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    Nosferatu le vampire
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    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2019
    Il est parfois compliqué de donner un jugement sur les vieux films, tant ils paraissent dépassés désormais, mais tant ils ont apporté au cinéma, et donc aux films que nous voyons aujourd'hui. "Nosferatu" en est l'exemple typique. Certes le vampire de ce film, de part sa gestuelle, peut prêter à sourire aujourd'hui, mais à l'époque, Max Shreck (dont le nom en allemand signifie par une incroyable coïncidence "terreur"), incarnant le comte vampire, a dû effrayé plus d'un spectateur de cinéma. Les images, fortement poétiques, renforcent sérieusement le sentiment d'oppression ressenti par Jonathan Harker et par nous autres spectateurs. Le film en lui-même est un rêve éveillé, un cauchemar perpétuel que l'on suit de bout en bout jusqu'à une fin qui reste l'une des plus belles et des plus tristes jamais vues à l'écran. Nosferatu rappelle également le vrai sens de la peur dans une époque comme la nôtre où la peur au cinéma semble ne pouvoir être produite qu'à grand renfort d'hémoglobine et de séquences de mutilations atroces. Non, ce n'est que le dégoût que pareil schéma apporte. La peur, la vraie peur telle que peut le décrire un psychologue érudit se produit surtout par l'étrangeté, l'inconnu, le noir et l'irréel qui créer le doute, l'angoisse puis cette même peur. Tout cinéphile digne de ce nom ne peut prétendre aimer le cinéma s'il ne reconnais pas Nosferatu le Vampire à sa juste valeur, film adoré des surréalistes français à sa sortie et qui a grandement influencé Tim Burton lequel lui a rendu hommage dans plusieurs de ses films notamment dans Edward aux mains d'argents. Malgré son âge, Nosferatu le vampire garde intact son immense pouvoir de fascination. C'est un modèle non seulement du cinéma expressionniste, mais aussi du cinéma fantastique et du cinéma tout court. Il demeure même largement supérieur au remake avec Klaus Kinski. Francis Ford Coppola : "Nosferatu le vampire est sûrement le plus beau film réalisé à partir du mythe de Dracula. Un puissant chef d'oeuvre."
    Roger Cola
    Roger Cola

    32 abonnés 96 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2017
    Je ne pense pas que vous ayez besoin de ma critique pour voir Nosferatu. Des jeux d'ombres et de lumières mythiques, le costume et l'allure glaçante de Max Schreck (je dis ça en toute franchise, ce film m'a terrorisé de nombreuses années et même encore aujourd'hui), la musique et les plans terrifiants, bref vous savez déjà tout ça, Nosferatu est un pionnier.
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    93 abonnés 1 549 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 janvier 2017
    Difficile d'écrire une critique de ce long-métrage muet de 1922. Tout a déjà été dit de ce film : chef d'oeuvre expressionniste pour les uns ou film un peu surcoté pour les autres.

    Mais après tout, cela ne fait pas de mal de rappeler le contexte du film afin de mieux le comprendre : "Nosferatu le Vampire" a acquis sa notoriété grâce à la veuve de Bram Stoker, l'écrivain de "Dracula", qui cherchait à faire détruire toutes les copies de ce film qui adaptait illégalement les romans de son défunt époux. Elle a presque réussi puisque seules quelques copies ont été gardées précieusement et n'ont été diffusées qu'à la mort de Florence Stoker.
    Une fois planté ce décor, on comprend mieux à quel point voir ce film en 2016 relève presque du miracle et possède quelque chose de précieux.

    Mais cette préciosité ne réside pas seulement dans le fait que l'on aurait pu ne jamais voir ce film. Elle réside aussi dans le fait que ce long-métrage allemand a inspiré beaucoup d'autres classiques du cinéma.
    En le regardant et en découvrant le personnage de Thomas Hutter, j'ai immédiatement pensé à Polanski et à son "Bal des Vampires" dont le personnage principal ressemble à Hutter jusque dans ses mimiques. De façon moins évidente, on peut aussi penser aux films de monstres de Guillermo del Toro qui classa d'ailleurs ce film dans son top 10.
    Enfin, on ne peut pas nier que ce film inspira fortement les films de la Hammer.

