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Requiemovies
210 abonnés
1 153 critiques
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3,0
Publiée le 19 janvier 2016
Filmé avec son « smartphone » (pas de pub), « Tangerine » tente le film indépendant à tendance survitaminé. On ressort un peu déboussolé, la manière est culottée et ce road movie citadins dans le monde de la prostitution fera sans doute office d’étendard pour une certain genre. Les comédiens, tous géniaux, avec l’apparition du génial et tordu James Ransone, semblent ne pas porter l’étiquette d’acteurs par le naturel du jeu déployé. Peinture réaliste d’un Los Angeles destroy et urbain, une fois la première couche grattée, reste cette odeur de ville des anges au parfum cruel. D’une énergie indiscutable, « Tangerine » marche clairement sur les pas de l’underground, à prendre comme tel ou à laisser.
Un film haut en couleur qui pose un regard bienveillant sur les difficultés affectives rencontrées par deux prostituées transexuelles à Los Angeles. Les images sont belles et originales. Les couleurs vives dignes de filtres instagrams et la vivacité des protagonistes donnent au film une tonalité légère et enjouée, plus que dramatique. Le film "Todo sobre mi madre" de Pedro Almodovar pourrait en constituer le pendant tragique.
Dans l'ensemble le film correspond à ce qui est annoncé et on passe un bon moment.
On suit le temps d'une journée une prostituée transsexuelle très remontée, qui a été trompée par son mac pendant son séjour en prison. La découverte du quartier et de ceux qui le fréquentent donne lieu à des scènes cocasses, tantôt drôles tantôt pathétiques. Le bémol vient pour moi de l'usage de la musique, simplement excessif. Les morceaux sont bons , mais il n'y a quasiment pas une séquence non dialoguée qui n'est pas illustrée de musique, et relativement forte, ce qui à la fin finit par vraiment taper sur le système...
C'est dommage parce qu'en terme d'image c'est remarquable quand on sait que le film a été fait avec un portable !
« Vous n’avez jamais rien vu de pareil ! » scande l’affiche. Et bien, fait rare, on est entièrement d’accords ! En effet, on est face à ce que l’on pourrait nommer un OVNI cinématographique tout comme « Tangerine » un film qui ne plaira pas à tout le monde, loin s’en faut. Cette œuvre a été shootée pour à peine 50 000 dollars avec un i-Phone et des comédiens non professionnels et nous plonge dans un Los Angeles interlope rarement vu au cinéma. Celui du milieu des prostitués transsexuels peuplant le West Hollywood un jour de réveillon de Noël. Après « Drive » et « Collateral », la cité des Anges est encore filmée sous un nouveau jour magnétique et différent qui restera dans les mémoires. Il faut aller au-delà de cet aspect formel qui ne correspond en aucun cas à un gadget de réalisation comme pourraient l’être les films tournés en found-footage, mais, au contraire, à des contraintes budgétaires drastiques qui donnent un cachet réaliste et immersif fascinant au film. On vit littéralement, le temps d’une journée bien chargée en disputes, scènes cocasses et rencontres en tous genres, le quotidien de ces laissés pour compte du rêve américain, de ces parias du genre humain qui se sont formées une famille. Sean Baker ne nous épargne pas le côté glauque et tragique sous des aspects plutôt futiles à la base : la prostitution dans ses plus vils aspects ou encore la toxicomanie ne sont pas mises de côté faisant lorgner « Tangerine » vers un côté documentaire. Mais, conscient de la minceur de son scénario, le metteur en scène rajoute un personnage de chauffeur de taxi arménien aimant les hommes et le cachant à sa famille. Ce qui aurait pu être inutile donne finalement plus d’ampleur au film, laissant voir que les clients de ces transgenres peuvent être n’importe qui au sein de cette faune bigarrée. Ce mini road-movie en talons aiguille low-cost sur les trottoirs de L.A. atteint son paroxysme lors d’un final explosif où tous les personnages se retrouvent. Ce qui aurait pu avoir les atours d’un mauvais vaudeville est à se tordre de rire ici, aidés par des dialogues fleurant bon le naturel mais sacrément drôles. « Tangerine » a le mérite d’être court et de ne nous laisser aucun répit. Parfois hystérique avec ces plans étranges, son montage haché et sa musique bruyante, on sent cependant l’énergie folle qui a animé l’équipe de tournage. De tout cela va naître des séquences mémorables tantôt comiques (la prostituée blonde trainées dans les rues en pyjama), tantôt belles (la séquence dans les toilettes). Et lorsque, dans l’ultime scène, le vernis superficiel du film se craque pour laisser parler le cœur, on sent effectivement qu’on a regardé un film pas comme les autres ! Un film rare qui, en dépit de ses maladresses et sa vulgarité parfois, a su nous conquérir.
