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elbandito
350 abonnés
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1,0
Publiée le 21 juin 2016
Malgré l’emballage visuellement coloré typique et l’atmosphère hitchcockienne de ce portrait de femmes, le manque d’enjeux dramatiques de cette histoire pour le moins banale n’a d’égal que le piètre jeu de l’actrice principale Emma Suarez qui, par ailleurs, ne ressemble pas du tout physiquement à son personnage plus jeune interprété par Adriana Ugarte... Almodovar prend son temps pour mettre en place le décor surréaliste et des personnages tel que Xoan, le soi-disant pêcheur qui ressemble plus à une gravure de mode qu’à un pêcheur, ou encore la talentueuse Rossy De Palma, sous exploitée et dont le rôle n’a que peu d’intérêt ici. Même si l’on se doute qu’elle a contribué à l’éducation d’Antía… L’ennui est donc ce que l’on retient de ce film dont l’objet était la transmission maternelle de la culpabilité. On pourrait même croire qu’il s’agit d’un téléfilm sud-américain des années 90 tellement les textes sonnent faux et les acteurs sont insipides. Mais où sont donc passées la fougue et l’inventivité du grand Pedro Almodovar ? Peut-être n’a t’il plus grand-chose à raconter finalement…
Pourquoi cette distance ? La voix off ne fait que répéter les actions. Ce film est fin, sophistiqué mais froid. Je n'ai ressenti aucune émotion. Beaucoup trop de dialogues à rallonge. Dommage car la photo est sublime, la musique est parfaite (notamment la citation à Debussy pour les scènes d'amour), l'intrigue est subtile... mais la distance refroidi le spectateur, il s'ennuie au final.
Ce que j'appelle le film sur-esthétisé. Almodovar appuie sur le crayon autant qu'un gamin de maternelle sur sa feuille de coloriage. La mise en scène est surfaite, les scènes sensuelles sont sans charme. Julieta vit une passion amoureuse sans saveur, dans un Madrid bourgeois et tout clean. Et alors tout y passe : la fille orpheline, la solitude d'une mère, la bonne désagréable... Deux actrices divinement belles mais infiniment vide. La faute à une surcharge pondérale émotionnelle qui ne reste qu'en surface à l'écran. Pour mon coeur de pierre, un ratage.
J'ai été très déçu. On est à des années lumières des chefs-d'œuvre comme Volver ou Femmes au bord d'une crise de nerfs. Le scénario très psychologique se veut détenteur d'un secret mais pas de vrai suspense à la Hitchcock. La musique est très bonne et l'apparition de Rossy de Palma vénéneuse est délicieuse.
OU EST l'esprit d'almodovar ? a part la langue espagnole et les couleurs, je l'ai cherché partout. Les acteurs jouent bien mais le scénario n'est pas digne d'Almodovar. Sommes sortis très déçus. Franchement un "navet".
Le scénario en mode écriture automatique ne réserve aucune surprise. Le mystère entretenu est éculé et s’étire inutilement (film toujours en faux rythme). Les personnages manquent cruellement de profondeur. La mise en scène n’est jamais source de proposition et se montre répétitive. Il y a ainsi de multiples gros plans frontaux qui, pour la plupart, sont disgracieux à cause d’un éclairage sommaire. Ce niveau d’éclairage est acceptable… pour un téléfilm. La voix off, trop présente et trop descriptive, laisse irrémédiablement le spectateur à distance. Julieta gagne là sa froideur car aucune émotion ne traverse l’écran. Le film est sans âme, sans charme, désespérément plat. Le twist final est d’une banalité confondante, il relève de la pure facilité scénaristique. Pedro Almodovar nous livre un film paresseux (scénario pas assez écrit, réalisation sans éclat) qui ne présente aucun intérêt.
Film d'un ennui profond, malgré les belles couleurs de la photographie. L'histoire est trop mystérieuse, aucune explication entre les personnages, le récit, bien agencée certes, n'arrive aucunement à émouvoir. Certains pensent le contraire. Pas moi. Je ne suis pas "rentré" dans ce film, que je trouve artificiel, malgré la profondeur du sujet.
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1,5
Publiée le 25 décembre 2020
Almodovar pond un œuf avec cette adaptation fade et étonnamment inintéressante des nouvelles d'Alice Munro. Ce qui se lit si bien sur la page imprimée ne se traduit pas au grand écran cette fois-ci. Parmi les nombreux défauts de l'œuvre on peut citer un jeu d'acteur professionnel mais peu impressionnant de la part de tous les protagonistes. Une télégraphie peu subtile des éléments clés de l'intrigue ou des rebondissements par exemple l'inévitable intrigue secondaire lesbienne, l'omission des deux scènes clés de l'histoire (la disparition de la fille et les retrouvailles avec son final) comme si ne pas les montrer représentait de la subtilité (mais en fait on vole au spectateur d'importants bénéfices et un relâchement de la tension). Même les références à l'actualité ou à la culture sont pauvres, le fait de nommer Kim Basinger et Angela Molina dans l'une des scènes de flashback de l'héroïne en tant que professeur remplaçant du programme d'enseignement classique ou l'utilisation d'Ulysse et de sa saga en contrepoint de la banale histoire de vie de notre héroïne. La référence de Molina est appropriée pour les cinéphiles car elle était la comédienne à suivre à l'apogée du cinéma espagnol il y a plusieurs décennies mais elle indique également un indice quant au casting du film puisqu'elle était si célèbre pour être la moitié du duo d'actrices avec l'étonnante beauté Carole Bouquet qui ont toutes deux joué le rôle de Conchita dans le classique de Buñuel Cet obscur objet du désir. Aldomovar a tellement perfectionné son art que la force vitale qui caractérisait ses premiers travaux et qui l'a propulsé vers la reconnaissance internationale n'existe plus dans ses films. Au lieu de cela nous avons un professionnalisme brique par brique qui se traduit par une qualité d'image et de métrage de connexion mécanique que l'on devrait considérer comme allant de soi...
Une critique presse extraordinairement élogieuse m'a décidé à aller voir ce nouveau film d'Almodovar, cinéaste que je n'aime guère, nul n'est parfait! Hélas, ce mélo froid et alambiqué à l’extrême m'a tout juste ennuyé. Dialogues monocordes, images luxueuses (toujours du rouge) et m'as-tu-vu, ah le tableau -saugrenu-de lucian Freud dans l'appart tout blanc, ah la scène où Julieta annonce à sa fille la mort de son père avec derrière elles un tableau formé de deux masses noires menaçantes! Un film insipide!