    Pour un cinéphile, voir "Nosferatu le Vampire" sera forcément enrichissant pour mieux appréhender les films cultes qu'il a vu ou qu'il verra.
    Il est donc aisé de comprendre pourquoi ce film garde une telle aura 94 ans après sa sortie.

    Pour autant, il est important de nuancer le propos : ce n'est pas un chef d'oeuvre. Oui, le film est bien mais il a tout de même des défauts. En premier lieu, une certaine niaiserie dans les sentiments des personnages et une naïveté dans leurs comportements : Hutter a 100 000 indices qu'il va avoir à faire à un vampire et il fonce tête baissée dedans. De même, la romance entre Hutter et sa femme dégouline de bons sentiments un peu cucus. Face à la violence qu'a pu représenter ce film pour un spectateur des années 20, ce côté naïf fait un peu tâche.
    En second lieu, je l'ai trouvé un peu long. Certaines scènes auraient pu être facilement coupées pour garder ce rythme posé mais ne pas ennuyer le spectateur par moment avec des scènes qui n'apportent rien à l'histoire.

    Côté défauts, je m'arrêterai là car il y a plus lieu à louer le talent de metteur de scène de Friedrich Wilhelm Murnau qu'à descendre le film.
    Nosferatu et ses apparitions sont magnifiquement mises en lumière pour trancher avec la pénombre ambiante. Même chose lorsque le metteur en scène joue avec l'ombre de Nosferatu et la taille immense de son comédien Max Schreder : Murnau accentue ainsi la menace et augmente l'angoisse du spectateur. Pour un film muet, c'est un beau tour de force !

    Ainsi, il faut voir "Nosferatu" pour ce qu'il est : un classique du cinéma qui a inspiré de nombreux réalisateurs grâce à son réalisateur talentueux mais qui peut parfois être longuet et niais pour un spectateur de notre époque.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 novembre 2016
    Le choc entre un des grands noms du cinéma expressionniste allemand et le plus célèbre des vampires, loin d'être phénoménal, accouche tout de même de quelques moments de mise en scène époustouflants et d'une réflexion sur le Mal passionnante. Si "Nosferatu" n'est pas le chef-d'oeuvre annoncé, c'est en partie à cause d'un procédé de montage alterné qui alourdit l'ensemble, d'où un manque de fluidité dans une narration ambitieuse mais dont le mode paraît ici peu pertinent. Le film vaut avant tout pour son atmosphère angoissante, créée à la fois par la musique de Galeshka Moravioff et par un choix radical d'une lumière sombre qui s'éclaircit à quelques reprises afin de mieux projeter l'ombre du terrifiant Nosferatu. Le comte Orlok incarne le Mal en puissance sans être pour autant le suspect direct des autorités, celles-ci étant focalisées sur la propagation d'une épidémie de peste et sur le personnage de Knock, sujet admiratif du vampire qui finira lynché par les habitants de la ville attaquée dans une séquence que Lang, contemporain de Murnau, n'aurait sans doute pas renié. Nosferatu reste donc invisible, attaque quelques proies faciles lors de sa traversée maritime et tente de rejoindre Ellen, la femme qu'il aime, fiancée de Hutter qui, lui, aura découvert à temps la véritable nature de son hôte établi dans les Carpates. En bref, "Nosferatu" raconte un amour-double : le premier est d'ordre passionnel (Hutter et Ellen) et le second vampirique, autant physiquement en ce qu'il comporte un désir de conversion que mentalement en ce que le monstre prend le contrôle d'Ellen lors des virées somnambuliques de celle-ci. Ainsi, l'intérêt du classique de Murnau réside dans ce croisement réussi entre l'évocation d'une passion morbide et la représentation d'un monde au bord du chaos.
    Desman
    Desman

