Le plébiscite du monde professionnel pour ce film, avec onze nominations aux César de 2016, laisse espérer une œuvre d’envergure. Malheureusement, comme souvent avec le réalisateur Arnaud Desplechin, on a surtout le droit à un long-métrage très bavard portant ici une réflexion sur l’adolescence. Découpé en trois histoires distinctes, le récit peut faire écho à certains souvenirs de notre propre vécu. Toutefois, le caractère volontairement intellectualisé des ressentis de ce jeune homme (Quentin Dolmaire) ne laisse place qu’à très peu d’émotions. Bref, du cinéma d’auteur parfois juste mais souvent exaspérant.
Littéraire et beau, sensuellement beau. Magnifiquement interprété et vraiment bien réalisé! Un régal Autant ce chapitre 3 (Esther) est un film dans le film, autant cette histoire d’amour est si belle et réaliste.
Le jeu des acteur est formidable. Le jeune acteur, qui incarne le rôle de Paul, a merveilleusement joué son rôle. Je ne trouve pas les mots pour dire à quel point je suis impressionné.
Quentin Dolmaire porte ce film à lui seul et démontre à quel point il est talentueux. Le récit quant à lui fonctionne par vagues successives : certaines sont porteuses mais contrastent avec des creux monstres où l'ennui s'installe lourdement. De manière générale l'histoire manque de densité et aurait grandement bénéficié d'un élagage d'une bonne vingtaine de minutes.
Super film! Encore un bon Arnaud Desplechin. On y retrouve avec bonheur Mathieu Amalric. Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet campent des adolescents à la frontière du monde adulte, plein de passion et d'enthousiasme! Rafraîchissant !
Le début est très bien et rappelle l'ambiance mystérieuse de la Sentinelle, à mon avis le film le plus parfait de Desplechin. Je trouve que par la suite la référence à Truffaut mange le film, et tourne même la parodie. La lecture de la lettre qui se surimprime sur les images d'Esther dévastée.... Au fond le film souffre de sa trop grande intelligence, les références sont parfois trop explicites, comme les attitudes de Vénus de Milo que prend Esther en traduisant du grec ancien dans la dernière scène. Les acteurs sont cela dit formidables et très bien dirigés.
C'est le quatrième film d'Arnaud Desplechin que je vois et je n'aime toujours pas ! Pourquoi je continue alors à m'infliger un cinéma que je n'aime pas et que je ne comprends vraisemblablement pas non plus ? Parce-que celui-ci avait des airs de teen movie (quand je parle de teen movie, j'ai bien conscience que j'allais pas être devant "American Pie") et je me suis dit pourquoi pas, ça pourra sortir de l'ordinaire monotonie du réalisateur. Mais non, je me suis lourdement trompé et je dois dire que c'est même un des pires que j'ai vu, peut-être à égalité avec "Un conte de Noël". Bref, sorti en 2015, ce film est un préquel à "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)" qui était par ailleurs terriblement long et ici, après un début pourtant assez prometteur avec cette histoire de passeport russe, le réalisateur retombe dans ses travers en nous offrant une histoire ultra monotone, nombriliste et qui raconte tout et rien à la fois. Je tiens tout de même à préciser que c'est ici un avis purement subjectif et je n'ai pas la prétention, avec cette critique, d'amener une vérité indéniable (et heureusement d'ailleurs !). Mais bref, tout ce que je détestais dans "Comment je me suis disputé" se retrouve ici. C'est à dire que l'on se retrouve une nouvelle fois devant un film d'auteur exalté à Cannes, ce qui ne m'étonne guère d'ailleurs puisque Cannes, comme Télérama d'ailleurs, apprécie n'importe quoi du moment que ce soit chiant et intello. Comme vous l'aurez compris, le cinéma de Desplechin, c'est un cinéma que je n'aime pas car le réalisateur le rend détestable au possible. Même si ce n'est sûrement pas son intention, le réalisateur met en scène des personnages bobos intellos (le plus souvent à Roubaix) dans des intrigues qui n'en sont pas vraiment. Les films de Desplechin n'ont en effet pas vraiment de fil conducteur, le réalisateur ouvre une fenêtre sur un instant T (là, plusieurs, en l’occurrence) sur la vie d'un ou plusieurs personnages et c'est au spectateur de piocher les éléments intéressants. Avec ce film, on a de plus l'impression que le réalisateur tourne en rond, il réitère son style de film en film, ce qui fait qu'on a constamment l'impression de voir la même chose : des personnages "torturés" ou dépressifs qui évoluent dans un monde bourgeois et marqué culturellement et intellectuellement. Je n'ai pas non plus accroché au jeu des acteurs qui est très académique/comédie française où chaque syllabes et négations sont prononcées ; c'est auteuriste, insupportable et à aucun moment naturel ni crédible (à part si on vit dans 16e). "Trois souvenirs de ma jeunesse" est donc une nouvelle mauvaise expérience dans mon parcours de la filmographie du réalisateur.
