, c’est aussi pour Desplechin l’occasion de parler une fois encore d’un autre sujet qui lui tient à cœur, à savoir l’identité. Lui qui s’est intéressé à la psychanalyse et a consacré un film à ce sujet propose avec ‘Trois souvenirs de ma jeunesse’ une plongée introspective d’un homme qui se penche sur lui-même, son passé, celui qu’il a été. A cela s’ajoute l’histoire de passeport sus-citée : en donnant ses papiers à un autre c’est pour Paul Dedalus une manière de se dédoubler. Lors de la magnifique séquence finale, Paul parle à Esther de cette histoire. Esther lui donne un baiser, et déclare malicieusement qu’il est bien le bon.

Dans de très belles séquences, le réalisateur capte toute la grâce fragile de ses adolescents Quentin Dolmaire et Lou-Roy Lecollinet dans les rôles respectifs de Paul et d’Ester, et tous deux très rafraîchissants. Sans tomber encore une fois dans l’écueil du naturalisme, il sait obtenir d’eux une sorte de naturel assez confondant, et ce malgré la sophistication à l’oeuvre dans l’écriture des dialogues. Quant aux acteurs adultes, s’ils ne bénéficient que de brèves apparitions fugaces, la plupart convainquent : Gilles Cohen en truand à la petite semaine, Olivier Rabourdin de « Des hommes et des dieux » en père dépressif depuis le décès de sa femme, André Dussollier en flic ou Mathieu Amalric en Paul Dédalus âgé. Par leur talent respectif ils arrivent à imposer un personnage et un caractère malgré la brièveté de leur présence sur l’écran.

Enfin, comme d’habitude chez Desplechin, c’est un cinéma très paradoxal auquel on a droit : à la fois classique et moderne, s’affirmant « d’auteur » à chaque plan mais travaillant simultanément les genres (d’enquête, du teen-movie, du film d’espionnage, de la rom’ com’…). Où l’on s’écrit de longues missives bien littéraires mais où l’on écoute en parallèle du George Clinton, du Run D. M. C. et du White & Spirit – la bande-son, entre parenthèses, s’avère détonante. Où le dialogue très écrit n’empêche pas l’histoire d’avoir mille rebondissements et ne paralyse jamais le récit.

En somme c’est un cinéma très riche où chacun pourra piocher et trouver « à boire et à manger », et on ne peut que lui souhaiter de gagner les principaux Césars lors de la prochaine cérémonie fin février.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 14 novembre 2016
Un film d'une grande intensité qui contribue à la construction de l'oeuvre de Desplechin, avec toujours la même capacité à rendre compte de la passion intérieure qui anime les personnages. La mise en scène est particulièrement maîtrisée, les acteurs sont excellents et d'une rare fraîcheur. A voir et à revoir !
Newstrum
Newstrum

52 abonnés 261 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 2 novembre 2016
Superbe film somme où Desplechin convoque des souvenirs de jeunesse transfigurés par le cinéma à la manière de François Truffaut, dont l'influence ici est patente. Le découpage est fluide et enlevé et les acteurs formidables. Voir ma critique complète sur mon blog :
DAVID MOREAU
DAVID MOREAU

137 abonnés 2 253 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 28 juillet 2016
UN CONTE DE JEUNESSE. Souvenirs, souvenirs, je vous retrouve dans mon coeur. Passer par les Etats unis, Desplechin revient à la case départ et plus particulièrement à Roubaix pour nous raconter 3 souvenirs. Les 2 premiers ne sont pas les plus intéressant. Mais grâce au talent de Lou Roy Lecollinet, son dernier souvenir de jeunesse est le plus beau. Je suis cendre, tu es braise. L'important c'est d'aimer.
Sosof l
Sosof l

20 abonnés 21 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 20 juin 2016
Un film très littéraire, une structure filmique parfois un peu pédante dut à la volonté de marqué une indenté, un style de façon trop tranchée. Une fois les partie pris adoptés on se laisse porter par cet amour de jeunesse, les personnages sont beaux et le dialogues élégants. La forme donnée aux échanges épistolaires fait sens très rapidement.
zhurricane
zhurricane

