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traversay1
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2,5
Publiée le 22 février 2016
La vieillesse est un naufrage, tout le monde le sait. Le cinéma s'aventure assez peu dans les maisons de retraite alors qu'il y a là des tas d'histoires de vie et de mort à raconter mais légitiment cela fait peur, quel public a vraiment envie de voir à l'écran des peaux fripées et des démarches hésitantes ? La chambre d'en face aborde le sujet de front, les scènes les plus "cliniques" et embarrassantes se trouvant au début du film. Le thème est assez fluctuant : portrait de vieille dame désirant enfin s'émanciper ou amour au temps du troisième âge ? Les deux. mais sans la profondeur requise ni le sens inné de la provocation qu'a souvent le cinéma danois. Le film est donc un peu plat même s'il fait montre de sensibilité et est particulièrement bien interprété par la danoise Ghita Norby et le suédois Sven Wollter.
A seulement 38 ans et deux longs métrages, Michael Noer s’attaque à un sujet complexe avec une maturité impressionnante. Sous la caméra du réalisateur Danois, la vieillesse et la maladie semblent faire peau neuve. On redécouvre les bêtises et les plaisirs adolescents avec un duo d’acteurs très convaincant dans leur complicité. Mais le film va plus loin en confrontant deux éthiques : une traditionnelle (celle de la fille de Lily) et celle de Lily qui se moque des traditions, qui fait primer le bonheur au-delà des codes moraux. Noer livre aussi une vision optimiste de la maladie et abolit cet éternel cliché de la maison de retraite où les personnes âgées ne sont pas heureuses. Au final, la chambre d’en face, s’il est structuré de manière classique, propose un dénouement, une histoire et des personnages à contre courant de l’image que l’on peut se faire d’un tel milieu et d’un tel âge. Avec La chambre d’en face, Michael Noer se détache complètement des thèmes de ses deux premiers films et signe un bel ascenseur émotionnel : un peu drôle, un peu triste mais toujours touchant.