    7 abonnés 305 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 octobre 2016
    LE film qui a définit le mythe du vampire. Les Carpates, le cercueil, l'opposition entre la nuit et le jour, et ces doigts immenses... Certaines scènes ont marqué l'histoire du cinéma. Par contre je trouve qu'il a mal vieilli sur certains points, comme le jeu excessif de l'acteur incarnant Hutter. De fait, avec nos yeux du XXIe siècle, le film ne fait plus vraiment peur, mais il ne manque pas de poésie et possède une certaine esthétique baroque.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 septembre 2016
    Étant fan de film d'horreur, je devais faire mon devoir et écouter un des premiers film de vampire jamais créé. Bien sur, aujourd'hui le film ne fait plus autant d'effet; il reste cependant un chef-d'oeuvre à voir au moins une fois dans sa vie. Avec les caméras de l'époque, le film est tourné légèrement plus rapidement qu'un film actuel ce qui rajoute une touche encore plus intrigante au film. Très théâtrale, la musique, étant la seule trame sonore du film, ajoute beaucoup d'émotion au film.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 août 2016
    Le film a beau avoir près de 100 ans, je trouve qu'il ne prend pas une ride et qu'il est toujours aussi terrifiant et novateur! L'expressionnisme allemand, dont Murnau fait partie, a su donner au livre de Bram Stoker un sens assez différent. Certains voit qu'il y a une dimension sociale et politique... C'est à vous d'en juger!
    En tout cas, les acteurs sont excellents, surtout Max Schreck, la musique accompagne très bien le film avec une utilisation intelligente des instruments et la mise en scène est diablement innovante, surtout dans le jeu des lumières et dans la composition des plans! Néanmoins, malgré toutes ces qualités, je me suis quand même un peu ennuyé devant le film
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 149 abonnés 5 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juillet 2016
    "La lumière inquiétante du crépuscule semblait donner vie aux ombres du château."
    Ce n'est pas pour rien qu'on dit que c'est un chef-d'œuvre expressionniste tant certaines scènes sont comme des tableaux dans un musée qui nous interpellent.
    La mort est personnifiée et les regards horrifiés se dirigent tous vers ce vampire sanguinaire qui recherche sa victime. Une réussite impressionnante dans son genre.
    Olivier Ferry
    Olivier Ferry

    4 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juillet 2016
    Regarder Nosferatu aujourd'hui, c'est faire un voyage dans le temps, retours sur une époque ou le cinema en était à ses balbutiements. On sens que ce film est un terrains de découverte dans lequel le réalisateur (acteurs, maquilleurs ...) essayent de nouvelles choses, la mise en scène est très travaillé. C'est amusant de découvrir le film qui initia au grand publique le genre de l'horreur et qui à considérablement influencé le cinema au delà même de ce genre.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    194 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2016
    Adaptation (non-reconnue) du Dracula de Bram Stocker, il s'agit de la même histoire, mais il n'y a que les noms des personnages qui changent (Comte Orlok au lieu de Comte Dracula, Thomas et Ellen Hutter au lieu de Jonathan et Mina Harker …). Le film est plutôt réussi. Certes, les effets spéciaux ont beaucoup vieilli (on parle d'un film des années 20 tout de même). L'ambiance inquiétante est plutôt bien retranscrit dans ce film de F. W. Murnau. Les acteurs jouent correctement (malgré le caractère muet du film). Max Schreck est plutôt impressionnant en comte Nosferatu, aidé par un très bon maquillage et costume. Un classique à voir !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mars 2016
    Nosferatu, que j'ai eu la chance de connaitre grâce aux jeux Nosferatu (sur Super Nintendo) et "Nosferatu: The wrath of malachi" (Sur Ordinateur), est l'un des rares films en noir et blanc qui a su marquer les visionneurs, de son temps jusqu'à nos jours, sans prendre vraiment une ride. Un des pionniers du cinéma expressionniste allemand dans toute sa splendeur qui aura su inspirer plus d'un cinéaste notamment pour les films qui l'auront succédé tel que Dracula (de 1931), ou encore Dracula (de 1992), aussi nommé Bram Stoker's Dracula qui a eu le droit aussi à des adaptations en jeu vidéo sur les consoles Master system et Nes.

