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141 abonnés
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4,0
Publiée le 16 juin 2016
Oxygène
« Dans les forêts de Sibérie », Teddy veut fuir le bruit et la fureur de la ville, il pense se retrouver face à lui-même. Isolé du monde et dans une cabane au bord du Lac gelée de Baïkal. Il se veut libre et sans contrainte, pour vivre au rythme des saisons, du climat et de la lumière .
Raphaël Personnaz est sublimé par la nature, il est solaire et généreux, il porte le film. C’est un enfant et sa cabane au fond de la forêt sibérienne.
Après l’apprentissage de la liberté, il va découvrir l’amitié. Aleksei, par une nuit de tempête, va sauver Teddy. Aleksei est un criminel en planque depuis plus de 10 ans dans la forêt, mais il souffre de la solitude et vit comme emprisonné. Teddy se sent libre et son nouvel ami est anéanti par son exil. C’est la rencontre de deux paradoxes, ils vont pourtant s’apprécier, partager et se lier de fraternité.
C’est l’histoire dans l’histoire qui donne aussi du relief à ces paysages étranges et parfois glaçant.
Gilles Porte, directeur de la photo, donne toute sa dimension à la réalisation. Le film est magnifié par ses images. La BO souligne le film avec douceur et mélancolie.
Safy Nebbou nous emporte avec lui dans son voyage avec autant de virtuosité et plus de douceur que Alejandro González Iñárritu dans « The Revenant »
Exceptionnel! J'avais peur de m'ennuyer et quelle surprise! J'ai été happé par l'histoire, les paysages, la musique et les comédiens. Personnaz trouve là son meilleur rôle. Merci monsieur Nebbou pour ce voyage hors du commun!
Safy Nebbou nous propose un film d'aventure loin du scénario rocambolesque d'Hollywood. Son personnage cherche à retrouver la simplicité, paix et le silence, loin des villes, Et c'est réussit ! Pas besoin d'en faire des tonnes : Raphaël Personnaz nous livre une interprétation juste. Les images sont belles tout simplement. A voir et à revoir.
Safy Nebbou ne fait pas le malin pour filmer ses paysages mais parvient à saisir la beauté et la lenteur des paysages sibériens. On ressent aussi autour du personnage incarné avec conviction par Raphael Perzonnaz, son quotidien dans ces lieux durs et magnifiques. Le livre parlait d'isolement volontaire, alors était-ce une bonne idée d'adjoindre dans sa deuxième partie un compagnon au héros ? Pas sur ? l'originalité disparait alors un peu du film
Alors oui, les images sont belles - et comment pourrait-il en être autrement quand elles viennent du lac Baïkal ?- mais le voyage que nous propose Safy Nebbou est bien pauvre et son Robinson manque cruellement d'étoffe. Le cinéaste, sans doute trop confiant en sa capacité à tirer une expérience puissante d'un tournage aventureux (qui fut sans doute une épopée bien plus intense que ce que raconte le film), a négligé la dramaturgie et surtout le travail de fond sur son personnage. Car l'aventure de notre ami Raphael en Sibérie ressemble d'avantage à un de chouettes vacances en mode "Terre d'aventure" qu'à l'odyssée intérieure que le film ambitionne de raconter. En se coltinant à l'incontournable mantra "il faut se perdre pour mieux se trouver", Saffy Nebbou a juste oublier le "se perdre". Son personnage, très fade, n'est mu par aucune nécessité profonde, ne possède aucune faille, alors que son geste est pourtant radical. Il suffit de repenser à la noire mélancolie de "Jeremiah Johnson" ou au panthéisme suicidaire du héros de "Into the wild" pour voir que le récit reste à un niveau bien trop superficiel ici (le "je cherche la paix" du protagoniste et ses glissades font pâles figures en comparaison). Et le récit d'enchaîner sans surprise les péripéties les plus attendues (attaque de l'ours, tempête, rencontre avec un vendredi dostoievskien).... sans ne provoquer d'autres émotions qu'un ennui poli. Certes, "Dans les forêts de Sibérie" est un film dépaysant comme un beau catalogue de voyage, mais au regard de l'ambition et de la qualité des précédentes réalisations de Safy Nebbou, on est en droit d'en attendre un peu plus de lui - et du cinéma en général.
