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Un visiteur
3,0
Publiée le 6 juin 2016
Julieta de Pedro Almodovar est un bon film, mais il est loin d'être le meilleur du réalisateur. Lorsque nous connaissons bien le réalisateur et que nous l'apprécions, nous savons qu'il est largement capable de nous emporter très loin dans les émotions avec une maîtrise incroyable de la réalisation. Au sein des ses autres films, son dernier n'est pas décevant, mais n'est pas non plus ce qu'on espérait, voire attendait, de lui. Une fois qu'on le tire hors de la filmographie dans lequel il s'inscrit, le film a de nombreuses qualités mais comporte aussi quelques erreurs qui lui font défauts. L'histoire est belle, triste, vraie, poignante. Le spectateur est plongé dans le récit et croit aux personnages. Il est fait de rebondissements certains inattendus, d'autres malheureusement prévisibles. Le scénario est bien ficelé, il est solide. Tous les personnages sont attachants et empathiques, notamment le personnage principal. Il n'y a pas de « méchants » dans l'histoire, juste des personnages dont chaque enjeux sont différents. Le scénario est bon de A à Z. Alors étrangement, ce n'est pas sur le scénario que le film pêche mais sur la réalisation de Pedro Almodovar. Attention, la réalisation n'est pas mauvaise, loin de là, car nous distinguons bien là-dedans le talent du réalisateur. En réalité, il n'est tout simplement pas bien adapté au scénario. Leur union ne fonctionne pas. Almodovar plonge le spectateur dans une ambiance très forte notamment grâce à la musique et à sa manière de raconter. Il nous fait croire qu'un rebondissement incroyable va arriver et nous faire tomber de nu. Mais le scénario n'est pas à la hauteur ses promesses. Le scénario est plus simple et plus gentillet. La chute n'est pas forte, elle est juste logique. Le film serait bien meilleur si le scénario avait suivi la réalisation angoissante et prometteuse d'Almodovar ou si la réalisation avait suivi le scénario tel qu'il est réellement. Les deux entités du film ne sont pas à des kilomètres l'un de l'autre non plus, mais cela suffit à ne plus tellement croire ce que notre cher Pedro Almodovar raconte et à ressentir quelques pointes de déception qui diminuent la valeur du film.
Un pur chef d’œuvre. L'objet d'abord. A la fois intimiste, les sentiments d'une femme face à elle-même, ses rencontres. A la fois cruel, les rapports à la mort comme à la maladie. La vie de Julieta est peut-être bien plus banale qu'il n'y paraît, bien plus ordinaire, une histoire de vie tout simplement. Mais une simplicité impossible à évoquer, à dévoiler au quotidien. Un dénouement tout en finesses et subtilités. Nous connaissons sans doute d'autres Julieta qui ne se dévoileront jamais. La forme ensuite. C'est Almodovar. La prise de vue, la bande son, les éclairages ... tout y est ... là aussi un mélange de simplicité et de sophistication. Magnifique et à voir et revoir.
J'ai été plutôt déçue par Almodovar cette fois-ci... Le thème est très intéressant, mais le traitement ne m'a pas convaincue. Un manque de vraisemblance évident dans de nombreuses scènes qui, au lieu de nous transporter dans un univers onirique, nous fait sortir du film.
Almodóvar revient à ce qu'il fait le mieux : une histoire d'amour(s), de femmes, de manque, tout en sobriété dans son univers si personnel. Si Julieta met un peu de temps à s'installer, elle nous transporte dans sa quête personnelle avec une grâce et un charme fous.
un très bon drame sur la relation familiale assez complexe de mère et fille avec son côté émotionnel et sentimental. tous les acteurs sont bons avec bien sûr les 2 actrices principales qui jouent merveilleusement bien leur rôle de parenté. tout est parfait, le scénario, la mise en scène lés décors les paysages et personnages qui en font un excellent film. bravo au réalisateur qui m'a ému encore une fois sur son originalité cinématographique.