    Ce film est intrigant du début à la fin. La musique reste à juger, bien que son orchestration/composition, varie selon les versions, Allemande, Française, ou Anglaise, ainsi que son "filtre de coloration" (l'image est en sépia dans la version allemande, et bleu dans la version Française si je me souviens bien).
    Son histoire, pour ceux qui ne le savent pas, s'inspire tout droit de la légende du compte Dracula (Vlad Tepes) dans sa résurrection vampirique. Les acteurs sont bons, et collent très bien à ce que le cinéma expressionniste attendait d'eux à l'époque.

    Un vrai chef-d’œuvre, mais ne vous attendez pas à un film d'horreur flippant ou gore, car là n'est pas vraiment l'intérêt. L'impression à travers ce type de film est sensé être "vécu" très différemment par le visionneur, que dans la plupart des films d'horreurs moderne flippant et gore, tel que l'on à l'habitude de les faire et de les voir, des années 60-70, jusqu'à nos jours.
    Nosferatu dans le genre horrifique, est très différent. C'est avant tout une poésie cinématographique et une interprétation "intellectuelle" de l'horrifique. Une sorte d'expression de ce qui est à la base même de l'horreur, non pas forcément dans la forme, mais surtout dans le fond. Du moins, si on exclu l'histoire principale, qui elle se base sur des fantaisies légendaires, primaire et dépassés, usés par le temps, bien que ça ne perd pas de son intérêt, mais de nos jours, qui croirait à l'existence des vampires, présentes comme du passé ? Personne. Mais là n'est pas l'important. Nosferatu nous montre que l'horreur à une base, peu importe la nature de cette horreur, et peu importe si elle demeure fictive ou non, théoriquement fantaisiste ou scientifique.
    Dead-for-Someone
    Dead-for-Someone

