Alors non : ça n'est pas que l'histoire d'un mec qui court à poil à travers les fjords norvégiens (surtout qu'il y a une raison certes triviale mais tout à fait valable à sa nudité par ailleurs).
L'affiche est trompeuse.
C'est aussi l'histoire d'un mec qui court tout habillé à travers les fjords norvégiens.
Et qui laisse vagabonder ses pensées (retranscrites en voix OFF) tout autour de sa crise existentielle.
Bon c'est sûr que, dit comme ça, ça ne fait pas franchement fantasmer.
Mais c'est un tort parce que le résultat est vachement bien.
En fait, Martin (c'est le héros du film, interprété par son réalisateur) en a un tout petit peu gros sur la patate :
Entre son taff chiant, sa femme avec qui il ne partage plus grand-chose, sa vie sexuelle plus ou moins réduite à néant, ses collègues relous qu'il se supporte toute la journée pour en plus se les taper en soirée-murge le week-end, son môme de 4 piges avec lequel il n'arrive pas à tisser des liens, il n'a pas vraiment la vie dont il rêvait...
Enfin si, il a exactement la vie dont il rêvait (et c'est ça qui est vachement emmerdant) : un boulot stable, LA femme (celle qui est apparue comme une évidence lorsqu'ils se sont rencontrés), un gamin...
Sauf que là, tout de suite, maintenant, à ce moment précis de son existence, ça ne lui suffit plus.
Alors, le temps d'un week-end, il lâche tout et part en rando avec son petit sac à dos et le seul iPhone qui a une autonomie de batterie défiant toute concurrence (en outre, la Norvège détient apparemment la meilleure couverture réseau au monde).
Au fil des réflexions et des paysages, le film acquiert une dimension universelle dans sa recherche de réponses à la question (...
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