Librement adapté du récit de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie est une franche réussite. Pas seulement pour le dépaysement, garanti, mais pour toutes les composantes d'un film équilibré entre musique superbe, contemplation de paysages sublimes le long du merveilleux lac Baïkal, rencontres d'animaux et d'humains pas communs, hymne à l'amitié, notes d'humour au milieu du danger. Le film n'est ni prétentieux ni présomptueux, liberté est laissée à chacun de juger l'aventure du héros puérile ou extraordinaire. L'humilité du récit qui ne cherche pas à inculquer une quelconque "leçon de vie" (la voix off se limite heureusement à quelques considérations) est appréciable. Tesson était venu chercher la paix en Sibérie, elle est aussi offerte au spectateur qui se laissera porter par cette symphonie de la nature. Un mot enfin sur Raphaël Personnaz, à l'écran presque sans arrêt, et qui joue son personnage avec une simplicité et une conviction qui forcent l'adhésion. Tout proche de Baïkal, son amour.
"Je suis venu me rapprocher de ce que je ne connais pas. Le froid, le silence, l'espace et la solitude". Grand moment d'introspection, de réflexion sur soi même. Le film aurait pu durer plus longtemps; on reste presque sur sa faim tant le personnage est habité par la rudesse mais aussi la grandeur du paysage. Cette nature offre la sérénité de tous les instants mais elle est sévère. Le film n'est pas sur la solitude, il est sur le partage d'autres valeurs. La relation d'amitié qui s'instaure entre les deux hommes vient du fait qu'ils fuient tous les deux quelque chose mais l'homme des bois a une vie intérieure peut-être plus tourmentée mais plus riche. C'est pourquoi il dit à l'autre de rentrer chez lui. Il faut avant tout se chercher soi-même. Passionnant.
Adapté du récit éponyme de Sylvain Tesson, Dans les Forêts de Sibérie réalisé par Safy Nebbou se place comme le Into The Wild français et donne envie de partir loin, très loin…
Aventurier et écrivain, Sylvain Tesson est l’auteur de nombreux livres et romans sur l’alpinisme et le voyage. Salué par le milieu littéraire et récipiendaire de nombreux prix comme celui des Hussards reçu en 2105 pour son dernier roman Berezina, Tesson est un auteur dans la veine de Gérard de Nerval et Jean-Christophe Ruffin. Publié en 2011 et récompensé par le prix Médicis du meilleur essai, Dans les Forêts de Sibérie se présente sous la forme d’un carnet d’ermitage qui raconte le périple de S.Tesson lors de son séjour solitaire pendant près un an dans un coin reculé du lac Baïkal. C’est donc ce récit que Safy Nebbou va adapter à l’écran pour son nouveau film, 4 ans après Comme un Homme, drame familial avec Charles Berling et son fils Emile. Pour jouer le rôle de l’aventurier solitaire, le choix s’est porté sur Raphaël Personnaz, figure montante du cinéma français après ses prestations remarquées dans Quai d’Orsay et L’Affaire SK1.
Dans les Forêts de Sibérie commence simplement, mais efficacement. On rentre tout de suite dans le vif du sujet et on embarque en compagnie de Teddy (R.Personnaz) loin du bruit du monde sur les rivages du lac Baïkal. Tout de suite le décor est planté, le lac gelé, la cabane où vivra le héros durant cette aventure, tous les éléments du décor sont présentés pour qu’on apprenne vite où nous sommes et comment va se dérouler l’aventure. On plonge facilement dans le quotidien de Teddy et on découvre en même temps que lui la vie coupée du monde en pleine toundra. Ainsi, Dans les Forêts de Sibérie peut se voir comme un récit sur l’apprentissage et la découverte. On doit dans ce milieu reculé tout réapprendre : se chauffer, se nourrir et s’occuper. Pendant toute la première partie du film, on reste seul en compagnie du personnage, on suit son installation et les nombreux tracas (notamment avec un ours – Coucou The Revenant) qui vont avec, mais aussi les joies et le plaisir de se retrouver loin de la frénésie du monde occidental.
