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    Trois souvenirs de ma jeunesse
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    182 critiques spectateurs

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    Christophe L
    Christophe L

    8 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2015
    Et de six ! Sixième collaboration d'Arnaud Desplechin avec Mathieu Amalric (La sentinelle, "Comment je me suis disputé : césar du meilleur espoir en 1997" et "Rois et reine : César du meilleur acteur en 2005", Un conte de Noël, Jimmy P.) qui joue ici, dans "Trois souvenirs de ma jeunesse", son rôle dans une parfaite justesse et prêtre sa voix pour raconter ses trois histoires de vie. Jusque là, rien de particulier mais très vite, on se dirige vers un cinéma d'auteur loin d'un cinéma moderne qui demande une petite adaptation.

    Dans ce retour agréable des années feutrées de 1970, le souvenir le plus marquant reste celui de la passion amoureuse dévorante, formidablement filmée, entre Quentin Dolmaire et Lou Roy Lecollinet (premiers pas à l'écran exceptionnels pour les deux jeunes acteurs). Mais la séquence trop longue, tourne un peu en rond...
    César D.
    César D.

    36 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mai 2015
    bien que le jeune couple a du charme, leur histoire d'amour adolescente et tourmentée a fini par me lasser. assez rapidement, même. et cette histoire de passeport en Russie, je n'ai pas compris où voulait en venir le réalisateur. ça n'a fait qu'alourdir pour rien le sujet pourtant déjà copieux des problèmes sentimentaux de ces lycéens découvrant la complexité de la vie (amoureuse, surtout). mais vous connaissez le dicton : pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué et lourdingue ?
    virnoni
    virnoni

    98 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 mai 2015
    Rarement je me demande au ciné ce que je fais là...ce fut ici malheureusement le cas, rrrroooonnn! C'est tout ce que je déteste au cinéma : suffisance et prétention. Merci Desplechin! Mue par la curiosité d'enfin découvrir un de ses films et poussée par une amie, j'ai osé! Et j'ai vu! C'est lent, c'est plat, c'est faussement brillant (à la Donzelli par exemple!). Il y a bien sur des idées, des interprètes frais et concernés, une mise en scène parfois inventive et dynamique (essentiellement dans la première partie, de loin la meilleure et qui laissait présager une belle suite pourtant), des petits piques de sensations et d'émotions, mais, la partie 3 (la plus longue... malheur!) est assez convenue et d'une lenteur abyssale. Le jeu de la comédienne qui interprète Esther est bon et touchant dans ses névroses, mais elle reste antipathique, ce qui est assez embêtant. L'interprète de Dudalus est truculent à souhait et ses répliques raisonnent ou comme des couperets ou comme des odes à l'amour. MAIS, voilà, ça ne fait pas un film et on se moque très rapidement des 3 souvenirs de Mr Desplechin. D'ailleurs, quel est le lien entre tous? Aucun véritablement. L'histoire d'amour pré-adulte a été mainte fois explorée, filmée et en beaucoup plus subtil et intéressant. Encore de l'intello pour bobo parisien inutile qui donne envie de rendre sa carte d'abonnement! Circulez y'a rien à voir!
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 mai 2015
    « Que sais-tu de la longue attente
    Et ne vivre qu'à te nommer
    Dieu toujours même et différente
    Et de toi moi seul à blâmer
    Que sais-tu du malheur d'aimer »

