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Cinememories
481 abonnés
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3,5
Publiée le 29 mai 2017
Après « The Blind Side » et « Dans l'ombre de Mary - La promesse de Walt Disney », John Lee Hancock s’empare du récit de l’Empire industriel qu’est McDonald. Le décor planté, le monde ignore le pourquoi du comment la révolution du service rapide s’est vu franchisée, d’une part à l’échelle nationale puis à l’international. Le concept de challenge met le feu à l’homme qui en a voulu plus et qui ne manquera pas de saisir chaque opportunité pour racheter sa fierté. Ray Kroc (Michael Keaton) est cet homme, cette figure de l’ombre que la société contemporaine exclut de sa culture, au nom d’un bienfait acquis. Le restaurant qu’il représente est bien plus qu’un point de vente, comme on le laisse entendre. Il s’agit d’un symbole fort et Américain. On s’égare ainsi dans la vision d’un animal rusé, cherchant sa place parmi les gros poissons. Cela s’étend également sur l’écran, où l’omniprésence du personnage étouffe, voire sacrifie de nombreux personnages secondaires. La démarche linéaire permet toutefois de poser de bons repères. Ce ne sera donc pas dans la subtilité que le discours de Kroc passera. Cependant, une idéologie fortement marquée par un marketing bagarreur et agressif se heurte aisément au parti conservateur de la chose. Les frères Dick (Nick Offerman) et Mac McDonald (John Carroll Lynch) sont les réels « génies » derrière ce décor. La recette ne tient qu’en un système de préparation synchronisée, une chorégraphie pure pour l’amour de sa cuisine. Il n’y a pourtant rien de gracieux, mais plutôt de graisseux dans chaque menu. Mais à chaque étape de l’ascension, leur fierté se voit peu à peu exposée aux yeux du monde, conquis par la bonne affaire. Est-ce un mal pour un bien en fin de compte ? C’est là que réside toute la réflexion. Kroc tient le dernier mot, mais la part d’émotion est bien absente de tout cet échafaudage. Le fond y est, mais la forme laisse à désirer pour le plaisir gustatif d’un cinéphile moyen. Un divertissement pédagogue, certes, mais qui ne semble pas totalement convaincu de son projet, à présent que tout soit éclairé au grand jour. La course à la vente et aux franchises laisse ainsi place à l’obscure histoire de l’emblème McDonald. Le revers tient toutefois ses promesses, en renforçant le sentiment d’escroquerie et de détermination. La passion entrevoit alors les portes que « Le Fondateur » a emprunté, semant ainsi les bénéfices d’un progrès techniques au détriment de valeurs familiales, bien prononcées.
L'histoire du géant McDonald ! De la création, au développement, en passant par l'aspect financier et les failles contractuelles, "Le fondateur" présente avec brio ce parcours étonnant qui donnera naissance à l'une des plus grandes marques du monde. Chaque procédé est plutôt bien retranscrit, le film développe toutes les complexités rencontrées dans ce développement exponentiel, comme par exemple la difficulté d'instaurer une société franchisée en trouvant des responsables de sites compétents pour ne pas nuire à l'image de marque et à sa qualité. "Le fondateur" livre un portrait sur l'homme (Ray Kroc) qui se cache derrière cet empire, celui qui a tout joué (jusqu'à hypothéquer sa maison) et qui a su croire au potentiel de ce concept de fast-food pour le transformer en business colossal. Le spectateur assiste sur près de deux heures à la totale métamorphose de ce personnage, de représentant de commerce à véritable requin assoiffé de réussite, celui qui ne mettra pas longtemps à s'accaparer de la marque et du concept des deux frères créateurs. Ce travail de développement à vitesse grand V sur ce concept novateur fascine, encore plus sous les traits du grand Michael Keaton. Certains y verront du vol, de l'escroquerie ou encore de l'abus de faiblesse, et même si ces aspects ne sont pas totalement faux, Ray Kroc, à défaut de ne pas être le créateur de la marque et de son concept, est pourtant bel et bien le fondateur de ce business incommensurable. "Le fondateur" remplit donc son devoir en partageant avec intérêt l'historique de ce géant de la restauration, et plus particulièrement le parcours de l'homme qui est au cœur de cet empire.
Très bon récit de la création et du développement du grand fast-food connu de tous : McDonald's. Le film va droit au but et sait nous apporter les éléments essentiels, c'est une qualité. Les enjeux sont intéressants et les acteurs authentiques (tout particulièrement les deux frères McDonald). Le choix de Michael Keaton est aussi cohérent et il rentre parfaitement dans son rôle d'entrepreneur-profiteur (parfois raté), constamment avide de pouvoir et d'argent. Rien de plus à dire si ce n'est que le film est très instructif quant aux révolutions de l'époque et qu'il saura vous surprendre, vous qui, comme moi avant le visionnage, s'en tenaient à l'empire McDonald's actuel sans nécessairement en connaître les origines. Très bon biopic !
