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Un visiteur
1,0
Publiée le 25 mars 2015
1/5, pour la participation de la région Limousin. On déplorera que les remontrances faites par Tchékhov aux acteurs qui jouent sa pièce soient restées vaines : une mise en scène malhabile et balourde, un jeu d'acteur postiche (les acteurs principaux ne sont pas mauvais, mais très mal dirigés), un scénario oiseux pour un résultat au mieux grotesque. Les critiques dithyrambiques de la presse demeurent inexplicables.
Porté par un beau casting (Nicolas Giraud, Lolita Chammah, Jacques Bonnaffé), le film est très littéraire dans ses dialogues. Quoi de plus normal pour célébrer un des plus grands auteurs russes ? On découvre un homme qui refuse de se laisser aller à l'amour, lui qui en a si bien écrit les tourments, mais s'avère un soutien de famille indéfectible. Le film souffre d'un manque de moyens un peu trop visible et d'un faux rythme qui s'installe rapidement, entre veine naturaliste et saillies comiques. En dépit de la sincérité du geste, on ne peut s'empêcher de s'ennuyer un peu pendant la projection de ce film un peu trop sage.
René Ferret continue son petit bonhomme de chemin commencé il y a quelques décennies déjà. Et il prouve avec ce dernier opus (sorte de sommet de la dernière partie de son oeuvre) à quel point il est indispensable au cinéma Français. A l'instar d'un Alain Cavalier (même si leurs cinémas sont très différents) il poursuit bille en tête avec courage (micro budgets, faible exposition médiatique), passion et abnégation sa filmographie ou règne la douceur la finesse. Et la son Anton Tchekhov à la grâce. On ressort de la projection plein de tout ce que le cinéma ne nous apporte souvent pas. Et ce sans effets spéciaux, stars du petit écran ou scénariste surpayé. Juste par la foi en l'intelligence et en l'art. En un mot merci.
Le film donne un bon aperçu du personnage. J'ai bien aimé le lyrisme, on s'attache rapidement aux personnages et le cycle de vie de la famille. Le manque de moyens apparaît à travers le faible nombre de plans larges et avec des paysages du Limousin peu crédibles, mis à part les îles Sakhaline transposées en Norvège. Cela fait peu russe et gomme l'aspect biopic du film. Sinon, le film a beaucoup de rythme et de souffle. J'ai été amusé par le clivage "les frères qui parlent/les frères qui ne parlent jamais (pure figuration)". Le film est sobre, élégant, sans emphase ni pathos, comme tous les films de René Féret. Nicolas Giraud est très bon, comme d'habitude.
Pour ce dernier film, l'auteur René Féret nous plonge dans la Russie de la fin du XIXè siècle en suivant l'un des écrivains russes des plus connus : Tchékhov. Sa vie ne fût pas si tourmentée que ça, si on se fît à cette histoire. La partie la plus intéressante est celle où il se rend sur l'île de Sakhaline et dont il en sortira un ouvrage sous forme de compte rendu. Même son histoire d'amour avec une femme mariée n'est pas très émoustillante. Donc cela reste assez plat. La réalisation, entièrement caméra à l'épaule et collée aux personnages, n'est pas vraiment esthétique et le montage, très abrupte, n'aide en rien pour nous faire ressentir de l'empathie. On peut se demander si les acteurs sont dirigés sur le plateaux car on n'a souvent la sensation que tout est joué au même niveau et c'est assez décontenançant. La bande son est stridente par moment et son montage net est trop perceptible malheureusement. On peut souligner qu'avec peu de moyens, la direction artistique arrive à nous faire croire à l'époque avec des décors bien trouvés et des costumes faisant leur effet. Un petit film audacieux qui connaît des limites.
Les oeuvres de Tchekhov sont intéressantes et fourmillent de personnages caractéristiques, comme ses frères et sa soeur représentés dans le film. Pour avoir vu sur scène Platonov, écrite par Tchekhov à 18 ans,je suis désolé mais ce film à beau être sympathique, avec des bons acteurs, mais c'est bien lent, et je n'y ai pas vu d'œuvre cinématographique.
J'ai beaucoup appris sur ce grand ecrivain russe avec ce film, surtout son coté humaniste et humble, trés attaché à sa famille, spoiler: mais n'arrivant pas à être amoureux .Belle ambiance, beau film porté par le charismatique nicolas Giraud.
Ce film a la tendresse et la dureté des nouvelles de Tchekov. Merveilleusement bien filmé et très bien interprété, on se sent un peu frustré quand le film se termine ; on aurait envie de connaitre la suite. Si vous connaissez Tchekov, allez-y. Si vous ne connaissez pas Tchekov, allez-y aussi.
Été 1890. Pour se faire un peu d’argent et nourrir sa famille, Anton Tchekhov, médecin modeste, écrit des nouvelles pour des journaux qu’il signe Antocha Tchékhonté. Des personnages importants, écrivain et éditeur, viennent lui faire prendre conscience de son talent. Sa situation s’améliore et Anton Tchekhov obtient le prix Pouchkine et l’admiration de Tolstoï. Mais lorsque l’un de ses frères meurt de la tuberculose, Anton le vit comme un échec personnel et veut fuir sa notoriété et ses amours. Il se souvient de sa promesse et décide alors d’aller sur l’Ile de Sakhaline, à 10 000 kilomètres de Moscou, à la rencontre des bagnards. Magnifique prestation de Nicolas Giraud. Un film à ne pas rater.
Un film intéressant pour ceux qui ne connaissent pas ou peu la vie de Tchekhov, très bien remise en contexte ici, avec pour tournant son voyage sur l’Ile de Sakhaline. On retrouve une certaine finesse d'écriture dans les dialogues, même s'il faut s'habituer au jeu un peu théâtral des acteurs. Toutefois, j'ai trouvé la mise en scène un peu trop classique et le personnage de Tchekhov assez impersonnel, bien qu’interprétait avec justesse par Nicolas Giraud ; il m'a laissée un peu froide et m'a paru parfois même un peu agaçant, mais peut-être était ce la personnalité de Tchekhov que je connaissais qu'au travers de plusieurs de ses œuvres théâtrales.