85 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 13 juin 2016
Ce film est le prequel de "comment je me suis disputé ma vie sexuelle" que ne n'ai pas vu. J'avais peur que le film ne dise rien d'intéressant au début, avec la première histoire qui fait assez cliché. Heureusement elle ne dure pas plus de 10 minutes. La seconde histoire est très bonne aussi. Mais bien sur la plus merveilleuse est la dernière qui dure plus des trois quarts du film. Et entre cela nous avons le droit aux scènes entre Mathieu Almeric et Dussolier qui sont super. Et à un monologue quasi final de Almaric totalement épique. Bon c'est de la troisième partie que je vais aborder dans cette critique, car c'est le corps du film. Pour moi c'est simple le film tient sur une seule chose: le fait que Desplechin joue merveilleusement bien avec les codes. Cela peut tenir à peu de chose, mais c'est ce qui m'a fait adorer ce film. En effet je trouve que les personnages pourraient être presque des caricatures, des êtres insignifiants. Mais Desplechin, par un montage qui alterne le classique (voix off) et musique rock arrive à faire rentrer ce film dans une sphère atypique. Le mélange des personnages et leur alchimie n'y est aussi pas pour rien. Quentin Dolmaire génial, qui joue le personnage d'Almaric jeune est génial en bourgeois qui dit toujours la vérité. Mais bon le côté bourgeois est cassé par certaines scènes assez drôle ( comme la scène où il essaye de draguer Esther), et par certaines scènes de tendresse. De plus je trouve qu'il est le pendant parfait d'un Almaric jeune, son espèce de cheveux sur la langue est génial. Mais ce personnage ne trouve son accomplissement que parce qu'il est en présence du personne de Emmanuelle Devos jeune, jouée par Lou Roy-Lecollinet sensationnelle ( qui elle aussi correspond parfaitement au pendant de Devos), elle est super, autant dans la grâce que dans son jeu d'actrice. Son côté lunatique donne à ce film un côté très sensible. Notons aussi une excellente Lily Taïeb. Le point fort du film c'est donc d'être sur la frontière du mélo mielleux et fade. Mais on sent plus le sentiment de désespoir de l'amour comme une morsure qui vous tape en plein cœur sans que vous l'avez demandé. Les dialogues sont très bien écrit et sont aussi à la limite du too much. Comme par exemple, les lettres d'amours de Paul, mais Desplechin fait en sorte de faire une mise en scène qui parvient à rendre cela attendrissant. Et le fait que cela se passe dans les années 70 donne au film encore plus se côté désuet mais moderne, ce qui au fond est assez fascinant à voir. Mais au fond ce film est une pure histoire d'amour, un souvenir d'une histoire d'amour qui nous a marqué plus que de raison. Un magnifique film, qui émeut très souvent. Une très belle histoire d'amour qui semble irréaliste, mais c'est aussi ça les histoires d'amours.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 6 juin 2016
Beau, fascinant, intelligent, marrant, touchant...

Desplechin est d'un grand talent.

Belle performance de notre duo d'amoureux !
Gérard Delteil
Gérard Delteil

212 abonnés 1 923 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 21 mai 2016
Difficile de noter ce film qui comporte quelques passages talentueux, quelques dialogues savoureux, mais qui, au final, est terriblement ennuyeux. On pense au départ qu'on va savourer un mystère sur le thème de l'usurpation d'identité, mais on part très vite dans un mélo qui sombre parfois dans le teen movie. Scénario décousu, voix off inutile et pénible sur un texte à prétentions littéraires, personnages auxquels on ne parvient pas à s'attacher... Comment expliquer une critique aussi élogieuse d'un film qui part ainsi dans tous les sens ?
Roub E.
Roub E.

1 039 abonnés 5 060 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 20 mai 2016
Le hasard a voulu que je vois ce film le lendemain de San Andreas. Si ce dernier est le stéréotype du Blockbuster américain décérébré qui inondent trop souvent les écrans, à l opposé trois souvenirs de ma jeunesse est le stéréotype du film français ennuyeux à mourir qui polluent tout aussi régulièrement les écrans depuis quarante ans et la nouvelle vague que certains essaient encore de reproduire pas souvent pour le meilleur mais surtout pour le pire. Trois souvenirs de ma jeunesse est un film verbeux, sans fond, racontant les amours contrariés d adolescents improbables à un rythme de paresseux cacochyme qui m'a plongé dans des abysses d ennui comme j en ai rarement connu. Un mot sur la voix off insupportable qui décrit pendant tout le film le néant que l on voit à l écran et le chapitrage assez inutile si ce n est que j ai vu apparaître le mot épilogue avec une sensation de délivrance jouissive. Seul Mathieu Amalric toujours impeccable sauve un petit quelque chose dans la scène finale du bar ( non pas que cette dernière soit vraiment extra ordinaire, mais le reste est tellement pénible que cela passe pour un moment fabuleux). Je parlais de San Andreas au début de la critique, ce dernier a eu au moins le mérite de me faire rire tellement il était mauvais, alors que si je dis la seule chose que m a fait trois souvenirs de ma jeunesse je vais recevoir un message du modérateur d Allociné.
marcfjr1300
marcfjr1300

