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    La Mort de Louis XIV
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    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2016
    Alors que l’histoire peut se résumer en une seule ligne, Alain Serra nous livre avec « La mort de Louis XIV » un chef-d’œuvre de près de 2 h mêlant de 2 histoires se déroulant dans un quasi huis-clos puis lit-clos mais pas au sens breton du terme :
    1) L’agonie de Louis XIV suite à une gangrène du pied, qui s’articule autour du magnifique kyrie eleison de la messe en ut mineur de Mozart, en 2 phases. Au début le roi tient à assumer son rôle de monarque avec toute la déférence due à son rang et ses caprices spoiler: (il exige un verre en cristal pour boire de l’eau, mange des biscotins trempés dans un vin d'Alicante, il convoque le cardinal de Rohan pour recevoir l’extrême onction mais le renvoie ne jugeant pas l’heure venue …)
    puis épuisé par l’extension de la gangrène à son abdomen, il va s’abandonner après avoir préparé sa succession spoiler: (conseils au jeune dauphin, destruction de lettres de son père …)
    et abandonner toute lutte pour vivre son agonie jusqu’à son dernier râle.
    2) Les états d’âme de son médecin, le Dr Fagon (Patrick d'Assumçao), qui va initialement refuser tout conseil puis accepter l’idée du chirurgien Mareschal spoiler: (une amputation que le roi refusera même s’il déclarera plus tard « si le membre était parti, le corps ne partirait pas »), puis acceptera
    de faire venir les médecins de la faculté de Paris spoiler: qui « enseignent dans les amphithéâtres et les livres plus qu’il ne s’occupent des malades »
    et la potion d’un guérisseur qui sera ensuite embastillé. Le docteur Fagon demandera le pardon du roi de ne pas avoir su le guérir et après l’autopsie, dira « la prochaine fois, nous essaierons de mieux faire ».
    Comme dit dans la bande annonce, l’image est sublime du fait des décors, des costumes, de la lumière … avec une succession de tableaux à la Rembrandt alors que la caméra fait des plans de plus en plus serrés nous montrant le faciès grimaçant de Jean-Pierre Léaud dont l’interprétation est époustouflante et justifie la palme d’honneur reçue à Cannes alors que le film était hors compétition … avec la triste impression d’un décès annoncé de cet acteur fétiche de François Truffaut.
    La bande son est magnifique avec au début les bruits de la cour (gloussements et applaudissements des dames lorsque le roi daigne manger un peu, son lointain d’un concert qui nous rappelle l’intérêt du roi pour la musique et la danse …) puis simplement des phrases échangées parfois sans faire attention à la présence du malade, puis un quasi silence entrecoupé par les gémissements de douleur et à la fin après le mélange du piaillement d’un petit oiseau en cage, le bourdonnement des mouches et au loin le croassement des corbeaux, un grand silence qui se prolonge au début du générique.
    Ce film nous montre d’une certaine façon la beauté d’une lente agonie – comme dans « Cris de chuchotements » de Bergman - mais ici l’agonie d’un puissant et pour ma part, je n’ai pu m’empêcher de penser à celle de François Mitterrand.
    poet75
    poet75

    271 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 novembre 2016
    Je peux faire à ce film des reproches identiques à ceux que je faisais récemment à "Réparer les vivants". Dans les deux cas, on veut trop en dire, trop en montrer, on bourre les films, on les remplit, on ne laisse plus place à rien d'autre qu'à un spectacle et on annihile l'émotion. Montrer tout le processus qui va des premières atteintes de la gangrène jusqu'à l'agonie, la mort et même spoiler: l'éviscération
    du cadavre du roi Louis XIV n'est pas une très bonne idée. Bien sûr, le film offre des scènes intéressantes, on apprécie quelque peu les interventions des médecins et des hommes d'Eglise au chevet du roi, mais voir Jean-Pierre Léaud engoncée sous son épuisante perruque jouer le malade et l'agonisant pendant tout un film, c'est éprouvant. Il n'y a rien de plus mystérieux que l'agonie et la mort d'un homme mais, dans le film d'Albert Serra, il n'y a pas de mystère, il n'y a que du spectacle. 5/10
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    80 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2016
    Comment peut on passer deux heures enfermé dans une chambre où agonise un roi par ailleurs fort antipathique, qui a ruiné son royaume, poussé le régime monarchique à ses extrêmes les plus déplaisants -on peut dire qu'il a allumé le premier feu de la future révolution!!!- et de plus, possédant un goût détestable qui nous a laissé les vêtements et le mobilier les plus laids de toute l'histoire de France? Pourtant, on est accrochés -et la performance époustouflante de Jean-Pierre Léaud y est pour beaucoup! Il incarne totalement ce roi souffrant que la douleur a déchu, qui s'accroche à la vie tout en abandonnant toute espèce de pouvoir. Léaud, l'enfant-par-excellence va sans doute être le plus magnifique vieillard de toute l'histoire du cinéma....
    C'est que nous sommes en présence d'un magnifique objet culturel, d'une performance pour esthètes. Les lumières, exceptionnelles, transforment chaque scène en tableau de La Tour ou Le Nain, transforment les trognes des protagonistes en Rubens, en Rembrandt ou même, pour un jeune homme à moustache, en Velasquez! Les velours et les brocards rouge sombre enferment l'action dans un sinistre théâtre; les cristaux des verres piègent la lumière.....

