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landofshit0
274 abonnés
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2,0
Publiée le 21 novembre 2016
Le second film d'Antonin Peretjatko possède le même ton loufoque que la fille du 14 juillet,l'image et le son sont toujours accélérés. La loi de la jungle m'a vraiment amusé dans son premier tiers,les gags s'enchainent et même s'ils ne fonctionnent pas tous,le tout est suffisamment absurde pour amuser et bien amusé même. Mais à partir du moment ou le couple se perd en foret l'amusement à commencer à peu à peu s'estomper. Il faut reconnaitre que les gags dans cette partie sont plus débiles qu'absurdes et ça m'a nettement moins amusé,voir carrément ennuyé. Le ton m'avait pourtant tellement emballé au départ que j'étais persuadé de tout autant m'amuser qu'avec le film de Bruno Dumont ma loute. Mais contrairement à ma loute l'enfilade de gros gags,notamment ceux avec les militaires ont fini par me désintéresser de tout. Enfin dans ce passage des militaires se trouve tout de même une scène particulièrement drôle et efficace. Aligner les truc débiles n'est pas suffisant pour avoir une chose de décalée et de drôle,j'ai vraiment eu le sentiment dans cette dernière partie que le réalisateur n'a plus prit la peine d'écrire de bons gags,il semble plus avoir placé des gags n'importe comme ça sans se soucier de la qualité de ceux ci,qui sont parfois franchement lourdingues et dénué d'absurdité. La séance de baffes façon Bud Spencer & Terence Hill est bien trop longue et est franchement trop balourde pour fonctionner. Ce film était fait pour moi il n'y a aucun doute,avoir décroché au tiers m'a franchement déçu,peut être étais je prit par la fatigue? Non je n'étais pas fatigué,il y a autre chose. Il faudra tout de même que je retente la chose pour voir si la partie qui m'a ennuyé me fait toujours le même effet au second visionnage.
La Loi de la jungle est parfois un peu brouillon, malgré une indéniable originalité. Enfin, originalité par rapport au cinéma actuel, puisqu'à l'instar d'un OSS 117 avec Jean Dujardin, le but est de reprendre le style des années 60-70, et donc de faire du neuf avec du vieux. Il est cependant moins drôle qu'un OSS 117, l'humour étant parfois absurde. Peut-être est-ce de ma faute, n'étant pas très réceptif à l'humour absurde. Mais j'ai apprécié l'esprit général et la grosse dénonciation de l'abus des stagiaires en France, ainsi que de la folie de nos sociétés avec l'idée de neige dans des pays naturellement chauds.
J'ai vu un film... total foutraque et pourtant tellement profond... ça a été une véritable découverte et un plaisir immense. On est à la confluence de la comédie potache et pourtant fine. Les dialogues sont savoureux, a musique vraiment sympa et la vie de la Guyane tellement présente... C'est fou ce qu'on comprend de ce qu'est la vie dans la jungle à travers les tribulations de 2 stagiaires qui croisent le chemin de personnages complètement barrés. Vimala Pons et Vincent Macaigne se donnent à fond dans leurs personnages et nous emmènent dans leurs délires délurés. Ce qui trouble le plus, c'est qu'on est totalement immergé dans la vie de la jungle avec les araignées, les insectes, les serpents, les infections... Tout semble plus vrai que vrai, ce qui contribue à donner à ce film un aspect de reportage au cœur de l'événement... L'humour absurde est présent à chaque plan... et certaines séquences sont carrément anthologiques tant il y a de l'imagination et de l'incongruité... Ce film atypique m'a ravi... et complètement enchanté...