J’ai déjà dit ici combien la miniaturisation était en train de révolutionner le cinéma. « Tangerine » le montre, qui a été entièrement tourné avec trois Iphone 5S (pub !) équipés de lentilles anamorphiques. On me dit que l’Iphone permet au cadreur d’être plus discret, plus proche des acteurs, de moins les intimider. Je veux bien le croire, mais je m’en fous un peu. Je remarque simplement que l’image n’est pas mauvaise sauf qu’elle est saturée dans les oranges (tangerine = mandarine) et que c’est la signature graphique du film. Je veux bien le croire … mais c’est quand même très moche.
L’histoire ? Un(e) trans dénommée Sin-Dee Rella ( = Cinderella = Cendrillon !!) sort de prison. Il/elle n’a plus un radis et dépense ses dernières économies en mangeant un donut avec son/sa meilleur(e) copain/pine, Alexandra, qui lui apprend que son mec/mac le/la trompe. Circonstance aggravante, son mec/mac l’a trompé(e) avec une fille cisgenre.
Furieu(x)se, la donzelle monte sur ses grands chevaux et part à sa recherche. Comme vous l’imaginez, elles/ils feront en chemin bien des rencontres. Notamment un chauffeur de taxi arménien qui, pour lutter contre l’ennui d’une morne conjugalité, fréquente dans des car washes des jeunes filles/hommes tarifé(e)s
Dit comme cela, ça a l’air marrant. Mais en fait, ça ne l’est guère. Les saynètes s’enchaînent. J’allais écrire « sans queue ni tête »; mais c’eût été un peu facile. A la fin, tout le monde se retrouve pour une grande explication. On dirait « Femmes au bord de la crise de nerfs » filmé par Spike Lee – alternativement j’aurais pu écrire « Jungle Fever » filmé par Almodovar. Sauf que ça fait hélas aussi penser à « Ma femme s’appelle Maurice »
Un peu étriqué, "Tangerine" est toutefois une proposition cinématographique originale et globalement réussie : de l'énergie à en revendre, des personnages marginaux attachants, quelques séquences très drôles, et un gros son à réveiller un mort. Pas mal.
Ce n'est pas tous les jours que le Cinéma s'intéresse à la communauté transsexuelle et c'est pourquoi ce Tangerine est déjà une curiosité. Un projet que le réalisateur Sean Baker a mis sur les rails à la suite d'une rencontre avec Mya Taylor, l'une des héroïnes et qui l'aidera à composer son casting réunissant en grande partie des comédiens amateurs. Pour mettre tout ce beau monde dans les meilleures conditions, le film possède aussi cette particularité d'avoir été tourné exclusivement avec des smartphones. Avec tout ça, l'authenticité est forcément au rendez-vous et on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer bien que le scénario fasse du sur-place Assurément une drôle de découverte !
vulgos à souhait, et hilarant! on suit la journée de ces deux tapins trannies, qui sera mouvementée, avec un réel plaisir. l'une est excessive (et même dingo), l'autre plutôt terre à terre, leurs clients vraiment mal élevés. à ne pas mettre devant tous les yeux, mais assurément à ne pas rater!
Vu un peu par hasard, voilà une comédie bien déjantée qui mérite le détour. Pourtant ça commence très mal. Beaucoup de mal avec les personnages et les dialogues au début. Mais très vite, on s'attache à eux et le tout devient assez savoureux. C'est tournée avec deux francs six sous avec un Iphone 5S mais c'est fait avec une belle énergie (certes qui part dans tous les sens) et un bel optimiste. Sans parler de l'humour assez dévastateur. Les deux actrices transsexuelles Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor sont formidables. Comme d'ailleurs tout le reste du casting, essentiellement non-professionnel aussi. Sean Baker (également scénariste, producteur et directeur de la photo) filme tout ce petit monde avec beaucoup de tendresse, de respect et de sensibilité. Tangerine s'avère donc être une descente dans le Los Angeles interlope, drôle, corrosive, touchante et attachante (mais aussi plus grave et plus sérieuse en grattant un peu), qui nous fait passer un très bon moment. Une jolie surprise. A voir tant qu'il est encore temps, la diffusion est malheureusement très réduite...
Tangerine nous transporte sans ennui dans la ville des anges plutot dans les coulisses, la ou peu de gens vont. Découvrir la vie de trans prostitué dans les quartiers est drole, émouvant aussi. Le film est réussi par son rythme, ses acteurs, ses comiques de situations. Je dirai que c'est ça le cinéma pas de budget et faire mieux que star wars et toutes les suites Marvel.
tangerine est le meilleur film de l'année j'ai adoré ce "cendrillon" revisite pousse par ses deux interprètes magnifique mya Taylor et kiki Rodriguez dans ce "conte" si original et authentique.
Tangerine est parfois maladroit ou approximatif, mais les deux héroïnes sont bouleversantes, jusque dans le plan final. Inégal, le film n’en est pas moins intéressant et souvent très drôle dans sa verve – les dialogues sont fantastiques.