20 ème film de ce réalisateur espagnol que je connais assez peu (je n'avais vu que Volver, Femmes au bord de la crise de nerf et Les amants passagers), c'est, pour moi, son meilleur film. Un film extrêmement émouvant et surtout extrêmement simple, ce qui m'a surpris, car si il y a une chose qui m'agace dans les films d'Almodovar, c'est sa manie de partir dans tous les sens et s'attarder sur d'inutiles détails (surtout dans Volver). Ici, et malgré les retours en arrière, l'intrigue est très épurée et, en même temps, très humble: Julieta se souvient de sa rencontre avec Xiao, avec qui elle aura une fille. Fille dont elle n'a plus de nouvelles depuis 12 ans. C'est un film sur... sur quoi au juste? Le film brasse un nombre de thème très important : de l'amour maternelle au manque que peut susciter l'absence de son enfant, en passant par la culpabilité, et plus particulièrement la transmission de la culpabilité (spoiler: car la fille de Julieta se sentira de plus en plus coupable de la mort de Xiao ). Triste et tragique? Oui, mais sans chercher à sombrer dans le misérabilisme. Julieta est l'exemple même de la femme forte, qu'on aimerait d'avantage voir sur les écrans (incarnée par 2 splendides actrices). Pour autant, les autres personnages ne sont pas sacrifiés pour autant. Quelque chose est d'ailleurs rare chez les cinéastes: rendre le moindre personnage intéressant. Chaque personnage, qu'il ait une scène ou deux sonne vrai (comme cet homme étrange, voisin de Julieta dans le train, qui est digne d'un personnage à la Hitchcock). Enfin, il y a un dernier aspect que j'ai trouvé original, c'est le choix des couleurs: vives et ensoleillés (exceptées le temps d'une scène...) qui contrastent avec la noirceur du propos. A voir, donc, même si l'humour propre à Almodovar est complètement gommé dans ce film ("tant mieux" serais-je tenté de dire).
Almodovar fait son grand come back dans ce drame absolument magnifique. Un scénario exceptionnel, qui commence par une histoire simple, pour finir finalement sur une histoire complexe. Le film est porté par ses deux actrices. L'un des meilleurs Almodovar de ces dernières années.
Almodovar est une atmosphère, un environnement. Il y'a une couleur qui domine et qui suit le cheminement de l'histoire. L'architecture, le design, les formes et l'esthétique frôlent une phase épurée. Les rôles et les personnages sont presque toujours distantes. Même qu'il s'agit d'un sujet très humain et touchant que la culpabilité, la douleur de l'absence... Les personnages semblent être presque froids, malgré l'intensité de leur douleur. Almodovar est une exception dans ce monde de l'histoire par le cinéma, il privilégie l'histoire de l'homme et ses complexes. C'est déjà énorme. Moi, j'aime.
Julieta est sans doute le plus beau film d'Almodòvar, étant fan je les ai presque tous vus. La mise en scène et la construction du film sont epoustouflantes. Le fond et la forme atteignent la perfection. L'image est sublime. Les actrices une fois encore sont magnifiques ( toutes ) D'une tristesse abyssale mais que de talent ! Le festival de Cannes est passé à côté...une fois de plus en n'accordant pas le moindre prix à ce film parfait ( peut-être est-ce cette perfection qui énerve ? ... ) -:) Bravo Pedro ! Eres lo mejor 😉😘
quelle déception ! moi qui suis fan d'Almodovar je ne m'attendais pas à un navet pareil. un film plat plat et plat. même les sentiments ne passent pas. je n'ai pas quittée la salle parce que jusqu'au bout j'ai espéré un rebondissement et le rebondissement arrive 1 minute avant le générique.
Une tragédie grecque formidablement interprétée et filmée par un maitre du cinema. Un climat pesant et une représentation de "comment faire son malheur" avec ses êtres les plus chers.
un beau film sur l'amour entre une mère et sa fille. et sur les relations familiales qui ne sont pas toujours simple avec Pedro un film a voir absolument en version originale.
Le style narratif, la mise en scène et la direction d'acteurs sont, chez Pedro Almodovar, reconnaissables d'entrée, quelle que soit la forme du cinéaste. Almodovar me plait parfois et me déplaît avec la même proportion. Julieta est plutôt un bon cru, quoique moins maîtrisé que Le piel que habito. J'avoue avoir mis un temps avant d'entrer dans le film, peu entraîné par l'intrigue, y compris le passage, pourtant clef, du train qui alterne entre le chromo des oeuvres de jeunesse et un brio très personnel. Mais, dès l'arrivée de Julieta à la maison au bord de la mer, le film passionne. L'interprétation est excellente, habitée, subtile, à la limite du tire larme peut être mais qui ne peut qu'émouvoir. Ces deux actrices, Emma Suárez et Adriana Ugarte sont sublimes. La mise en image du cinéaste, avec ces plans brillamment cadrés, aux couleurs chatoyantes et expressionnistes, sertis d'une musique romanesque et sombre, rouge et noir, inspirée de celle de Hermann. Le film évoque d'ailleurs l'oeuvre de Hitchcock. Le travail sur le montage est exceptionnel. L'intrigue passionne même si, et ceci gêne dans Julieta, le scénario me semble inabouti. Les effets de surenchère, dans la procession spoiler: des nombreux accidents et maladies cérébrales (sclérose en plaque, maladie d'Alzheimer) sont réitérés à l'envi. Les faits se produisent aussi avec trop de prévisibilité. Un film que je devrais revoir pour, peut être l'apprécier plus encore. Un film qui cependant reste en mémoire.