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L'Info Tout Court
414 abonnés
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3,5
Publiée le 28 septembre 2015
Le scénario atypique de Fou d'amour annonce déjà la couleur d'un long-métrage au traitement original. La narration piège le spectateur en seulement quelques minutes, tel un insecte prisonnier d'une toile d'araignée... Philippe Ramos réalise ici une proposition différente et particulière, bien loin des blockbusters américains. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète sur :
Adaptation de l'histoire du curé d'Uruffe qui fit un terrible scandale dans les années 50. C'est superbement filmé et joué, dans un esprit singulier déjà rencontré dans l'adaptation de Moby Dick par Ramos. Il est réconfortant qu'un tel film puisse encore être réalisé, et dommage qu'il ne puisse pas trouver un public dans les conditions de distribution actuelles... Troublante histoire!
Fou d'amour est une excellente surprise cinématographique parmi les sorties françaises de l'année. Cette comédie dramatique originale raconte l'ascension et la chute d'un curé satyriasique officiant dans le village d'Alban dans les années . Le texte en voix off renforce le coté humoristique du film. Melvil Poupaud est très talentueux dans le rôle principal ainsi que Dominique Blanc et Diane Rouxel.
Voilà un étrange petit film sorti dans un total anonymat. C'est à la fois plein de soleil, drôle, sensuel mais aussi noir et terrible. Un casting très convaincant, avec la toujours parfaite Dominique Blanc et la jeune Diane Rouxel (The smell of us, La tête haute). Tandis que Melvil Poupaud est absolument parfait dans le rôle de ce curé un peu trop amoureux des femmes et de sa liberté. Au final, une très bonne surprise pour ce film atypique. Un vrai plaisir.
Depuis Capitaine Achab, j’ai toujours le même plaisir à retrouver le regard et l’art de Philippe Ramos qui nous tient par la main, au plus près des personnages tout en maintenant une distance amusée mais toujours empathique. C’est une belle manière de rendre la complexité des êtres, d’approcher la folie de chacun et de l’incarner dans la vie ordinaire. Il sait rendre à merveille l’impossibilité de déroger à Dieu et la violence qu’elle impose progressivement. Quand on y pense, ce fait divers des années 50 a des parallèles aujourd’hui. Et je suis chaque fois émerveillée de l’écriture et des milles trouvailles visuelles qui n’appartiennent qu’à lui (et à Wes Anderson dans un autre registre).
C'est un sujet éminemment rocambolesque, un engrenage vers le pire. Je regrette de ne pas avoir perçu l'évolution du personnage, qui dès le début du film manque de sincérité envers Dieu. Il aura fallu un tout petit passage où le prêtre apparaîtrait peu après son ordination, plein de conviction religieuse. Je regrette la scène d'ouverture qui tue le suspens et le traitement un peu foldingue du scénario. La contrepartie, c'est que j'ai aimé cette originalité du traitement, les nombreux décalages, la mise en scène et la direction d'acteurs.
Film librement inspiré d’un fait divers réel…librement dans le ton, mais assez fidèle à la trame du drame d’Uruffe et de l’histoire de l’abbé Desnoyers, lequel contrairement au film, sauvera sa tête, effectuera 22 ans de détention, et terminera paisiblement sa vie, à 90 ans, dans une abbaye bretonne …mais l’équipe de foot, l’atelier théâtre…le cadeau d’une veuve fortunée, là une motocyclette, où il y avait une 2cv…une mutation autoritaire de la hiérarchie à la suite de premier écart de conduite…les nombreuses conquêtes féminines…tout cela est fidèle à l’histoire de l’abbé Desnoyers…sauf la tonalité générale du film…à la monstruosité de l’événement, Philippe Ramos introduit distanciation et humour décalé…en faisant se raconter la tête fraîchement tranchée du curé, on se retrouve dans un film drôle, très iconoclaste, déconcertant et on se laisse aller dans ce petit coin paisible à suivre notre curé, plus à la conquête des cœurs que des âmes…et plus particulièrement des cœurs féminins car les hommes sont singulièrement absents…c’est raconté comme une fable où notre abbé totalement hypocrite se donne le beau rôle…et le spectateur, devant cette forme de narration aussi particulière, se fait complice du personnage, fasciné de ses comportements qu’il est prêt à excuser…Mais avec la passion pour cette jeune et belle aveugle, Rose, le film quitte la badinerie pour s’enfoncer dans la tragédie…dans les tourments mystiques du jeune abbé, ses retraites au désert, jusqu’à l’horrible conclusion finale…nul anticléricalisme dans ce film, ni de propos sur le célibat des prêtres…Melvin Poupaud est parfait…l’image est particulièrement soignée…j’ai bien aimé !!!
