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DarkAkuma02
57 abonnés
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3,0
Publiée le 26 mai 2015
On suit l’histoire de Paul Dédalus qui, suite à une interpellation à la douane, se remémore 3 éléments de sa jeunesse pour expliquer comment une autre personne pouvait avoir la même identité que lui. Le souvenir le plus important, moins en lien avec le scénario se déroulant au présent, se concentre sur la principale histoire d’amour qu’a vécu Paul Dédalus avec Esther. J’ai eu du mal à saisir le sens de ce film, particulièrement les raisons pour lesquelles cet arc scénaristique a autant d’importance. Néanmoins, les 2 protagonistes Quentin Dolmaire et Lou Roy Lecollinet sont très convaincants et disposent d’un certain charisme. Leur liaison qui s’ancre à la fin des années 80/début des années 90 reste plutôt intéressante à suivre.
Arnaud Desplechin reprend et dédouble le personnage de Paul Dédalus (Mathieu Amalric et Quentin Dolmaire) pour une histoire qui mêle magnifiquement souvenirs et littérature au milieu d'une relation amoureuse à la fois tendre et instable. Le film est donc construit autour de trois souvenirs qui ne sont pas à considérer individuellement mais qui résonnent entre eux et donnent une ampleur considérable au personnage de Dédalus. Trois souvenirs pour trois types de cinéma (film de famille; film d'espionnage; teen movie) qui montrent la capacité de Desplechin à savoir allier le comique au drame, la tendresse de superbes scènes d'amour à la peur de perdre Esther, ce "cœur fanatique". Car si Dolmaire est excellent, c'est bien la jeune Lou Roy Lecollinet qui irradie l'écran et électrise ce film subtilement écrit, faiblissant toutefois très légèrement dans sa dernière demi-heure. Un montage plus resserré aurait en effet permis d'éviter la répétition de certaines scènes concernant le couple principal. "Trois souvenirs de ma jeunesse" reste un film rafraîchissant, à la mise en scène inspirée, faite à la fois de simplicité et de fulgurances formelles remarquables.
Une tromperie dans le titre et la bande annonce. Présenté comme un mystère d'identité (résolu dès le premier tiers), ce film est essentiellement une farce amoureuse d'étudiants sans grand intérêt. A éviter absolument....
Evidemment, quand Paul est convoqué à la DGSE, il se retrouve dans une cave avec des luminaires design… Evidemment, quand Paul est à Minsk, l'eau coule dans la station de métro et le premier flic soviétique se laisse corrompre par un paquet de cigarettes… Evidemment, quand Paul vit sous les toits de Paris, la clameur de la ville monte au mixage quand il ouvre sa fenêtre sur la tour Eiffel… Evidemment, Paul s'appelle Dedalus et, quand il donne son nom à la réception de l'hôtel, la toile pseudo grecque d'un labyrinthe est là pour ceux qui n'auraient pas compris. Evidemment, comme dans une mauvaise rédac de Terminale, le film enfile les clichés et les citations comme des perles… Les acteurs jouent faux et mal, le scénario est incapable d'établir le moindre lien crédible entre les trois souvenirs. Evidemment c'était "l'évènement de la Quinzaine" à Cannes… Evidemment, c'est à fuir…
Alors oui c'est le premier Desplechin que je vois donc oui je suis à la masse... mais n'empêche il faut bien commencer quelque part. Alors j'avais bien envie de le voir plutôt pour ce qu'on en disait que pour la BA qui m'attirait surtout pour les dialogues plus que pour autre chose. Et bah dis donc ça fait plaisir à voir. Je vais commencer tout de suite avec ce qu'il y a de plus génial dans ce film : les dialogues. Cet amour de la langue qui transpire à chaque réplique, dont certaines sont d'une rare beauté et cet affirmation d'un cinéma stylisé, théâtral, pour une valorisation de l'esthétique, moi je dis oui, j'adore ça, je n'aime pas quand on veut faire réaliste, et là on s'en fout du réalisme et du coup ça sonne vrai. Je dois dire le personnage c'est un peu de moi et de ce que j'aimerais être, ce style de loser héroïque, l'identification à tout de suite marché, avec son sens de la joute verbale et du phrasé. Après je dois dire que ce qui m'intéressait c'était cette histoire d'amour parce que le début je m'en tamponne pas mal de son histoire de passe-port en URSS. Même si la scène d'engueulade avec la mère est tout à fait poignante. Mais bon j'ai pas vu l'autre film aussi du coup peut-être que je manque quelque chose. Mais voilà c'est juste que je voulais autre chose et quand il rencontre la fille, c'est trop beau, ces regards caméra, (oui parce que j'oubliais mais la mise en scène est excellente), et puis la légèreté pétillante et intelligente des dialogues ah mais quelle euphorie bon sang. Pis même quand il s'énerve, quand il s'énerve en rigolant, ou très sévèrement. Mais c'est trop vrai, c'est beau, c'est sincère, et puis je me reconnais pas mal là-dedans. Après j'ai un chouia été déçu par pas mal de trucs romantico-romantiques mais ça passe, c'est ponctuel et ça à lieu souvent quand c'est pas intéressant. Parce que oui en fait il y a plein de choses que j'ai pas trouvé intéressantes dans le film. Mais au moins cette histoire d'amour elle ne jette, elle a de la classe (pas le schéma parce que c'est convenu mais le traitement). Et puis ce plaisir de la langue, la direction d'acteur et la mise-en-scène tout ça mis ensemble ça fait un mélange détonnant. Bref, un vrai plaisir qui ne m'a pas laissé indifférent !
