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Un visiteur
5,0
Publiée le 20 juin 2016
Jean-Luc Godard qui réalise un Pierre Richard movie, fallait y penser. Antonin Peretjatko rend hommage au cinéma français, fait un mic mac d'un peu tout et n'importe quoi (du cinéma populaire des années 70-80 et du Godard le plus pointu) et construit ainsi un film au goût unique en ce milieu des années 2010. Il réussit à tenir en laisse Vincent Macaigne, qui jusque là finissait toujours par prendre le dessus sur les films dans lesquels il jouait cet éternel rôle du mec borderline qui ne veut pas entendre que son ex ne veut plus de lui. Non ici, le film reste les maîtres et Macaigne, ainsi que les autres comédiens (magnifique Vimala Pons notamment), les marionnettes qui s'y débattent (même Amalric retrouve un jeu excitant après mal d'année de caricature de lui même). L'utilisation de la musique est folle et rythme à 200% l'objet filmique qui est tour à tour très drôle, politique, romantique, burlesque ou encore onirique. La présence des animaux rend le film particulièrement exotique et laisse transpirer un tournage à la Herzog. Mention spécial au paresseux dans les bras de Légitimus, qu'on croirait tout droit sorti de Zootopie. C'est une aberration qu'un film de cette richesse ne représente pas la France au Festival de Cannes, qu'un réalisateur comme Antonin Peretjatko passe après une Nicole Garcia qui de film en film ne montre pas un regard particulier de cinéaste (ses derniers films "Un balcon sur la mère", "Selon Charlie" ne montrent rien des potentiels du cinéma, ici vivifiés par Peretjako).
Comment une telle chose peut-elle encore atterrir sur les écrans de cinéma ?! Et à voir les notes et les revues sur « La Loi de la jungle », on en vient à se demander si les critiques de cinéma n’ont pas été payées pour encenser le film parce que franchement là on atteint le néant total et l’ennui insondable projetés sur grand écran. A se demander si on n’est pas en train d’halluciner et si ce qui se passe devant nos yeux a vraiment pu être filmé et ensuite validé par des producteurs.
C’est mal filmé (un comble quand on filme la jungle guyanaise), certaines scènes semblent étirées pour rien et le montage est carrément raté. Bref, la mise en scène est au mieux approximative, au pire aux abonnés absents. La musique semble tout droit sortie d’une vieille production des années 70. On a l’impression que tout a été mis en place pour accoucher du pire film possible. Si c’est du burlesque ou du décalé qui a été tenté, et bien c’est raté. N’est pas Peter Sellers qui veut. A la limite revoyez plutôt « Les Bêtises » des sœurs Philippon qui y parvenait de manière relativement plus probante.
Et il faut préciser que le film est une comédie mais que pas une seule fois on ne rit devant cette avalanche de gags ratés et d’humour à côté de la plaque. On ne sourit même pas, on est juste atterrés devant un tel naufrage. Les acteurs semblent fatigués et ailleurs et si ce n’est Vimala Pons, actrice vraiment tout terrain du cinéma d’auteur français qui donne du sien, rien à sauver non plus de ce côté-là. Et la vague satire de l’administration française et du système politique actuel n’est pas des plus lisibles.
Voilà donc une accumulation de cartons rouges pour un long-métrage qui semblerait se positionner comme l’abécédaire de tout ce qu’il ne faut pas faire au cinéma. Des péripéties téléphonées et complètement datées pour un ensemble général à côté duquel les comédies des années 70/80 de Max Pécas pourraient passer pour du grand art. Fuyez cette énormité qui fait honte au cinéma français et au cinéma tout court.
Antonin Peretjatko fait partie de ces jeunes réalisateurs qui font souffler un grand vent d’air frais dans le cinéma français. Après « La Fille du 14 juillet », il récidive avec ses deux acteurs fétiches. Vincent Macaigne est un éternel stagiaire envoyé par le ministère de la norme (sic !) en Guyane pour y valider un projet de construction d’une piste de ski (re-sic !). Vimala Pons, elle aussi en stage pour les Eaux et forêts, est affectée à son service en qualité de chauffeur. La distribution est complétée par quelques vieux habitués : Pascal Légitimus, Mathieu Amalric, Jean-Luc Bideau, Philippe Laudenbach…
Le cinéma français a rarement filmé la Guyane. Au début des années 90, Christophe Malavoy – qui depuis a sombré dans l’anonymat – y campait le rôle de Jean Galmot, un chercheur d’or. Et puis c’est tout. Antonin Peretjatko s’en donne à cœur joie, tournant un « Tintin au pays des picaros » complètement déjanté et aussi cartoonesque Les gags s’enchainent, tous aussi délirants et irrespectueux les uns que les autres. La première moitié du film tient du feu d’artifice, alors que le rythme s’essouffle au fur et à mesure que nos deux héros s’enfoncent dans la jungle.
L’humour d’Antonin Peretjatko ne fonctionne pas à vide. C’est ce qui en fait l’intérêt ; c’est ce qui en fait aussi la principale limite. Car au-delà de l’histoire d’amour – très convenue – qui se noue entre ces deux héros sympathiques, le réalisateur entend brocarder l’administration, ses normes idiotes, son formalisme passé d’âge. C’est parfois bien vu (des stagiaires bientôt quarantenaires qui peuplent l’administration et accomplissent les tâches que les titulaires dédaignent) ; c’est parfois assez creux (Vincent Macaigne ne se sépare jamais de son code Dalloz). Plus grave, ce n’est jamais vraiment très drôle.
Je me sens un peu cul-serré de ne mettre qu’une seule étoile à ce film. Jetez un oeil à la bande-annonce et donnez moi votre opinion.