1 abonné 17 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 2 mai 2016
Insupportable, jeu d'"acteurs" nul et faux. Impossible d'entrer dans ce film, de se laisser emporter ou conquérir, à fuir
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 3 avril 2016
Voilà un film en tout point remarquable. Comme dans Jimmy P., précédent film d’Arnaud Desplechin, il est question de mémoire. Paul Dédalus, la cinquantaine, se rappelle de sa jeunesse dont il ne garde que quelques souvenirs marquants : une virée tumultueuse et initiatique dans l’Union soviétique finissante, une fille se prénommant Esther et enfin l’accomplissement intellectuel et personnel qu’il trouve dans ses études d’anthropologie et dans la carrière qu’il a menée par la suite. C’est un film très soigné, aussi bien sur la forme que sur le fond, avec des dialogues très fin, très littéraires, des acteurs formidables avec le toujours fidèle Mathieu Amalric, dont Arnaud Desplechin lança véritablement la carrière en 1996 avec Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), mais aussi avec les jeunes Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet, qui jouent là leur premier rôle au cinéma, et fort bien. On voit alors le jeune Paul Dédalus ainsi que ses camarades construire progressivement ce qu’ils seront plus tard, mais ils ont déjà un caractère bien trempé et aiment cultiver leur singularité. Ce film décrit aussi le passage d’un milieu à un autre : Paul Dédalus quitte Roubaix (ville où a grandi Arnaud Despleschin) pour faire ses études à Paris, là où tout est possible, délaissant et voyant se dégrader les relations qu’il avait avec ses amis restés à Roubaix. La jeune Esther, quant à elle, est aussi restée à Roubaix et poursuit une relation intermittente, tumultueuse et passionnelle avec Paul. Une passion dont le souvenir reste intacte dans la mémoire du brillant anthropologue qui, la cinquantaine passé, se retourne sur son parcours pour se rappeler de ce qu’il a fait avec sa vigueur de jeunesse, car ces moments de jeunesse sont terminés, gravés pour toujours, rappelant au spectateurs que dans la vie, on écrit au propre en permanence.

Vous pouvez consulter mon classement des meilleurs films de 2015 ainsi que des critiques complètes (illustrées et parfois accompagnées d'extraits) sur mon blog:
Hastur64
Hastur64

237 abonnés 2 289 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 29 mars 2016
C'est le deuxième film d'Arnaud Desplechin que je vois après “Jimmy P. Psychothérapie d'un Indien des plaines” et je dois me rendre à l'évidence que je ne suis pas un amoureux de son cinéma. Pourtant, la bande-annonce de ce film m'avait laissé un bon souvenir et c'était donc avec un enthousiasme relatif que je me suis mis devant ce film. Las, passé la première demi-heure j'ai déchanté et le reste du film, qui dure quasiment deux heures, m'a vraiment ennuyé, avec une dernière demi-heure absolument sans fin... Le problème pour moi est l'insipidité d'une intrigue qui tourne (au-delà des deux premiers souvenirs finalement assez courts) pour ses deux tiers autour de l'intrigue amoureuse de son personnage principal. Or, cette romance n'a provoqué chez moi aucune émotion et pour tout dire plutôt de l'exaspération devant des péripéties amoureuses franchement sans intérêt. Je n'ai ressenti aucune empathie, aucun point commun avec les deux tourtereaux qui sont, pour moi, au final plus énervant que touchant. Ils s'expriment en outre dans une langue qui donne de beaux dialogues, mais qui fait totalement incongrue dans la bouche de jeunes gens dans les années 90, ce qui donne à leur couple et l'histoire un aspect encore plus artificiel. Les autres personnages, majoritairement le frère, la sœur et les amis du principal protagoniste sont également trop perchés pour qu'on s'identifie un seul instant à eux. La palme au frère, une espèce de mystique un peu simplet. Résultat on passe une cinquante-huit à suivre les pérégrinations amoureuses de ce couple sans jamais ressentir la moindre émotion et fatigué par les nombreuses ratiocinations qu'ils nous infligent sur leur couple et sur leur amour. Un drame insipide où le talent des jeunes comédiens, tous amateurs, ne suffit pas à maintenir l'intérêt d'un spectateur ennuyé et exaspéré par la lenteur et la vacuité de ce que le film raconte. Un film qui a permis à son réalisateur de recevoir un César, mais qui personnellement m'a plongé dans les affres de l'ennui le plus profond. Franchement évitable à mon humble avis.
gregbutton
gregbutton

29 abonnés 777 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 mars 2016
Un beau film sur la nostalgie de l'adolescence, une réalisation canon sur tous les aspects, un grand plaisir à suivre, pourtant pas toujours bien passionnant sur la 2ème partie. De grandes qualités, une belle cohérence et beaucoup de poésie, dommage de ne pas avoir un peu plus de lien sur la fin et de notes positives.
Émotion toute particulière que renvoie ce film au final, cette nostalgie grisante du passé inaccompli mais qu'il aurait fallu subir quoi qu'il arrive. Histoire d'amour est déroutante.
weihnachtsmann
weihnachtsmann

1 248 abonnés 5 298 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 2 mars 2016
Il y a une tendresse et une facilité chez Desplechin qui est assez confondante. Trois souvenirs, c'est trois moments clés de la vie de ce jeune homme, tantôt dépité, tantôt exalté, malheureux ou amoureux. D'ailleurs, cette dernière partie, la rencontre, est vraiment émouvante. On parle de Truffaut mais on a la musique de Delerue en hommage quand il colle les photos sur le mur. C'est assez émouvant.
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