C'est l'histoire d'une société dépossédée de ses créateurs par un opportuniste. Ce qui est troublant est que dans une scène, l'idée du McDonald's avec les 2 arches dorées, vient clairement des frères McDonald, puisque on découvre ce concept sur une photo. On se demande comment les créateurs de McDonald's n'ont pas utilisé ce cliché d'un magasin déjà existant pour faire valoir leur droit moral ? Tout ça n'est guère moral. Si l'ingéniosité de Raymond Kroc consiste à vendre des milk-shakes en sachet à diluer dans de l'eau (dont le goût serait divin comme celui d'un bon millésime en vin, en voyant le sourire de ceux qui boivent ce breuvage) on repassera ! On comprend la réticence des frères McDonald. A leur place on aurait fait pareil. Ces scènes sur le bonheur de boire un tel milk-shake (dont je n'ose imaginer le goût infect !) apparaissent d'une absurdité sans nom. Pour ma part, je ne me serais jamais risqué à boire ce genre de "poison". Et ce serait l'argument déterminant qui pousse Raymond Kroc à s'emparer de l'entreprise (en tout cas c'est présenté comme ça dans le film. Ce qui rajoute au ridicule). Pour le reste, on nous présente Mac Donald comme le nec plus ultra en matière de nourriture. Là aussi permettez-moi d'être dubitatif. La question importante est de savoir pourquoi les gens vont dans ce genre de restaurants ?
Décidément plus il vieillit plus il est bon encore une belle prestation de Michael Keaton dans un biopic très divertissant et très réussi belle mise en scène où on s'ennuie pas une seule minute.
Le fondateur raconte l’histoire de la chaine de Restauration rapide McDonalds. On nous présente La société comme une société familiale. On est un peu dubitatif face à cette pub de 2 heures pour Mac Do et pour ce grand pays que sont les Etats Unis (le rêve américain….).
L’histoire est centré sur Ray Kroc. Ray Kroc a, même si l’idée de franchise vient de lui, réussi à s’attribuer la réussite de la chaine de Fast Food. Ray Kroc est présenté comme un magouilleur de première, malhonnête, déloyal professionnellement et personnellement, ambitieux, égoiste. Par contre, son attitude n’est jamais remise en cause. On parle juste de réussite, d’argent et de rêve américain. Il aurait été intéressant de creuser encore plus cet homme complexe parce qu’il est tout même fascinant .Les personnages secondaires sont inexistants, ou comme sa femme, sont caricaturaux.
Michael Keaton est Ray Kroc. Cynique, charmeur, mais un peu coincé
Le fondateur est un biopic sage. Au final, on ne s’est pas trop quoi en penser. Bien sur l’histoire est intéressante mais on reste sur notre faim sans trop savoir pourquoi.
Ca m’écorche la gueule de l’admettre mais il semble que les capitaines d’industrie sont aujourd’hui des héros de cinéma aussi valables que les saints, les artistes, les hommes politiques d’exception et les révolutionnaires : des colonnes de chiffres, des bilans comptables, des réunions marketing et des coups fourrés entre concurrents peuvent se transformer en fascinante épopée capitaliste grâce à la magie du cinéma. Après Steve Jobs dans les deux films qui lui ont été consacrés voici deux ans et Mark Zuckerberg dans “The social network� de Fincher, c’est au tour d’une figure d’un stade antérieur du capitalisme de briller à l’écran : Ray Kroc, “fondateur� - ou plutôt “révélateur�- de McDonald’s. Pourquoi pas, après tout ? J’ai beau avoir englouti quelques centaines de kilos de ces cochonneries au cours de mon existence, je ne m’étais jamais demandé quand et par qui l’entreprise avait été fondée. Plus factuel que ses modèles, ‘le fondateur’ aligne scrupuleusement les multiples stades de l’expansion de l’enseigne depuis le petit restaurant originel de San Bernardino jusqu’à l’empire de la malbouffe actuel, et offre à un Michael Keaton cabotin une nouvelle occasion de prouver qu’il fait toujours partie des acteurs qui comptent. Le film n’est pas qu’une simple illustration d’un des plus grands succès de l’entreprenariat moderne, il est aussi l’occasion d’étudier le profil psychologique à l’origine d’un tel exploit : Ray Kroc est un brillant homme d’affaires, pour ne pas dire un fieffé salopard : admiratif de la gestion fordienne du petit snack de Richard et Maurice McDonald, il s’associe aux deux frères pour développer une franchise autour de ce concept inédit et l’étendre au niveau régional d’abord, national et mondial ensuite...mais Kroc n’aura de cesse de manoeuvrer pour prendre le contrôle de l’entreprise et se débarrasser de ses fondateurs. On a du mal - moi en tout cas - à considérer Kroc autrement que comme un sale enfoiré qui se livre à un hallucinant company-jacking mais, le scénario conservant une neutralité parfaite, j’imagine qu’il est tout aussi possible de le voir comme un dirigeant efficace, qui sait prendre la bonne décision, sans faire de sentiments, pour le bien supérieur de l’entreprise.