La seconde partie est quant à elle bien différente et se détache du récit original de Sylvain Tesson. Safy Nebbou a voulu en en effet introduire un second personnage, sûrement par peur que le spectateur s’ennuie de voir pendant 1 h 45 uniquement Personnaz à l’écran. Ce protagoniste est un russe en cavale qui est caché dans la forêt depuis de nombreuses années. Il va au cours du film rencontrer Teddy et ils vont apprendre à se connaître et vivre ensemble. Légèrement caricatural, ce personnage russe donne certes un second souffle au film, mais on peut se poser la question de savoir s’il était forcement nécessaire. Rester fidèle au carnet de l’auteur aurait sûrement suffi, surtout après des films tels que All is Lost de J.C Chandlor avec Robert Redford qui prouvent qu’on peut faire un film avec un seul et unique personnage.
Dans les Forêts en Sibérie reste pour autant un très bon long-métrage sur la recherche de soi. Magnifiquement filmé et mis en scène grâce à une photo impeccable, ce film nous procure des sensations de liberté indescriptibles. Raphaël Personnaz fournit encore une fois une excellente prestation et arrive à lui seul à porter le film (est-ce qu’on aurait trouvé le DiCaprio français ?). Porté par la sublime musique d’Ibrahim Maalouf, le long métrage de Nebou se place comme un film d’aventure qui nous transpose et qui le temps d’1 h 45 parvient à nous faire oublier notre vie de citadin. Dépassant le simple film écolo, Dans les Forêts de Sibérie est une ode à la liberté qui se déguste sans modération.
Ce n'est pas forcément le dépaysement que l'on cherche, mais c'est du dépaysement dans les paysages rugueux du lac Baikal au cœur de la russie....Disons le, le film est assez hétéroclite dans son scénario notamment au début où les rencontres sont très furtives et les évènements sans véritables liens....Un peu de bric et de broc.....Je reprocherais pendant que j'y suis un éloignement certains avec la faune et la flore, même si les paysages sont beaux et font rêver.... Raphël Personnaz heureusement fait de belles rencontres et connaît quelques déboires ce qui est le fil rouge du film....Un peu évasif au début du film, il prend une assurance et dcevient un atout du film, notamment dans la deuxième moitié qui ressemble un peu à Dersou Ouzala de Kurosawa (il y a d'ailleurs un évident clin d'œil quand les deux hommes s'appellent dans la taiga)....L'émotion grandit vraiment dans cette deuxième moitié de film et l'on mesure en quelques plans, la difficulté de l'homme à vivre en milieu hostile.....Car ce que nous enseigne le film est quelque chose et de très émouvant.....De cette dernière impression, on ne peut que se réjouir.....Je conseille....
Un film si bien fait, si beau, si vrai que j'ai été moi aussi embarquée dans cette aventure au bord du lac Baïkal, "Œil bleu de la Sibérie", une fin d'après-midi dans un cinéma tout près de chez moi. J'en suis restée bouleversée. Quel film, quel talent, Safy Nebbou et Raphaël Personnaz !
un film de voyage vraiment dépaysant réalisation magnifique et sans grandiloquence, et une belle aventure humaine . Raphael personnaz est bouleversant. un film qui fait du bien...
Une belle photographie, un très beau jeu d'acteurs, ce film nous plonge au coeur de la Sibérie et nous fait vivre par procuration cette expérience de solitude, le questionnement intérieur que peut nous amener de tels moments. Un film doit sûrement être apprécié pour les sensations qu'il nous procure et sur le nouveau regard qu'il nous donne sur notre propre vie: dans ce sens, "Dans les forêts de Sibérie" m'a donné une belle image du "vide", de la liberté ou du moins de la recherche de liberté mais aussi de la relation à l'autre et je finirai par la question essentielle: cette envie que peut avoir chacun de nous de tout quitter pour vivre une telle expérience n'est-elle pas une fuite et le réel enjeu de notre existence n'est-il pas de trouver cette liberté aujourd'hui, chaque jour, au contact des autres en se confrontant à nos vides, nos sensations et nos peurs?