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    Julieta
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    338 critiques spectateurs

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    rogerwaters
    rogerwaters

    146 abonnés 1 089 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Nouveau portrait de femmes pour Almodovar qui revient en grande forme après le faux pas des Amants passagers. Toutes les actrices du film sont magnifiques et filmées avec l’amour habituel que le réalisateur sait insuffler à ses images. L’histoire a beau avoir des allures de pur mélodrame, le cinéaste a su trouver la bonne distance pour ne pas tomber dans le chantage émotionnel. Il s’en tire merveilleusement bien et évite donc tous les pièges du mélo, parfois il est vrai au détriment de l’émotion. Toutefois, la puissance de l’intrigue et la justesse des actrices permet de ressentir leurs tourments intérieurs sans avoir besoin d’en rajouter. A noter qu’il s’agit à ce jour du long-métrage le plus austère du cinéaste, sans aucune pointe d’humour ou même sans folie passagère. Peu importe, le mélodrame digne à la Douglas Sirk lui va à ravir. Bravo Pedro.
    Petiot L
    Petiot L

    38 abonnés 310 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Un film intelligent, pas drôle pour une fois, et dont le thème principal est la difficulté de communiquer, les non-dits, et le fait de ne pas parler ; les consequences.
    Bien vu.
    On retrouve en prime les couleurs d'Almodovar ; la femme en rouge et les papiers peints chamarés.
    vidalger
    vidalger

    328 abonnés 1 253 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Du grand art ! La cosmogonie habituelle d'Almodóvar est ici développée avec majesté, les plans sont amples, les faits empreints d'une infinie tristesse, les comédiennes sont des divas, on est au milieu d'une tragédie grecque...Au fil d'une histoire simple où les femmes jouent les rôles principaux, le scénario évoque les grands thèmes de la mort, de l'amour et du remords. Avec un brin de suspense, sans effet spéciaux, on passe d'une époque à l'autre, du littoral espagnol au centre de Madrid, de la joie d'une rencontre à la tristesse d'un deuil, sans effort, avec cette facilité déconcertante à laquelle le maître espagnol nous a habitué. Beauté des images. Musique envoûtante. Tout est fait pour nous faire oublier le bizarre précédent film d'Almodovar - les Amants passagers - et c'est bien.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 111 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Si je n'ai pas vu tout ce qu'a pu faire Almodovar, j'ai aimé tout ce que j'ai vu, avec une préférence pour Parle avec elle. Et ce Julieta, bien qu'imparfait, montre encore une fois, qu'en terme de mélodrame sensuel, c'est un peu lui le patron. On a un film beaucoup plus calme que d'habitude, je veux dire par là qu'on suit un personnage, qu'il n'y a pas de kidnapping, de viols, de prostitution, ou un joyeux défilés de personnages pour le moins marginaux. On a juste une femme, normale, qui se remémore sa vie.

    Je ne savais pas de quoi allait parler le film avant de le voir, la bande annonce m'avait plus embrouillé qu'autre chose, et finalement ce n'est pas plus mal. Parce que ça permet de découvrir un personnage de femme fort intéressant, qui vit des événements que l'on sera tous, sans doute amené à vivre (avec plus ou moins d'intensité, parce que là Almodovar charge quand même un peu).

    Alors oui Almodovar charge pas mal, mais ça passe très bien, parce que même si on est dans une sorte de mélodrame (genre que je déteste), il y a cette beauté, cette sensualité, qui sublime le tout. Aussi ses films sortent bien souvent des sentiers battus, et bien qu'il ait un sens aigu du tragique, tout n'est pas écrit d'avance, on regarde le film, sans savoir vraiment ce qui va se passer. Et j'apprécie ça.