Voilà enfin une comédie burlesque complètement allumée qui fait du bien par où elle passe. Marc Châtaigne (Vincent Macaigne, dont le cinéma français ne peut plus se passer) est un stagiaire de 35 ans (sic !) qui est mandaté par le ministère de la Norme pour homologuer en Guyane le chantier d'une station de ski indoor. Sur place, il est escorté par Tarzan (Vimala Pons, tornade de fantaisie), une jeune femme sexy au caractère bien trempé. À deux, ils vont vivre des aventures poétiques, pimentées et totalement extravagantes, avec la jungle comme terrain de jeux. Je dirais que c'est un savant mélange de Philippe de Broca (période "L'Homme de Rio"), de Pierre Richard et des "Aventuriers de l'arche perdue". L'objectif (atteint la plupart du temps) est de s'en payer une bonne tranche. Les gags visuels s'enchaînent à la vitesse d'une mitraillette. Ça tombe parfois à plat mais c'est souvent marrant. Phobiques des bestiaux tropicaux s'abstenir : serpents, mygales, vers et scorpions ont clairement les rôles principaux et les acteurs donnent de leur personne… Mais cette comédie survoltée est aussi une satire de la bureaucratie à la française où l'absurdité le dispute à la connerie dans des proportions surréalistes. C'est d'ailleurs ce qui m'a le plus fait rire (jaune), ces dialogues délirants (ministre, huissier et hauts responsables) dont l'aberration force 10 sent le vécu. Ce joyeux bordel frénétique et revigorant souffre de quelques baisses de régime mais l'audace et l'originalité de ce film complètement secoué font beaucoup de bien !
Antonin Peretjatko retenez bien ce nom, pour une fois qu'un réalisateur français sort des sentiers battus on ne peut que s'en réjouir. Ce genre de cinéma frais et sans prise de tête, qui joue avec les normes du cinéma devrait être beaucoup plus en vigueur. Il faut dire que le réalisateur nous avait déjà fait le coup avec "La fille du 14 juillet" qui était un bon film à l'humour loufoque, limite absurde. Et bien cette "La loi de la jungle" est dans le même état d'esprit. On reprend le meilleur duo indé du cinéma français:Vincent Macaigne et Vimala Pons auquel on y ajoute Pascal Legitimus, Jean Luc Bideau et Mathieu Almaric tout les 3 méconnaissables et à contre emploie (surtout Almaric) et cela nous donne encore un film totalement barge. Déjà rien qu'à lire le pitch on sent que le film va encore être barge et c'est le cas. Les situations sont improbables, peut être trop par moment, c'est un peu ça la faiblesse du film, il aurait gagné à être plus rationnel par moment peut être. Ensuite le film est un peu lent et répétitif dans son rythme et l'effet de surprise est moins présent. Mais bon à côté de cela, il y a toujours cet esprit de jubilation, la BO qui pastiche les comédies françaises des années 70 tout en étant absolument fun. Un des points forts du film c'est des scènes à la fois érotiques et drôles en même temps c'est plutôt rare. Au final je suis tellement déçus de lui mettre seulement 2,5 étoiles, c'est un crève cœur, tant c'est original. Mais y a certaines scènes absurdes comme celle avec les cannibales où c'est à la limite d'être du génie, mais où il y a un élément absurde de trop qui fait pencher la balance du côté "du mec on y croit pas". C'est tellement dommage, ça tient à peu de chose en fait. Et que dire du mec qui veut rechercher ce bon vieux Macaigne, il joue avec les codes, il est à mourir de rire. En attendant ce film oscille entre le génie et le malaise. Peut être qu'un jour,Peretjatko tiendra sur la durée et nous proposera un sérieux dans son univers absurde et alors peut être qu'on criera au génie. Mais en attendant on se contente de ce qu'on a c'est à dire un assez bon film, qui malgré la note aussi faible est un immense coup de cœur, comme l'était d'ailleurs son film précédent.
Une comédie burlesque, absurde et politiquement incorrecte. C'est une critique du colonialisme et d'un système administratif inefficace. Les Charlots sont de retour !