Une histoire qui mérite d'être connue, celle d'un curé coureur de jupons et qui le paiera cher.....La mise en scène est plutôt sobre, que ce soit dans les intérieurs d'époque ou les paysages, on ne trouvera pas de quoi s'émerveiller....Par contre les dialogues sont assez pétillants avec une voix off chaleureuse et nuancée.....C'est un film en deux temps, l'un comédie, l'autre dramatique mais ainsi le veut cette histoire....Melvil Poupaud a la tête de l'emploi, et assure un jeu intéressant, ainsi que la jeune aveugle d'une grande beauté.....ce n'est certes pas grand public, ni vraiment surprenant mais le film passe très vite quand on le regarde, pas mal sans plus.....
Spirituel, la nature dans tous états, l'essence et les sens confondus. Film magistral dans des décors naturels et la construction de l'état psychologique de cet homme qui se laisse dévorer par sa propre nature
Avec sa voix off caustique "Fou d'amour" impose son ton singulier et ses variations entre comédie et drame, au risque de dérouter (la sympathie qui s'installe au début du film pour le personnage principal est difficile à assumer par la suite). Bien interprété et bien filmé, jouant la carte de l'originalité, voilà un film à découvrir !
Moi et mon épouse,nous venons de voir ce film,dans le cinéma "Le Navire" à Valence(26),et nous sommes sorties de la salle "retourné"car le sujet,que nous ne connaissions pas,est très fort et poignant.Il est également filmé d'une manière magistrale ! Dominique Blanc est magnifique,superbe de naturelle ! Bravo et merci pour ce beau et touchant FILM ! Mme.et Mr.Baricevic .
Un film étonnant...c'est le moins que l'on puisse dire...une première partie très légère presque sous de forme de comédie et la deuxième partie pas forcément la mieux réussi à mon goût qui va cette fois ci vers le drame et la tragédie
J'ai passé un très bon moment devant ce film que j'ai trouvé intéressant à plusieurs points de vue: humain, religieux, sociologique, cinématographique. Le cadre du film est posé dès le départ avec ce rappel de la divine création du monde; on sera dans une appréhension religieuse du monde. Dès le début aussi on voit que la personnalité du curé est à l'étroit dans les contours de la vie religieuse: il cache des lectures païennes, aime le théâtre, la moto, le foot, les femmes, il est débordant de vitalité, gourmand et jouisseur. Il fait le "job" tout en profitant de la situation. A cette période la vie secrète d'un curé est tacitement tolérée (cf. France Inter la marche de l'histoire 16/09). Puis l'horizon va s'obscurcir: par rapport à un problème qui pourrait anéantir sa situation, il va adopter une position radicale dont il va trouver des justifications dans les textes bibliques, et il va se déshumaniser au nom, ou au prétexte, de la religion. Il ne peut se "penser" en dehors des codes religieux, qui vont même aggraver la noirceur de ses actes. Excellents acteurs; Melvil Poupaud, l'œil qui frise et la bouche gourmande, restitue pleinement l'inconsistance du personnage: un feu follet ardent et irréfléchi. A cette interprétation répond la forme du film, construit en une succession de tableaux, d'images pieuses ou impies. Cartoonesque et tragique.
Le ton du film est badin, plutôt comique, avant de basculer peu à peu dans une tragédie plus sombre. Ramos fait le grand écart entre un cinéma exigeant, presque austère, et une gaudriole à la Max Pécas. Le mélange des genres ne fonctionne pas toujours très bien, malheureusement, et le cinéaste se prend souvent les pieds dans le tapis, à cause d'une mise en scène qui ne choisit pas son "camp".
Fou d'amour commence par l'exécution d'un curé de campagne dans la France des années 50. Inspiré d'un fait divers le film de Philippe Ramos, cinéaste vraiment atypique, dresse le portrait d'un prêtre plus porté sur la chair que sur la chaire. L'interprétation onctueuse de Melvil Poupaud tire Fou d'amour vers une irrévérence joyeuse et amorale. Cependant, sa dernière partie se fait plus dramatique et force est de constater que le film perd alors de son originalité. Dans l'ensemble, cette tragicomédie manque peut-être d'un peu de folie, coincé dans un matériau littéraire (voix off omniprésente) qui l'emprisonne malgré la singularité de son intrigue et son ton très décalé.