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    Julieta
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    4,1
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    338 critiques spectateurs

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    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 763 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 décembre 2020
    Almodovar pond un œuf avec cette adaptation fade et étonnamment inintéressante des nouvelles d'Alice Munro. Ce qui se lit si bien sur la page imprimée ne se traduit pas au grand écran cette fois-ci. Parmi les nombreux défauts de l'œuvre on peut citer un jeu d'acteur professionnel mais peu impressionnant de la part de tous les protagonistes. Une télégraphie peu subtile des éléments clés de l'intrigue ou des rebondissements par exemple l'inévitable intrigue secondaire lesbienne, l'omission des deux scènes clés de l'histoire (la disparition de la fille et les retrouvailles avec son final) comme si ne pas les montrer représentait de la subtilité (mais en fait on vole au spectateur d'importants bénéfices et un relâchement de la tension). Même les références à l'actualité ou à la culture sont pauvres, le fait de nommer Kim Basinger et Angela Molina dans l'une des scènes de flashback de l'héroïne en tant que professeur remplaçant du programme d'enseignement classique ou l'utilisation d'Ulysse et de sa saga en contrepoint de la banale histoire de vie de notre héroïne. La référence de Molina est appropriée pour les cinéphiles car elle était la comédienne à suivre à l'apogée du cinéma espagnol il y a plusieurs décennies mais elle indique également un indice quant au casting du film puisqu'elle était si célèbre pour être la moitié du duo d'actrices avec l'étonnante beauté Carole Bouquet qui ont toutes deux joué le rôle de Conchita dans le classique de Buñuel Cet obscur objet du désir. Aldomovar a tellement perfectionné son art que la force vitale qui caractérisait ses premiers travaux et qui l'a propulsé vers la reconnaissance internationale n'existe plus dans ses films. Au lieu de cela nous avons un professionnalisme brique par brique qui se traduit par une qualité d'image et de métrage de connexion mécanique que l'on devrait considérer comme allant de soi...
    Caine78
    Caine78

    6 828 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2016
    J'ai beau aimer Almodovar, j'ai pourtant toujours la peur de légèrement m'ennuyer, ce qui ne fût nullement le cas ici. Au contraire, le cinéaste, sans jamais renoncer à son style, donne manifestement beaucoup de sa personne pour nous offrir une histoire à la fois très dense et souvent complexe, tout à la fois drame familial, polar et magnifique portrait de femme, bardée de couleurs splendides, la science du récit de l'auteur ayant rarement été aussi évidente qu'ici. Quelques longueurs, peut-être, notamment dans la deuxième partie, mais aussi et surtout une actrice exceptionnelle de talent et de beauté : Adriana Ugarte, sublime : une vraie révélation, bien secondée par l'excellente Emma Suarez. Bref, l'auteur de « Volver » nous revient dans une forme étincelante : de quoi sortir un peu de la grisaille offerte régulièrement par les salles obscures en 2016... Belle réussite.
    FaRem
    FaRem

    8 841 abonnés 9 664 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Pedro Almodóvar dresse le portrait de plusieurs femmes, mais surtout celui de Julieta une femme à la fois forte et fragile qui ne cesse d'évoluer au fil des années et des épreuves de la vie et qui est merveilleusement incarnée par Adriana Ugarte et Emma Suárez. À travers des flashbacks, on découvre les moments importants de son existence, ses joies et peines qui font que sa vie va prendre un nouveau tournant après ses "retrouvailles" avec Beatriz qu'elle n'avait plus vue depuis longtemps. Dans ce drame familial, le réalisateur traite de nombreux thèmes comme le manque de communication au sein d'une relation, le deuil et surtout le sentiment de culpabilité tout ça avec justesse. L'histoire est bonne, mais parfois difficile à cerner dans le sens où l'on avance masqué et que les enjeux ne sont dévoilés que très tard, mais dans un sens, ce style de narration apporte aussi quelque chose de positif. Je trouve qu'il manque quand même un petit quelque chose, une scène qui ferait tout basculer notamment à la fin. Ce n'est pas mon Almodóvar préféré, mais c'est un bon film parfois touchant et captivant qui bénéficie comme toujours d'une mise en scène élégante et soignée.
    selenie
    selenie