Pyramide. C’est le deuxième long métrage de Peretjako. Je n’ai vu ni le premier, ni le troisième. Une erreur à réparer, probablement. Son univers est à la fois poétique et politique. Du genre kafkaïen. On suit les aventures d’un certain Marc Châtaigne. Le gars est stagiaire comme on est enseignant contractuel. A vie quoi. Et comme tout bon esclave, le système repose sur lui. Son nouvel employeur, le ministère de la norme, l’envoie en Guyane pour homologuer le chantier de Guyaneige, une installation visant à construire des pistes de ski indoor au beau milieu de la jungle. Il va y croiser un préfet au bout du rouleau et surtout une autre stagiaire, diplômée en ingénierie de l’environnement et employée comme chauffeur. Dans le même temps, il est recherché parce qu’il a oublié de prouver au fisc qu’il était vivant. La guyane, c’est la France. Ok mais il vaut mieux se retrouver perdu dans la forêt de Rambouillet que dans la jungle amazonienne. Il y a quelque chose de Brazil dans ce film. Un Brazil républicain avec Vincent Macaigne à la place de de Niro. Mais dès le début, ça interpelle. La loufoquerie va bon train dès les premières minutes (secondes?). Pour qui a des rapports réguliers avec l’administration de ce pays si prolifique dès qu’il s’agit de réglementer, ce sera criant de vérité. Du discours creux du politique au bidouillage des rapports en passant par l’inadéquation entre l’intention et les réalités du terrain, tout rappellera à quel point décideurs démagos et fonctionnaires écervelés (dans le sens où on les prive de leur capacité à réfléchir) pratiquent un humour bien à eux. Au milieu de tout ça, nos deux stagiaires sont chahutés comme des coquilles de noix au milieu de l’océan. Ils ne savent ni où ils vont ni quand ils sont supposés arriver … à se construire une vie. Le désespoir des types perdus dans la jungle les fait philosopher sur le sens de ce qui les entoure. A la fois très très drôle par moment, pathétique à d’autres ou même sacrément caustique, cette comédie grinçante n’en finit pas de surprendre. L’interprétation est excellente de bout en bout et appuie à merveille la folie ambiante. La mise en scène est toujours là où on ne l’attend pas. Du coup, on ne lui en voudra pour son petit ventre mou au milieu du film ou pour son mixage son (sur la copie vue en tout cas) très très approximatif qui nuit au confort de visionnage. A tenter !
La Loi de la jungle oublie trop souvent que la comédie est affaire de rigueur, qu’elle exige, peut-être plus encore que les autres genres, un sens du rythme, une gestion de l’espace et une direction des comédiens qui s’y produisent ; tout ici n’est qu’excès, suivant une dynamique artificiellement gonflée par la répétition de pistes musicales qui écrasent volontiers l’audibilité des dialogues. Deux figures de style cohabitent, l’énumération et l’hyperbole, occasionnant certes des situations savoureuses en raison du décalage culturel produit, mais égarées au sein d’une jungle de signes – tout doit faire sens – et de tentatives au burlesque approximatif. Nous retiendrons donc ces expérimentations loufoques, qui rappellent le cinéma américain des Zucker/Abrahams, ainsi que la satire de la société française contemporaine, bureaucrate et hypocrite quant à ses discours progressistes travestissant mal spoiler: l’exploitation de l’homme par l’homme (exemple, le statut de stagiaire).
Un film qui m'a énormément fait penser à un Brazil à la française. Jouant sur l'absurdité de la bureaucratie avec cette construction d'une station de ski en Guyane pour relancer le tourisme bienvenu dans la jungle joue à fond la carte de l'absurde est parfois plus drôle que le film de Terry Gilliam (j'ai ri plusieurs fois de bon cœur) mais il est du coup moins équilibré. Car entre plusieurs scènes vraiment très réussies certaines paraissent plus ridicules car manquent le coche. Le film a en plus un côté bâclé et expédié assez déplaisant, certains choix musicaux semblent à côté de la plaque. En revanche le duo Vincent Macaigne et Vimala Pons fonctionne à merveille (ils donnent au film une ressemblance à la chèvre amusante), comme de très bons seconds rôles comme Pascal Légitimus et Mathieu Amalric et j'en passe. Même si par moment il frôle la sortie de piste j'ai apprécié découvrir ce film pour son originalité et son côté bordélique.
