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Un visiteur
4,0
Publiée le 7 février 2016
"...Admirable. Un film inspirateur. Sean Baker a su faire un bijou avec des éléments très simples. D'abord, un scénario allégé.Un triangle amoureux dont on passe l'heure et demie du film à trouver ses trois angles. On suit le parcours de Sin-Dee-Rella par les rues de Hollywood presque en temps réel en allant rencontrer la femme en premier et son copain en deuxième. Ensuite, des cadres vraisemblables, pas besoin d'utiliser des acteurs professionnels car le réalisateur est allé là où il sait que ce type de personnages maraudent et où ce type histoires arrivent. Finalement. trois iPhones pour tourner tout le procès et donner du dynamisme dans les scènes de poursuite, en talons, bien sûr. Sean Baker a pris un téléphone et il a fait un film en laissant les gens passer devant.
Mais au-delà des aspects techniques, le film à une forte personnalité grâce au fond et à la forme des personnages visés par le réalisateur. Il ne s'agit seulement d'une histoire de prostitués. Il s'agit des prostitués noires et transsexuelles. Déjà faire un portrait d'une minorité c'est risqué pour attirer du public ou au moins, un minimum d'empathie, mais Baker s'en fout. Il va tout au bout de la marginalisation et il arrive à faire que les collectives les plus endommagés dans la société deviennent des stars dans cette épopée moderne. La notoriété ici marche comme instrument pour rendre digne. Même si les intentions et le comportement de Sin-Dee sont plus que discutable, elle existe. Donc elle est..."
Dans l'ensemble le film correspond à ce qui est annoncé et on passe un bon moment.
On suit le temps d'une journée une prostituée transsexuelle très remontée, qui a été trompée par son mac pendant son séjour en prison. La découverte du quartier et de ceux qui le fréquentent donne lieu à des scènes cocasses, tantôt drôles tantôt pathétiques. Le bémol vient pour moi de l'usage de la musique, simplement excessif. Les morceaux sont bons , mais il n'y a quasiment pas une séquence non dialoguée qui n'est pas illustrée de musique, et relativement forte, ce qui à la fin finit par vraiment taper sur le système...
C'est dommage parce qu'en terme d'image c'est remarquable quand on sait que le film a été fait avec un portable !
J’ai déjà dit ici combien la miniaturisation était en train de révolutionner le cinéma. « Tangerine » le montre, qui a été entièrement tourné avec trois Iphone 5S (pub !) équipés de lentilles anamorphiques. On me dit que l’Iphone permet au cadreur d’être plus discret, plus proche des acteurs, de moins les intimider. Je veux bien le croire, mais je m’en fous un peu. Je remarque simplement que l’image n’est pas mauvaise sauf qu’elle est saturée dans les oranges (tangerine = mandarine) et que c’est la signature graphique du film. Je veux bien le croire … mais c’est quand même très moche.
L’histoire ? Un(e) trans dénommée Sin-Dee Rella ( = Cinderella = Cendrillon !!) sort de prison. Il/elle n’a plus un radis et dépense ses dernières économies en mangeant un donut avec son/sa meilleur(e) copain/pine, Alexandra, qui lui apprend que son mec/mac le/la trompe. Circonstance aggravante, son mec/mac l’a trompé(e) avec une fille cisgenre.
Furieu(x)se, la donzelle monte sur ses grands chevaux et part à sa recherche. Comme vous l’imaginez, elles/ils feront en chemin bien des rencontres. Notamment un chauffeur de taxi arménien qui, pour lutter contre l’ennui d’une morne conjugalité, fréquente dans des car washes des jeunes filles/hommes tarifé(e)s
Dit comme cela, ça a l’air marrant. Mais en fait, ça ne l’est guère. Les saynètes s’enchaînent. J’allais écrire « sans queue ni tête »; mais c’eût été un peu facile. A la fin, tout le monde se retrouve pour une grande explication. On dirait « Femmes au bord de la crise de nerfs » filmé par Spike Lee – alternativement j’aurais pu écrire « Jungle Fever » filmé par Almodovar. Sauf que ça fait hélas aussi penser à « Ma femme s’appelle Maurice »
Deux choses sont remarquables dans ce film : sa qualité visuelle vu les moyens techniques et financiers déployés, et le naturel réjouissant de ses deux formidables "actrices" pourtant non professionnelles. Mais si l'ensemble dégage une force et une liberté d'expression gonflée - qui évite de tomber dans le mauvais goût -, il manque quand même un petit quelque chose du côté du scénario et de ses mécanismes comiques pour donner un peu plus d'épaisseur à ce road movie urbain.