Tous les acteurs récitent par cœur des dialogues mornes et pompeux sans se les approprier, surement une consigne de la direction, du coup les personnages sont à l'image des dialogues, plats et sans dimension. Dommage s'aurait pu être un bon film.
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1,5
Publiée le 17 octobre 2021
Arnaud Desplechin a présenté ses protagonistes le jeune Paul Dédalus et sa petite amie Esther en 1996 dans le très réussi Ma vie sexuelle ou comment je me suis disputé. Aujourd'hui il fait revenir Dédalus (Mathieu Amalric) à l'âge adulte de retour de son travail d'anthropologue au Tadjikistan. L'histoire est divisée en trois parties avec un Paul adulte qui se souvient d'abord de son enfance décrivant un père abusif et une mère dépressive et qui finit par se suicider. La première partie n'a pas grand-chose à voir avec la seconde qui s'avère être la plus intéressante. Après avoir été arrêté par les forces de sécurité du gouvernement Paul explique pourquoi un autre Paul Dedalus d'origine russe s'est présenté avec son passeport. Les francophiles pourront apprécier toute la passion de Trois souvenirs de ma jeunesse mais malheureusement les autres n'y verront qu'une histoire générique d'amour d'adolescent perdu autant que le public...
"Romance" très déséquilibrée. Plein de séquences (ou moments) très belles et justes par leur poésie ou leur suspense, et plein d'autres surjouées, ou mal jouées par Quentin Dolmaire surtout, avec cette DIC-TION PAR-FAI-TE qui crée une fausseté gênante. C'est d'ailleurs cette impression de gêne qui ressort dans le film car on ne sait pas vraiment à quel genre il appartient : drame (surtout le début) ? Romance ? C'est un film un peu bâtard entre les deux, avec peu d'humour, mais avec une nostalgie de la jeunesse agréable, alimentée par une excellente BO.
L’attirance insolite qu’exerce cette jeune fille vulnérable (Lou Roy Lecollinet remarquable) sur le jeune étudiant (Quentin Dolmaire) est bien traitée. Le reste est banal et présente un intérêt médiocre.
Que j'aime ce phrasé de Quentin Dolmaire, que j'aime ces lignes de dialogues bien pensées, à la fois claires et tortueuses (parfois), décochées à tout-va, et qui rendent une histoire d'amour tellement plus enivrante. L'histoire finalement est assez simple, sauf leur histoire de cœur occupe une grande partie du film. Je me suis attaché à ces personnages qui s'ouvrent, se livrent, se racontent et dont les destins sont intimement liés. J'aime le souvenir de cet être aimé que l'on oublie jamais vraiment, j'aime cette forteresse imprenable qui doucement se laisse séduire. C'est mon côté romantique, un poil fleur bleue sans doute, même si ici on fait l'économie du mièvre et du dégoulinant. Je n'ai toutefois pas réussi à me détacher de cette quête du sens qui suit la double identité de Paul Dedalus. Cette romance de jeune adulte a-t-elle finalement un lien avec le fait que Paul ait donné son passeport plus tôt ? Laissez tomber, on part là-dessus mais au final tout le monde s'en fout presque. Dommage. Mais j'ai passé un bon moment malgré tout.
beau film , l'insouciance de la jeunesse , la beauté et parfois la fougue , l'amour aussi la drogue. , voyage au travers des années 80 , le rideau de fer , la chute du mur , a découvrir.