Dans un village au bord de mer du Japon médiéval, Kubo , jeune garçon, gagne son riz en contant des histoires extraordinaires à l’aide de son Shamisen, instrument musical magique, et de papiers d’origamis.
Il vit un peu à l’écart des autres villageois avec sa mère, magicienne à la mémoire qui flanche et au passé mystérieux ,qui ferait tout pour protéger son fils de la malédiction familiale et nocturne qui pèse sur lui.
Malédiction qu’il invoque malencontreusement et qui fait resurgir un esprit aux desseins malfaisants.
Pour se protéger de celui-ci, et ainsi s’en débarrasser Kubo va devoir retrouver l’armure magique qui appartenait à feu son père, un guerrier samouraï mythique. Sur sa route, il croise Singe et Scarabée, qui vont l’aider dans sa quête. Cette rencontre pourrait aussi bien l’aider à retrouver ses origines.
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Alors que la 3D trône sur l’empire de l’animation depuis quelques années maintenant, les irréductibles studios Laika n’ont pas chômé pour nous raconter cette fable japonaise avec leur stop motion. Réelle prouesse technique, c’est aussi un bel hommage au pays du soleil levant tant dans la musique que dans les idées: ici les origamis deviennent des personnages à part entière, les amulettes prennent vie, la tradition et la magie opèrent dans tous les sens du terme.
Comme les héros des précédents films ( Paranorman, Coraline,Les Boxtrolls) Kubo est mis à l’épreuve pour rechercher son identité, il se construit en faisant des rencontres, il se pose des questions, est confronté à la mort, il pardonne,il grandit.
Le thème de l’enfance vu par Laika peut paraitre un peu brut, triste, parfois même gothique.
Un parti pris poétique qui peut déranger mais qui a su trouver son public, peut être un peu plus adulte ( des nostalgiques de L’étrange Noël de Mr Jack sans doute ?)
Une petite pointe de déception concernant le doublage original, On retrouve bien l’humour et le côté grinçant dans la voix de Matthew McConaughey mais j’ai connu une Charlize Theron en meilleure forme, un petit déséquilibre qui fait qu’un doublage en japonais aurait sans doute donné plus d’impact au récit.
A voir pour l’ingéniosité de la technique !!