Arnaud Desplechin est inconditionnel de la nouvelle vague, ça on le sait. Là où d'autres essaient d'imiter ce style bien défini et se plantent lamentablement, Desplechin arrive toujours à nous faire apprécier ce style bien français devenu désuet. Les trois souvenirs du personnage principal pourraient très bien être trois films distincts : le drame familiale, le film d'espionnage et l'histoire d'amour. Pour chacun d'entre eux, le cinéaste utilise une manière de filmer différente pour coller au sujet et ça marche. on passe d'un souvenir grâce à un titre mais même s'il n'était pas présent, ça passerait sans problème. Même les acteurs changent leurs jeux et le jeune Quentin Dolmaire va faire parler de lui suite à cette prestation. Ensuite, il faut savoir apprécier le style de la nouvelle vague à la Eric Rohmer car cela peut en décontenancer plus d'un. Desplechin surprend encore et tant mieux.
Paul Dédalus, anthropologue, arrive à Roissy après huit années passées au Tadjikistan. La douane l'interpelle, il aurait un double quelque part. Son retour comme l'arrestation, l'amènent à se remémorer trois souvenirs de jeunesse. Ceux-ci constituent le tissu du film avec quelques allers-retours vers le présent.
Les narrateurs s'alternent (Paul Dédalus, un autre homme, Esther), l'histoire est racontée de façon captivante, avec un texte intéressant et bien écrit, de jeunes acteurs très prometteurs, et un montage qui dynamise l'ensemble.
J'ai beaucoup aimé les 2 premiers souvenirs qui donnent une allure très romanesque au film. Le dernier souvenir, le plus long, justement traîne en longueur, dommage.
Heureusement les tirades de Mathieu Amalric à la fin concluent de façon percutante et touchante. Les dernières images apportent une jolie touche finale et une unité aux souvenirs.
autant les deux premiers souvenirs sont abordés de façon concises autant sa passion dévorante est filmée sous tous les angles et toutes les coutures. s'en devient lassant on a l'impression de revoir les mêmes scènes pas renouvelées. sinon bon jeu d'acteur en général.
Film prétentieux, bavard, superficiel, inégal, inconstant, mal construit. 3 souvenirs (l'enfance, je usurpation d'identité volontaire, un amour complique) d'un poids très différent à voir le temps que leur consacre le metteur en scène. Le film a des relents de nouvelle vague, de rohmer, c'est souvent pompeux, et bien ennuyeux... On n'en retire quoi au final? Rien. Je suis toujours stupéfait que certains puisent accorder 5 étoiles a de tels films. Ce sont les producteurs ? La famille des artisans du film ? On les paye? Bon sang on ne peut pas appeler chef d'œuvre un film uniquement car il est d'auteur! Il en faut plus. Je n'avais pas vu grand chose de deplechin avant ce film ca donne pas envie d'aller voir le prochain...
C'est du "Arnaud Desplechin" pur sucre...Mathieu Amalric accroche bien et donne de la dimension au film,d'ailleurs on y croit au début - style Mr Klein, usurpation d'identité, etc....mais au retour sur son passé et l'incroyable histoire d'amour ou de désamour entre lui (Paul) remarquablement joué par Quentin Dolmaire et Esther : Lou Roy Lecollinet, tout se complique et difficile à suivre !!! Dommage, car les 2 jeunes sont très agréables plastiquement et jouent très bien. Leurs rôles sont par contre cacophoniques!!!! C'est ennuyeux et bilan plus que mitigé à l'arrivée !! **
Alléché par les critiques dithyrambiques je suis allé voir ce film en en ignorant tout. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans dérangé par la structure décousue et surpris par l'interprétation très théâtrale. Une fois familiarisé avec celle-ci j'ai fini par accrocher sur le 3ème souvenir (qui constitue heureusement la majorité du film) qui nous délivre une histoire d'amour dont la futilité adolescente laisse place à la passion tragique. Au final ça valait le coup de persister mais cela m'a demandé un véritable effort que tout le monde ne sera pas prêt à consentir.
