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Un visiteur
3,5
Publiée le 25 janvier 2016
L'histoire compte trois souvenirs mais se concentre essentiellement sur le dernier : Esther, souvenir chargé de sentiments et de romantisme. La mise en scène est originale et retranscrit subtilement l'état d'esprit de la jeunesse. Malgré quelques longueurs, ce film parvient à nous replonger, avec une touche de nostalgie, dans l'atmosphère et l'ambiance de cette période de la vie.
Après un « Conte de Noël » grossier et un « Jimmy P » artificiel, Desplechin a eu la bonne idée de revenir à ce qu’il fait de mieux : filmer des adolescents faire ce que les adolescents font de mieux…C'est à dire parler. Les dialogues sont précis, à la fois légers et profonds. Les scènes de drague saisissantes. La réalisation lumineuse. La bande son énigmatique (impossible d’identifier un seul titre année 80). Et le casting irrésistible, à l’exception des interventions dispensables d’Amalric. Mais ce dernier est devenu aujourd’hui le prix à payer pour voir un Desplechin. Dont acte. « Trois souvenirs… » ne possède ni l la noirceur suprême de « Rois et Reines », ni la vigueur juvénile de « Comment je suis disputé ». Dans ce film brillant, Arnaud Desplechin reconnaît ses limites et s'ouvre de nouveaux horizons. Il renonce à nous expliquer l’Amérique ( Jimmy P) et nous montre Roubaix à l’époque de sa jeunesse. Et ce faisant, il nous embarque beaucoup plus loin.
Un chef d'oeuvre de Desplechin porté par des comédiens crédibles, justes qui savent faire passer avec panache le romantisme d'un scénario émouvant et profond qui évoque le temps perdu ….C'est beau, brillant et donc c'est un GRAND FILM...
"Romance" très déséquilibrée. Plein de séquences (ou moments) très belles et justes par leur poésie ou leur suspense, et plein d'autres surjouées, ou mal jouées par Quentin Dolmaire surtout, avec cette DIC-TION PAR-FAI-TE qui crée une fausseté gênante. C'est d'ailleurs cette impression de gêne qui ressort dans le film car on ne sait pas vraiment à quel genre il appartient : drame (surtout le début) ? Romance ? C'est un film un peu bâtard entre les deux, avec peu d'humour, mais avec une nostalgie de la jeunesse agréable, alimentée par une excellente BO.
Ennui, lenteur, lassitude, gêne, irritation ...j'en passe et des meilleures ou des pires. J'aime bien Desplechin. D'autres films de ce réalisateur m'ont embarquée. Celui-ci, non. Pas du tout. Nous étions peu nombreux dans la salle de cinéma, il y faisait bon. De vieilles femmes étaient là, derrière moi, je ne me suis même pas retournée quand elles commentaient ici et là. C'est dire ... C'est long et ça ne raconte rien de très intéressant sur cette jeunesse des années 80. Paul est beau garçon mais l'acteur qui l'incarne est joue faux, assure une diction fatigante sur deux heures de temps, il est, fait, raconte, il est intelligent, il est charmant et raconte à 19 ans ce qu'un homme de 70 ferait. Même à 8 ans ou 9 face à sa mère folle apparemment, début du film, il fatigue d'être aussi intello ! Puis elle, Esther. Jolie fille, blonde aux yeux bleus sortis de leur orbite. Idem ! fatigante et d'une fausseté hallucinante. Mal ou pas dirigée, en roue libre, que sais je ? C'est l'histoire de Paul qui a un frère, une soeur, un papa ...un problème avec sa mère qu'il n'aime pas et qui est morte. C'est l'histoire de Paul dont l'histoire démarre alors qu'il est je ne sais où ...et qu'il va revenir à Paris et qu'il se souvient. De son voyage à Minsk où rien ne se passe de très important finalement ...si ce n'est qu'il refourgue son passeport à un type qui va donc usurper son identité ...mais de ça on en reparlera jamais ! Il se souvient d'Esther, son grand amour de jeunesse. Une fille étrange, un peu folle (quand elle est au max du jeu) mais jolie, un peu intelligente mais moins que lui, amoureuse comme lui, au corps pâle, aux petits seins, à la voix suave wouha! mais sa vie à cette fille elle ne m'a pas intéressée, jamais. Je n'ai jamais eu d'empathie pour ce personnage ...triste de voir son amour partir en train pour continuer ses études à Paris. En fait, rien ne touche vraiment dans ce film. Les plans de Paris de la chambre de bonne avec vue sur la Tour Eiffel sont à la limite du cliché. Amalric lui même semble ne pas bien comprendre ce qu'il fait ici. Ils sont potes avec Desplechin ok mais bon ! Ennui. Et très trop terriblement long. Heureusement que les souvenirs n'étaient que 3 ...
