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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 août 2015
Un documentaire déroutant et profond tant par son contenu que par sa forme. La narration est absente pour faire place à un enchevêtrement de documents personnels (notes, enregistrements, films, dessins), de témoignages des proches, de rubriques de presse ou d'extraits de concerts. Avec tous ces éléments, Brett Morgen réussi à nous transposer quelques bribes de l'âme de Kurt Cobain, non pas en tant qu'icône de la scène Grung de sa génération mais en tant qu'homme hypersensible et désabusé par la vie et sa célébrité. L'ambiance de "Montage of Heck" se veux résolument noire, abstraite, tourmentée et surtout extrêmement intime,au plus près de son malêtre, créant parfois un sentiment de malaise et d'intrusion chez le spectateur, un parti pris vraiment très intéressant. A travers cette biographie originale, on découvre un enfant heureux et choyé au sein d'une famille nucléaire fragile. A l'adolescence, Kurt découvre que la stabilité et le confort de ce foyer dans lequel il a grandit n'était qu'une illusion. Ballotté d'une famille à une autre, il alimentera aussi son dégoût pour la bêtise humaine de sa génération (le machisme, l'homophobie, le racisme...) avec laquelle il développera son hypersensibilité mais aussi sa colère. On ne peut s'empêcher d'éprouver une profonde empathie pour cette personnalité torturée, incomprise et fragile. Lors de l'ascension de Nirvana, on constate avec amertume que Kurt Cobain s'est fait prendre à son propre piège: la musique était son exutoire mais sans le vouloir il s'est fait identifié comme porte parole de sa génération et devait porter le poids d'une célébrité dont il ne voulait pas (il refusait d'ailleurs les interviews et chaque critique négative le plongeais un peu plus dans le malêtre). Ce qui est surprenant avec cette œuvre, c'est que l'absence de narration permet à chacun d’interpréter ce qu'étaient la vie et la personnalité de cet artiste. Personnellement, je pense que Kurt Cobain n'était sur Terre ni au bon endroit ni au bon moment, il a simplement marqué son passage en brillant au plus haut avant de s'éteindre, comme bien des autres étoiles filantes de la musique (Janis Joplin, Jimi Hendrix, Bob Marley...).
La première biographie du légendaire grunge maudit que tolère son entourage. De quoi ravir les fans qui rêvent d’en savoir plus sur ce chantre des distos cradingues, et les mystérieuses circonstances qui entourent sa mort. Qu’ils soient prévenus, ils seront déçus. L’inconnu Brett Morgan évite de trop suivre l’enquête, et c’est bien mieux ainsi. Assez de conjectures graveleuses, de déductions alambiquées. Lui, il préfère illustrer l’existence de ce joyeux bambin devenu symbole maladif des désespérés. D’une interview à l’autre, de la famille, de ses amis, de son bassiste, de l’abhorrée Courtney Love, on vogue entre citations non sourcées, et curieuses animations dont on ne sait trop la part qu’elles doivent à la star ; mais au moins apprend-on qu’il maniait autant la guitare que ses crayons de papier. C’est surtout ça Montage of heck, un assemblage sans grande cohérence de témoignages retravaillés, qui ne défend aucune thèse, ne prend aucun parti, et mise avant tout sur la nostalgie, sur le plaisir de retrouver l’énergie d’un des derniers combos parfaitement hermétiques aux strass et paillettes, ce déferlement scénique de rage créatrice et de violence désabusée. Alors certes, il n’y a rien là d’incontournable, mais bon – revivre le gros son de son enfance, qui s’en priverait ?
Nirvana vu par le prisme de Kurt Cobain, mais ici on part des travaux réalisés par Kurt (dessins, animations, montages sonores sous influence) et le film prend une autre dimension. Plus qu'un documentaire c'est un véritable travail d'orfèvre sur le montage, le son et l'image. Rarement un documentaire n'aura été aussi expérimental dans son approche, et le réalisateur rend parfaitement hommage au groupe. Tout en permettant aux fans et non fans d'en apprendre un peu plus sur le mythe Cobain (et son groupe par la même occasion).
