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petitbandit
95 abonnés
636 critiques
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1,0
Publiée le 2 décembre 2015
Malgré un pitch intéressant, les cowboys est un film raté et inabouti. Les acteurs à commencer par François Damien ne joue pas mais déjoue contrairement aux critiques élogieuses que j'ai pu lire. Par instant avec ses intonations on se croirait dans "l'arnacoeur" ou la caméra cachée. Le jeune frère est quant à lui tout juste acceptable et ne fait passer aucune émotion. Les scènes ensuite n'ont aucun liant entre elles, on passe d'Anvers au Pakistan ou dans l'Ain sans aucune explication. Rien n'ont plus n'est dénoncé, analysé, l'univers djihadiste, le milieu country, les raisons qui ont poussé Kelly à partir. D'ailleurs, que lui reproche-t-on au final, de s'être convertie ? Je ne parle pas de la fin digne des bisounours où le frère malgré le meurtre réussi à rentrer en France avec la femme de celui qu'il a tué, se marier avec et lui faire un moutard. J'oubliais l'américain : à quoi son personnage sert il ? C'est aussi sans compter sur des retrouvailles dont ignore encore comment elles ont pu avoir lieu et un "regard" profond entre le frangin et sa sœur devenue une zombie voilée. Un film timide, bien pensant et surtout inutile puisqu'il n'explique RIEN.
Une fresque émouvante et juste, à la fois personnelle et universelle, sur la difficulté que nous avons à faire face aux imprévus, et à tout ce qui résiste au programme auquel on pense adhérer. Un moment simple, qui élargit son propos et s’amplifie rapidement, qui raconte sans tout dire, qui montre et suggère sans jamais prescrire ou expliquer. Une exemplification nécessaire, au final très intense, qui va droit au cœur.
Alain, de l’Ain, a une gentille famille. Avec sa femme et leurs deux enfants, ils adorent se déguiser en cowboys et taper du pied sur de la musique Country. Lors d’un festival, en 1994, Kelly danse une dernière fois avec Papa « The Tennessee Waltz » et s’évapore. Enfuie avec son copain Ahmed. Les premières recherches conduisent Alain dans le Nord et en Belgique, puis au Baloutchistan, avant d’atterrir au Pakistan. Pris dans les rets islamistes, Kelly et Ahmed ont succombé à la mythologie Djihadiste. « Les Cowboys » c’est d’abord l’histoire d’une quête. Davantage que d’une dénonciation. La quête d’Alain et de Georges, dit le Kid pour faire western. Retrouver la fille et la sœur enfuie, puis kidnappée par ces nouveaux indiens de la guerre sainte. C’est le combat mené au nom des siens, par un père puis par son fils convaincus que leur honneur est en jeu. Si les tempéraments diffèrent, la motivation reste la même. Les épreuves se multiplient. Sauf que ces épreuves sont montrées comme des aventures. Et c’est bien là où le bât blesse. On suit le road-movie de ces cowboys et leurs traques à rebondissements. Mais on n’entend rien. On nous dira que cette histoire d’il y a vingt ans peut être mise en résonnance avec l’actualité. Sauf que le film est contemporain du phénomène qu’il décrit. Or le récit de ce simili-western est quasi-inaudible tant il reste à un faible degré de réflexion. D’ailleurs, le film ne décolle pas, ni par sa mise en scène assez convenue, ni par ses acteurs qui cherchent leur registre, excepté le jeune Finegan Oldfield. Avoir été scénariste d’Audiard ne confère donc pas une garantie de résultat.
un film très émouvant sur le combat d'un papa pour retrouver sa fille. tout part a vau l'eau, sa femme , son travail, ses amis seul son fils semble vraiment l'épauler. un drame puissant magnifiquement interprété sans jugement qui nous laisse quand même dans une certaine perplexité pour pouvoir convenablement analyser.
Un excellent film (en pleine actualité en plus) sur un thème dur et complexe mais le film est très bien réalisé sans longueur. Il y a de très bons acteurs (un excellent François Damiens). Le film est très émouvant et il lance un appel à la tolérance.
Les Cowboys commence doucement puis vous emmène dans une véritable épopée émotionnelle. Le sujet est bien traité, le film évite à merveille tous les pièges du genre. C’est bien joué, c’est étonnant. Si le début peut paraitre classique, le film prend des tournants intéressants pour vous arracher quelques larmes à la scène finale. Formidable. Lire mon avis complet en cliquant sur le lien
Il ne suffit pas d’un titre pour percevoir le souffle chaud du western alors que ce premier film en chapeaux adéquats est mu par des décisions carrées qui sont souvent la loi du genre. Pourtant un père, à la recherche de sa fille convertie à l’Islam ayant mis les voiles vers tous les Afghanistan et Pakistan réunis, avec rien qu’un bandana en souvenir, traite d’un sujet déjà brûlant il y a quelques mois lors de sa présentation à Cannes. Les maladresses de ce père, François Damiens, et celles du fils, Finnegan Oldfield, lui succédant ne mettent pas forcément le spectateur de leurs côtés. Leur violence contre productive, leur agitation dépourvue de réflexion, s’ajoutent aux invraisemblances d’un scénario finalement convenu, tourné avant que le sujet ne soit un marronnier- et c’est son mérite - avec costumes factices sur fond de belles images.