    Julieta veut donc retrouver sa fille qu'elle a perdu de vue il y a 13 ans. On ne sait pas pourquoi, elle non plus et c'est ce que l'on veut découvrir. On va donc revivre tous les moments forts de la vie de Julieta, avec ses craintes, ses doutes, ses hauts, ses bas. Mais ce n'est jamais gratuit, puisqu'il y a cette quête, cette fille que l'on veut retrouver. On le veut d'autant plus que durant le début du film Almodovar fait des références au passé de Juilieta dans les accessoires, les dialogues et on veut donc savoir ce qui y a conduit.

    Bref, c'est vraiment bien écrit. C'est tellement "bien écrit", que même la fin qui semble sortie de nulle part, s'explique et fait sens, puisqu'elle résulte des actions des personnages. Sans ces actions, elle aurait été impossible. Même si je trouve ça un peu gros quand même. C'est le défaut du film pour moi, ça fait un peu trop écrit dans les dix dernières minutes. Pour moi le film aurait dû avoir une fin bien plus tragique, avec par exemple ce travelling arrière sur Julieta qui écrit sur la séparation avec sa fille.

    Cependant je chipote, parce que j'ai vraiment été ému tout le long. Que ça soit sa relation avec Xoan, avec qui elle a eu sa fille. J'aime beaucoup la manière avec laquelle la relation est amenée, on commence par une scène assez flippante, qui pourrait laisser présager quelque chose, mais en fait non... Ce n'est pas la première fois que Almodovar joue comme ça avec les indices, laissant présager quelque chose qui n'arrive pas. D'où la surprise.

    Et cette scène nous conduit à nous interroger sur le thème principal du film (ou du moins l'un des thèmes principaux) : la culpabilité. On voit la culpabilité ronger cette femme, la conduire à la dépression, ruiner sa vie. Et je trouve ça beau, beau parce que malgré le fait que tout ceci ne soit pas forcément réaliste, on est dans quelque chose de bien trop sensuel pour être dans la réalité, ça reste vrai. Tout ce qui vit cette femme on peut le vivre aussi et dans sa situation, je pense qu'on le vivrait de la même manière qu'elle.

    C'est un film qui est là pour nous dire, ou pour dire, qu'il ne faut pas se sentir coupable de tous les maux sur Terre, certaines choses arrivent... c'est tout... on a le droit d'être heureux, il ne faut pas s'accabler des fautes passées dont en plus nous ne sommes pas responsables.

    Ce qui est d'autant plus drôle que juste avant le film, la bande annonce pour un truc qui a l'air bien nul : l'origine de la violence, montrait une jeune femme dire que parce que sa famille était nazie durant la guerre elle portait en elle cette culpabilité... Il faut se libérer de ça, pour tout simplement vivre !

    Bref un beau film, vraiment touchant, qui fait sans nul doute partie du haut du panier de la filmographie du réalisateur et je ne serai pas étonné que les actrices (dont le changement entre Julieta jeune et âgée se fait magnifiquement bien, à travers un plan que je trouve à la fois plein de sens et sans lourdeurs) soient récompensées à Cannes par un petit double prix d'interprétation féminine (voire une palme d'or ?).
    cceintrey
    cceintrey

    24 abonnés 130 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2016
    Julieta de Pedro Almodovar était présent en compétition officielle au Festival de Cannes. Le dernier de ses films qui m'avait vraiment plu était Volver, sorti en 2005, qui avait d’ailleurs reçu le prix interprétation féminine pour toutes ses actrices à Cannes.

    Julieta, madrilène qui va s'exiler, croise par hasard dans la rue une jeune femme qui était amie avec sa fille. Sa rencontre va la chambouler. S'initie alors un récit introspectif et une enquête dans l'histoire familiale.

    Avant d'aller au cinéma, j'avais lu une interview croisée de Pedro Almodovar et Delphine de Vigan, un auteur que j'apprécie tout particulièrement et notamment ses deux derniers romans : Rien ne s'oppose à la nuit et Une histoire vraie qui sont encore très présents dans ma mémoire, à des niveaux différents.
    Elle y décrit le moment - repris dans l’affiche - où les deux actrices qui jouent le rôle éponyme à deux périodes différentes cèdent la place l'une à l'autre. C'est à la fois ingénieux et simple. Emma Suarez et Adriana Ugarte, respectivement Julieta à l'âge de 50 et 30 ans, sont toutes deux nouvelles dans l'univers du réalisateur espagnol.