    « Le malheur d'aimer » : c'est ce poème de Louis Aragon, qu'avait si bien mis en musique et chanté Jean Ferrat, qui me trottait dans la tête tandis que je m'en revenais de la salle où venait d'être projeté ce film beau et émouvant d'Arnaud Desplechin. Un film en trois volets, comme l'indique le titre, mais de longueurs très inégales. C'est le troisième des souvenirs ici évoqués qui occupe la majeure partie du film et c'est tant mieux car le plus beau, le plus touchant, le plus passionnant de cette œuvre se trouve là.
    En 1996, dans « Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) », Arnaud Desplechin racontait, de manière assez tortueuse, la vie et les amours d'un certain Paul Dedalus, incarné à l'écran par Mathieu Amalric. On y découvrait, en particulier, la crise qui mettait à mal le couple qu'il formait avec Esther (Emmanuelle Devos), son amour de jeunesse. C'est ce même Paul Dedalus que nous retrouvons ici, mais rajeuni, puisqu'après avoir passé huit années en Russie, un problème d'identité le conduit à se remémorer son enfance et son adolescence. Son enfance dans un premier volet qui évoque la mort tragique d'une mère mal-aimée. Sa prime adolescence dans un deuxième volet où l'on découvre précisément comment, à la faveur d'un voyage en Biélorussie, l'identité de Paul Dedalus a été usurpée par quelqu'un d'autre. Et enfin et surtout sa jeunesse, dans un troisième volet qui, couvrant à lui seul les trois quarts du film, raconte l'histoire d'amour naissante entre Paul et Esther.
    C'est ce troisième volet qui emporte ce film vers des sommets, rappelant, il est vrai, certaines grandes œuvres de François Truffaut, mais sans nullement les imiter d'une manière scolaire. Incarnés par de jeunes acteurs très convaincants, Paul (Quentin Dolmaire) et Esther (Lou Roy-Lecollinet) apprennent la douceur, mais aussi la douleur, d'aimer. Le bonheur et le malheur, pour reprendre le mot d'Aragon. Paul voudrait conduire son amour pour Esther jusqu'à des sommets, jusqu'à une sorte d'absolu (on notera, d'ailleurs, que son frère Yvan, lui, se donne tout aussi passionnèment à Dieu dans la prière), mais c'est trop difficile et il n'y arrive pas. Ils ont beau s'aimer d'une manière exceptionnelle, ils sont également rattrapés par des contingences et par des obligations qui séparent. Paul est contraint de quitter Roubaix (où vit Esther) afin de poursuivre ses études d'anthropologie à Paris auprès d'une professeure d'origine béninoise. Ils échangent des lettres, se parlent au téléphone, mais cela suffit-il à préserver la force de leur amour ?
    C'est avec infiniment de subtilité et de justesse de ton, c'est en dirigeant formidablement ses jeunes acteurs et en usant de pleins de belles idées de mise en scène qu'Arnaud Desplechin fait sentir en même temps la joie d'aimer et la sorte de détresse qui en découle. Ce que voudrait Paul n'a pas de place sur terre et, même si son idéal d'amour pouvait réellement être atteint, ni Esther ni lui-même ne sont assez vertueux pour y prétendre. Tout en faisant parfois semblant de l'ignorer, ils le savent bien d'ailleurs et c'est ce qui les plonge à la fois dans la stupeur et dans une forme de solitude. L'amour est doux et l'amour est souffrance. Et, d'une certaine façon, cela fait peur.
    spoiler: Lors d'une des premières scènes du film, lorsque Paul est un enfant, le curé auquel il a affaire le surprend en train de prier. Il s'en réjouit, mais sa joie risquerait de se changer en peine s'il savait que l'enfant, dans sa prière, a demandé à Dieu la grâce, si l'on peut dire, de ne plus croire en lui !
    Paul n'était-il pas, en vérité, à la fois attiré et effrayé par l'absolu de l'amour de Dieu comme il le sera quand il rêvera d'atteindre des sommets d'amour avec Esther ? Sans jamais en faire trop, sans s'appesantir, Arnaud Desplechin, avec la complicité de ses acteurs, parvient à dévoiler, autant que faire se peut, la complexité du cœur qui aime, ses espérances, ses atermoiements, ses doutes et ses peines.
    Ce film enivrant, triste et magnifique en même temps, assez simple dans son déroulement, se doit d'être salué, me semble-t-il, comme le sommet, à ce jour, de la carrière de Desplechin. Une merveille d'intelligence de la mise en scène et de finesse dans l'approche et la perception des personnages. 9/10
    Gaetan L.
    Gaetan L.

    19 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mai 2015
    On se laisse porter par cette histoire en différents tableaux. Le jeu des acteurs est frais, beau et touchant. Les dialogues sont superbes et nous ramènent loin en arrière. Magique !
    colombe P.
    colombe P.

    130 abonnés 695 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 mai 2015
    Jusqu'à présent j'ai toujours beaucoup aimé les films de Depleschin.
    Mais celui-ci pas possible, pour cette unique raison : le rôle d'Esther, personnage que j'ai carrément pris en grippe tellement il m'a énervé.
    C'est dommage car le reste du film c'est pas mal mais les 3/4 du film concerne la relation de Paul avec Esther et ce 3ème souvenir prend trop de place dans le film, ça n'en finit plus et c'est sincèrement très agaçant.
    dominique P.
    dominique P.