    6 376 abonnés 6 215 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 mai 2016
    Adapté de trois nouvelles du recueil de Alice Munro "Hasard", "Bientôt" et "Silence" Almodovar a réécrit très librement ses oeuvres pour un scénario dont le canevas est typique du style Almodovar, à la fois dense et nébuleux. Le vrai et seul bonus reste les performances des actrices toutes assez inouïes. Le scénario est magnifiquement écrit comme à son habitude, des méandres des destins des secrets toujours et encore , malheureusement dans le fond on reste sur notre faim.
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2016
    "Ton absence remplit ma vie et la détruit." Julieta est une tragédie antique dont le ressort est la culpabilité. Et la douleur de la perte. Cette fois, Pedro Almodovar a mis au rencart toute tentation excentrique ou baroque, son film est épuré, au premier degré, un drame familial limpide et complexe à la fois. Au plus sombre des ténèbres, Almodovar filme avec une grâce et une élégance sans pareilles la tristesse mortifère de l'abandon de ceux que l'on aime. Mais il y a de la lumière dans cette adaptation de trois nouvelles d'Alice Munro qui aurait pu, en d'autres mains, donner un mélodrame sirupeux encombré d'un pathos gênant. Rien de tel dans Julieta dont le scénario joue avec la dilatation du temps, dont la photographie sublime les paysages andalous, galiciens, pyrénéens ou madrilènes, dont la mise en scène s'approprie quelques éléments mythiques du cinéma dans des scènes magnifiques (le train, la mer). Jusqu'à ce raccord sublime de la "serviette" appelée à rester dans l'histoire du 7ème art. Le film a été boudé en Espagne pour des raisons stylistiques (trop de jolies femmes, trop d'intérieurs superbes, trop de décors splendides) et aussi "panaméennes" mais ceci est une autre histoire. C'est pourtant pour ce contraste sirkien entre la beauté de ses plans et la fluidité de sa narration, d'un côté et la noirceur du fond de son intrigue, de l'autre, que Almodovar signe un film unique dans sa filmographie sans pour autant s'en détacher totalement. Une oeuvre de maturité à 66 ans ? Oui, pourquoi pas.
    cylon86
    cylon86

    2 556 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mai 2016
    Je n'ai pas vu énormément de films réalisés par Pedro Almodovar mais à chaque film que j'ai pu découvrir, j'ai été surpris. C'est un cinéaste qui, même s'il a son style, semble aimer surprendre et raconter des histoires imprévisibles. Le voilà ici qui délaisse l'humour pour un drame adapté de nouvelles écrites par Alice Munro, racontant l'histoire de Julieta. Une femme qui vit dans la culpabilité et qui n'a pas eu de nouvelles de sa fille Antia depuis des années. Une fille qu'elle a quasiment mise de côté mais qu'une rencontre va faire revenir dans ses pensées, laissant alors la douleur s'insinuer... Julieta se décide alors à raconter son histoire : sa rencontre avec le père d'Antia, la tragédie qui la frappa, le départ d'Antia, la façon dont elle le vit. Nous sommes dans une tragédie magnifique où l'héroïne ne vit que par la douleur, brisée par un destin cruel et ironique. Cette tragédie, le cinéaste la raconte sans artifices, sans avoir besoin de forcer le trait. Ce qui frappe dans "Julieta" c'est donc sa simplicité, la façon dont l'émotion naît juste au détour de petits détails mis au service d'une histoire forte. Sans jamais tomber dans le pathos, le film nous décrit la trajectoire de Julieta durant des années, offrant au passage aux deux actrices qui l'incarnent des rôles forcément magnifiques où elles se retrouvent toutes deux sublimées dans le malheur qui les frappe. L'air de rien, Almodovar abandonne l'humour pour se concentrer à l'essentiel et livre un superbe portrait de femme. Difficile de résister à l'émotion et à la simplicité de ce petit bijou dont la simplicité narrative est la plus grande force.
    Estonius
    Estonius

    3 516 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 juillet 2019
    De belles images et la présence magique d'Adriana Ugarte, et c'est tout ! Parce que le scénario qui se voudrait mélodramatique nous laisse de marbre, parce qu'il faudrait m'expliquer l'intérêt de cette pauvre histoire ! Alors je sais, il parait que c'est un film sur l'incommunicabilité, la culpabilité inconsciente et tout le tintouin… si Almodovar se met à faire du Bergman on est pas couché ! Et puis ceux qui crient au chef d'œuvre ont-ils en tête la filmo d'Almodovar. Attache-moi, Talons aiguilles, Volver, La mauvaise éducation… ça c'était des chefs d'œuvres avec de la transgression et du souffre. Elle est où ici la transgression ? Il est où le souffre ? Et puis il y en a marre de cette posture qui consiste à dire que faire du mélo serait de la valeur ajoutée ! On pourrait aussi parler du scénario abracadabrant que ce soit dans ses grandes lignes ou dans ses détails : la scène de l'accident du train telle qu'elle est écrite n'a aucun sens, Adriana se couche maquillée comme si elle sortait de l'esthéticienne et la façon de finir le film tient de la pirouette ratée. Bref, on aura compris que c'est une déception, même si ça se regarde !
    Roub E.
    Roub E.