On se laisse porter par cette histoire en différents tableaux. Le jeu des acteurs est frais, beau et touchant. Les dialogues sont superbes et nous ramènent loin en arrière. Magique !
Tout est d'une justesse incroyable, Lou Roy Le Collinet transperce l'écran et nous rends amoureux d'elle d'un seul regard , Quentin Dolmaire est parfait et colle bien à la peau si compliquée de Mathieu Amalric. Ce film est une pure merveille, scénario et écriture impeccable, jeu d'acteurs formidable, belle photographie, ce film est mon coup de cœur cinématographique français 2015 !!
Super film! Encore un bon Arnaud Desplechin. On y retrouve avec bonheur Mathieu Amalric. Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet campent des adolescents à la frontière du monde adulte, plein de passion et d'enthousiasme! Rafraîchissant !
Voilà un film en tout point remarquable. Comme dans Jimmy P., précédent film d’Arnaud Desplechin, il est question de mémoire. Paul Dédalus, la cinquantaine, se rappelle de sa jeunesse dont il ne garde que quelques souvenirs marquants : une virée tumultueuse et initiatique dans l’Union soviétique finissante, une fille se prénommant Esther et enfin l’accomplissement intellectuel et personnel qu’il trouve dans ses études d’anthropologie et dans la carrière qu’il a menée par la suite. C’est un film très soigné, aussi bien sur la forme que sur le fond, avec des dialogues très fin, très littéraires, des acteurs formidables avec le toujours fidèle Mathieu Amalric, dont Arnaud Desplechin lança véritablement la carrière en 1996 avec Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle), mais aussi avec les jeunes Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet, qui jouent là leur premier rôle au cinéma, et fort bien. On voit alors le jeune Paul Dédalus ainsi que ses camarades construire progressivement ce qu’ils seront plus tard, mais ils ont déjà un caractère bien trempé et aiment cultiver leur singularité. Ce film décrit aussi le passage d’un milieu à un autre : Paul Dédalus quitte Roubaix (ville où a grandi Arnaud Despleschin) pour faire ses études à Paris, là où tout est possible, délaissant et voyant se dégrader les relations qu’il avait avec ses amis restés à Roubaix. La jeune Esther, quant à elle, est aussi restée à Roubaix et poursuit une relation intermittente, tumultueuse et passionnelle avec Paul. Une passion dont le souvenir reste intacte dans la mémoire du brillant anthropologue qui, la cinquantaine passé, se retourne sur son parcours pour se rappeler de ce qu’il a fait avec sa vigueur de jeunesse, car ces moments de jeunesse sont terminés, gravés pour toujours, rappelant au spectateurs que dans la vie, on écrit au propre en permanence.
Vous pouvez consulter mon classement des meilleurs films de 2015 ainsi que des critiques complètes (illustrées et parfois accompagnées d'extraits) sur mon blog:
Un film d'une grande intensité qui contribue à la construction de l'oeuvre de Desplechin, avec toujours la même capacité à rendre compte de la passion intérieure qui anime les personnages. La mise en scène est particulièrement maîtrisée, les acteurs sont excellents et d'une rare fraîcheur. A voir et à revoir !
Un film magnifique ! Intelligent , bouleversant , drôle , qui parle de la mémoire et de l'identité , de l'amour et de la mort bref de la vie . A la recherche du temps et de la jeunesse perdu ... Un film très proustien en effet et une très belle mise en scène . Ce n'est pas ennuyeux du tout ! Ni verbeux ou poseur comme certains ont pût l'écrire ! C'est juste un chef d'œuvre , un vrai film d'auteur au sens noble du terme , qui raconte son réalisateur et parle de la vie a travers ses yeux et sa sensibilité !une superbe déclaration d'amour aux femmes et une bouleversante histoire d'amour tout court . A ne pas manquer c'est bouleversant !
J'ai adoré retrouver les protagonistes de Comment je me suis disputé... en plus jeune et plus fougueux ! Ce film est une merveille, vu à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, où la file d'attente était monstrueuse, je n'ai pas été déçue une seule seconde. On suit la vie de Paul Dédalus au travers de trois souvenirs d'inégale importance mais d'égal intérêt, et chacun est exploité à son maximum. Ce conte poétique signé Desplechin m'a absolument ravi !
J'ai beaucoup aimé ce film, qui est à la fois poétique et envoutant. L'histoire passionnel entre les deux personnages principaux nous pousse à beaucoup de réflexion sur l'amour et la place que celui-ci peut prendre au sein de notre vie, surtout quand nous sommes adolescent et les traces qu'il peut laisser.
Tout simplement le plus beau film d'Arnaud Desplechin. Drôle, passionné, surprenant, émouvant, séduisant... Les deux comédiens principaux sont foudroyants de grâce.