    La plus belle scène, la seule émouvante sans doute, est la seconde (la première relate la dernière promenade en chaise roulante faite par le roi dans les jardins de Versailles). Il voit ses chiens, ses deux chiens -qui sautent sur son lit, qui le lèchent- et on comprend que ce sont les seuls qui aiment encore le vieil homme, et que, sans doute, ce sont les deux seules créatures que lui même aime encore! Mais voilà, Fagon a décidé que la présence des chiens était malsaine pour le malade (il n'avait sans doute pas tort...

    C'est que c'est Fagon (excellent Patrick d'Assumçao) qui gouverne maintenant toute la volonté du monarque! Fagon qui empêche que ses confrères de la faculté de médecine de Paris accèdent au malade -jusqu'à ce que, l'état empirant, il soit bien obligé de les admettre, et on ira même jusqu'à accueillir des charlatans avec leur potion magique.... C'est que, quand des taches noirâtres commencent à envahir la jambe malade du roi, personne ne veut y voir la gangrène; peut être une amputation aurait elle pu sauver Louis XIV? Ou du moins abréger son agonie.... mais j'imagine que personne ne devait oser prendre le risque de couper une patte royale......Et c'est avec Fagon qu'Albert Serra nous enferme dans une petite chambre, en compagnie des deux valets Blouin (Marc Susini excellent aussi) et Mareschal (Bernard Belin), et parfois le confesseur du roi, Tellier (Jacques Henric). On voit de temps en temps Madame de Maintenon (Irène Silvagni) et, dans une belle scène qui a été rapportée par les chroniqueurs, on l'entend dire à un tout petit bonhomme, le futur Louis XV, de ne point tant aimer la guerre que son arrière grand père..... C'est à peu près tout.

    Et c'est là que je m'insurge: tout cela est angoissant à souhait, mais complètement éloigné de la vérité historique. Un "d'accord" proféré par un des conseillers du roi venant chercher une réponse me reste encore en travers du gosier le lendemain (pourquoi pas OK, pendant qu'on y est); quand on prétend à l'oeuvre d'art, monsieur Serra, on est attentif à ces grossières impropriétés.... Et des petits détails: on ne portait plus de coiffure à la Fontanges à cette époque.... ces courtisans applaudissant en criant "bravo Sire" parce que le roi a pu absorber quelques morceaux de biscuit, quelle faute de goût! Et surtout, rien ne s'est passé dans l'intimité d'une petite chambre; le roi agonisait en public, devant Monsieur et Mesdames de France, la fleur de la noblesse et probablement quelques autres courtisans intrigants ayant réussi à se mêler au spectacle, chacun reniflant d'autant plus qu'il élaborait les plans dans sa tête pour tirer le meilleur parti de la disparition du monarque.... Etait ce plus ou moins horrible? Je ne sais. Mais ce détournement de l'histoire me semble enlever pas mal de valeur à ce film. Dommage, on aurait pu alors passer à côté du chef d'oeuvre....
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    Alors, d'abord, il y a la beauté de Jean-Pierre Léaud. Parfois dans un regard, on capte l'œil malicieux du jeune Antoine Doinel des quatre cents coups. Et c'est sublime de voir ce roi autrefois si lumineux, s'assombrir et ne pas finir d'agoniser. Le film d'Albert Serra pourrait être qualifié, selon moi, de film pictural : en effet nombre de prises de vues donnent lieu à de véritables scènes de tableaux. Louis XIV est entouré de façon quasi continue, essentiellement par des hommes. Souvent il n'esquisse qu'un râle de douleur, puis, subitement, il a une demande ou une question fort précises, qui réclament leur exécution immédiate. Chacun obtempère aux injonctions royales. Jean-Pierre Léaud est sublime dans son immobilité. En tant que spectateurs, on est peu à peu fasciné par cette mort annoncée et que l'on attend et qui ne vient pas. On oscille entre espoirs de guérison et moments où l'on espère capter le dernier instant de vie dans le regard du roi. La mort devient l'objet central que l'on suit pas à pas. Le rythme est lent. C'était pour le moins audacieux d'entreprendre une telle expérience historique. Je ne connaissais pas ce jeune réalisateur catalan de 41 ans, qui apporte une nouvelle manière de faire du cinéma.
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    Tragi-comédie
    La prouesse de ce film est d’avoir traité le drame de la mort sur un mode à la fois contemplatif (certains trouveront le temps très long) et résolument comique, ce qui en fait au sens propre une tragi-comédie. Les images sont splendides, essentiellement des plans extrêmement rapprochés. Tableau après tableau, portrait après portrait éclairés à la Rembrandt, révèlent tous les sentiments humains : l’orgueil, la peine, l’espoir, le désespoir, la fatuité, la bêtise. Le son est remarquable, presque pas de musique mais quand elle arrive, elle arrive à point, grandiose. Jean-Pierre Léaud exprime à la fois la grandeur et la vanité de sa fonction de manière époustouflante et sobre à la fois. Le film est constamment sur le fil du paradoxe, et c’est sa grande originalité. Il ne joue pas sur les émotions mais sur l’observation de la tragédie humaine.
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 novembre 2016
    Si œuvre d'art il y a, elle est malheureusement faite au détriment du spectateur qui s'ennuie ferme à la vue de l'interminable agonie du Roi Soleil, certes magistralement interprété par Jean-Pierre Léaud. Les râles, les cris de douleur, la gangrène, l'autopsie, rien ne nous est épargné. Quel est finalement le but de ce spectacle morbide ?
    domit64
    domit64