    836 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 mai 2015
    Ce film est intéressant quand c'est M. Amalric qui est à l'écran et quand on le voit enfant et jeune adolescent en Russie.
    Ensuite, dès qu'il rencontre Esther, malheureusement que ce film devient pénible !
    C'est une très longue partie quand il est avec elle et c'est ennuyeux, il y a trop de longueurs et franchement cette fille est détestable tellement elle est complètement inconstante, coureuse et immature.
    Cela m'a gâché tout le film.
    crachou94
    crachou94

    23 abonnés 427 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 mai 2015
    Dommage le film commençait bien, avec cette double identité, mais après, que c'est long surtout les scènes qui concernent Esther,ça traîîne en longueur, bref je me suis ennuyée les 3/4 du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 mai 2015
    Paul Dédalus quitte le lit de la belle Irina, au Tadjikistan, pour filer au Quai d’Orsay à Paris où il est embauché. C’est l’aboutissement de ses études d’ethnologie et de nombreux voyages. C’est aussi le moment ou remontent les souvenirs jeunesse. Son enfance à Roubaix, entre une mère dépressive et mal aimée, un père éploré, un frère joyeux et une sœur complexée. Suit l’époque des soirées entre copains de lycée et un fameux voyage de classe en URSS ou il a joué les agents secrets et abandonné son identité à un Russe candidat à l’exil en Israël...
    Mais Paul se souvient surtout d’Esther, son premier grand amour, qu’il a « honte d’avoir laissé s’étioler » dans le Nord quand il étudiait à Paris avec une directrice de recherche qu’il aurait aimé comme mère… Mais avec Esther « sa femme, sa sœur », le temps des amours et des chagrins est resté intact. A grands coups de flash-back, Arnaud Depleschin nous entraine dans les méandres de ses souvenirs. « Dédalus » des « je me souviens… » Le ton est allègre, le récit foisonnant. La quête du temps perdu finit par donner à ce « puzzle mémoriel » des allures d’épopée existentielle.
    Mais, « comme Paul qui doit entendre son histoire de la bouche d’un autre pour retrouver son identité, le cinéaste emprunte sans cesse à ses références pour créer son film ». L’emprise de Truffaut est manifeste : Paul est un Antoine Doinel libre et frondeur, Esther une Adèle rebelle et entêtée. Prisonnier de ses références, y compris les siennes, le réalisateur peine à lâcher les rênes de sa propre imagination. Et Paul devient un héros exfiltré de « Comment je me suis disputé », « Rois et reines » ou « Un conte de Noël »... D’où cette double impression de surlignage et d’emprunts parfois un peu insistants. C’est la limite de ce film, formidable exercice de style, mais émotionnellement amputé.
    benoitG80
    benoitG80

