Rarement, je suis sortie en colère d’un film ; d’ailleurs, j’ai beau y réfléchir, je ne me suis jamais autant sentie « trahie » qu’hier matin… tant par le titre, que par l’affiche qui respire le bonheur !
Parfois, je me suis ennuyée lors des projections, perdue dans les directions que prenait le réalisateur, attendant la FIN avec impatience, mais là, mon premier sentiment a été la colère.
Ici, la farce, car il s’agit bien d’une mauvaise farce, surfe sur le thème de la mort, du mensonge, du vol ; rien de bien choquant au demeurant sauf que le film se place sous l’angle de la comédie (comédie italienne diront certains, comédie grinçante diront d’autres).
Les répliques cinglantes auraient pu faire mouche, car bien écrites (Nicolas BEDOS) mais, jamais, je n’ai réussi à avoir de la sympathie pour ces parents égoïstes, jamais, je n’ai pu (attention spoiler) oublier le point de départ de l’histoire (la mort de la voisine), jamais, je n’ai pu accepter l’immoralité qui règne tout au long du film.
1H33, c’est le temps qu’il aura fallu :
- A Edouard Baer pour jouer du… Edouard Baer (formidable animateur télé, excellent maitre de cérémonie des Césars ou à Cannes, parfait clown en Astérix, mais, comme Véritable acteur… !?!)
- A Benjamin Biolay (riche, séduisant, séducteur) pour se prendre un râteau par Sandrine Kiberlain qui préfère son mari fou, poète, inconscient, sans un sou Mais comme dirait Evelyne Thomas, « c’est son choix »
- Au film pour nous faire passer le message : la fin justifie les moyens !
Je retiendrai de ce marasme que Sandrine Kiberlain n’a jamais été aussi belle à l’écran. Elle illumine tous les plans, montrant au spectateur toute l’étendue de son talent. Ma première réaction a été de me dire mais qu’est-ce qu’elle est allée s’embarquer dans cette histoire ? A si, je sais… elle a trouvé l’amour mais chut… ;-)