Film indien de Prashant Nair, prix du public au festival de Sundance, se situant au début des années 1980…Umrika où le rêve américain dans l’Inde rurale, une Amérique que chacun se construit mentalement, en fonction de ce qu’il en connaît, de ce qu’il en recherche… dans la première partie du film, qui montre une Inde rurale, tranquille, aux paysages somptueux magnifiés par la photographie de Petra Korner, un jeune garçon d’une huitaine d’année, Ramakant, assiste au départ de son frère, Udai, vers l’Amérique où il aurait trouvé du travail…malgré la tristesse des adieux, le village se réjouit de son départ….la mère se désespère vite de ne recevoir aucune nouvelle de son fils avant que n’arrive une première lettre suivie d’autres , lettres assorties de photos de cette Amérique magnifiée, cette terre promise symbole pour la mère du bonheur absolu…tant est si bien que la lecture de ces lettres incite le jeune garçon à apprendre à lire et à écrire…les années passent et les lettres finissant par ce tarir, le jeune frère devenu jeune adulte décide de se lancer sur les traces de son ainé…le film bascule dans une atmosphère plus sombre , on retrouve l’Inde de la foule, de la misère…le film s’enlise un peu…une galerie de personnages entrent en scène, des relations du village établies à la ville, une jeune restauratrice dont il tombe amoureux…et un personnage énigmatique, mafieux, trafiquant, usurier et passeur… Ramakant finit pas découvrir le stratagème des lettres et épouse le rêve américain du frère aîné, en confiant sa destinée, au passeur, triste rappel d’une actualité brûlante… cette comédie douce amère se laisse voir, même si la seconde partie du film est moins maîtrisée…