    3 413 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mai 2015
    "Trois souvenirs de ma jeunesse" ne sera personnellement pas le chef d'œuvre annoncé, attendu et espéré...
    Non que ce soit une mauvaise réalisation de Arnaud Desplechin, bien au contraire car ce film nous titille les méninges comme il faut, nous étonne, nous intrigue, nous agace aussi avec un sentiment qui va donc de la satisfaction totale à quelquefois même l'exaspération, pour finalement devenir parfaitement cohérent et juste lors de l'épilogue surprise, vraiment excellent en soi !
    Alors, même si le récit autobiographique est présent, on sent très précisément la mise en place d'une sorte d'analyse ou de psychothérapie très marquée, par la façon rigoureuse dont est construit le film avec des approches très différentes où plusieurs cinéastes sont source d'inspiration, pour ne citer que Bergman ou Truffaut, mêlant ainsi les genres; du presque policier ou espionnage, qui flirte intelligemment avec le drame familial jusqu'au dernier tableau plus introspectif !
    Ce triptyque est représenté sous la forme de trois moments clé de la vie de Paul Dedalus, qui sont chacun comme les piliers de sa vie, les moments gravés au plus profond de lui, qui l'ont à la fois construit et détruit...
    Et c'est pourtant le dernier d'entre eux qui fera l'essentiel du film, avec la présence du duo Paul/Esther à travers leur relation à la fois fusionnelle, ouverte et torturée !
    Même s'il reste intéressant et passionnant à bien des égards, cet amour évoluant vers une dépendance totale de la part d'Esther, semble également ici remarquablement bien analysé et montré, juste et pertinent alors que bizarrement et à la fois, on reste sur ses gardes quant au contenu des lettres ainsi qu'à leur lecture très mécanique...
    Cette correspondance aussi recherchée soit-elle dans l'esprit et le style, manque cruellement de passion, de chair, de fièvre, au point de sembler froide et désincarnée le plus souvent alors qu'elle parle d'amour et de souffrance...
    Un côté très artificiel se met ainsi en place, jusqu'à même quelquefois apparaitre dans l'interprétation des dialogues entre Esther et Paul, comme si quelque chose clochait dans la manière de s'exprimer ou dans certaines expressions trop calculées.
    Et pourtant, paradoxalement, on rentre complètement dans l'analyse complexe de leurs sentiments respectifs et de leur ressenti, de ce que tous deux attendent de l'un et de l'autre !
    À ce sujet, la face ambigüe d'Esther a des retombées très profondes sur le personnage de Paul, toutes très bien décrites, décortiquées au fur et à mesure que les personnalités évoluent et sont mises à nu...
    L'éloignement, l'isolement, la faiblesse de l'une mêlés à la protection, la tolérance apparente de l'un seront un terreau plus qu'incertain pour l'avenir.
    Dans cette dualité, les personnages secondaires ont cette fois, beaucoup d'importance et donc une justification bien réelle dans le devenir de Paul, être meurtri dès l'enfance, blindé au point de ne rien ressentir de la douleur...
    J'avais pour ma part préféré "Un conte de Noël" qui m'avait complètement secoué et interpellé par la force de cette violence verbale exacerbée, terrible et époustouflante !
    "Trois souvenirs de ma jeunesse" pourra sans aucun doute possible enflammer, passionner les inconditionnels d'Arnaud Desplechin et mêmes bien d'autres, tandis qu'il pourra aussi rebuter par cette forme un peu trop calculée, un peu rigide voire un peu précieuse qui oublie de temps à autre de laisser la place aux émotions !
    Cependant la fin grandiose, est à ne pas louper, en étant la pièce essentielle et éclairante de ce qui s'apparenterait presque à un puzzle, tant on se sent un peu trop baladé du début à la fin.
    Ce qui n'en reste pas moins que ce cinéma reste diablement intéressant !
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 mai 2015
    Après la petite déception "Jimmy P." (2013) Arnaud Depleschin revient avec un prequel de son film "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)" (1996) pour lequel il retrouve son acteur fétiche Mathieu Amalric (6ème film ensemble). Le film est malheureusement bancal car rien ne semble en adéquation, que ce soit entre les différents actes ou que ce soit enter les deux films.Quand arrive la fin une chose s'impose d'elle-même, pourquoi ne pas avoir fait un film juste sur Esther et Paul ?! Un film intéressant et qui aurait pu être plus fidèle au film originel, le résultat est au final trop bancal et finit par créer des longueurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2015
    Desplechin est un homme immature. Cela se sent dans son romantisme mais aussi dans son besoin de toujours remplir ses films de citations ainsi que son besoin de passer d'un genre à un autre. A certains moments on a l'impression que le film est une démonstration de l'éventail de ses talents de mise-en-scène. A ce moment là il nous perd un peu d'ailleurs. Mais au final il emporte tout dans cette histoire d'amour que cette même immaturité lui permet de restituer dans toute sa beauté. Il filme de façon magnifique ses deux personnages aux visages émouvants et nouveaux. Il sait évoquer ces moments d'amour propre à l'adolescence et restituer toute l'émotion de cet âge. Lecollinet est d'une grâce incroyable et rappelle évidemment Bonaire dans "A nos Amours". Dolmaire sait être un héros à la Desplechin mais apporte quelque chose de frais et énergique. Reste que Desplechin est un cinéaste un peu trop attaché à une culture classique.
    Jorik V
    Jorik V

