Un film dans l'air du temps, en ces temps de crise... ou l'histoire d'une famille qui tombe dans la précarité après la perte d'emploi du père. C'est très bien joué, les enfants sont formidables, et la mamie super! Bref on passe un très bon moment en leur compagnie avec parfois des rires, parfois des émotions... Un petit bémol toutefois: ce n'est pas toujours crédible, comme souvent dans ce style de cinéma français, bon passons, ce n'est pas non plus du cinéma vérité, ni un reportage en immersion au sein d'une famille en difficulté formaté pour la télé...
Ca se laisse bien regarder et ça accroche. De nombreux films allient drame et humour ; ici, ce sont carrément les frontières entre les deux qui éclatent, et nous empêchent d'identifier les situations et les personnages qui doivent être regardés avec humour ou avec gravité. Il en est de même de la question de la "morale", dont la réflexion est loin d'être absente, mais dont un "message" est bien difficilement décelable pour définir le "bien" du "mal" tant chaque personnage révèle tiraillements et complexité. Voilà qui finit par nous perdre un peu, nous empêche de prendre totalement du plaisir, et nous fait dire que le tout est d'abord un grand délire !
Édouard Baer campe un cadre supérieur au chômage qui sombre lentement dans la dépression. Sa femme, Sandrine Kiberlain, porte le ménage à bout de bras quitte à associer ses deux enfants aux larcins qu'elle doit commettre pour remplir le frigo. Mais "Encore heureux" n'est pas une énième chronique du déclassement social. Plutôt une comédie piquante qui, par la grâce de la mort subite d'une voisine acariâtre, mène là où on ne l'attend pas.
La comédie française n'a pas toujours bonne presse. La faute aux plus gros succès du box-office qui brillent rarement par leur finesse : "Babysitting 2" (pour les plus jeunes) ou "Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu ?" (pour les moins jeunes). Remarquablement servi par un couple d'acteurs au sommet de leur art, "Encore heureux" louche plutôt du côté de "Neuf mois ferme" ou de "L'Élégance du hérisson".
Gentiment immorales, les tribulations de ce couple attachant et de leurs deux marmots inventifs forcent la sympathie. On espère que leur débrouillardise paiera et on accepte de fermer les yeux sur les ficelles un peu grosses du scénario.
À noter Bulle Ogier dans le rôle d'une grand-mère originale et complice qui n'est pas sans rappeler le rôle joué par Denise Grey dans "La Boum".
Une bonne comédie bien enlevée, bien interprétée par un Edouard Baer très touchant et une Sandrine Kiberlain toujours aussi séduisante, la participation de Benjamin Biolay est réussie
Une pétillante comédie avec des dialogues savoureux, un brin de folie et une intrigue avec des rebondissements auxquels on ne s'attend pas forcément. Bulle Ogier est excellente dans son rôle de mamie, Sandrine Kiberlain désarmante de naturelle et toujours aussi sympathique et attachante. Allez y, on passe un très bon moment !
Un scénario improbable, des personnages pas toujours crédibles mais de la bonne volonté de de la bonne humeur sur le plateau.
Sandrine Kiberlain est lumineuse, bien qu’elle commence à se ressembler d’un rôle à l’autre, mais c’est aussi une preuve de son talent.
Edouard Baer est gentiment barré, avec gentillesse et amour…
L’émotion est au rendez-vous dans cette petite famille larguée mais soudée dans la crise. on passe un chouette moment.
Pour les fausses notes : Benjamin Biolay en séducteur richissime et beau gosse, il trimballe sa nonchalance de façon crispante et son côté mou du genou n’arrange pas ses petites affaires avec le cinéma.
Bulle Ogier est dans le ton, pétillante et déjantée.
Une fable d’amour tendre. L’immoralité est surprenante et donne la pointe d’originalité à cette jolie comédie.
Benoît Graffin nous offre une réalisation des plus généreuses.
Une joyeuse, efficace et, semble-t-il, très unie équipe d'acteurs au service d'un film gai (même si le sujet peut objectivement être considéré comme triste) vivant, humoristique, original. Même si quelques grands principes sont joyeusement transgressés, la morale est finalement et malicieusement sauve, personne n'est lésé et tout est bien qui finit bien.
Hyper déçue : présentation du réalisateur et de Sandrine Kiberlain cet après-midi : las, c'est mauvais..... Les acteurs au demeurant très sympathiques en font trop, mais comment faire dans une comédie aussi nulle..... Dommage.
Sympathique comédie portée par 2 excellents comédiens (Baer et Kimberlain) qui rendent le film visible. On rit de temps en temps, mais c'est un peu long, même si on ne s'ennuie pas. À voir à la rigueur.
Comédie drôle et amusante... petite surprise portée par le tandem Sandrine Kiberlain, aux tirades cinglantes, fatiguée d'une vie en dégringolade sociale, conséquence du chômage d'Edouard Baer, baignant dans ce marasme et cet apparent confort ! Ils sont amusants tous deux, y compris leurs deux enfants, voire espiègles, et "optent" tout naturellement pour une solution pour améliorer l'ordinaire. Un peu inégal, mais une prise de risque remarquable dans le contexte 2016, une drôlerie piquante, douce amère, mais c'est sur, de film (re)donne le sourire et nous laisse une note joyeuse, pas mal !!! **
Excellent moment passé avec cette comédie noire autour d'une famille dans la précarité financière et sentimentale qui va profiter/subir le décès accidentel d'une riche voisine. Les dialogues de Nicolas Bedos font mouche.
Peinture acide de la société contemporaine, cette comédie est clairement à double entrée. On peut y voir une comédie bien enlevée, écrite avec une ironie cinglante, ponctuée de répliques destinées à faire mouche, dues à Nicolas Bedos,et magnifiquement enlevée par une Sandrine Kiberlain encore meilleure que d'habitude, écrasant, à bon escient, son mari incarné par un Edouard Baer doucement dingue dans sa clochardisation assumée. Cela fonctionne bien. Les enfants du couple sont crédibles, comme Bulle Ogier dans un rôle décalé qui lui va à merveille. Ces comédiens sont bien dirigés et la mécanique est enlevée, nous entraînant sans transition entre tendresse et désespoir. Il y a une seconde lecture du film, plus sociale et politique. Et ce regard offre une analyse fine d'une société durcie par la crise où la chute économique peut se faire rapidement, entraînant dans des solutions désespérées des gens "normaux" qui perdant leurs moyens perdent aussi leurs statuts sociaux et leurs repères moraux. La société éjecte rapidement ceux qui la font fonctionner. Un emploi bien rémunéré offre un confort matériel et une assurance qui mettent trop vite à l'abri du doute et n'incitent pas à jeter un regard sympathique sur les exclus, dont on ne cherche pas à savoir qui ils sont et d'où ils viennent. "Encore heureux" nous incite à reconsidérer notre vision sur les autres dont on peut hâtivement penser que les solutions qu'ils adoptent pour survivre ne sont pas morales. Mais instruits par les excès de la crise financière, les sur-rémunérations acquises par le mensonge et la spéculation, le concept de morale et d’honnêteté a lui aussi subi de sérieux coups de griffe. Dans ce contexte, la définition de l’honnêteté donnée par Sandrine Kiberlain est appelée à devenir culte...
Très bon film. On s'attache facilement aux personnages. Malgré tout on se met à s'inquiéter pour cette famille qui éprouve des difficultés financières. On se met à espérer que les choses pourront rapidement s'arranger. Une fin bien pensée.