    Le film est ponctué de très beaux dialogues (à voir absolument en VO) et la superbe photographie nous transporte à Madrid, en Andalousie et en Galice. Les flash backs sont intéressants et la construction du récit est passionnante.
    On ne pleure pas forcément lors du film, mais on sort secoué, avec les émotions à fleur de peau : l'histoire est simple et fait écho à nos histoires personnelles ou à ce qui pourrait nous arriver. Cette cuvée d'Almodovar est un très bon cru.
    philippe p.
    philippe p.

    3 abonnés 24 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2016
    Je suis surpris de voir des critiques négatives sur ce film : il n'est ni sombre ni insipide. L'histoire est prenante et raconte certainement ce que de nombreuses familles confrontées aux sectes ont dû endurer. Le déroulement du film est classique mais judicieux et les acteurs sont remarquables de justesse dans leur jeu. La fin est un peu courte pour le spectateur mais laisse tout de même place à l'espoir.
    laurence l
    laurence l

    140 abonnés 1 136 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2016
    Comme toujours c'est avec un grand plaisir que l'on savoure ce nouveau film de Almodovar, il a vraiment une "patte" et un savoir faire pour nous raconter des histoires de femmes, qui nous bouleverse et avec une sincérité ... grand plaisir de voir ce film
    poet75
    poet75

    278 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2016
    Oublions l'insupportable comédie réalisée par Pedro Almodóvar en 2013 (« Les Amants passagers ») et réjouissons-nous de le voir renouer aujourd'hui avec ce qui lui convient le mieux : le portrait de femme raconté en mode mélodramatique (et même, en l'occurrence, tragique). Il y a pourtant matière à étonnement à propos de ce nouveau film, non pas à cause du sujet qu'aborde le cinéaste espagnol, mais à cause de sa source d'inspiration. En choisissant d'adapter trois nouvelles de la canadienne Alice Munro (prix Nobel de Littérature 2013), le moins qu'on puisse dire, c'est que le réalisateur espagnol a cherché loin de chez lui, loin de l'environnement qui lui est familier, de quoi nourrir son scénario. Et pourtant, comme on dit vulgairement, ça marche ! Les histoires imaginées par l'auteure canadienne, soigneusement hispanisées par Almodóvar, non seulement n'ont rien d'incongru mais se teintent subtilement des colorations typiquement méditerranéennes les plus persuasives.
    Même si bien d'autres femmes interviennent et prennent place au cours du film, le portrait de femme auquel s'attache le réalisateur, c'est d'abord et avant tout celui de celle qui lui donne son titre : Julieta. C'est elle qui raconte, c'est elle qui écrit, narrant à sa fille Antia, 13 ans après avoir perdu tout contact avec elle, le destin tragique de sa vie. D'abord campé par l'actrice Emma Suárez, le rôle de Julieta est confié à une autre actrice (Adriana Ugarte) lorsque le film bascule dans le flashback.
    Les faits s'enchaînent alors à la façon des tragédies grecques, prenant leur départ au fil de superbes scènes filmées dans un train (scènes qui, irrésistiblement, rappellent certaines œuvres fameuses d'Alfred Hitchcock). Est-ce à cause d'un mystérieux passager qui se suicide ou à cause d'un cerf qui semble être à la poursuite du train ? C'est en tout cas à son bord que, par un concours de circonstances ou par le jeu de la destinée, se rencontrent et s'aiment Julieta et Xoan (Daniel Grao). Et c'est de leur union que naît Antia.
    Mais reste à raconter par quels coups du sort cette dernière finit par rompre tous les liens avec sa mère. Par quels enchaînements Antia en arrive-t-elle à cette extrémité ? Que s'est-il passé dans la maison de Galice où Xoan exerce son métier de marin-pêcheur ? Et quel rôle joue Marian (Rossy de Palma), la gouvernante et gardienne de la maison de Galice, qui semble, elle aussi, s'être échappée d'un film de Hitchcock (« Rebecca » - 1940) tout en ayant des allures de pythie dégoisant ses mauvais augures ? Sans compter les autres personnages, comme Ava, l'amie sculptrice de Xoan, et Beatriz, l'amie d'enfance d'Antia, qui, chacun, nourrit à sa façon le cours de la tragédie.
    Pedro Almodóvar, dont les films sont volontiers marqués du sceau de l'exubérance, n'a peut-être jamais usé d'un style aussi dépouillé que pour conter l'histoire de Julieta. Il le fallait, probablement, pour faire percevoir aux spectateurs tout le poids de culpabilité qui pèse à la fois sur la mère (Julieta) et sur la fille (Antia) et qui les sépare l'une de l'autre pour des années. C'est comme un poison qui envenime le cœur et qui se transmet de l'une à l'autre. Cela étant dit, le film n'a rien d'ascétique. Si le jeu des actrices est empreint de sobriété, l'action, elle, se déroule dans une grande diversité de sites et donne à l'oeuvre une ample palette de tons et de couleurs : scènes d'allure onirique dans le train, scènes citadines tournées à Madrid, scènes maritimes de Galice, scènes andalouses, scènes pyrénéennes... Le film passionne et fascine par tous ses aspects. Et l'on n'est pas près d'oublier le personnage qui donne son titre au film : Julieta qui, semblable à Ulysse ensorcelé par Calypso, a laissé passer tant d'années en enfouissant au fond d'elle la douleur d'avoir perdu sa fille. 8,5/10
    Pauline_R
    Pauline_R