    1 271 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mai 2015
    Attention on entre de plein pied dans ce que l’on peut nommer le cinéma d’auteur français pur jus. Certains le trouveront chiant et préfèreront s’abreuver d’images de films formatés pour les prime-time TF1 sans aucune aspérité ni réflexion. C’est leur choix. Mais le cinéma de Despleschin constitue au fil du temps une œuvre importante de notre patrimoine culturel français ; c’est un cinéma particulier mais jamais poseur qui, comme le vin rouge, s’apprécie avec le temps et l’envie de sortir des sentiers battus. Ces fragments de jeunesse auxquels il nous invite se confondent souvent avec des fragments de la nôtre et c’est aussi ça la magie de son cinéma.
    On avait peur qu’il ne rentre trop dans l’analyse psychologique en raison du postulat autobiographique jamais masqué de son film - ce serait en effet la continuité de « Comment je me suis disputé… Ma vie sexuelle » avec déjà Paul Dédalus, son double, comme personnage principal. On y échappe fort heureusement et on se plait à suivre ces aventures sentimentales d’adolescent prenant place à Roubaix et convoquant souvent les nôtres à la manière d’une madeleine de Proust, auteur dont il est souvent mais vaguement fait allusion ici. On ne saurait dire pourquoi, peut-être par la magie d’instants de grâce, on en vient à être fortement émus alors que les scènes ne s’y prêtent pas. C’est aussi ça la magie de son cinéma.
    Cette œuvre n’est pas exempte des défauts inhérents au cinéaste et rendant ses films trop hermétiques pour beaucoup : voix off sentencieuse et inutile, personnages qui parlent face caméra, dialogue parfois trop écrits, … De plus la dernière demi-heure est un peu longue et pesante. Et à la fin de la projection on en vient à se demander pourquoi ces trois souvenirs… Alors que les deux premiers ne prennent qu’un quart du film et ne servent finalement pas ce qui constitue son cœur. Ce fameux cœur où il est question de cette passion amoureuse et qui cristallise le troisième souvenir. Étrange mais c’est aussi ça la magie de son cinéma…
    Il ne faut pas oublier, dans cette année à peine commencée et visiblement emplie de jeunes révélations masculines, la découverte extraordinaire de Quentin Dolmaire, plus que de Lou Roy Lecollinet (tout de même très bien). Après Rod Paradot pour « La Tête haute » la semaine dernière, voilà dans un tout autre registre, un acteur prometteur. Troublant, agaçant, charmeur, érudit, chacune des facettes de son personnage est habitée et incarnée majestueusement. De son timbre de voix à sa dégaine, encore un dont on n’a pas fini de parler et qui fait beaucoup dans cette parenthèse du souvenir verbeuse mais intéressante.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 juin 2015
    J'avoue que même si je n'ai pas détesté, loin de là, j'ai quand même été un peu déçue par ce nouveau Desplechin. Encore une fois, les louanges ont été tellement unanimes, y compris par les gens de ma famille, que je me suis dit : "tiens voilà le chef d 'oeuvre de l'année !".
    Il est vrai que l'intérêt du film résulte en grande partie de ses trois parties, consacrées à trois âges de la vie du héros, Paul Dédalus. C'est effectivement toujours intéressant de voir l'évolution d'un personnage, à travers le déroulement de sa vie.

    J'avoue que j'ai beaucoup aimé le jeune acteur, Quentin Dolmaire qui joue Paul Dédalus adolescent, mais par contre, je n'ai pas été saisie ni émue une seule fois par le jeu de la jeune actrice, Lou Roy-Collinet, qui joue Esther. Elle m'a fait ni chaud ni froid, dans ses attitudes boudeuses et nonchalantes. Le grand Amour qu'éprouve pour elle Paul Dédalus demeure pour moi incompréhensible. Par contre, les rôles des amis, du cousin, toute cette ambiance des années 70 sont intéressants.

    De plus, j'ai trouvé que la partie sur l'enfance est trop elliptique, voire bâclée. On ne comprend pas notamment le désespoir de la mère, pourquoi elle se suicide. Vous me direz que ce n'est pas le sujet du film, centré sur Paul, mais quand même, cela aurait aidé à comprendre pourquoi Paul a évolué comme ça, quelle est l'origine de ses fractures.

    L'âge mûr est plus travaillé et on retrouve avec joie notre Amalric préféré, celui que j'ai tant aimé dans l'autre Desplechin qui est en fait une suite de celui-ci, "Comment je me suis disputé". Sa nostalgie, ses regrets sont touchants.

    En conclusion, je suis mitigée sur ce film ce qui explique ma note moyenne, mais je conseille néanmoins d'aller le voir pour se faire sa propre idée sur cet épisode de ce cinéaste de talent qu'est Desplechin.
    Jonathan M
    Jonathan M

    131 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 mai 2015
    Fleur au fusil, je pars voir le Desplechin avec hâte. Le recalé (scandaleux) de la sélection aurait donc mérite à être choyer. Non, non non. Fade, sans relief, je n'y crois d'abord pas. Je me dis que çà va venir, trop euphorique et mal rentré dans l'histoire. Non, toujours rien après une heure. Esther n'y peux rien, malgré une très belle promesse d'avenir, elle joue dans le film que Desplechin aurait du jamais faire. Il vient d'acter un cinéma boboïsant, surfait et sans effet. J'ai bien peur qu'après le déclin du Jimmy P., le cinéaste s'engloutisse dans le néant.
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