Un très bon documentaire qui ravira les fans et passionnera les moins intéressés. Il faut saluer une belle exploitation de documents inédits signés de la main de Kurt Cobain : enregistrements personnels, cahiers de dessins, notes et esquisses de chansons... Autant de matériaux qui dressent un portrait plus nuancé et intimiste du chanteur emblématique.
Trop romancé et dans le pathos, surtout la famille.. Absence des groupes avec qui ils ont joué pendant des années et que Cobain admirait (ex. les Melvins...) et sa meilleure amie n'intervient même pas (Kim Gordon), alors qu'elle a certainement été plus proche et plus souvent avec lui que sa famille. C'est bien qu'il y a eu un tri dans les infos! Tri qui profite à qui? En tout cas, le discours de la famille sonne creux et Courtney est "dédiabolisée". Pourtant on n'est pas dans people magasine là, on parle d'un artiste, musicien, c'est l'art qui est important, pas de savoir ce qu'il a eu comme cadeaux au Noël de ses 2 ans. Je n'ai pas encore lu l'article d'Osborne qui dit que 90% du docu est bidon, mais je pense que je vais être d'accord avec lui! "Il y a un truc sur Cobain que beaucoup de gens ignorent ou oublient : ce mec n'avait pas son pareil pour vous mener en bateau." (article sur le site noisey.vice) Aussi, étant une grande fan, j'ai eu l'impression de ne rien apprendre. Les seuls trucs inédits sont pour moi c'est sa famille qui pleurnichent sans comprendre grand chose, et des vidéo de quand il était bébé (on s'en fou un peu) et aussi des moments presque gênants, saisit dans une grande intimité avec Courtney (mais souvent une troisième personne filme, alors a quel point c'est spontané et intime?) Bref... Ils ne pouvaient pas plus parler de la musique?! On en apprends plus sur l'univers de Cobain dans le docu Hype Grunge seattle de 1996, que je conseille grandement (sur youtube) Et pour moi ceux s'en sortent le mieux c'est son ex qui est super cool (Tracy) et Krist Novoselic. Bon sinon les animations type 3D, la manière d'animer ses carnets et ses dessins, j'ai adoré, c'est d'ailleurs pour cette raison que je mets deux étoiles. (c'est déjà ça, ça m'a permis de découvrir l'artiste Hisko Hulsing) Quand je pense que c'est ça le documentaire officiel sur Cobain..
Pauvre Kurt, Lui qui détestait le surexposition médiatique de sa vie privée (même s'il adorait celle de sa musique, quoiqu'il en disait) le voilà mis a nu plus que jamais au travers de documents intimes incroyablement voyeuristes. Il en découle un malaise certain et on est partagés entre se laisser aller a ce voyeurisme ou le trouver scandaleux. J'opte plutôt pour la deuxième option. Certes le montage et les animations sublimes valent le coup d’œil, l'ambiance de sa vie et de son art sont bien retranscrites. Les quelques morceaux inédits sont appréciables même si on aurait aimé en entendre plus . Je fais partie de cette génération là, grunge, déglinguée et révoltée et me replonger dans cette époque ne fut pas sans plaisir nostalgique et coupable. Quand je vois les "artistes" d'aujourd'hui , tout en plastique avec leur coupes de hipster, je ne peux que me raccrocher a ce passé sale et rock’n’roll mais tellement authentique et expressif. Cet art brut qui sort des tripes me manque cruellement... bref je m'égare. Je ne sais pas vraiment comment juger ce reportage, entre écœurement et nostalgie, entre beauté formelle d'un côté et voyeurisme abject de l'autre mais je me dit qu'on devrait en rester là et arrêter d' étaler l'intimité de cet homme pour le laisser enfin reposer en paix. RIP
Bon film! Très introspectif. Ce film peut sembler un peu voyeur sur les bords, du fait de la présence de vidéo privé. La fin quand à elle est un peu bâclé, puisque nous n'avons aucun indices permettant de comprendre les circonstance de son suicide.
