Le post-apocalyptique version Netflix. Brouillon, The Bad Batch rejoint la longue série des " produits cinématographiques à fort potentiel". Pourtant, tout ce qui touche Netflix, de près ou de loin, déçoit. Rare sont les exceptions ( A Murray Christmas OU Beast of no Nation). Bien trop maigre pour un acteur qui souhaite devenir un incontournable. Alors, qu'est ce qu'il peut bien faire défaut au film ? Indirectement, une promesse non tenue. Aux yeux des spectateurs, The Bad Batch devait s'inscrire dans une continuité à la grande saga Mad Max ; on y attendait, à juste titre, de la violence esthétisée, de la femelle en détresse dans un monde désertique où les denrées sont rares et la morale totalement inexistante. Alors, certes, dans les faits, quasiment tous les ingrédients sont présents. Mais c'est dans l’exécution que cela pêche cruellement. The Bad Batch est mise en scène par Ana Lily Amipour, une inconnue qui semble milité pour un féminisme violent ; un féminisme qui ne prône pas nécessairement une égalité entre les sexes. Pour jouer ce personnage fort, elle fait appel à Suki Waterhouse dont malheureusement, seule la plastique est mise en avant. On touche alors, le problème majeur du film : la trame souhaite raconter un récit dont la mise à l'image est différente. Je m'explique avec des exemples. On nous propose une vision apocalyptique à la Mad Max ; on se retrouve avec un sous-produit dont on trouve facilement les limites créatifs et financiers (certains plans font peine à voir). De l'autre, on tente de présenter une femme forte. C'est l'inverse. Puisque celle-ci, en plus de se faire charcuter, devient une icône sexualisée qui devient rapidement au service de son bourreau. Au niveau du casting, quelques ovnis comme Jim Carrey méconnaissable dans un petit rôle primordiale qui nous prouve une nouvelle fois son sens de la dramédie ou encore Keanu Reeves toujours entouré de jolies demoiselles. Pour résumer, The Bad Batch est insipide, sans intérêt et mou. Entre deux scènes écliptiques avec une BO dancefloor, le film ne sait guère raconter. On erre de situations en situations sans enjeux. Un ennui profond s'en dégage au bout de 30 mn. Or, la torture ne fait que commencer puisqu'il reste 2/3 du film.