Cet épisode est meilleur que le deuxième film, qui avait été une lourde déception pour moi. Ça reste du petit divertissement basique, assez loin pour tout dire du premier, mais c’est passable.
Le casting est correct. Danny Trejo et Danny Glover sont toujours deux comparses bien sympathiques. Certes, ils ne sont pas forcément ultra-crédibles dans leurs rôles, mais ils s’amusent manifestement, et s’il n’y a pas d’évolution dans les personnages, ce n’est pas vraiment gênant. Autour d’eux il y a quelques acteurs de qualité, notamment le charismatique John Amos, lequel apporte clairement un plus dans cet épisode, et annonce peut-être, pour une suite, un trio au lieu d’un simple duo ! Après, les personnages ne surprennent pas beaucoup, et il ne sera pas difficile de deviner qui sont les méchants !
L’histoire est basique. Pas mal de choses téléphonées, des rebondissements attendus, mais ça passe finalement assez bien. La raison est à trouver principalement dans une tonalité parodique plus marquée que dans le deuxième film, avec de l’humour plus ouvertement présent, et surtout une autodérision qui à mon sens fait vraiment verser le tout dans le cinéma de comédie. C’est dynamique, pas prise de tête, gentillet, bref, c’est une machine assez huilée pour ne pas se gripper, même si le final assez peu explosif pourra décevoir.
Formellement, c’est assez propre, et c’est la bonne surprise. Malgré une mise en scène pas démente (quelques faux raccords notables par exemple), je salue des scènes d’action meilleures, et des effets numériques (le feu notamment), plus proprets que dans l’épisode 2. Le cadre est agréable aussi et change de Los Angeles, mais il aurait mérité d’être davantage exploité, par exemple avec une vraie sortie dans le bayou !
Bad Asses 3 reste un épisode juste moyen, mais il rattrape un peu le 2 qui s’était vautré. Plus dans l’autodérision, on pardonne plus aisément le classicisme de son intrigue et son côté attendu. Après, c’est surtout réservé aux amateurs du genre. 2.5