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Jonathan M
135 abonnés
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3,5
Publiée le 28 janvier 2016
Ce film a dispositif n'a pas la puissance émotionnelle d'un Michael Haneke. La photographie y est superbe, Charlotte Rampling y est troublante. Son visage reflète 1000 pensées différentes. Elle est le miroir du désespoir, d'un abandon, du chagrin. Le film ouvre un livre dont j'ai du mal à croire qu'il n'a pas été sujet pendant 45ans. La confiance, puis le doute, le couple et sa remise en question perpétuelle. C'est effectivement très beau, mais légèrement flippant pour de jeunes tourtereaux. Le film a un double sujet sous-jacent lié à la photo et le souvenir. C'est assurément la meilleure idée du cinéaste, en plus d'une bande son volupté, qui colle parfaitement au cottage anglais.
45 ans : noces de vermeil (le vermeil étant de l'argent recouvert d'une dorure tirant vers le rouge....). Celles de "Geoff" (Tom Courtenay) et Kate (Charlotte Rampling) Mercer, deux septuagénaires anglais. Le film relate (de manière atone...) les préparatifs du dîner qui va "célébrer" l'événement, avec le ban et l'arrière-ban de l'entourage familial, amical et social des deux vieux époux. Ce nouveau film d'Andrew Haigh est sans intérêt, en dépit de la présence de l'actrice (nommée aux Oscars 2016). Le départ (le mari apprend qu'on a localisé en Suisse le corps de son premier amour, Katya, tombée dans une brèche de glacier il y a 50 ansspoiler: , alors qu'enceinte d'ailleurs - comme le découvrira fortuitement son "deuxième choix", Kate) passe rapidement en "pertes et profits" du récit, alors que sa durable exploitation aurait sans doute donné du sens au film, réduit à une exposition par le menu des petites joies (et grands regrets ? - en simple esquisse) d'une fin de vie au ralenti. Le cinéaste est un chantre de l'homosexualité - un sujet qui le touche de très près. En abandonnant pour une fois ce qui fait sa source unique d'inspiration - militante, AH n'arrive jamais à trouver le ton. Ni justesse, ni originalité. Juste banalité et ennui.
L’excellente prestation de Charlotte Rampling, distinguée à Berlin avec son partenaire de jeu Tom Courtenay, n’éclipse pas la faiblesse d’une réalisation sans âme. Le sujet se prêtait semble-t-il pourtant à une autre dynamique : à la veille d’une grande fête pour leur 45e anniversaire de mariage, le corps du premier amour de Geoff, disparu 50 ans auparavant dans les glaces des Alpes, vient d’être retrouvé... L’homme en est tout bouleversé, son caractère, affecté. Sa femme est à son tour totalement désemparée par la nouvelle et les répercussions sur la vie de son mari. Elle découvre une histoire qu’elle ignorait totalement. C’est filmé avec une nonchalance, une platitude désarmante. Pour en savoir plus
Mais quel ennui !! Le thème du vieux couple aurait pu être intéressant, mais ça s'étire en longueur, on attend un rebondissement mais jusqu'à la fin il ne se passe rien rien rien.. Charlotte Rampling a un jeu minimaliste qui n'est pas mal mais son partenaire est si mou, si nonchalant que l'on a envie de le secouer pendant tout le film pour qu'il s'active un peu !! Du sous Bergman, à voir si vous êtes insomniaque car c'est vraiment soporifique.
Très beau film, simple et pudique, cachant une profondeur de sentiments contrastés. Rythme lent qui tient en haleine jusqu'à un dernier plan qui bouleverse. Acteurs extraordinaires. Rampling irradie et émeut. Ca fait du bien de voir enfin le visage d'une actrice de son âge pas trafiqué.
45 ANS est l'un des films les plus remarquables, élégants et sensibles de l'année, un film enveloppant qui nous accompagne longtemps après être sorti de la salle. Charlotte Rampling y est d'une pudeur et d'une justesse infinies. Andrew Haigh est vraiment un jeune réalisateur à suivre : passer de WEEKEND à 45 ANS, et décrire deux histoire d'amour "inversées" avec autant de brio et de maturité pour l'une que pour l'autre, démontre d'une intelligence rare.
Magnifique film porté par une Charlotte Rampling grandiose. C'est un film qui laisse place à l'interrogation sur ce qu'est la vie de couple en vieillissant. Bouleversant, on pourrait en parler des heures.
Après m'être ennuyé devant son premier film Week-end et avoir beaucoup aimé sa série Looking, je me méfiais tout de même un peu de ce nouveau Andrew Haigh. Mais voilà, il y a Charlotte Rampling. Toute auréolée d'un prix à Berlin, d'un European Film Award et d'une nomination pour la meilleure actrice aux prochains Oscar. Le film est à son image et à son interprétation : tout en retenu. Le réalisateur m'a vraiment étonné sur tous les plans. Malgré un certain académisme, la mise en scène est une merveille de maîtrise et de délicatesse. Tout comme l'écriture, intelligente, pudique, simple et subtile. Des qualificatifs qui peuvent aller au film tout entier. Et surtout à l'interprétation. Si Charlotte Rampling est donc sublime, elle fait tout passer par son visage et dans ses yeux (quel terrible dernier plan), Tom Courtenay est tout aussi juste et touchant. Il y a bien longtemps qu'on avait vu une aussi belle histoire d'amour, toute aussi forte que bâtie sur des non-dits. 45 ans s'avère donc être l'un des plus beaux films vu depuis longtemps sur le couple et le temps qui passe. Bouleversant.