Entre le Godard de "Pierrot le fou", le Tati de "Mon Oncle", le Wes Anderson de "La Vie aquatique de Steve Zissou", le De Broca de "L'Homme de Rio" et le Spielberg d'"Indiana Jones". Ce film est charmant, assez drôle et parfois magnifique. L'humour est absurde mais fonctionne très bien. Le cinéaste réserve quelques beaux moments de tendresse entre les personnages. Il fait un usage non conventionnel de la musique (qui ne fonctionne pas toujours, mais bon. Il m'a redonné envie d'écouter Jean-Michel Jarre... c'est dire...). Le seul petit bémol est le changement de rythme incessant et la tentation de ne jamais céder à l'émotion alors que le spectateur aimerait sans doute y succomber davantage. Les comédiens sont très bien. En principe, un film aussi léger, on l'oublie instantanément. Mais là, j'ai hâte de le revoir.
Un régal. "La loi de la jungle" apporte un vent de fraîcheur dans le monde des comédies françaises. Le film joue sur un côté vieillot, avec un rythme survolté et des gags déjà vus, mais au milieu de tout ça il réussi à garder sa propre identité. Il fait même mieux, il propose quelque chose de tout à fait unique. Complètement burlesque, enchaînant des situations plus absurdes les unes que les autres et abusant de running gags dont on ne se lasse pas; la loi de la jungle est un pur moment de bonheur. Ajouté à cela une caricature du système administratif français et un Vincent Macaigne parfait dans son rôle de looser, vous obtenez l'une des meilleures comédies de l'année.
quel dommage ! après une première moitié burlesque surprenante et enlevée le film s'englue dans les méandres de la sylve et au total on s'ennuie ferme avant de sortir carrément énervé
Quel drôle de film ! Aussi loufoque que bien joué, une fois qu'on est embarqué dans le délire de l'histoire, il y a de quoi bien se marrer, même si parfois il y a des longueurs ou des moments un peu gratuits, au final ça fourmille d'idées marrantes (spécial dédicace aux rêves de Châtaigne où il voit le générique de fin de sa vie !). C'est rafraîchissant de voir un cinéma aussi créatif et aussi bien interprété.
Un film complètement déjanté mais parfaitement réussi, même s'il ne manque pas de défauts... Un point important: la magnifique prestation de Vimala Pons qui s'affirme de film en film comme une actrice géniale!
Trop de n'importe quoi finit par tuer le n'importe quoi. On sait plus trop où le film nous emmène, les péripéties sont accessoires mais le réalisateur les prend quand même au sérieux, le "charme" du film bricolé ne passe pas, et c'est pas si drôle. Comme le film donne l'impression que de toutes façons rien n'a d'importance (le scénario, le travail, la mort, et même la boue), on se dit que le film est raté mais que c'est pas si grave.
Un stagiaire du Ministère de la Norme est envoyé en Guyane pour vérifier si un terrain remplit les conditions requises afin de commencer le chantier pour une station de ski. Il s'agit d'une comédie à l'humour absurde. Les personnages agissent tous de manière extrême et souvent incohérente, les situations sont surréalistes et accentuent l'environnement hostile de la jungle guyanaise. Le rythme reste dynamique tout au long du récit. J'ai apprécié la distribution, les acteurs correspondant bien à leur personnage. Amateur d'ambiances très décalées, j'ai beaucoup aimé ce film.
Pendant 1h45 on se moque des codes et des structures tant dans la forme cinématographique que dans le fond politique et c'est jouissif presque de bout en bout. Un film punk et drôle qui ne lève jamais le pied !
Après La fille du 14 juillet qui avait du mal à "tenir" la distance d'un long métrage, La loi de la jungle est une réussite, ce qui rare dans le genre de la comédie burlesque. Car, il s'agit bien de cela, une comédie burlesque, loufoque, à la narration et aux acteurs excentriques. Le film est réussi grâce aux nombres impressionnants de gags, parfois régressifs ou dignes du cinéma muet, alors que la vitesse du long métrage est accélérée. Vincent Macaigne et Vamila Pons s'imposent comme deux acteurs très professionnels (les conditions de tournage durent pourtant être difficiles) et donnent une vie incroyable à leur personnage. Antonin Peretjatko est un vrai cinéaste d'auteur qui donne une touche très personnelle à ce film aux situations très improbables. Nous pourrions être dans une bande dessinée, telles celles de Tintin ou dans des thématiques propres à Levi Strauss ou aux films de Philippe de Broca. Certes, La loi de la jungle a des moments de flottement mais grâce à la poésie du film et l'inénarrable histoire d'amour vécue par les personnages, le spectateur est indulgent. A noter la belle musique du film dont le choix des morceaux classiques réarrangés est bien choisi. Le film est à déconseiller aux gens comme moi phobiques des serpents et autres araignées. Pourtant, ils l'apprécieront malgré ses sautes de rythmes.
J'ai passé un très bon moment devant cette comédie très originale avec Vimala PONS que j'adore. Les comédiens nous font découvrir leurs drôle de mésaventure. Film très rafraîchissant.
Une fantaisie désopilante et poétique, avec aussi une dose de satire politique féroce. Un pur régal servi par un couple de cinéma tout bonnement irrésistible (Vincent Macaigne et Vimala Pons). Renoue avec le meilleur de la comédie française, de Rappeneau à De Broca en passant par les films avec Pierre Richard tout en ayant sa singularité. Dans la droite ligne de "La Fille du 14 Juillet" mais encore plus abouti. Une petite merveille.
film comme dire... complètement timbré ! c'est tellement délirant qu'on a l'impression de vivre dans une autre dimension! belle interprétation des acteurs qui ne.se prennent pas au serieux... un film non identifié dans le monde du cinéma!