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Isabelle E.C.
60 abonnés
307 critiques
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5,0
Publiée le 20 juillet 2016
Un de mes films préférés pour 2016, beau, lourd, mais profond, comme une pièce de Sophocle ou d'Anouilh. Avec un héroïne sensuelle et intelligente, la plupart du temps silencieuse, qui s'exprime en voix off par le biais de son journal. Une femme portée par une histoire familiale mythologique qui la dépasse, qui ne s'aperçoit pas qu'elle joue avec son père le même "jeu" de la tromperie, de l'abandon filiale et du jugement, que sa fille jouera plus tard avec elle. Enfin la mer de Galice si belle, si tranquille parfois et si déchaînée, avec ses creux de 8 mètres quand vient la tempête, qui s'invite dans la vie des mortels, pour dévier leur trajectoire de vie ou pour l'interrompre. Une tragédie à plusieurs niveaux de lecture, servie par des actrices fantastiques et des second rôles masculins qui ne sont pas là que pour leur côté décoratif.
Super moment on ne voit pas le temps passe De belles mises en scene de Madrid Des moments emouvants de l intrigue Du grand almodovar Je recommande vivement
Très bonne surprise. Un bon scénario sur la vie qui défile, les absences, les drames, ... Une intrigue qui apparaît peu à peu. De belles transitions. Du rythme, pas de longueur. Et de bons acteurs. Un film à recommander.
Ce film parle de la mort, de l’amour, de l’abandon, du deuil, de l’espoir, sans jamais en faire trop, dans en style épuré et loin de toute complaisance. C’est vraiment beau. Tout ce qui n’est pas dit est montré à travers les images, d’une précision saillante : la mort est une horloge cassée, les questions sans réponses sont deux cotés d’un mur aux couleurs contrastantes… on pourrait écrire des tonnes sur ce film, mais la meilleure chose c’est d’aller le voir – et de le vivre.
Je sors de la séance et j’ai trouvé ce film sublime. La musique est magnifique et l’interprète principale très juste et émouvante. Je trouve simplement que bien que jouant divinement, Emma Suárez n’est pas à son avantage teinte en blonde, on voit nettement ses sourcils bruns très fournis et cela ne lui va pas du tout. Je ne comprends pas pourquoi certaines femmes brunes se teignent en blonde alors qu’elles ont beaucoup plus de personnalité avec leur couleur naturelle. Ceci dit, excellent film que j’ai beaucoup apprécié et que je vous conseille.
On a dit que "Julieta" avait été la grande oubliée du Festival de Cannes. C'est plus que vrai. C'est presque un scandale qu'un film de cette qualité n'ait pas été primé. Ah non, on ne rencontrera pas cette faune survoltée à laquelle nous avait habitués le génial Pedro. Cette fois le maître espagnol donne dans la sobriété. Une sobriété toute relative : on n'évolue tout de même pas chez Bresson ni chez Rohmer. L'intrigue est, dit-on, un condensé de trois nouvelles d'Alice Munro, la remarquable nouvelliste canadienne couronnée par le Prix Nobel en 2013 et dont on a appris à admirer la savante complexité des intrigues qui vaut autant par ce qui est dit que par ce qui se trame entre les lignes, voire d'une nouvelle à l'autre sans crier gare. Almodovar aime la complexité lui aussi et il profite de sa lecture d'Alice Munro pour mettre au point un scénario à rebondissements mais qui n'offre aucune résistance à la compréhension. Le résumer serait assez vain et priverait le spectateur en devenir d'un grand bonheur. Contentons-nous d'aligner quelques thèmes chers au cinéaste espagnol : la figure de la mère et bien sûr le lien entre la mère et l'enfant ; le questionnement d'un passé qui devient matière à obsession avec pour corollaire la culpabilité liée à un événement traumatisant ; le temps qui passe et vous afflige de blessures aussi inattendues que difficiles à refermer ; et puis bien sûr l'amour, l'amour coup de foudre qui est d'abord amour torride avant de gagner en maturité et de déboucher sur la grande ennemie, la mort, qui surgit parfois comme un châtiment. Le film d'Almodovar témoigne d'une extraordinaire maîtrise tant par le scénario que par la mise en scène. Il doit beaucoup au film noir et plus d'une fois on pense au maître du genre, Alfred Hitchcock. Les jeux de lumières y sont pour beaucoup, mais aussi l'impeccable recours à des lieux chargés de sens. Et n'oublions pas la musique signée une fois de plus Alberto Iglesias, le musicien indissociable des films d'Almodovar : une musique sans éclat mais qui installe le spectateur dans l'attente et le malaise. Enfin "Julieta" ne serait pas ce qu'elle est sans ces deux remarquables actrices que sont Emma Suarez (Julieta à l'âge mûr) et Adriana Ugarte (Julieta dans la trentaine). Mais ce serait faire injure aux autres acteurs que de ne pas les mentionner : contentons-nous d'observer qu'ils sont tous excellents et dirigés de main de maître par l'inimitable Pedro Almodovar. Et cerise sur le gâteau : le bonheur de revoir dans un rôle secondaire Rossy de Palma...