Le sujet pourrait laisser penser que l'on va être dans un film intime racontant la vie de trans. Ça n'est pas le cas,car le ton de Tangerine va plus dans celui de Hyper tension ou de cour Lola court. Dès la première scène et la mise en place de l’histoire le film rentre immédiatement dans le vif du sujet. Un trans sorti de prison apprend par sa(son) meilleure amie que son petit ami et mac la trompe avec une femme biologique. Dès lors elle n'a plus qu'une obsession trouver la femme et son petit ami. On va suivre le parcours d'un endroit à l'autre du trans. Le ton est énergique et la musique pleine de boum boum façon Skrillex,si cette musique va bien avec le genre que cherche à avoir le réalisateur il faut avouer qu'elle est plutôt pénible à écouter.
Le film se suit plutôt bien dans ces vingt premières minutes,après il tourne en rond on va d'un endroit à un autre,puis les protagonistes reviennent sur leurs pas. Le schémas se répète encore et encore et ne raconte pas grand chose. Alors oui parfois le film montre le coté glauque de ces gens,mais ça ne raconte rien,c'est frénétique mais sans contenu. Il donc difficile de maintenir l’intérêt du spectateur avec aussi peu de choses. L'exploit du film est d'avoir été tourné avec un Iphone 5 auquel un objectif à été ajouté,il faut bien reconnaitre que l'image est de qualité. Elle a certainement eu droit à un beau pimp pour atteindre cette qualité. Si on ne le sais pas il est difficile de dire que le film à été fait avec un simple Iphone.
Tangerien perd de son intérêt au fur et à mesure que le film avance,pour aboutir sur une conclusion calamiteuse.spoiler: Dans laquelle les protagonistes vont se retrouver, alors non seulement ce final sans le truc bâclé mais en plus il est mal interprété par des acteurs qui ne sont pas. Le mac manque de credit,il est dans une totale caricature,la pute ne joue pas bien,les trans sont bons par moments mais ils sont eux aussi dans un manque de crédit dans les scènes dramatiques. Ces messieurs dames rêvent d’être acteurs,ils peuvent toujours rêver.
Tangerine ou la folle journée d’une jeune transsexuelle sur les trottoirs d’Hollywood ♥♥♥♥
Synopsis : Le soir du réveillon de Noël, une jeune prostituée transexuelle arpente les rues de Tinseltown à la recherche du proxénète qui lui a brisé le cœur.
La situation des transsexuelles semblent bien préoccuper Hollywood ces derniers temps puisqu’ici et là fleurissent des personnages transgenres (Laverne Cox dans Orange is the new black pour ne pas la citer) voir même des films complets comme le démontre le dernier long-métrage de Sean Baker. Contrairement à bien des acteurs qui se travestissaient jusqu’à présent, Kitana Kiki Rodriguez et Mya Taylor sont bien deux actrices transsexuelles, et c’est aussi pour ça que, dès la bande annonce, la problématique interpelle !
Mais que vaut ce Tangerine plein de promesse et qui fut chaudement reçu à Sundance en début d’année ?
La réponse est assez limpide et ce, malgré une forme qui peut dérouter lors des trente premières minutes. En effet, surmusicalisé pendant tout le film, Tangerine semble, au départ, combler le vide d’une intrigue bête comme chou…et, il va sans dire, peu passionnante. La musique urbaine intervient en fait toutes les deux minutes comme une transition obligatoire, tel un débutant utilisant la pédale au piano pour la première fois… Bref, un cache-misère !
Pourtant malgré ce boum boum et un rythme effréné, la narration finit par prendre largement le dessus sur la forme et c’est à ce moment que Tangerine devient un film (plutôt qu’un clip ou une web-capsule).
Un peu de folie n’a jamais tué personne !
Pourquoi cela fonctionne t’il aussi bien ? Est-ce parce que Tangerine s’investit dans des lieux où peu osent aller ? Est-ce par cet humour qu’on retrouve si souvent chez les travestis ou transsexuels ?
En fait, la réponse tient dans le fait que le film ne se prend finalement pas au sérieux et sait insuffler un gros grain de folie dans une offre cinématographique actuelle assez classique. De cette même folie qu’on pouvait détecter chez Harmony Korine pour Spring Breakers (même si le propos marchait moins bien) il y a deux ans…
Enfin, le fait que le film ait été filmé entièrement avec trois smartphones (dotés de lentilles anamorphiques) montre qu’il est possible de réussir un long métrage sans de gros moyens visuels; certes le budget a été bien placé sur la postproduction qui permet un rendu très orangé (combien y avaient-ils de couchés de soleil dans Tangerine ce jour-là ?
De cette folie de se dire Faisons un film avec rien, Racontons l’histoire de Sin-Dee !
Et racontons là bien…que cela devienne aussi culte que Priscilla !