Scénario globalement meilleur que la moyenne des films du genre (qui font généralement intervenir une nounou ou une femme de ménage ou une prof à domicile malfaisante), un peu plus recherché que la moyenne, sans pour autant sortir des clous (fin prévisible).
Toutefois, je retrouve toujours les mêmes clichés et messages implicites présents dans tous ces films familiaux conservateurs américains : les gens bien sont des bourgeois, riches, ils sont avocats, chirurgiens ou grands chefs, vivent dans de belles maisons et sont moralement irréprochables, ils sont gentils, généreux, fidèles, etc. au contraire des classes populaires, les pauvres, qui eux sont moralement déficients, ils sont voleurs, manipulateurs, criminels, trompeurs, violents, etc etc.
Le message ici est clair : il s'agit de justifier les inégalités sociales par un ordre moral (on est riche car on est moral, on est pauvre car on est immoral),
l'illustration est faite par exemple avec le petit ami de la mère porteuse, qui envie la belle maison (provoquant un sentiment d'injustice chez le téléspectateur) avant de nous montrer juste après qu'il est violent avec sa petite amie et est un voleur (il mérite donc sa situation sociale).
Et comme dans tous ces films, les gentils riches ont des problèmes quand ils sont trop généreux avec des gens des classes populaires, qui finissent par leur détruire leur vie, le message est donc qu'il vaut mieux pour les riches éviter tout contact avec la populace.
Le point positif est que la question raciale est dépassée, mais concernant la question sociale ce film reste très conservateur.