Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
inspecteur morvandieu
40 abonnés
2 459 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 30 novembre 2024
Ouvrier typographe, Tulipe Barbaroux a un coeur d'artichaud qui le rend trop timide auprès des femmes. iI lui faudrait un coeur de coq, c'est-à-dire de séducteur. Et les auteurs d'imaginer une grotesque histoire. La comédie de Maurice Cloche est un nanar médiocre dont le sujet insignifiant trouve son prolongement dans un scénario stupide et sans unité, ainsi que l'indique, à la fin, cet inattendu épisode onirique à Venise, à cause duquel on sombre complètement dans l'ennui. On peut mesurer la vacuité du film aux nombres de chansons (quatre) dont Fernandel est l'interprète. Ça meuble probablement. C'était l'époque où Fernandel, encore jeune, conservait une forme d'ingénuité dans son jeu; ce qui permet de faire mieux passer certaines lourdeurs comiques, les blagues ou les dialogues les plus sots, qui ne manquent pas ici. Son personnage ne présente aucun intérêt, aucune singularité. La mise en scène est rudimentaire, tandis que les seconds rôles sont trop faibles pour sauver quoique ce soit.
Un de ces films complètement oubliés de la longue filmographie de Fernandel. Peut-être même que Fernandel lui-même l'avait oublié. Au sortir de ce "Coeur de coq", je me fais la réflexion suivante: l'art et la manière de gâcher un film qui, s'annonçait bien sur le papier, qui était génial sur l'écran... jusqu'à un certain point. Car oui, le film est vraiment top et atteint même des allures de conte macabre lorsque Tulipe se retrouve dans la clinique du chirurgien. Tout ce qui vient après, bien que cédant à la facilité, est tout aussi réjouissant. On ne peut résister à l'amusement lorsque l'on voit Fernandel jouir des effets de son nouveau coeur. Mais ça ne dure pas. Dés lors que le personnage principal se barre à Venise, Cloche sabote son film et ne nous offre plus que des numéros musicaux assommants. Et Fernandel, alors si bien entouré, se retrouve bien seul. Et ça n'est pas la fin pour le moins surprenante qui viendra rattraper ça. Pourquoi s'être sabordé de la sorte...?
Petit film que ce cœur de coq qui permet, une fois de plus, à Fernandel de nous pousser plusieurs fois la chansonnette, et de nous emmener visiter Venise. Rien d'exceptionnel, me direz-vous. Oui, mais voilà qu'on aborde ici la possibilité de transplanter un cœur d'un animal à un homme . très avant-gardiste, je trouve. Bien sûr , ce n'est pas sérieux, mais le sujet est traité dans la veine comique, et c'est distrayant. A voir par les fans de Fernandel, et les curieux.