« La loi de la jungle » est un film sympathiquement bien barré. Déjà le sujet : installer une station de ski indoor en Guyane. Barré dans sa réalisation, énergique et sympathiquement foutraque, surtout au début. En effet, quand Marc et Tarzan sont perdus dans la jungle, le rythme redescend, c’est un tantinet faiblard d’autant que ça s’étire un peu. Mais l’énergie et la plastique de Vimalas Pons qui interprète Tarzan permet d’endurer ces longueurs. Barré avec cette musique éclectique, assourdissante qui noient de temps à autres quelques lignes de dialogues. J’ose espérer que c’était fait exprès, car par moments, il était difficile de tendre l’oreille tant la bande sonore était trop sonore ! Barré comme ce fameux pont qui relie la Guyane et le Brésil et qui n’a jamais servi. Voilà une dépense que la cours des comptes a dû dénoncer. Cela dit, à l’attention de AlloCiné et de son « Secrets de tournage », il est à préciser que le pont a été enfin inauguré en mars 2017 ! Barré de penser que la Guyane doit être aux normes européennes sous le prétexte que la Guyane, située en Amérique du Sud, est un département français. Film qui résonne plus que jamais avec l’actualité récente. En effet, Marc (Vincent Macaigne) ne souligne-t-il pas dans un de ses rêves le ras-le-bol des guyanais ? Lequel ras-le-bol s’est manifesté en mars dernier… Film décalé et rafraîchissant dans le paysage de la comédie à la française… A découvrir.
Film totalement déjanté, burlesque et malgré tout assez réussi dans ce genre difficile. Il faut bien sûr jouer le jeu, ne rien prendre au sérieux, bien au contraire. Le sujet déjà est aberrant, et le déroulement du récit dans la jungle promet bien des surprises. L'humour, et le burlesque sont toujours présents, les deux acteurs principaux font de leur mieux, et c'est pas trop mal. La réalisation est excellente, malgré quelques longueurs ici et là. Intérêt certain pour les décors : le film semble être tourné dans la vrai jungle de Guyane, d'où une belle photographie d'arbres et de forêts. Film éminemment sympathique, et rare dans la production française. Belle musique d'accompagnement.
Fatiguant. A ne faire que du premier degré et enchaîner blagues sur blagues, on finit par au mieux sourire... J'avais beaucoup aimé la fille du 14 juillet grâce à son côté petit film rigolo et fauché mais là les moyens sont plus importants et du coup le charme n'opère plus. Tant pis...
Absurde, comique, poétique et politique : La loi de la jungle, réalisé par Antonin Peretjatko (auteur de la déjà très loufoque Fille du 14 juillet) est tout cela à la fois. Filmé dans une forêt guyanaise tantôt hostile, tantôt saisissante de beauté, ce film énergique et délirant parvient à nous surprendre à chaque instant. Il est porté par des géniaux Vimala Pons et Vincent Macaigne et une flopée de seconds rôles tout aussi inspirés (Jean-Luc Bideau, Mathieu Amalric, Pascal Légitimus, Fred Tousch, Rodolphe Pauly, Philippe Laudenbach,...). Cette critique acerbe des travers de la société française est aussi une superbe ode à la liberté et au foutoir généralisé. Jouissif.
Le deuxième long-métrage d’Antonin Peretjatko, sorti en 2016, évite le naufrage de peu en raison de sa tentative de plagiat de l’humour absurde des Monty Python. Ainsi, seule la mise en scène volontairement bordélique et déjantée permet de sauver cette comédie du statut de nanar absolu. Si la presse professionnelle y discerne une fine critique de notre société politico-administrative, force est de reconnaitre que les péripéties de ce couple (Vimala Pons et Vincent Macaigne) au fin fond de la jungle équatoriale guyanaise relèvent d’une bouffonnerie totale. Bref, un divertissement audacieux mais trop excessif dans sa lourdeur.