Il est trop fort Desplechin..... Il écrit du rhomer et fait du Truffaut ! Il écrit trop et trop bien! Et au final c'est le cinema qui ce met en abîme .... Jou que cela devient compliqué! Même si a force de se regarder le nombril il finit par nous perdre dans le sens qu'il veut donner à tout cela ....moi j'ai bien aimé, cette douceur de se souvenir ! Une vrai mélancolie douce et amer ! Yes je me souviens de ....a la manière de Perec et avec cette intensité créatrice de Samy Fray qui pédaler sur scène en récitant toute la pièces, prouesse physique.... Et bien Desplechin c'est une sorte de prouesse et d'énergie absurde de nous raconter les relations et premiers contaçt amoureux qui nous marque tous a un moment donnée dans notre parcours perso! Amalric extra ..... Et son double ado et jeune adulte devient comme un Antoine Doinel qui parcours tous les volet de sa saga! Ah mélancolie quand tu nous tiens! Bon finalement vous m'avez compris????
Je suis allé voir ce film la fleur au fusil. Sans être fan de Despleschin je lui reconnais un certain talent dans la narration, parfois bavarde, avec des personnages-acteurs (ou l'inverse) qui s'écoutent parler. Il y a un style Despleschin. On aime ou on n'aime pas.
Des trois parties de ce film, j'ai bien aimé les deux premières, Enfances et Russie, prometteuses. Et puis, patatras ! la troisième, Esther, est longue, trop longue, avec trop de manières, d'afféteries cocasses mais sans beaucoup de chair. Je n'ai pas cru un seul instant à l'amour entre Paul (jeune) - au demeurant fort bien interprété par un débutant qui fera du chemin, Quentin Dolmaire - et la jeune Esther, mignonne, mais minaudante, inconstante, passant d'un garçon à l'autre. Lui, déclamant son amour comme s'il jouait dans un théâtre-amateur de lycéens. Cela sonne faux, ce n'est plus du cinéma... Et cette voix off, vite insupportable ! Paul dit à Esther: "Veux-tu que je te raccompagne ? " et la voix off de reprendre: "Il demande à Esther si elle voudrait qu'il la raccompagne". C'est presque comique ! Et pas moyen de l'oublier un instant, elle est là, insistante au cas où les spectateurs ne comprendraient pas bien ce qu'ils voient sur l'écran... Autre grand moment: les jeunes, vautrés sur un canapé, regardent à la Tv la chute du Mur de Berlin. Paul nous sort cette imbécillité "je regarde la fin de ma jeunesse" . Est-ce tout l'effet que cela lui fait ?! Là aussi, cette phrase
Enfin, l'épilogue qui dure peu (dommage !) est un grand moment. Paul Dédalus, vivant seul à Paris et travaillant au Quai d'Orsay, rencontre par hasard à la sortie d'un concert un de ses anciens camarades, bien rangé et marié à une jolie femme. Comme il a la rancune tenace, il va se venger de ce vieil ami qui lui avait ravi Esther, en se conduisant comme un butor devant cette jeune femme et en dévoilant sciemment devant elle un secret de garçons. C'est à la fois d'une grande méchanceté de la part de Paul (quelle vengeance !) et très jouissif !
Au total et de mon point de vue, un film "déséquilibré" par une des trois parties, trop longue, trop bavarde, trop "théâtre filmé" , involontairement comique par bien des côtés. Je n'ai rien vu de sublime et, par avance, je demande pardon si je froisse quelqu'un en disant cela...
Peut être le meilleur Desplechin : une claque de mise en scène et de finesse d'écriture. Les 2h passent à vitesse grand V tant on se régale devant la qualité des dialogues et des images. C'est à la fois poétique, mélancolique et lumineux (voire parfois drôle devant les dialogues très écrits entre les ado). Les acteurs sont tous remarquables : Amalric comme toujours; et les deux révélations du film, Quentin Dolmaire et Lou Roy Lecollinet, promis à un bel avenir.
Le film commence plutôt bien, une usurpation d'identité découverte par la DGSE et dont on apprend que la victime était consentante pour des motifs tout à fait honorables. La troisième partie, la plus longue, se traîne en longueur, pour nous conter une histoire d'amour sans intérêt. Mathieu AMALRIC méritait mieux que ce navet soporifique.