    50 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2016
    Impression d'avoir visité un musée et d'être entré dans les différents tableaux relatant les derniers jours de Louis XIV. Les tableaux sont beaux, le roi est superbe, mais on s'ennuie...
    Quelques nominations aux Césars et un probable prix pour la photo et meilleur acteur pour Léaud.
    Un beau beau et long film....
    Stéphane C
    Stéphane C

    59 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2016
    Une œuvre baroque crépusculaire de toute beauté. La lente agonie - "peinte" en clair/obscur - du Roi Soleil est aussi angoissante que fascinante ... c'est un film radical donc impossible à conseiller !
    vincent c
    vincent c

    12 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Assez beau comme une serie de tableaux filmes et des repliques de cour tres posees a voix basse mais Louis 14 s arrete de parler / gromeler 30 minutes avant la fin . Un peu maigre pour la prestation d acteur :-(
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 7 novembre 2016
    Très beau tableau, mais nous sommes au cinéma et ici un Cinema narcissique, bâclé et improvisé, formaté pour la télévision.
    La bande son est de très mauvaise qualité sauf lorsqu'il s'agit de musique.
    Dialogues pauvres (toutefois, une bonne sortie, improviser par l’acteur catalan jouant M. Lebrun). Références aux mémorialistes réduites à peau de chagrin.
    Ne pas chercher de faits historiques. Les plus grosses images d’Épinal sont soulignées pour marquer la caricature sans qu’elles soient pour autant exhaustives ou enrichissent notre connaissance de ce roi.

    On voit donc un vieil homme mourir… Et le vide autour. Où est l’homme, ou est le roi, où sont les tensions qui entourent sa disparition, où sont les caractères des personnages : inexistant.

    Vacuité complète sur tous les sujets symbolisé par le roi, (le pouvoir), si ce n’est celui de mettre en avant le dernier courtisant, Albert Serra par sa mise en scène du sujet : Jean Pierre Léaud.
    Quelques riches notes de Mozart à travers le regard de Louis XIV nous propulsent un instant sur le siècle qui se présente et sa fin tragique.
    Ceux qui viennent pour une reconstitution historique ou un dialogue, (principale qualité du cinéma français), même en miroir de notre monde, seront déçus, hors Narcisse.
    Philippe G.
    Philippe G.

    7 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    De toute façon il n'y a pas le choix soit on met 5 étoiles soit on se tire une balle comme aurait sans doute souhaité Louis XIV .
    C'est là où mes souvenirs de Philippe Garrel et de Jean Eustache m'ont sauvé de l'ennui mortel .
    Le film n'est pas bavard comme chez Jean Eusrache mais distille son poison mortel .
    Jean Pierre L'eaud est fascinant , je n'ai pas vu passe les deux heures , cela c'est l'entraînement Merci Jean , Merci Philippe , Merci Jean Pierre et ... Adieu donc .
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 363 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Présenté hors compétition au 69e Festival de Cannes, Jean-Pierre Léaud a reçu une Palme d'or d'honneur pour l’occasion. Il faut dire que le comédien a une très longue carrière derrière lui. Après s’être illustré auprès des plus grands de la Nouvelle Vague, l’acteur nous offre l’un de ses rôles les plus poignants. Car s’il représente un roi tiraillé par la maladie et la vieillesse, Léaud prouve qu’il n’est pas si simple de simuler la longue agonie. 72 ans, c’est le plus long règne de l’Histoire de France. Albert Serra a remonté cet apologue du 9 août au 1er septembre 1715. Toujours dans son lit, avec sa perruque gigantesque, nous voyons défiler ses fidèles et médecins à son chevet. S’ils sont secoués par sa disparition imminente, ils ne se rendent pas vraiment compte que leurs agissements ne sont pas forcément de bons augures pour le mourant. Ainsi, si quelques moments résonnent comme un petit théâtre, on se sent vite gêné par ce trop d’attention. On a parfois envie de crier stop, laissez le respirer, laissez le mourir en paix. Alors qu’en apparence il ne se passe rien, c’est avec bouleversement que nous assistons à La Mort de Louis XIV.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    moreapacifique1
    moreapacifique1

