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Eowyn Cwper
121 abonnés
2 039 critiques
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3,5
Publiée le 26 février 2016
On se sent bien dans ce film : il est déjanté au point que les personnages n'ont aucun ancrage dans le tangible. Même chose pour les situations, qui tournent à la bourrade excessive (au sens propre) pour un rien. Le tout qui s'intègre pourtant dans un cadre historique de guerre, tourné en dérision mine de rien : menaces de mort, port d'arme, guerre ambiante...toutes ces notions font peur et elles sont bel et bien présentes dans l'oeuvre qu'on doit toutefois qualifier de nonchalamment guillerette. Dérisoire et drôle d'une part et hypnotique dans sa façon d'être mis en scène de l'autre, ce film est une belle romance sans excès et très poétique.
Frais et dépaysant, cette comédie décalée séduit par sa légèreté et son intelligence. C'est typiquement le genre de film dont on ressort heureux et apaisé. "Luna papa" est d'ailleurs proche d'un Kusturica. Personnages attachants, passages drôles ou émouvants, BO sublime, paysages magnifiques, bonne intrigue,... Tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un moment inoubliable. Une claque !!!!!
Un de mes films préférés. Cela ressemble un peu à du Kusturica mais avec une touche plus poétique et plus contemplative. Pour celles et ceux qui aiment et/ou connaissent l'Asie centrale, c'est également très intéressant. Et quelle musique !
une fable ... un conte.. des couleurs...des sons ! .. un bébé ? mais qui est le père ? et si nous traversions ces villages, ces steppes d'Asie pour le savoir ? ...non, qu'importe l'enquête, le tout est dans les sentiments, dans l'amour, et la simplicité. merci pour cet ovni, c'était tout simplement beau .
Génial et magique ! Luna Papa est un chef d'œuvre dans son genre. Kusturica n'aurait pas fait mieux. Les acteurs sont dégantés, les actrices sont charmantes, le scénario est déglingué et la mise en scène foldingue. Il fallait le faire, mélanger onirisme, érotisme, comédie et dépaysement. Tout ça est frais, l'univers est fantastique et emmène le spectateur dans un pur délire qui ne le quittera plus. Luna Papa dégage la même ambiance que Bagdad Café ou Arizona Dream avec un gros grain de folie en plus et une spontanéité rarement vu dans un film. Merci pour ce moment de bonheur !
"Un film tadjik ? Ouais, probablement un film exigeant, petit-buget, compliqué, psychodrame ou psycho-comédie, déprimant, pour les excités du commerce équitable..." Oui, j'ai honte mais je me suis vraiment dis ça. J'avais tellement, TELLEMENT tort !!
Luna Papa est un film drôle, extrêmement touchant, dans cette lignée de films qui sont assez fins pour toujours rester aux limites de la folie douce, sans jamais en faire trop. Oui, c'est ça Luna Papa : la folie douce. Et ceci pour notre plus grand plaisir (les critiques sont assez unanimes là dessus !)... (...et d'ailleurs, malheureusement en fait de "film tadjik" c'est surtout une grande co-production russo-européenne... qui a lieu au taqdjikistan)
En conclusion, un film à voir, génial, et surtout : pour tous publics (de 7 à 77 ans) !
(PS: malgré mon commentaire désobligeant de plus haut, je soutiens vivement le commerce équitable^^)
Quel monde que celui de ce film: comme dans un certain nombre de réalisations du cinéma de L'Est, on y rit et on y pleure! Il y a de l'irréel, de la gravité sous-jacente, de l'improbable, du merveilleux. Il y a ce père qui a la charge de ces deux jeunes gens: un gars cabossé par la vie, une fille qui rêve de devenir actrice. Il y a ce manque de la mère disparue trop tôt et toujours présente dans cette famille écorchée et unie, au-delà des différences, des imperfections, des incompréhensions. Il y a les coups de gueule et les larmes, les rebondissements, les rythme farfelu. Il y a la vie! A conseiller à ceux et celles qui échappent au cartésianisme!
Pour tout les fans de films qui sortent des carcans exigés par Hollywood ou le cinéma français classique, voici le Chat Noir Chat Blanc du Tadjikistan. On s'amuse pendant 1h45 à suivre les tribulations de personnages loufoques, hauts en couleur, habitants des hautes steppes de l'Asie mineure. L'actrice principale est magnifique, folle et enceinte par accident. Pour retrouver le père, un acteur, elle va faire le tour des théâtres tadjiks en compagnie de son père alcoolique et de son frère autiste. Chaque plan est une oeuvre de bizzarerie digne d'un tableau de Dali ou échappé d'un Kusturica éthylique et les acteurs portent toutes les gammes d'expression sur leur visage un peu à la manière de Buster Keaton. Ce film est aussi une métaphore sur ces anciennes républiques ayant appartenues à l'Union Soviétique, et qui depuis la chute de l'URSS, ont été abandonnés économiquement et isolées du reste du monde. Excellent film.