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mem94mem
119 abonnés
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3,5
Publiée le 19 décembre 2015
La réalisatrice s'intéresse davantage à la plus jeune, perpétuellement en souffrance, mal dans sa peau, qui ne sait pas où se situer, entre des parents bienveillants et une soeur à la recherche d'une reconnaissance, à travers un sport niveau compétition et qui se prend un peu au sérieux. C'est extrêmement bien vu, tellement bien vu, que l'on imagine jamais qu'il n'y ait pas une bonne part d'autobiographie, dans l'écriture. La direction d'acteur est réussi, et on croit vraiment. C'est touchant. C'est plus un film sur le ressenti de la souffrance que sur l'anorexie.
C'est un très bon film dramatique scandinave. Une fillette de 10 ans rondelette vit avec ses parents et sa soeur aînée adolescente qui fait du patinage artistique (elle se passionne pour ce sport). Tout le monde semble aller bien sauf l'adolescente qui, en vérité, est dans le contrôle maladif de son poids, mais elle le cache. Elle veut garder la ligne pour percer dans le patinage artistique. Les deux soeurs sont bien éduquées et s'entendent très bien. Un jour la petite découvre que sa soeur se fait vomir, mange de moins en moins mais elle est menacée par sa soeur de surtout garder le secret. Cette pauvre petite en souffre, ne fait plus rien à l'école et les parents s'en inquiètent. Finalement elle est contrainte de tout raconter aux parents qui vont essayer de sauver leur fille aînée malade. Cela va s'avérer très difficile pour la sortir de là et tout le monde souffre de cette situation. Ce film est à la fois sobre, intéressant, très poignant et bouleversant. Comme il est mal distribué dans les cinémas, s'il joue près de chez vous, ne le manquez vraiment pas.
L'anorexie d'une adolescente est le sujet principal de My skinny Sister mais son traitement, d'une certaine façon périphérique, via le regard de ses parents mais surtout de celui de sa sœur cadette, lui permet d'élargir le prisme. Comment aider celle qui souffre et que l'on admire, tout est contenu dans cette relation complexe, fréquemment plus dure que tendre, que le film de Sanna Lenken explore avec la plus grande délicatesse, le plus souvent, mais aussi parfois dans un réalisme brutal, presque choquant. La réalisatrice suédoise a vécu dans sa chair cette maladie qu'est l'anorexie. La grande sensibilité de son film et sa sincérité indéniable sont de nature à toucher tous les publics et pas seulement les plus jeunes. Il a d'ailleurs déjà obtenu des prix dans plusieurs festivals dont Berlin et Göteborg ainsi qu'un European Film Award.
Découvert il y a peu au Festival d'Arras, ce premier film suédois est agréable et surtout très prometteur.
Le scénario commence par décrire le quotidien d'une jeune fille un peu boulotte, et s'attarde sur les relations qu'elle entretient avec sa grande soeur, qu'elle admire beaucoup. On ne tarde pas à comprendre que cette dernière souffre d'anorexie.
Que va faire Stella, 12 ans ? Prévenir ses parents et trahir sa soeur ? Ou se taire au risque de la mettre en danger ?
Si la trame du film n'est pas follement originale, et même parfois un peu grossière, la réalisation et le point de vue sont remarquables. On suit en effet toute l'action à travers les yeux de Stella, comme dans le très beau Tomboy, les adultes restant en grande partie hors champ.
Malgré ses quelques maladresses (quelques effets téléphonés et des péripéties peu crédibles), le film brille par le talent de sa réalisatrice. Cadre légèrement flottant, effets de flou, lumière solaire : elle met parfaitement en valeur la prestation exceptionnelle de la jeune actrice, mélange d'enfance résiduelle et de résolution adulte.
My skinny sister montre également très bien le désarroi parental face à l'anorexie. Il sait aussi être surprenant et saisissant, par exemple quand Stella parle du prof de patin ("c'est pas un pédophile !") ou en la montrant comme aucunement complexée par son corps (contre le penchant naturel du spectateur).
Un joli film et une nouvelle réalisatrice à suivre impérativement !
Un petit film sympa et qui n'en fait pas trop sur un sujet sensible (l'anorexie).....Le film met en avant une histoire entre deux sœurs qui va amener à une prise de conscience des parents......C'est filmé de façon légère, un peu à l'anglaise dans le réalisme, d'ailleurs le film qui semble se passer en Suède est en langue anglaise souvent (?)....La technique est juste normale, pas plus soignée que cela sauf la bande son, qui par touches impressionnistes dégage certaines émotions?......La petite actrice sur laquelle repose le film est attachante et juste, avec un physique "ingrat" mais qui a l'harmonie de son rôle de "vilain petit canard".......Le film manque peut être d'un peu de profondeur (le sujet est très grave), mais un peu avant la fin, nous gratifie d'une passage assez magnifique et péniblespoiler: (quand les parents forcent l'ado à boire un verre d'eau)... ...C'est un film intéressant sur l'anorexie, et qui n'angoissera pas ces spectateurs (il y a parfois de l'humour).....A découvrir sans pour autant en attendre monts et merveilles......
