Avis sur The Ticket

Un point de départ prometteur et intéressant malheureusement le traitement est à l'image du personnage principal, c'est-à-dire superficiel. Le coup de la personne malvoyante qui retrouve la vue n'est qu'un prétexte pour montrer comment une personne est prête à tout pour arriver à ses fins même négliger ceux qui ont toujours été là pour lui. C'est une certaine rencontre qui est le véritable élément déclencheur de tous ces changements et non pas cette nouvelle vision qui s'offre à lui donc vraiment, on aurait pu avoir le même film sans ce point de départ. Au lieu de développer les motivations et la psychologie de cette personne qui devient vaniteuse, narcissique et arrogante, Ido Fluk se concentre sur la forme avec des exemples totalement clichés pour mettre en scène ce changement aussi spectaculaire qu'inintéressant. Le déroulement est prévisible, on se doute qu'il va y avoir un retour de bâton puis la morale qui se dévoile au fil des minutes manque de finesse. Le film se laisse regarder, mais je suis quand même déçu, car il y avait tout pour faire un film plus subtil et surtout beaucoup plus profond.

Très étrange métrage que ce premier film du jeune réalisateur israélien. The Ticket nous raconte le quotidien d'un jeune homme recouvrant mystérieusement la vue un beau matin, décidé alors à transformer sa vie en "profondeur". Si le sujet a de quoi intriguer (le synopsis est assez vendeur), on peut en dire autant de cette longue heure et demi, qui nous emmène assez maladroitement vers une réflexion assez superficielle, comme l'est son personnage principal. On aurait aimé un peu moins de contrôle permanent (le défaut bien souvent des premières œuvres) et un peu plus de lâcher-prise. Ce qu'on nous raconte est étrangement sage, le pamphlet post-crise des subprimes est cousu de fil blanc et perd toute sa force évocatrice, et l'on se retrouve à la fin du film avec la désagréable sensation de ne pas avoir vu grand chose. Vite vu et vite oublié, jamais marquant ni intense, le film réserve malgré tout quelques bonne surprises, l'interprétation des comédiens en tête et la qualité permanente de l'image volontairement sombre. Dispensable.