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velocio
1 321 abonnés
3 153 critiques
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3,5
Publiée le 19 mai 2016
Waou ! Voici enfin un film dans lequel Almodovar garde les qualités de ses œuvres précédentes (les couleurs, les cadrages, ...) et abandonne les outrances qui, pour des gens comme moi, arrivaient à les gâcher, à effacer les émotions qu'on aurait pu, qu'on aurait dû ressentir. Certes, ce film ne repose pas sur grand chose mais, au fil des minutes, il devient de plus en plus émouvant et le désespoir d'une mère qui a "perdu" sa fille est rendu avec beaucoup de vérité. Film d'autant plus réussi que le jeu remarquable des comédiens (surtout des comédiennes) est rehaussé par la mise en scène somptueuse d'Almodovar. Réjouissons nous : à 66 ans, Almodovar est enfin devenu adulte !
Les personnages subissent les foudres des dieux, comme les héros d’une tragédie grecque – Julieta enseigne d’ailleurs la littérature antique. (...) Le réalisateur espagnol revient au portrait de femme avec une intrigue à tiroirs particulièrement sombre.
La thématique relation mère-fille semble être une source d’inspiration inépuisable chez Almodovar. On retrouve aussi ces paumés de la vie, les malchanceux qui luttent pour tenir.
Ce film est un tourbillon d’émotions. L’histoire est bouleversante et le rythme ne laisse aucun répit . Toutes les scènes portent des émotions fortes
Les retrouvailles entre une mère et la meilleure amie de sa fille,l’amour et la passion dévoreurs; la malchance qui se répète; et l’absence.
L’absence des personnes qu’on aime très fort qui ronge, qui focalise l’attention sur des questions sans réponse. On marche, on vit mais la tête continue à tourner vers l’être absent et le coeur pleure en permanence de ne pas sentir là l’être aimé.
Quand on sent que tout le ciel et la terre tombent sur soi; ces mains et regards qui vous recueillent, qui vous aident à tenir, qui apportent de la tendresse .
La culpabilité des maladresses, finalement ne pas prendre le temps d’écouter les autres semble nous faire penser gagner du temps mais en réalité peut nous faire basculer vers une autre vie, celle des drames et cette prison » j’aurai dû »
On retrouve la couleur rouge traditionnelle chère à Almodovar, une mise en scène ressemblant à des tableaux. Les scènes de sculpture apaisent .
L’employée de maison rappelle celle de Rebecca d’Hitchcock.
C’est un film très riche qui abordent pleins de thème. La construction de la narration est hyper construite avec un rythme soutenu. Il y a un côté oeuvre d’art dans la mise en scène.
Je sors du film avec le sentiment d’être submergée par les émotions;
Le message que je retiens du film: l’indifférence mène à la mort. Le manque d’écoute engendre des drames. Pourtant les gestes simples montrés par le film apportent tant. On pense parfois gagner du temps et finalement on perd l’essentiel.
Julieta n’a plus revu sa fille depuis douze ans. Quand Antia a décidé de faire retraite au fin fond des Pyrénées, pour vivre une nouvelle vie où il n’y a plus de place pour sa mère. Inexplicable disparition. Et puis un jour à Madrid, elle tombe sur la mère de l’ex- meilleure amie de sa fille qui dit l’avoir aperçue en ville… Pour faire le lien entre l’enfance et l’absence qui permet de revenir sur les traces de leur passé, Julieta tient un journal. Deux âges, deux visages, mais peut-être un même sentiment de culpabilité entre mère et fille. Le dernier film d’Almodovar est un drame au parfum de mystère. Avec quelques morts en chemin, comme autant de petits cailloux menant à la mélancolie. Un voyageur dans le train qui se suicide, puis un grand amour de marin pêcheur péri en mer. A chaque fois à la suite d’une réflexion maladroite de sa part. Une amie-sculpteur et sa mère que la maladie emporte… De quoi nourrir un curieux sentiment de faute. Le trouble est accentué par les non-dits familiaux et cette fille dont : « l’absence remplit ma vie et la détruit », écrit-elle. Des couleurs chaudes et des décors flamboyants ; ces trains qui filent de la mort à la vie ; les portraits de femmes intranquilles ; la passion des belles actrices, comme Adriana Ugarte et Emma Suarez qui jouent Julieta trentenaire puis quinqua… Les grands fantasmes du réalisateur sont de retour dans son dernier film. Un opus sombre et douloureux. Morose, mais sans mélo. Parfois un peu narratif et sans la respiration qu’aurait pu apporter l’humour. Même sans emporter l’émotion, Julieta reste un bon Almodovar.
Si Julieta est décevant, ce n'est pas à cause de sa forme – sobre comme Almodovar l'a rarement fait – mais plutôt à cause d'un fond non seulement simple – Quelle tragédie ne l'est pas ? - mais trop explicatif et finalement sans mystère. Le scénario chirurgical ne laisse pas de place à l'émotion et l’ambivalence de cette relation mère-fille nous indiffère. La conclusion cruelle et inattendue est davantage perçue comme une facilité purement théorique que comme une apothéose tant les ficelles sont visibles.