    993 abonnés 5 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mai 2017
    Après son calamiteux les amants passagers Almodovar revient à ce qu'il sait faire de mieux à savoir dresser un portrait de femme qui donne la part belle à ses actrices. Toujours très inspiré quand il parle du non dit et du secret Julietta raconte cette femme qui a mis de côté son passé et l'existence de sa fille pendant des années jusqu'à ce que son souvenir et son absence se rappelle douloureusement à elle. Comme je le disais les actrices ont une part importante dans la réussite du film Adriana Ugarte en tête qui mange littéralement l'écran. Quand à Almodovar il navigue en terrain connu comme je le disais et laisse un peu son film ronronner. Julietta n'est pas son meilleur film car il donne une impression de déjà vu mais c'est un film plutôt agréable à regarder.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 197 abonnés 5 218 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mai 2016
    Magnifique mélodrame sur la douleur de l'absence et l'amour disparu. Almodovar filme la fragilité avec une telle délicatesse et une perception intime des sentiments profonds. "Ton absence emplit ma vie et la détruit". Une actrice poignante dans un film bouleversant. Superbe.
    Hotinhere
    Hotinhere

    576 abonnés 5 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2023
    “Ton absence emplit ma vie et la détruit.”
    Entre non-dits et faux-semblants, un mélodrame romanesque sombre et captivant qui suit l’itinéraire d'une femme brisée par des êtres disparus, interprétée par deux comédiennes bouleversantes. 3,75
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 103 abonnés 3 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2016
    Si je n'ai pas vu tout ce qu'a pu faire Almodovar, j'ai aimé tout ce que j'ai vu, avec une préférence pour Parle avec elle. Et ce Julieta, bien qu'imparfait, montre encore une fois, qu'en terme de mélodrame sensuel, c'est un peu lui le patron. On a un film beaucoup plus calme que d'habitude, je veux dire par là qu'on suit un personnage, qu'il n'y a pas de kidnapping, de viols, de prostitution, ou un joyeux défilés de personnages pour le moins marginaux. On a juste une femme, normale, qui se remémore sa vie.

    Je ne savais pas de quoi allait parler le film avant de le voir, la bande annonce m'avait plus embrouillé qu'autre chose, et finalement ce n'est pas plus mal. Parce que ça permet de découvrir un personnage de femme fort intéressant, qui vit des événements que l'on sera tous, sans doute amené à vivre (avec plus ou moins d'intensité, parce que là Almodovar charge quand même un peu).

    Alors oui Almodovar charge pas mal, mais ça passe très bien, parce que même si on est dans une sorte de mélodrame (genre que je déteste), il y a cette beauté, cette sensualité, qui sublime le tout. Aussi ses films sortent bien souvent des sentiers battus, et bien qu'il ait un sens aigu du tragique, tout n'est pas écrit d'avance, on regarde le film, sans savoir vraiment ce qui va se passer. Et j'apprécie ça.

    Julieta veut donc retrouver sa fille qu'elle a perdu de vue il y a 13 ans. On ne sait pas pourquoi, elle non plus et c'est ce que l'on veut découvrir. On va donc revivre tous les moments forts de la vie de Julieta, avec ses craintes, ses doutes, ses hauts, ses bas. Mais ce n'est jamais gratuit, puisqu'il y a cette quête, cette fille que l'on veut retrouver. On le veut d'autant plus que durant le début du film Almodovar fait des références au passé de Juilieta dans les accessoires, les dialogues et on veut donc savoir ce qui y a conduit.

    Bref, c'est vraiment bien écrit. C'est tellement "bien écrit", que même la fin qui semble sortie de nulle part, s'explique et fait sens, puisqu'elle résulte des actions des personnages. Sans ces actions, elle aurait été impossible. Même si je trouve ça un peu gros quand même. C'est le défaut du film pour moi, ça fait un peu trop écrit dans les dix dernières minutes. Pour moi le film aurait dû avoir une fin bien plus tragique, avec par exemple ce travelling arrière sur Julieta qui écrit sur la séparation avec sa fille.

    Cependant je chipote, parce que j'ai vraiment été ému tout le long. Que ça soit sa relation avec Xoan, avec qui elle a eu sa fille. J'aime beaucoup la manière avec laquelle la relation est amenée, on commence par une scène assez flippante, qui pourrait laisser présager quelque chose, mais en fait non... Ce n'est pas la première fois que Almodovar joue comme ça avec les indices, laissant présager quelque chose qui n'arrive pas. D'où la surprise.

