Bloodsucking Bastards (2015
Alors que le patron rassemble tout le monde afin d’annoncer une heureuse nouvelle, Evan espérant décrocher une promotion, c’est l’arrivée de Max, nouveau responsable des ventes par correspondance téléphonique, qui chamboulera tout.
Et pas seulement au niveau de l’organisation de l’entreprise.
Des employées disparaitront ou se transformeront!
La particularité est que ce film a plus à voir avec The Office qu’un film d’horreur classique. Tout ce passe quasi exclusivement dans le bureau, alors que le film porte une attention particulière à la relation décalée et humoristique entre les employés du bureau. Il y a les traîne-patins, les timides coincés, les loosers, les profiteurs et les rares bosseurs productifs. Le mélange est organique et l’alchimie est dynamique, chacun ayant ses objectifs personnels, ses valeurs et sa personnalité propre.
Le déroulement est constant et l’histoire se développe avec une bonne constance tout en nous dévoilant progressivement les révélations, tandis que le montage joue avec le rythme, introduisant des surprises ou des gags via les informations hors-cadre. Cela donnait lieu à des situations ridicules et comiques.
Fran Kranz était bon dans son rôle, exagérant parfois son expression et son air étonné avec ses sourcils, alors que son personnage, Evan, cherchait constamment à décrypter le fonctionnement de la logique de ses collègues incompétent ou l’invraisemblance de la situation. Il était un peu comme le Roi Arthur au milieu de ses piètres chevaliers dans la série Kaamelott.
Emma Fitzpatrick donnait à son personnage Amanda tout la force de caractère, l’autonomie et la répartie qui lui convenait. Elle était attachante, intelligente mais également un personnage avec une sensibilité, des émotions et de la répartie. En plus elle savait se défendre.
Pedro Pascal (Oberyn Martell dans Game of Thrones) incarnait bien Max, un responsable des ventes auquel il conférait un air imbus, une attitude supérieure et superficielle mais également un comportement condescendant dans sa relation avec les collègues.
Les autres personnages n’étaient pas en reste, Joey Kern en Tim, ami d’Evan, égoïste décalé mais aimable, Yvette Yates en Zabeth, la secrétaire amoureuse en cachette d’Evan, Justin Ware en Andrew, un collègue bon à rien, ou encore Marshall Givens en Frank, le responsable zélé de la sécurité.
Ce sont des personnages auxquels j’ai pris plaisir à m’attacher.
La réalisation peinait par le manque de moyen, cela se voit dans les décors, mais cela ne se remarquait pas grâce aux prises de vues rapprochées, concentrées sur les personnages, et au ton léger et décalé du film.
Une agréable comédie, aux personnages attachants.
6,5/10