    45 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2019
    Nosferatu est une adaptation cinématographique du roman Dracula de Bram Stoker, ce film est également l'un des précurseurs de genre épouvante-horreur. Bien que le film soit vieux de presque un siècle, l'ambiance est toujours délicieusement angoissante, aidée par une musique remarquable. Les décors sont très beaux, et créent une atmosphère très angoissante; les acteurs jouent leur personnage avec beaucoup de talent, en particulier Max Scherck qui interprète le comte vampire. De toutes petites longueurs sont à critiquer, notamment durant le voyage de Thomas dans les Carpates, mais elles n'altèrent pas la qualité du film.
    Nosferatu a été l'un de mes premiers films d'horreur et l'un de mes préférés.
    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2016
    Chef d'oeuvre du cinéma d'épouvante, Nosferatu est une référence intemporelle tant les techniques employées par Friedrich-Wilhelm Murnau pour dynamiser cette oeuvre et en faire transpirer les émotions sont efficaces. La bande originale, signée Hans Erdmann, joue un rôle fondamental, au même titre que l'acteur principal, la structure du récit, les personnages secondaires, les cadrages et expressions des visages, et chacun des éléments qui constituent cette oeuvre magistrale.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2016
    Il y a des idées magnifiques dans ce qui était à n'en pas douter un chef-d'oeuvre, bien que j'aie du mal à le voir comme tel. Sa fin, tout d'abord, où Nosferatu se livre lui même au Soleil qui le détruira sans même un effort de la femme pour le retenir. Comme si le personnage rencontrait enfin un destin qu'il avait si souvent incarné. Son carton conclusif, ensuite, qui nous dit que "[...] dans les rayons victorieux du Soleil matinal, on vit disparaître l'ombre de l'oiseau de la mort" - comme si tout ceci n'avait été qu'une nuit, qu'un cauchemar. Ce faisant, quelques simples lignes étirées par la mélancolie étrange de la musique du film, ramènent d'un coup cette histoire dans la sphère troublante de notre intimité en l'éloignant de celle du mythe et du récit. On pourrait aussi bien entendu parler de l'expressionnisme de l'image comme l'une de ces nombreuses qualités. Pourtant, c'est précisément de lui que vient ma déception, ou plutôt de son utilisation, que j'aurais presque tendance à trouver trop parcimonieuse. C'est compréhensible, après tout : à l'époque, ce film de Murnau était la première adaptation du roman de Stoker, et l'histoire fascinait déjà assez par elle-même sans qu'il fut besoin d'y ajouter une autre dimension. Après avoir vu les films de Coppola et Herzog, et connaissant donc parfaitement la légende, j'aurais quand même pour ma part eu besoin de voir quelque chose de plus revisité, à l'aune d'une vision plus marquée. Je le répète une fois encore : l'expressionnisme qu'adopte petit à petit le film s'en charge, s'acheminant vers une conclusion au pouvoir de fascination il est vrai intact. Mais durant une bonne partie du film, j'ai seulement vu une nouvelle variante d'un récit que je connais par cœur un poil engoncée dans les codes canoniques utilisés pour la mettre en images (je sais bien que c'est un non-sens de dire cela du premier film sur le sujet, mais j'ai malheureusement fait les choses à l'envers en le voyant bien trop tard). Il restait quand même, même dans cette première partie qui ne m'a pas assez surpris à mon goût (rassurez-vous, j'ai un peu honte moi-même de dire cela quand je sais très bien que c'est de ma faute) quelques éléments que le film porte en lui-même de façon meta et qui m'ont quelque peu fasciné. De façon tout à fait personnelle, d'abord, j'ai eu à remonter le temps de la sorte (de Coppola vers Murnau en passant par Herzog) cette drôle d'impression de retourner aux racines originelles d'un mythe que j'avais le sentiment fugace de toucher du doigt, comme s'il s'apprêtait à traverser l'écran pour se matérialiser pour de bon. Ensuite, la frénésie inhérente au cinéma muet (les personnages se doivent d'être excessifs dans leurs attitudes pour compenser ce que le dialogue ne peut pas apporter) s'imbrique de façon évidente avec la folie ambiante de cet univers. Enfin, une anecdote rapportait qu'Hitler, en son temps, était un grand fan du film de Murnau (assez ironique quand le nazisme condamnait l'expressionnisme comme un mouvement dégénéré). La nature d'Hitler ou un parallèle déplacé ne sont absolument pas mon propos, je voulais simplement souligner que même pour les hommes de l'époque, Nosferatu était un classique, un film du passé. Devenu, par ce simple constat, un passé du passé, le film de Murnau finit par rejoindre l'histoire même qu'il raconte dans une sphère légendaire et rappelle que, si Nosferatu a toujours fasciné d'une époque à l'autre, c'est que le mythe contient avant tout des cauchemars bien humains, eux-aussi éternels et ici parfaitement imagés. Je n'ai donc pas adoré ce long-métrage, mais à vrai dire, c'est surtout de ma faute.
    Scorcm83
    Scorcm83

    102 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 janvier 2016
    Noter un film culte pareil de la sorte peut-être une hérésie pour certains. Tant pis, je prends le risque. Disons que ce n'est pas seulement l'hermétisme des films muets de l'époque vis à vis de mon expérience spectatorielle moderne qui a fait pencher la balance, c'est également et surtout l'histoire du mythe Dracula. J'avais déjà vu le Dracula de Francis Ford Coppola, je connaissais donc déjà l'histoire. Comme pour ce dernier, le premier et le second acte m'ont paru vachement intéressants, la montée en tension et la construction du mythe du vampire m'ont bien tenu en haleine, que ce soit pour un film comme pour l'autre, mais une fois le créature mythique dévoilée, s'ensuit une sorte de désacralisation qui entraîne une perte d'intérêt totale pour l'histoire. Si même Coppola n'a pas su capter mon attention avec son oeuvre baroque ultra esthétisée, je doute que ce soit une insulte que de dire que Murnau n'y soit pas arrivé non plus. Il n'en reste pas moins que Nosferatu possède des qualités esthétiques certaines, de même qu'un excellent Max Schreck dans le rôle titre. A voir pour les puristes, mais il faut s'accrocher et aimer le style d'époque.
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