    9 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2016
    Film lugubre, éclairé à la bougie et à la bande son incompréhensible.Huis clos montrant une série de trognes ne connaissant pas le coiffeur.Film sans musique sauf à un moment où une symphonie magistrale soulage un instant l’atmosphère.Film qui tout au long de ses deux heures signe surtout la lente agonie du malheureux spectateur; A côté, le huis clos de Sartre est un divertissement!
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 novembre 2016
    Le programme de mon cinéma précisait "drame historique expérimental". Qu'à celle ne tienne, l'accueil critique quasi unanime au moment de sa présentation à Cannes restait en écho dans ma tête, augmenté par l'envie de voir Jean-Pierre Léaud dans un vrai rôle de composition. Donc, confiant, je me suis embarqué pour presque deux heures au chevet du roi soleil mourant.
    Au début, Louis XIV n'est plus au top de sa forme. Alité, il perçoit encore les échos de quelques fêtes données dans la pièce d'à côté où courtisans et politiques devisent presque gaiement, passant de temps en temps la porte restée ouverte pour venir auprès de lui avec une empathie assez fabriquée. Mais bientôt, la chambre sera réservée aux seuls médecins, membres du clergé ou très proches. La gangrène semble prendre le pied du souverain qui perd l'appétit et s'enfonce dans l'apathie. Puis viennent quelques râles, gémissements de douleurs. La gangrène est bien là, gagnant rapidement toute la jambe malgré les traitements de la dernière chance ( un élixir donné par un charlatan, composé de jus de grenouille, de liqueur de cerveau de nouveau né et de couille de taureaux...ou quelque chose d'approchant ). On s'achemine vers le terme de la vie du roi. L'appétit a déjà disparu, ses biscottins accompagnés de vin d'Alicante ne le contentent plus. Louis XIV ne parle plus, ne gémit plus. L'extrême onction est demandée...
    Je ne vous raconte pas la suite pour ménager le suspens...
    C'est certain, ce film est une expérience ! Nous sommes vraiment au chevet du roi pour suivre son agonie. A part une scène introductive, nous ne quitterons jamais la chambre, unique décor ( très soigné) du film. Seule la caméra, imperceptiblement, de plans en plans, se rapprochera du mourant. Autour de lui, tout est silencieux, compassé. Les quelques paroles prononcées par ceux qui l'accompagnent dans ses dernières heures, sont accompagnées de gestes lents et cérémonieux. La politique n'existe plus, seul un vague achat pierres égyptiennes sera évoqué. Le film, assumant une certaine lenteur, laisse alors le spectateur face au spectacle de la mort. On peut s'ennuyer, trouver cela un peu trop radical ou laisser son esprit vagabonder. Ce long calvaire remet en perspective le statut de tout être humain. Roi ou paysan, face au trépas, nous sommes tous à égalité. On ne sait plus qui du monarque ou de Jean-Pierre Léaud, perruqué avec magnificence, dans une sublime lumière, s'éteint peu à peu. On le regarde, ses joues tremblantes, sa bouche rentrée, son immobilisme d'où surgit parfois la seule intensité de son regard noir. Quelle composition !
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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 4 novembre 2016
    Il y a d'abord et avant tout la prestation "royale" de Jean-Pierre Léaud, saisissante et troublante.
    Ce film traite non seulement de la mort du roi mais aussi de la mort de l'homme derrière le roi.
    La mort du roi et tout ce qu'elle véhicule : le règne de Louis XIV s'achève dans un ballet incessant de médecins et de religieux, symbole de mutations importantes dont le roi aura été l'artisan.
    La mort de l'homme, en contraste total avec la figure royale : le film aborde avec force la lente agonie, le silence et la solitude face à la mort et l'acharnement de l'entourage.
    Toutefois, comme je m'y attendais et malgré d'indéniables qualités, on n'évite pas l'ennui dans ce film. Mais c'était peut-être inévitable...
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