Tangerine a tout du syndrome de film ultra racoleur, vide de tout propos, artificiellement cool car "sex/racial minorities power" et trash. Le film se contente de juxtaposer des plans mal composés, mal montés et qui n'ont strictement rien à dire quant à la transgression supposée de ces personnages par rapport à leur individualité et leur inscription dans la société américaine. Passons rapidement sur les autres qualités cinématographiques extraordinaires (sic) : une "photographie" qui n'est en fait qu'un ignoble color grading After effects jaune pisse raté, une interprétation lamentable et totalement fake de la plupart des acteurs, une playlist décousue et sans aucun sens quant à toute notion d'écriture narrative et musicale. La "Mandarine" de Sean Baker est une sorte de mélange complètement raté du pire des défauts - exagérés - de Death proof (dialogues), Tarnation (traitement visuel), Crank 2 (et sans être drôle). Au secours.
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1,0
Publiée le 27 juin 2020
L'un des films les moins bien réalisés que j'ai vus depuis des années. Le jeu est amateur, mais pas d'une manière charmante. C'est plutôt de l'amateurisme qui vous fait grincer des dents. Le dialogue est mauvais et l'intrigue est essentiellement inexistante. Beaucoup, beaucoup de problèmes sont représentés mais aucun d'eux n'est exploré. C'est un film entièrement sans perspicacité. Je sais que Tangerine est un film sur un certain type de vie transsexuelle et avec des acteurs transsexuelle. Mais je ne peux pas comprendre ce qui en fait un bon film. Il m'a fallu deux nuits pour finir de regarder ce film (et cela ne dure que 88 minutes), et je n'ai persisté qu'à cause de toutes les critiques élogieuses. Mis à part une bande-son assez décente et moderne, il y a très peu de choses à aimer sur ce film. Le film a une intrigue et un contenu qui feraient baver tout fan du festival du film de Sundance. Il y a des prostituées, de la drogue car qui savait que Hollywood pouvait être si décadent ? Les personnages ne sont ni drôles ni intéressants. Ils sont cependant joués par des acteurs assez talentueux qui sont eux-mêmes transgenres. Je suis tellement perplexe quant à la raison pour laquelle ce film est si bien noté. S'il n'est acclamé que pour avoir fait jouer des personnes transgenres ? Vous pourriez vous épargner la peine de le regarder et ne pas manquer grand-chose...
Le scénario tient sur un timbre-poste : à Los Angeles, 2 travelos noir(e)s, l’un paye pour chanter dans un bar miteux, l’autre (Sin-Dee Rella !) sort de prison et veut casser la gueule à la prostituée qui a couché avec son mac. Passionnant ! On assiste, le 24 décembre, à une déambulation dans les rues de Los Angeles au son d’une musique assourdissante avec des raccords pas toujours bien faits (pourquoi se préoccuper de l’éclairage, d’autant que le film a été tourné entièrement avec un iPhone 5s !). L’histoire s’entrecroise avec celle d’un chauffeur de taxi arménien qui ne supporte plus sa belle-mère spoiler: et qui paye (sic) pour faire une fellation à l’un des transsexuels pendant le lavage automatique de sa voiture ! Est-ce un film sur la misère sexuelle ? Sur les transsexuels (on peut traduire tangerine par clémentine, hybride de mandarine et d’orange) ? Sur l’hypocrisie de Noël ? .
Tangerine nous transporte sans ennui dans la ville des anges plutot dans les coulisses, la ou peu de gens vont. Découvrir la vie de trans prostitué dans les quartiers est drole, émouvant aussi. Le film est réussi par son rythme, ses acteurs, ses comiques de situations. Je dirai que c'est ça le cinéma pas de budget et faire mieux que star wars et toutes les suites Marvel.
