Tous ceux qui ont croisé notre route ces dernières semaines savent combien nous avons adoré « Eddie the Eagle ». Sorti le 30 mars en « stomeling » dans les salles belges, le dernier film de Dexter Fletcher nous avait touché en plein cœur. Son succès dans les complexes français en mai dernier a démontré combien un film inattendu pouvait ravir et unir critiques et spectateurs. Retour sur l’histoire incroyable mais vraie de Michael Edwards, un athlète britannique peu conventionnel…
Avec « Eddie the Eagle », vous vous préparez à entrer dans l’histoire vraie et désopilante de Michael Edwards. En effet, cette biographique aux airs de comédie nous démontre combien il vaut mieux vivre de remords que de regrets … Eddie l’Aigle n’avait aucune prédisposition pour devenir un sportif de renom et pourtant ! A force de ténacité, de persévérance et de courage, le britannique a su faire de son rêve une réalité. Et ce rêve, Dexter Fletcher le met en scène de façon remarquable ! En plus d’être un bon film, son dernier long métrage est aussi un très, très beau film ! Alors qu’il ne signe que sa deuxième réalisation (la première étant « Sunshine on Leith »), l’acteur londonien a su nous cueillir du début à la fin et nous raconter l’histoire méconnue de cet athlète médiatisé il y a une trentaine d’années.
Et pour cause, avec sa bande originale magistrale, sa photographie travaillée et sa reconstitution génialissime, le réalisateur nous plonge en quelques secondes dans les années 1972 et nous fait ressortir 16 ans plus tard tout émerveillés. A aucun moment nous ne décrochons du biopic le plus touchant que nous ayons vu ces dernières années. Prenant de la première jusqu’à la dernière minute, on retient son souffle, on ne peut contenir sa joie, son stress, son désespoir et ses rêves : on est secoué, remué tout comme l’est le héros du film. Bref, on y croit et on sent son cœur battre : Dieu ce que c’est bon !
Rempli d’émotions, le film nous rappelle quelque peu « Shine » de Scott Hicks. Abordant un thème radicalement différent, les deux long métrages ont cependant de nombreux points communs : la persévérance à toucher son rêve du doigt malgré les nombreux découragements, des personnages atypiques et hors norme en qui peu de personnes croient, un manque d’encouragement de la part du père… tout est là ! Pour peu que l’on accepte de se livrer aux émotions des protagonistes, nous sommes emportés dans les tourments de la vie et dans un fol espoir de réussite.
Au centre du film, Eddie Edwards, bien évidemment. Interprété par un Taron Egerton totalement investi et métamorphosé, le personnage ne fait que gagner en intensité. Grâce à ce rôle, l’acteur britannique (vu dans « Kingsman : services secrets ») montre l’étendue de son talent et fait preuve d’une véritable prouesse d’interprétation ! Les tics, les attitudes, les maladresses d’Eddie sont siennes. Le travail de préparation au rôle a dû être conséquent et le résultat est éloquent ! Sans doute grâce à l’excellente complicité entretenue avec Hugh Jackman qui se fond un registre dans lequel on l’adore ! A l’extrême opposé du jeune sportif, Bronson Peary, se verra confier une mission à laquelle il n’a jamais songé : le coacher. Sombre, rempli de démons, l’entraîneur improvisé devra retrousser ses manches et croire en quelqu’un d’autre, plus qu’en lui-même. Les deux acteurs font jeu égal et se donnent la réplique avec beaucoup de contenance. Les faire rencontrer était une idée de génie et le résultat est plus que convaincant !
Avec son casting efficace et impeccable, sa belle leçon de courage et ses nombreuses surprises, « Eddie the Eagle » est un incontournable de 2016 ! Nous ne saurons trop vous conseiller de vous laisser emporter par cette histoire incroyable qui vous laissera quelques souvenirs impérissables !