Thomas Bidegain (scénariste entre autres de Jacques Audiard) signe son premier film avec un sujet complexe et risqué, en évitant les pièges scénaristiques et en révélant ses acteurs avec humilité et sensibilité. François Damien et Finnegan Oldfield contribuent à cette belle surprise.
Film magnifiquement interprété par des acteurs à la hauteur du drame du sujet traité (en pleine actualité). On peut néanmoins regretter quelques longueurs....
Claque de cette fin d'année. Chapeau pour ce traitement tout en subtilité et intelligence d'un sujet brûlant. Cela pourrait être démonstratif et poussif, voyeuriste aussi. Pas du tout, bien au contraire. Par le prisme d'une histoire intime, d'une histoire d'une famille lambda, on assiste à la Grande Histoire, celle que nous vivons (subissons!) en ce moment. Le réalisateur Thomas Bidegain nous montre les racines du mal, que nous avons été aveugles et ignorants. Les interprètes sont justes merveilleux. Mention à Damiens, décidément grand acteur, capable de tout jouer et surprendre à chaque fois. Grande révélation : Finnigan Oldfield. Ils portent tous les 2 leurs rôles avec passion et humilité. Dès le début du film, nous sommes happés par l'ambiance lourde de ce "thriller familio-politico-humano-international" !! Pas de reprise de son souffle. Jusqu'où irions-nous par amour de nos enfants ? Pas amour de notre famille ? Rebondissement conséquent en cours du film, qui laisse pantois et oriente alors la trajectoire de ce drame autrement. Car il y a plusieurs films proposés, ce qui rend riche et multiple le thème exploité ici. Pas de présentation simpliste, les liens sont bien faits entre la recherche de cette soeur/fille et l'actualité internationale, au fur et à mesure des attentats commis dans le monde, l'étau se ressert sur elle. Est-elle pourtant en lien avec tout ceci ? Pas de jugement, pas d'explication non plus, y compris dans la scène finale absolument bouleversante. Que ferions-nous, parents ? A-t-elle compréhension des conséquences désastreuses de sa "fuite subite" sur le reste de sa famille ? Sommes-nous tous aussi "aveugles" que ces parents face à l'intimité de nos enfants, à leurs choix inconscients (ou non : peut-elle être heureuse au final dans ce choix de vie ?) ? Le film nous montre aussi à voir l'utilisation des services secrets censés nous défendre. Chacun sa cause au final! Tant pis si cela signifie trahir, mentir. La réalisation est vraiment magnifique. Les cadres serrés sur les personnages sont d'une grande authenticité et puissance. La musique (tout aussi splendide)) est utilisée avec parcimonie et quand elle surgit elle a tout son sens. Les dialogues (le strict nécessaire) sont brillants. Les éléments se déchainent tour à tour ou s'apaisent, face à une nature (humaine aussi!) dominante et magnifiée par la caméra. Grand film qui donne à réfléchir vraiment sur notre présent.
Un thème malheureusement d'actualité desservi par un François Damiens incroyablement convaincant dans un registre - le drame - qui n'est pas celui qui l'a fait connaître ! Une bonne surprise !
Scénario elliptique. A charge pour le spectateur de se retrouver avec les points de repère chronologiques qui lui sont distillés et de rassembler les morceaux. Que se passe t'il pendant ces longues périodes éclipsées ? On n'en saura trop rien. La narration continue sans ça. Un film qu'on va voir notamment pour François Damiens, dans un rôle dramatique inhabituel pour lui. Las, spoiler: l'acteur disparait assez vite du scénario ! Pour le reste, ce film ne mérite pas les louanges dont il bénéficie. Quête superficielle de la fille partie faire le Jihad et potentiellement perdue. Aucune analyse des ressorts de cette décision. Froideur des sentiments. C'est plat.
Assez déçue par ce film qui est ambitieux et aurait pu être très bien mais s'avère finalement assez raté, passant à côté de son sujet. Il pose beaucoup de questions sans (quasi) jamais y répondre, ne va jamais au fond des choses. Le spectateur a l'impression de rester toujours à la "superficie" de l'histoire sans en connaître les ressorts notamment psychologiques, sans compter les nombreuses ellipses qui participent à ce sentiment de "vite vu". La plupart des seconds rôles, en particulier celui des femmes, sont traités à la va-vite, comme si ils (elles) n'étaient pas toujours très concernées... Toutefois tout n'est pas jeté, il y a de très belle séquences, émouvantes (notamment les premières et dernières), et la distribution est impeccable : François Damiens est bien (même si, contrairement à ce qu'on nous vend, n'est présent que 45 min dans le film...) alors que Finnegan Oldfield est le véritable premier rôle du film et sa belle révélation.