Un peu étriqué, "Tangerine" est toutefois une proposition cinématographique originale et globalement réussie : de l'énergie à en revendre, des personnages marginaux attachants, quelques séquences très drôles, et un gros son à réveiller un mort. Pas mal.
Outch, une chose est sûre, Tangerine sort du lot pour ce dernier jour de l’année. Prix du Jury au festival de Deauville, le film suit la journée d'une transsexuelle, qui à sa sortie de prison, apprend que son copain la trompe. Se succèdent des criardises et musiques inaudibles pour un brouillon de scènes dégénérés et essoufflantes. Le pire c’est qu’on prend un réel plaisir à suivre cette Cendrillon dans un Los Angeles filmé de façon quasi-documentaire. Ce Tangerine sous cocaïne nous fera beaucoup rire mais on en ressortira bien claqué. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
OK j'avoue, je ne savais pas que le film était entièrement tourné avec un smartphone donc 1 point... mais concernant le film wtf ? Vous n'avez jamais rien vu de pareil.... oui et j'espère ne rien revoir de pareil. On suite l'histoire de trois personnages... qui sont reliés entre eux. Il s'agit de deux transexuelles prostitués et d'un chauffeur de taxi arménien (client un peu spécial). - Sin Dee (RELLA) wow... jeux de mot... qui sort de prison après 28 jours et apprends qu'elle se fait cocufier par son mac (qui est son fiancé) avec une vrai morue et elle part donc à sa recherche... donc on la suit chercher... pendant la majorité du film cette fille qui elle n'est pas trans. - Alexandra (meilleure amie de Sin Dee) un peu paumée dans sa vie et dans ses fréquentations.. - Razmik le chauffeur de taxi qui a en apparence une vie de famille bien rangé mais qui cache un secret... Bref... film plutôt nul et pathétique... à éviter...
"Vous n'avez jamais rien vu de pareil" c'est bien vrai! le sujet et son traitement sont très originaux. 24 heures de la vie des prostitués "trans" à L.A avec la violence, la jalousie, les espoirs, la naiveté de ces garçons qui veulent croire à la fidelité pour l'un, à un talent de chanteur pour l'autre. Glauque l'addiction à cette sexualité du chauffeur de taxi qui met en péril sa vie de famille interroge aussi. Un bémol pour la difficulté à suivre les dialogues mais les émotions sont au rendez-vous entre répulsion et compassion tout en contraste.Un bémol aussi pour le peu de charisme du "mac" peu crédible dans ce rôle, ainsi que pour le mode "hurlement" permanent.
A LA, les pérégrinations de deux prostituées transsexuelles. Filmé avec un smartphone, un film folklorique, à la réal énergique, mais au scénario minimaliste qui finit par lasser.
Film indépendant américain, on peut dire que “Tangerine” est ce qui s'éloigne le plus de l'industrie hollywoodienne du cinéma : budget riquiqui, filmé avec un i-phone, tourné en décors naturels avec des acteurs pour beaucoup amateurs et pour finir basant son intrigue sur des personnages peu représentés (et souvent caricaturés) au cinéma : les transgenres. Il n'a en plus pas recours à des hommes grimés en transgenres, mais à des personnes réellement transgenres, recrutées en outre dans le quartier (connu pour la drogue et la prostitution) où le long-métrage a été tourné. On est donc bien loin du star-système (même avec la présence de James Ransone, qui a tout de même une petite notoriété). On passe 24 h en compagnie de Sin-Dee qui ayant appris que son mec s'est tapé une nana pendant son incarcération, part en vrille et décide de confronter tout ce joli petit monde. Au milieu des prostituées, des maques, des trafiquants de drogue et des taxis, c'est tout ce quartier populaire de Los Angeles qui se dévoile. C'est haut en couleur, plein d'énergie (sans être hystérique), drôle parfois et surtout dépaysant, nous offrant un regard honnête et inédit sur une cité des anges qui est loin de la capitale du cinéma qu'on nous montre trop souvent. Un petit film sur un drame amoureux qui s'avère malgré tout original et emballant. À voir absolument.
Une belle découverte! Un début assez difficile avec une accumulation de saynètes sans aucun sens les unes entre elles, des dialogues futiles. Puis on se prend au jeu par la mise en scène du lien entre tous les personnages. Des moments cocasses, parfois trash mais une fin toute en sensibilité.