Film très dur et très triste sur la terrible maladie qu'est l'anorexie ! Le point fort du film se situe dans le fait qu'on suit la maladie de la jeune femme à travers les yeux impuissants de sa petite soeur qui ne sait pas comment aider ou protéger sa soeur ainée. C'est poignant, beau et émouvant et malgré un rythme un peu mou parfois j'ai passé une excellente soirée.
Volontairement ou pas, le titre du film et son affiche miroitent (et je ne dis pas cela parce que Rebecka Josephson se regarde dans la glace !). Le titre annonce une sœur maigrichonne ; l’affiche nous montre une fille rondelette. Alors ? Erreur d’indexation ? Oui et non. Comme « Mistress America », « My skinny sister » n’a pas une mais deux héroïnes. D’un côté, Stella, 12 ans, qu’on voit à l’affiche, dont la couleur des cheveux et la débrouillardise rappelle sa compatriote Fifi Brindacier (cette référence risque d’être totalement hermétique à toute personne née après 1970 !). De l’autre, Katja, 16 ans, championne en herbe de patinage artistique, a la grâce et la sveltesse que sa jeune sœur envie. Sauf que cette grâce, cette sveltesse a un secret que sa petite sœur découvre : Katja traverse des phases de boulimie et d’anorexie qui mettent sa santé en danger.
La réalisatrice suédoise Sanna Lenken, qui vécut la même expérience, réalise un film sur l’anorexie. La fraîcheur de ses héroïnes ne réussit pas à en faire oublier le didactisme pesant et la morale simpliste : l’anorexie est une maladie grave que seule l’amour d’une famille unie permet de vaincre. Un film à thème pour « Dossiers de l’écran » (lecteur né après 1975, ne t’inquiète pas de ne pas comprendre cette référence-là non plus !)
Dans une famille, le cadet essaie toujours de prendre exemple sur l’aîné, mais quand ce dernier n'est pas vraiment l'exemple imaginé cela peut complètement troubler et bouleverser la vie de cette personne en plus de la vie de famille. "Min lilla syster" n'est pas vraiment un film sur l'anorexie, c'est un film sur le mal-être avec celui de Katja qui a des problèmes avec la nourriture et surtout celui de Stella qui doit énormément encaisser déjà parce qu'elle cache le secret de sa sœur puis en plus, elle ne parvient pas à trouver sa place dans la famille. Le thème est lourd et a souvent été traité au cinéma, mais pour une fois, on a quelque chose de différent et d'original, on nous épargne toutes les scènes un peu malsaines pour mettre en avant les conséquences de cette maladie sur les autres et non pas sur la personne concernée. C'est filmé avec réalisme sans superflu, c'est touchant sans tomber dans le larmoyant ni le voyeurisme et les deux jeunes actrices sont convaincantes à défaut d'être totalement attachantes donc dans l'ensemble, c'est vraiment un bon film.
L'anorexie. Ce sujet grave, peu abordé au cinéma, est ici traité avec beaucoup de justesse. Ayant souffert elle-même de cette maladie, la cinéaste trouve un bon équilibre et n'en fait ni trop ni pas assez. Elle imprime à son histoire ce qu'il faut d'émotions tout en montrant l'impact de la maladie dans la cellule familiale comme la difficulté pour les proches de comprendre et d'aider la malade. En ce sens, le point de vue adopté, celui de la soeur, est plus que judicieux. Touchant et un brin angoissant, "My skinny Sister" est un bon long métrage.
Doté d'une belle réalisation, d'une histoire bouleversante et d'un casting touchant -les deux jeunes actrices sont confondantes de naturel-, ce film suédois nous plonge au coeur de cette obsession de la minceur qu'est l'anorexie, quand l’alimentation devient un calvaire, dans notre société qui est une société d’image et d'apparence.