    Et cette scène nous conduit à nous interroger sur le thème principal du film (ou du moins l'un des thèmes principaux) : la culpabilité. On voit la culpabilité ronger cette femme, la conduire à la dépression, ruiner sa vie. Et je trouve ça beau, beau parce que malgré le fait que tout ceci ne soit pas forcément réaliste, on est dans quelque chose de bien trop sensuel pour être dans la réalité, ça reste vrai. Tout ce qui vit cette femme on peut le vivre aussi et dans sa situation, je pense qu'on le vivrait de la même manière qu'elle.

    C'est un film qui est là pour nous dire, ou pour dire, qu'il ne faut pas se sentir coupable de tous les maux sur Terre, certaines choses arrivent... c'est tout... on a le droit d'être heureux, il ne faut pas s'accabler des fautes passées dont en plus nous ne sommes pas responsables.

    Ce qui est d'autant plus drôle que juste avant le film, la bande annonce pour un truc qui a l'air bien nul : l'origine de la violence, montrait une jeune femme dire que parce que sa famille était nazie durant la guerre elle portait en elle cette culpabilité... Il faut se libérer de ça, pour tout simplement vivre !

    Bref un beau film, vraiment touchant, qui fait sans nul doute partie du haut du panier de la filmographie du réalisateur et je ne serai pas étonné que les actrices (dont le changement entre Julieta jeune et âgée se fait magnifiquement bien, à travers un plan que je trouve à la fois plein de sens et sans lourdeurs) soient récompensées à Cannes par un petit double prix d'interprétation féminine (voire une palme d'or ?).
    moket
    moket

    543 abonnés 4 352 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 juin 2017
    Un sujet intéressant, des interprètes convaincants, mais ce film est loin d'être ce qu'Almodovar a fait de mieux. Certes, il a voulu être dans le réel, mais il manque ici sa touche d'excentricité et de fantaisie.
    Fabien S.
    Fabien S.

    565 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2018
    Un très bon film de Pedro Almodovar. Un très bon drame bien maîtrisé. Un bon long-métrage espagnol sur des femmes fortes.
    ffred
    ffred

    1 735 abonnés 4 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mai 2016
    Comme toujours, un nouveau film de Pedro Almodovar est un événement. Comme souvent il est reparti bredouille de Cannes. Après le thriller (La piel que habito) et la comédie (Les amants passagers), il revient à son genre de prédilection le (mélo)drame. Un retour où il adapte trois nouvelles de la canadienne Alice Munro (l'auteur de Loin d'elle) et où le casting est bien nouveau pour nous (sauf Rossy de Palma, très bien. Malheureusement les autres actrices, inconnues chez nous, risquent de le rester). Tous les ingrédients pour être surpris et s'attendre à un grand film. Surtout que la mise en scène est maitrisée et élégante, que le récit est prenant et que la photo est magnifique. Alors pourquoi en sort-on frustré ? Parce qu'il manque une émotion, un souffle, une épaisseur qui ne sont plus plus présents chez Almodovar dans ses drames depuis Volver (voir plus). Pourtant tous les thèmes du maître espagnol sont là. C'est vraiment dommage car on passe malgré tout un bon moment et il aurait suffi de peu en plus pour nous faire basculer vraiment. Même si, comme certains, je ne qualifierai pas le film de « vieux », on est tout de même légèrement déçu...
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 395 abonnés 4 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2016
    On a su pardonner à Pedro Almodovar d’avoir réalisé une œuvre, plus pour retrouver tous ses amis, que pour le public en 2013. Car jusqu’à présent, le plus grand cinéaste espagnol n’avait fait aucun faux pas. Trois ans plus tard, il revient avec Julieta, nommé en compétition officielle à Cannes 2016. Nous retrouvons ici tout ce qui nous séduit chez Pedro, c’est-à-dire les couleurs, les musiques, la tonalité des voix, les flash-backs, les sentiments qui se décuples, mais surtout, la place et la mise en abyme d’une ou plusieurs femmes. Le cinéaste parle souvent des mères et s’il l’avait fait superbement dans Tout sur ma Mère, il propose ici une œuvre moins poignante et originale. En naviguant dans le temps et en changeant d’actrice pour interpréter le même rôle à travers les âges, Julieta nous laisse moins de temps pour nous attacher et être pris d’émotion face à cette femme qui n’a pas vu sa fille depuis plus de douze ans. Pourtant la construction de l’histoire est ingénieuse et se sert d’éléments anodins, comme une statue ou une photo arrachée, pour nous aider à replacer le contexte. Ambiance très sobre, le film ne se sert que de Rossy De Palma pour nous faire sourire jusqu’aux oreilles. Julieta est un film sur l’absence à travers les années. On comprend alors pourquoi la mise en scène est froide. Mais plus cette distance est assumée, moins les blessures de Julieta nous touche.
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