Même si le travail de reconstitution des années 50 est de qualité et si Michael Keaton fait le travail, cela ne permet pas de sauver un long métrage bien trop linéaire et illustratif pour avoir un réel intérêt. Le scénario se contente juste de dérouler l’histoire de Ray Kroc, sans jamais que de véritables enjeux soient posés. Sans doute un documentaire bien foutu aurait été bien plus intéressant que ce long métrage finalement un peu triste…
La saga MacDonald où comment Ray Kroc s'est posé en fondateur de la firme en lieu et place des frères MacDonald. Ray Kroc celui a qui tout va réussir, jusqu'au point où un film va le porter aux nues grâce à Michael Keaton, en plein retour en grâce et qui offre ici une performance éblouissante. Le vrai soucis c'est que le film ne montre jamais l'envers du bonhomme, Ray Kroc contrôle tout et assomme tout sur son passage. Dans la plupart des films même les salauds ont leur faille, pas ici. Note obtenue de justesse...
Je ne m'attendais pas à une telle biopic ! Prendre comme toile de fond la franchise mondialement connue McDonald's et en faire le récit d'un capitalisme flamboyant, c'est pour le moins un pari risqué et courageux. John Lee Hancock, spécialiste des biopics ("The Blind Side", "Dans l'ombre de Mary"), relève le défi haut la main grâce à un premier rôle qui assure et une histoire qui retrace intelligemment, sans tergiverser, les origines de cette grande firme américaine de hamburger, à laquelle nous sommes tous relié d'une façon ou d'une autre. C'est extrêmement excitant de découvrir la base de cette emblématique chaîne de fast-food américaine postée dans toutes les villes françaises et étrangères. On découvre comment le concept de "manger rapidement" (fast-food) est né, comment il a su séduire la population comme étant une nourriture saine et équilibré et surtout comment il a connu un succès national puis mondial grâce à un certain vendeur de porte-à-porte qui a pris l'initiative de franchiser ce nouveau concept... La reproduction des années 50 dans les décors et les costumes apportent beaucoup de cachet au film ; un côté nostalgique séduisant de l'Amérique post-guerre où les habitant n'étaient pas encore tous obèses... La biopic convoquent des personnages inattendus, comme les deux frères McDonald (duo complémentaire de Nick Offerman et John Carroll Lynch), créateurs de la célèbre firme, nullement ambitieux et peu séduits face à ce magnat du capitalisme américain en pleine effervescence. Laura Dern, dans le rôle de la femme délaissée, rôle pour le moins classique on peut dire, est touchante et très juste. On pourrait croire que le rôle de Michael Keaton est simple mais plus il devient ambitieux, plus il se complexifie car il vole un concept qui n'est pas le sien pour en faire un phénomène alimentaire ! Il joue un requin, pion du capitalisme, prêt à tout pour arriver à ses fins, quitte à être malhonnête et arrogant. Sans cette personne, Ray Kroc, irrespectueux face aux créateurs originaux, nous n'aurions jamais connu ce M jaune triomphant... "Le fondateur" nous fait remonter aux origines méconnues de cette chaîne de fast-food avec panache, nostalgie et jovialité. Son ascension est fulgurante, luxurieuse et passionnante et met en exergue l'un des jalons du capitalisme qui participe activement à la logique économique, financière et politique de notre époque.
Excellet MK à croire qu'il a lui même vécu cette histoire. Sans temps mort, on se laisse porter par cette aventure humaine et capitaliste, cette volonté de gagner parfois au détriment des autres.
Intéressant, très bien filmé et un M.KEATON étonnant. L'histoire de la création d'un empire qui ne tombe pas dans la caricature et raconte les faits clairement et sans préjugé.
Traitement sans aucune originalité, porté par un scénario classique, mais ayant le courage de raconter l'envers du décor d'un symbole américain avec un Michael Keaton EXTRAORDINAIRE ! Le film vaut pour lui.