    181 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2016
    Un bel opus pour Pedro Almodovar mais surtout un magnifique portrait de femme. Même si on ne retrouve pas l'énergie et le certain humour de précédents films du réalisateur espagnol, le film n'en reste pas moins intense, si ce n'est impressionnant de maîtrise dans la mise en scène et l'écriture. Et comme toujours, Almadovar s'entoure d'actrices fascinantes, avec les superbes Emma Suarez et Adriana Ugarte, qui jouent le même personnage à 15 ans d'intervalle.
    Steven Merlier
    Steven Merlier

    41 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2016
    : y allant un peu a reculons et ayant vu deux/ trois almodovar je ne savais pas a quoi m attendre ! Et dire que j ai adorer serait minimiser l impact du film sur moi !
    Je suis tres receptif au film de femmes suetout au portrait de femmes et celui ci m a fait pleurer comme jamais !! Les choix pris le scenario ! La mise en scene sublime !les femmes belles comme jamais ! Un attachement immediat c est fait avec cette histoire intime ou l on rentre dans ce quotidient mais surtout cette narration sublime par le biais d un narrateur !
    J approuve la fin du film me faisant atteindre un pic emotionnel de dingue surement l un des plus beaux films de femmes sortie ces derniers temps
    Vous avez compris je suis conquis aprzs c est assez lent mais tellment passionant !!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 mai 2016
    Un très beau retour de Pedro Almodovar. On est tiut de suite imprégné dans son ambiance qui le caractérise. De très beaux plans et un montage reussi. Bref, Almodovar a su me ravir une nouvelle fois, après une déception de son film précédent; les amants passagers
    Un très beau film qui nous tient jusqu'au bout
    tixou0
    tixou0

