Après le gros succès de Taxi la suite était obligée d’arriver, comme aux USA, et comme aux USA c’est touché par le syndrome du plus par plus qui donne moins.
En effet, on a plus de rythme mais ça donne moins de réalisme tant ça s’enchaine, plus de spectacle mais moins impressionnant, plus de cascades mais c’est moins crédible (la pyramide de voitures de flics parisiens ou la sortie de l’avion), plus de moyens mais mal utilisés, la Peugeot c’est même trop et elle est devenue moins intéressante etc. Bref de la surenchère qui gonfle, pour rien. Enfin pas vraiment vu le mort et le blessé grave sur l’action du char à la sortie du tunnel. L’exemple le plus parlant pour moi c’est la 406 qui devient blindée, détourne les missiles et vole… En plus pour les méchants on change juste l’origine (des hommes comme des voitures) sinon c’est comme dans l’opus précédent, puis ça louche sur les autres productions Besson tels Yamakasi et B13. Le changement de réalisateur se sent, le retrait de Luc aussi, pas que sur le montage précipité ou la voiture gadget. En fait l’ensemble descend en qualité, s’il n’y a pas de longueurs à cause de la rapidité de la trame (très classique d’ailleurs), ça n’empêche l’ennui, puis la musique est abusée, limite grossière entre le scratch façon rap et les inspirations nippones, c’est pas vraiment IAM.
Bon après c’est pas un mauvais long métrage non plus, ça a ses bons points : ça avance pour les 2 héros, leurs personnages se développent, au contraire des autres qui deviennent des caricatures ridicules, le début est top entre le vrai pilote de rallye (Jean-Louis Schlesser) et l’humoriste spécial Michel Muller, on a quelques références à Star Wars (pas que le joystick de Daniel) et la plus connue du Corniaud, les dialogues et le chambrage sont toujours au rendez-vous, on change un peu de ville ce qui permet de ranimer l’antagonisme capitale-province mais avec bon esprit.
Ça reste un petit film sympathique sans prise de tête mais court, banal et loin d’être inoubliable. C’est pas tant que la nouveauté est passée mais plutôt que l’esprit est moins là mais surtout l’ensemble est moins stylé.