Julieta... ou ce que le destin nous réserve, page aprés page. Très beau film qui n'aura pas la Palme d'Or car on en a déjà vu 10 comme ça chez Almodovar, mais c'est pour ces portraits de femmes, ces histoires dérangeantes et cette atmosphère rétro-kitch Espagnole qu'on ne s'en lasse pas !
"julieta " dernier film de Pedro Almodovar acclamée par la critique est un film que j'attendais avec impatience. ca commence comme une gentille romance puis tout à coup le film prend une tournure d'une tragique grecque, l'émotion que "julieta " ressent nous prend à la gorge faisant mieux comprendre ses émotions passées, présentes et futures.
Emma Suárez et Adriana Ugarte, deux remarquables comédiennes pour un même rôle, celui de Julieta. Ce film est adapté de trois nouvelles d' Alice Munro. Pedro Almodóvar surprend dans cette une mise en scène sans emphase, mais habitée par un incomparable brio. Le scénario dramatique ne vire à aucun moment dans le pathos. La perfection du montage du fidèle José Salcedo mérite largement d'être souligné " Il a respiré avec les personnages sans que les coupes se voient. Le flot narratif coule comme dans une narration linéaire, ce qui est loin d’être le cas. " A déclaré le réalisateur. De Madrid à la Galice, jusqu'aux Pyrénées Espagnoles la photographie de Jean-Claude Larrieu est magnifique. L'ensemble concourt à faire de Julieta un grand film. Il y a un autre plus. Celui de l'utilisation des objets personnels du réalisateur. Telle cette serviette de toilette marron qui offre un moment de cinéma unique. Ou encore l'affiche d'une exposition de Lucian Freud qui semble être le reflet de la pensée de Julieta, à un moment bien précis de sa vie. Les peintures de Seoane. La maison de Galice. Tous les trésors de Pedro Almodóvar réunis dans cette histoire de femmes. Aux côtés des deux principales protagonistes, l'explosive et fidèle Rossy de Palma endosse un costume inhabituel. Un petit rôle, non négligeable dans le scénario, pour cette grande comédienne. Inma Cuesta et Michelle Jenner complètent ce très beau casting féminin. Daniel Grao et Dario Grandinetti, deux excellents acteurs donnent la réplique à ces actrices, attachantes, belles, émouvantes et magnifiques.
Voici un film traditionnel, classique, sans vulgarités ni fioritures, qui raconte un drame humain très émouvant. C'est sobre, prenant, très intéressant. La vie humaine tout simplement.
Difficile de retenir ses larmes tant ce film est douloureux et parle si bien d'amour, de mort et de remords, de l'absence (...), des thématiques pourtant si triviales. La retenue quasi systématique qui caractérise ce film est sublimée par la mélancolie dégagée de la très belle musique feutrée et lancinante d'Alberto Iglesias (Tout sur ma mère) ... Almodovar est un Maître qui aborde souvent les mêmes problématiques sans jamais lasser ...
Je suis loin d’être un fan d’Almodovar, je trouve souvent qu’il en fait trop, que ses films sont trop bavard, trop hystérisant, trop provocateur…mais là, quel film apaisé, je dirais presque apaisant même s’il est terriblement prenant…c’est un superbe flash-back où Julieta au travers d’une lettre à sa fille Antia, revit tout son passé et sa fêlure la plus profonde, l’absence de nouvelles de celle-ci depuis douze ans…c’est un film d’une grande fluidité, au style épuré, contraste permanent de couleurs et de sentiments...autant les sentiments sont sombres, autant les couleurs sont vives que ce soient les paysages de bord de mer de Galice, que les décors des appartements madrilènes…c’est un film de secrets, le scénario met en scène un drame affreux dans une gare, une gouvernante machiavélique jouée par l’incontournable Rossy di Palma, que l’on a peine à reconnaître, un naufrage…il tresse les fils de la passion, de la culpabilité et du deuil, c’est un film à la gloire des femmes et où les hommes restent en second plan… Julleta est double, incarnée jeune par Adriana Ugarte, puis dans sa maturité par Emma Suarez plus convaincante que sa cadette, mais le raccord de l’une à l’autre est pratiquement indécelable… C’est un film subtil, rare et intense…j’ai beaucoup aimé !!!
C'est du cinéma de très haute qualité (scénario, réalisation et interprétation). On aimerait bien en voir plus souvent. De surcroît, l'histoire qui nous est contée est bouleversante, j'ai adoré.
C'est tout à fait le genre d'histoire passionnante que j'affectionne ! Un vrai régal. C'est de l'excellent cinéma, quel plaisir. Cela raconte la vie, ses joies et surtout ses drames inévitables.
Je ne suis pas du tout une fan de Almodovar, j'ai vu certains de ses films. J'en ai apprécié certains et d'autres pas du tout. Ce nouveau film en tout cas m'a énormément plu. C'est une histoire classique dramatique contemporaine traitant de la famille, du deuil, de l'amour, des relations sentimentales, de la maternité, du temps qui passe, des regrets, des remords, de la solitude. C'est sincèrement remarquable, passionnant et surtout poignant et bouleversant.