    712 abonnés 2 003 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 mai 2016
    Le cinéma est un art d'abord visuel ! Pedro Almodóvar sait, avec quelle pertinence, illustrer ce truisme, dans ce très beau "Julieta" - ce qu'indique, avec éclat (mais sans déflorer le sujet), l'affiche, reprenant une des plus saisissantes images de son dernier film en date.... Enfin, pas tout à fait - à vous la surprise... Mais le drame intime de Julieta (Emma Suárez) ne peut s'exprimer par l'image "nue". Après un coup de pouce du destin spoiler: (elle croise dans une rue madrilène "Bea", qui fut de longues années durant la meilleure amie de sa fille, mais qu'elle a perdue de vue depuis 12 ans - comme cette dernière... ce qui rouvre brutalement une terrible blessure)
    , elle entreprend de rédiger ses "confessions". Et convoque alors la Julieta qu'elle fut jeune (Adriana Ugarte), "Xoan", le père d'"Antia", celle-ci bien sûr (jusqu'à ses 18 ans), et quelques autres figures familières (parmi lesquelles "Marian", alias Rossy De Palma, dans un rôle fort peu sympathique..). Une douleur immense, alimentée par les non-dits (genre volontiers cultivé en famille....) : ce portrait de femme adopte le ton général du mélodrame, parfaitement maîtrisé, et plutôt très classique, loin des bizarreries, afféteries, et autres outrances almodovariennes habituelles ! Les amateurs desdites ne trouveront donc peut-être pas leur compte ici (comme le jury cannois ? - à suivre...). Quand d'autres (dont je suis) salueront la délicatesse (voire la quasi-modestie) de la mise en scène, et le grand moment d'émotion (sincère).
    MàJ : PA encore "oublié", dans un Palmarès 2016 très politiquement correct - comme d'hab', depuis un bon moment
    annereporter94
    annereporter94

    52 abonnés 1 006 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mai 2016
    Après Woody Allen, Almodovar... Décidément, ces grands réalisateurs ne déçoivent jamais, même si tous leurs films ne culminent pas sur les plus hauts sommets... Ici, donc, un film éblouissant, mais tout sauf une comédie. Actrices magnifiques, réalisation fabuleuse...
    jeff21
    jeff21

    67 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2016
    Voici un film réussi sur une histoire de famille dramatique. Les personnages sont parfaitement interprétés et le spectateur est vite pris par l'intrigue menée à la manière d'un film policier au suspens efficace. Cinéma à part que celui de Pedro Almodóvar qui procure toujours tellement d'émotion.... j'ai vraiment aimé.
    Laurent C.
    Laurent C.

    262 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mai 2016
    Enfin, Almodovar est de retour ! On l'avait un peu perdu ces dernières années avec ses œuvres étranges, peu inspirées comme "Les amants passagers", "La piel que habito" ou "Etreintes brisées". Il nous revient au mieux de sa carrière, retrouvant le génie suave et délicat de "Tout sur ma mère", "Parle avec elle", "La mauvaise éducation" ou "Volver". Le réalisateur choisit la pudeur et la sobriété pour filmer cette femme, Julieta, qui se raconte à travers une lettre pour sa fille, disparue mystérieusement de sa vie. Certes, Almodovar ne peut pas s'empêcher de peupler son image de gros plans de tissus, de statuettes, de pans de fenêtres, rappelant les talons qui déambulent dans la rue de son magnifique "Talon Aiguille". Il filme Madrid avec l'amour qu'on lui connaît, la mer comme immergée dans une maison, et surtout le visage de ces femmes, au plus près de leur solitude et de leur douleur. On reconnaît la musique d'Alberto Eglesias, à la fois pesante et légère, qui accompagne la plongée désespérément mélancolique des personnages féminins. On reconnaît sa patte des dialogues, les faillites du désir, l'obsession de la mort, et l'ambiguïté des genres et des attirances sexuelles. Bref, Almodovar fait du véritable Almodovar. Il a apuré la photographie, il n'en rajoute pas à l'hystérie et la désespérance de ses héroïnes. Il se contente de filmer Julieta, qui est tout à la fois la fille, l'amante, l'épouse, la mère et la femme abandonnée ou trompée. Il la regarde s'émerveiller, pleurer, se confier, et finalement, plus qu'un film, "Julieta" devient une sorte de grand portrait pictural d'une mère passionnée et meurtrie, dévouée et perdue, une sorte de monstre de beauté et de tristesse.
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