Les fans hardcore éviteront de regarder ce documentaire sous peine d'amère réévaluation à la baisse de leur idole; Cobain y apparaît en effet égocentrique, morbide, boutonneux, abruti par les drogues ( les images de vidéos maison sont terrifiantes de laideur, à tel point qu'on se demande comment Courtney Love - d'ordinaire plus avisée en matière de l'image angélique qu'elle veut donner de son mari ( qui a dit " de son gagne-pain "? ) a pu en autoriser l'exploitation - et totalement déconnecté. Restent les extraits de concerts et de répétitions, déjà vus ailleurs pour la plupart, qui satisferont peut-être les fans de la musique de Nirvana ( dont nous fûmes, à l'époque ).
Un documentaire réserver au fan de nirvâna qui nous montrent des vidéos totalement inédites du défunt leader de nirvâna même si certaines vidéos étaient déjà présente dans d'anciens reportages. On se lasse pas de revoir Kurt même si j'ai trouvé que certains moments étaient un peu trop intimes pour être dévoilé dans un documentaire.
Pas forcément fan de Nirvana à la base, j'ai été totalement captivé par ce documentaire ultra créatif qui ne se contente pas des faits mais essaie de se plonger totalement dans la psyché de Cobain. L'art du montage tourne à fond ici et on en ressort pas indemne. Un sentiment de malaise se dégage du film relatant le destin d'un junkie totalement dépassé par ce qui lui arrive. Le film finit par ressembler à un vrai drame ou l'inéluctable laisse des larmes au coin de l'oeil. À voir ! Fan ou pas de Nirvana.
Très bon documentaire sur la vie de mon idole Kurt Cobain, des scènes dans l'intimité, des bous de concert, des interviews, étant un grand fan c'est plutôt difficile d'être objectif.
Tres bon, la fin est certes brutale sans images ni explications, mais on apprécie néanmoins ce documentaire qui nous donne parfois l'impression de vivre au côté de Kurt Cobain...
- Vidéos familiales de l'enfance de Kurt - Vidéos familiales de Frances Cobain - Quelques raretés comme And I love her, et des petits extraits de compositions inachevées - Des démos de morceaux connus : frances farmer will have her revenge on seattle, heart shaped box, on a plain, sappy, been a son, breed... - Deux heures et quelques pour un prix de 12 euros
Les -
- Le documentaire se termine brutalement, la fin de vie reste obscure - Les inédits provenant des 109 cassettes audio sont trop peu nombreux - L'absence de Tobby Vail (pré riff Nervermind dans Bathbul is real) et Dylan Carlson (projets à part) - Kurt Cobain avait un projet type 'album blanc perso' avant sa mort et rien n'est mentionné. (dernière info il est prévu pour l'été 2015)
Ce documentaire est un chef d'oeuvre !! c'est vrai qu'il y a une sensation de malaise parfois mais qui fait hélas partie du personnage de kurt cobain :rejeté, incompris, mal aimé , hypersensible mais doué son manque de confiance en lui transperce chacun de ses gestes , des ses cris , de ses regards..je fais partie de la génération qui a grandit avec ce groupe et j'ai apprécié dès les premières notes leur premier album....je ne connaissais pas autant de choses , j'en ai appris un peu plus mais ce doc montre à tous à quel point ce n'était pas une" image "désinvolte qu'il donnait ..il l'incarnait , il était vraiment ce qu'il paraissait , il ne faisait pas semblant ce qui n'est pas le cas d'autres groupes venus après ou avant...je ne suis pas nostalgique pourtant j'avoue que ce film m'a fait regretter ce groupe, cette musique et cet homme si beau , si fragile et si désespéré et déçu par la bêtise humaine....