Un très beau film d'Almodovar, de la veine de "La fleur de mon secret" et de "Tout sur ma mère", une œuvre sombre où les personnages féminins ont une force inouïe. La mise en scène, élégante et précise, est particulièrement attentive aux comédiennes, admirables.
Un pur chef d’œuvre. L'objet d'abord. A la fois intimiste, les sentiments d'une femme face à elle-même, ses rencontres. A la fois cruel, les rapports à la mort comme à la maladie. La vie de Julieta est peut-être bien plus banale qu'il n'y paraît, bien plus ordinaire, une histoire de vie tout simplement. Mais une simplicité impossible à évoquer, à dévoiler au quotidien. Un dénouement tout en finesses et subtilités. Nous connaissons sans doute d'autres Julieta qui ne se dévoileront jamais. La forme ensuite. C'est Almodovar. La prise de vue, la bande son, les éclairages ... tout y est ... là aussi un mélange de simplicité et de sophistication. Magnifique et à voir et revoir.
Almodovar est une atmosphère, un environnement. Il y'a une couleur qui domine et qui suit le cheminement de l'histoire. L'architecture, le design, les formes et l'esthétique frôlent une phase épurée. Les rôles et les personnages sont presque toujours distantes. Même qu'il s'agit d'un sujet très humain et touchant que la culpabilité, la douleur de l'absence... Les personnages semblent être presque froids, malgré l'intensité de leur douleur. Almodovar est une exception dans ce monde de l'histoire par le cinéma, il privilégie l'histoire de l'homme et ses complexes. C'est déjà énorme. Moi, j'aime.
Julieta est sans doute le plus beau film d'Almodòvar, étant fan je les ai presque tous vus. La mise en scène et la construction du film sont epoustouflantes. Le fond et la forme atteignent la perfection. L'image est sublime. Les actrices une fois encore sont magnifiques ( toutes ) D'une tristesse abyssale mais que de talent ! Le festival de Cannes est passé à côté...une fois de plus en n'accordant pas le moindre prix à ce film parfait ( peut-être est-ce cette perfection qui énerve ? ... ) -:) Bravo Pedro ! Eres lo mejor 😉😘
En 2016 on peut estimer que les réalisateurs qui se posent des questions sur ce qui est convenable ou non de présenter au public n’existent plus et que la liberté est totale. Pour ma part je regrette que les quelques règles valorisant la vie humaine et qui nous ont donné tant de chefs d’œuvres ne soient même plus envisageables. Julieta est l’aboutissement de cette liberté artistique. Aux limites du réel par l’accumulation des souffrances psychologiques proches du masochisme, on sort de ce spectacle anéanti. Tout est vraisemblable et la mise en scène est si parfaite que l’admiration qu’elle entraine nous empêche de contester la perversité du film. Le seul personnage véritablement maléfique (Marian) n’est jamais mis en cause et continuera sans doute ailleurs à exercer sa terrible influence. Pourtant aujourd’hui les névroses se soignent et dans nos démocraties le choix de vie nous appartient. Je n’aime pas ce film dont l’action est inexistante et qui accumule les études psychologiques contestables, je n’ai pris aucun plaisir à le voir et je le trouve malsain. J’aurais aimé que Almodovar dont le talent est incontestable (il suffit de voir avec quel brio il a fondu ses deux interprètes en un seul personnage) ne s’engage pas sur ces voies là et qu’il garde pour lui ses attirances pour le morbide et le pessimisme absolu. Un peu de spiritualité n’a jamais fait de mal à personne.
La Magie d'Almodovar m'a, une nouvelle fois, emballée ! Dès les premières secondes, il marque de sa patte, inimitable. Du grand, du très grand Almodovar !!!
Tout est réussi dans ce film : l'atmosphère, le jeu des actrices, le scénario... Certaines scènes sont bouleversantes. On retrouve aussi tous ces petits détails qui font le petit "plus" de tous les films d'Almodovar.