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Loïck G.
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5,0
Publiée le 19 mai 2016
C’est un film qui m’a profondément bouleversé. Cette histoire d’une mère et de sa fille qui sans jamais comprendre pourquoi et comment, elles se sont quittées, est rapportée par un réalisateur dont la maîtrise est d’une totale vérité. Cette histoire ne m’appartient pas et pourtant je l’ai vécue comme telle, emporté par une interprétation sans excès, mais si juste, si près des intentions d’une caméra qui se fait oublier. Ce sont des personnages d'une très belle sensibilité, des parcours de vie à la fois extraordinaires et terrifiants, merveilleux et pénibles. En retrouvant le chemin de ses premiers émois, Almodovar abandonne avec l’âge et l’expérience, l’exubérante fantaisie qui rendait vie au désespoir pour mieux cerner la veine des sentiments. Au-delà du chef d’œuvre, j’y vois une œuvre intemporelle, une marque indélébile du temps qui nous aura vu passer sur terre. Pour en savoir plus
La patte d'Almodovar dépourvue d'exentricités, portrait d'une femme rythmé par les temps forts de la vie, les rencontres, les déchirures, le quotidien, les drames de la famille et de l'amour. Juste, sobre, vif, laissant une part de mystère et de non-dit sur une absence envahissante. De la belle ouvrage!
Un très beau film, Almodóvar revient à une veine plus sombre et dramatique, un peu dans la lignée d'Etreintes brisées, délaissant l'humour et l'exubérance qui pouvait caractériser certains de ses précédents films, notamment son dernier film, Les Amants passagers, où il avait poussé assez loin le curseur dans le registre mœurs libérées. Dans Julieta, on en revient à l'épure, mais sans que cela soit austère, nous ne sommes pas noyés sous une musique trop envahissante car dans ce film, elle soutient très justement cette histoire d'une femme voyant le temps et les générations qui passent, certains êtres chers disparaissent, et puis cela se renouvelle, on refait sa vie avec d'autres, avec une rapidité et une facilité qui pourraient presque relever du cynisme. Néanmoins, et c'est là que le film parvient à déployer toute l'émotion qu'il contient, certaines séparations passent mal, notamment celle entre Julieta et sa fille. Bref, ce film nous montre la douleur de la perte de l'être aimé, le tout ramassé dans un film de seulement d'1h30, c'est très harmonieusement construit. En outre, il y a comme toujours chez Almodóvar un grand soin apporté au travail sur les couleurs et sur l'image, dans un style très sobre et dépouillé, un peu à la manière de ces artistes qui, prenant de l'âge, vont à l'essentiel. Une grande réussite.
Vous pouvez lire des critiques complètes (illustrées et parfois accompagnées d'extraits) et d'autres articles (du type "Les films marquants de 2015" ou des critiques de livres sur le cinéma) sur mon blog:
Très beau film d'Almodovar , d'habitude il en fait beaucoup , et parfois trop ....mais là c'est d'une magnifique simplicité.Les acteurs sont remarquables de vérité .....
Film racontant l’histoire d’une femme et de ses relations avec sa fille, Julieta est un magnifique drame encore une fois signé Pedro Almodόvar. Il nous raconte une histoire simple et pouvant arriver à n’importe qui d’une manière brillante. Comme toujours, la photographie est sublime (peu de cinéastes arrivent à magnifier autant les couleurs que l’auteur de Tout sur ma mère) et les acteurs (et en particulier les actrices) sont parfaitement dirigés. Almodόvar arrive toujours à jouer avec les codes du mélodrame sans jamais sombrer dans le ridicule au point que cela semble désormais banal de souligner cet aspect. Le seul point que l’on peut reprocher au réalisateur est de ne pas avoir livré un film plus long (1h37) : en voyant le générique final apparaitre, on regrette de ne pas pouvoir continuer à suivre les relations de Julieta et d’Antia et de ne pas avoir éclairci certains aspects (le lesbianisme d’Antia et surtout ses rapports avec le fanatisme religieux) : on aimerait qu’Almodόvar nous offre une suite, ce qui est extrêmement rare pour un mélodrame (à part Autant en emporte le vent, y en a-t-il d’autres ?). Un chef-d’œuvre.