Attirée par l'affiche qui promettait une Little Miss Sunshine scandinave, la déception fut assez évidente, tant on est loin du compte. Le lien doit venir du fait que l'on suive une petite fille boulotte et que le message tend à désacraliser la sexualisation féminine au plus jeune âge. Ici, on est avec Stella qui idolâtre sa grande sœur Katja, patineuse de haut niveau qui est son parfait opposé ; Élancée, peu gracieuse et sportive. Seulement voilà, tout n'est pas si rose dans le royaume de super Katja et Stella va vite le découvrir. S'en suit un véritable cas de conscience pour la fillette confrontée à la détresse de celle qu'elle aime et idéalise tant. Le rapport fraternel est touchant mais parfois agaçant, il réserve les meilleures scènes et les dialogues les plus détonants. Mais vous l'aurez compris, pour ma part je n'ai pas trouvé l'expérience très folichonne voire plutôt vaine. C'est le genre de film qui avait très peu à m'apporter donc j'ai bien pris le soin de récupérer le peu qu'il y avait. J'imagine qu'il y a déjà un problème avec les parents que l'on sent complétement détachés du sort de leur filles pendant un moment, comme s'ils étaient busy à ce point pour ne pas relever un problème si évident. On est d'accord que l'idée du film est aussi de critiquer le modèle familial bourgeois qui est si proche de la perfection sur le papier qu'il ne parvient même pas à découvrir ses failles de l'intérieur, mais j'ai trouvé ça un peu gros. Pour du réel, du suédois en plus, j'ai eu du mal. Pas marquant mais une référence qui peut être cité pour la thématique du film.
Ce film suédois prend pour sujet un thème peu glamour et surtout loin d'être léger : l'anorexie et ses conséquences tant sur celle qui est malade que pour la famille qui subit aussi la maladie. La très bonne idée du film est de ne pas se concentrer sur la maladie et ses conséquences à travers le regard de la malade, mais au travers de ceux qui la côtoient tous les jours : ses parents et sa sœur. C'est plus particulièrement via les yeux de cette pré-ado de 12 ans que se déroule l'histoire. Stella a 12 ans, donc, et admire sa sœur aussi belle que patineuse douée. Mais plus le temps passe plus elle remarque que sa sœur agit bizarrement et elle se retrouve à détenir un secret qui la rend à son tour malheureuse. Le film outre les conséquences et l'impuissance de ceux qui entourent une anorexique à trouver comment s'en sortir, réussit également le portrait de cette jeune fille qui ressent ses premiers émois et en même temps reste dans une grande naïveté d'enfant. Le film pêche parfois par des jugements sur les parents un peu conservateurs : la mère est forcément accaparée par son boulot et le père incapable de comprendre ses filles. Cela ressemble un peu à la culpabilisation des femmes qui travaillent au lieu de soi-disant élever leurs enfants et montre une image de père nigaud tendance démissionnaire. Au-delà, de ces aspects moralisateurs, le film sait décrire les tourments naissants de l'adolescence et les conséquences familiales d'un trouble alimentaire très lourd. Un film qui mérite vraiment le coup d'œil.
Un petit film pas trop mal fait sur l'anorexie.. Original puisque du point de vue de la petite soeur.... J'ai trouvé ça assez réaliste, l'histoire tient debout, les acteurs sont crédibles.... Il y a bien qq défauts au niveau du scénario, qq petites facilités par ci par là- mais ceux-ci ne m'ont pas empêche d'accrocher à cette histoire dramatique qui nous montre parfaitement à travers le regard de la petite soeur qui a bien du mal à capter le malaise de la frangine elle qui aimerait tant lui ressembler... tout comme les parents qui, comme souvent, sont les premiers surpris d'apprendre que leur fille va mal et ont encore plus de mal à comprendre pourquoi elle va mal.... Un très bon film autour de ce sujet difficile à traiter qui ne cherche pas à juger ou à donner des leçons mais qui montre parfaitement comment une jeune personne pour qui tout semble rouler peut partir toute seule en triple exel dans sa tête et tomber dans cette maladie bien vicelarde....
Plusieurs sujets traités ici (l’anorexie, le regard différent des parents envers leurs progénitures, l’entrée dans l’adolescence ou dans la vie adulte) mais avec la justesse et l’innocence du regard d’une gamine qui perçoit tout avec du recul et reçoit frontalement les dommages collatéraux de ce qui se trame autour d’elle. Le point de vue de la réalisatrice et de son scénario apporte une bouffée d’air frais, parfois même de l’humour, à des sujets graves que le film, habile, contourne souvent grâce à la légèreté malicieuse de son héroïne principale, puis se concentre assez efficacement par le jeu adroit de la grande soeur malade. On regrettera une certaine platitude dans la réalisation sans effets de “My Skinny Sister“, qui ressemble un peu à un téléfilm. Mais on ne pourra rien reprocher à la direction des jeunes actrices qui mènent le film de bout en bout. Un beau sujet traité de manière subtile, “My Skinny Sister“ manque de « percutant » mais pas d’authenticité et de fraîcheur.