Un film à l'élégance discrète. On le regarde avant tout pour Charlotte Rampling et de fait, c'est bien elle qui porte tout le film. Il est fascinant de la voir vieillir sans que sa beauté ne s'éteigne. Face à elle, son partenaire (Tom Courtenay) est inexistant. Le scénario est intéressant, le thème en filigrane est passionnant. C'est une vision de ce que peut être l'amour chez un "vieux" couple, de ce que peut devenir l'amour, qui est proposée. Très loin de celle de Haneke dans "Amour", qui abordait cette thématique avec un parti pris beaucoup plus radical. Toutefois,"45 years" doit, en quelque sorte, être un peu intellectualisé pour voir son intérêt réellement dégagé. Sans cela, l'ennui n'est pas très loin, et menace d'autant plus qu'à force de viser la sobriété et la simplicité à tous les instants, le film ne suscite guère d'émotions (spoiler: à une exception près, sans doute, il s'agit de la dernière scène où le couple danse, Rampling est bouleversante dans cette scène ). Ainsi, en dépit de certaines qualités dont l'oeuvre est indéniablement dotée, on peut rester à peu près insensible à "45 years". Reste que le charisme et la grâce de Charlotte Rampling éblouissent.
Le deuil et la jalousie, les aimants contraires fatals à l’amour
Découvert il y a trois ans grâce à son très beau (quoiqu’un peu trop bavard) Week-end, Andrew Haigh revient en confirmant son talent pour capter les troubles affectifs au sein d’un couple. Mais la qualité du réalisateur est surtout d’avoir su se détourner du public de souche auquel le limitait cette histoire d’un couple de jeunes londoniens homosexuels en se concentrant cette fois sur deux personnages âgées vivant dans la campagne anglaise. Une appréhension à priori contradictoire de la notion de couple mais à laquelle il donne une approche similaire en termes de reproduction naturaliste de l’intimité. Avant d’être un film, 45 ans était une courte nouvelle de David Constantine intitulée In Another Country. Pour l’adapter en un scénario de long-métrage, Andrew Haigh a évidemment dû développer le récit mais aussi faire deux ajustements : d’une part décaler l’histoire des années 90 à nos jours, et, d’autre part, rajeunir de 10 ans les personnages de Kate et Geoff. Deux détails qui peuvent sembler anodins mais qui prennent une importance cinégénique capitale. La contemporanéité du contexte ne se ressent pas dans les décors ruraux mais elle permet de placer les événements, situés 50 ans plus tôt dans la nouvelle, dans l’esprit de liberté des sixties et non plus pendant la seconde guerre mondiale. Quant à l’âge des personnages, il a pu permettre de réunir deux des derniers grands acteurs britanniques de leur génération, Charlotte Rampling et Tom Courtenay, et de mettre en scène ce qui sera peut-être la dernière étincelle érotique du couple (dans une scène de sexe qui, convenons-en, aurait été plus gênante entre Mickael Caine et Maggie Smith !).
Il y a de ses films qui savent qui ne resteront pas dans l’Histoire, mais qui existent pour ce qu’ils sont. 45 Ans est de ceux-là, sans prétention aucune il se livre, se regarde et se déguste sans pour autant vouloir être plus. Andrew Haigh à qui l’on doit le méconnu Week-End livre un très joli film sur le couple, mais surtout sur le temps qui passe par le prisme de l’amour. 45 Ans se montre parfois très plat dû à une certaine distance par rapport à son sujet et ses personnages, aussi à cause d’une réalisation trop fixe qui rend le tout loin d’être ennuyeux, mais un peu froid. Qu’importe, à la fois plein de pudeur et sans fard, Haigh explore le couple dans un portrait d’une grande justesse et d’une élégance rare. -la suite de cette critique dans le lien ci-dessous- *FreshBuzzCinéma*
Bof...Quel ennui ce film! Je ne comprends pas qu'on puisse monter un projet de film sur un sujet pareil enfin devrais-je dire un projet de film sans aucun sujet ou si peu. IL ne se passe quasiment rien à part cette histoire de femme morte 50 ans auparavant et dont le corps vient d'être retrouvé. Pour moi, c'était matière à partir sur un thriller ou pas d'ailleurs mais au moins à ce que ça entraîne un certain nombre d'évènements qui en fait n'arrivent jamais. Les deux acteurs ont été récompensés mais pourquoi? Un jeux plat, morne enfin bon limite sinistrose.
Un film s'adressant à des personnes d'un certain âge qui aiment se complaire dans l'ennui, les regrets et l'absence de but inhérent à la vieillesse. Malgré des acteurs convaincants, la mise en scène inutilement contemplative ne parvient pas à cacher la grise uniformité de l'intrigue. Si ce film s'était appelé "5 ans" avec des acteurs de 30 ans, la prétendue sagesse du message serait passé pour une futilité adolescente.