Plutôt décevant malgré un savoir-faire, mais hélas la sauce ne prends pas et le scénario s’il se veut original, perd pieds et n’a pas réussi à me convaincre totalement. Pour jeunes cinéphiles principalement.
Adolescent new-yorkais, Miles Morales vit dans un monde où Spider-Man est un super-héros bien connu. Tout va être perturbé le jour où il se découvre lui-même des super pouvoirs, et où l'un des ennemis de l'Homme Ariagnée décide d'ouvrir un portail spatio-temporel vers d'autres univers parallèles... Après la trilogie de Sam Raimi, le diptyque de Webb, et la réappropriation par le MCU, "Spider-Man: Into the Spider-Verse" est un nouveau traitement qui apporte de la fraicheur. D'abord parce qu'il s'agit d'un film d'animation très inventif visuellement. Si les flous (volontaires) et les designs 3D un peu secs peuvent désarçonner, la gestion des couleurs (parfois très bariolées !), la fluidité des mouvements, et le côté comic books totalement assumé dans les cadrages et les divers accompagnements, s'avèrent payants, et montrent qu'un tel film n'aurait pas pu être réalisé en live. Par ailleurs, entre deux touches d'humour, le scénario joue allègrement avec la pop culture autour de Spider-Man (références aux films et dessin-animés, à la BD...), et propose quelques trouvailles sympathiques. Certes, le fond sur l'héroïsme est plutôt convenu (cible familiale avant tout...), mais la vivacité et le fraîcheur de l'ensemble remportent l'adhésion du spectateur.
Je reste dubitatif après le visionnage de ce long métrage d'animation Spiderman. La première heure est trèèèès longue, on ne sait pas trop où on va, on ne comprend pas tout ce qui se passe et puis... C'est parti, la seconde heure est géniale, très dynamique, les héros sont classes, les styles de dessins variés, les musiques pêchues et les vignettage avec des onomatopées en mode BD rendent superbement. Bref, un film qui souffle le chaud et le froid mais qui vaut le coup d'être vu, notamment pour cette seconde partie époustouflante.
Tant qu’à exploiter les filons qui fonctionnent de super-héros, essorés à tout va, autant faire également un détour vers l’animation. Sauf qu’ici, là où on l’attendait encore moins, Spider-Man :New Generation vient nous surprendre avec surprise et fun. Fort de son graphisme original et dingue par sa dynamique d’animation (sauf sur un point, nous y reviendrons) Spidey s’avère au final un des meilleurs films de super-héros (genre usé jusqu’à la corde). Et pour ça, le studio a enfin compris l’essentiel, avoir un scénario…Tiens quelle idée magistrale. A partir de là tout est possible et le savoir-faire et la mise en forme termine l’ouvrage. Ainsi Spider-Man :New Generation est d’une originalité visuelle renversante au fil d’un scénario qui mêle habilement humour (pour ado. et adultes), clin d’œil récurrents, brassage XXL de toute une culture pop (comics, manga, BD, jeu vidéo…tout y passe) dans un univers qui semble, sur la base d’un scénario dingue, infini. En jouant constamment avec la forme, des bulles type comics viennent parsemer le film de temps en temps et jouant de ses cadres dans les cadres, Spider-Man :New Generation est une œuvre totalement inédite et pleinement réjouissante. On pourra tout de même lui reprocher un travail graphique parfois trop poussé au point de rendre l’expérience visuelle un peu gênante sur des faux aplats 3D (dans sa version 2D tout de moins) qui donnent un peu mal au crâne et desservent totalement l’effet de profondeur de certaines séquences. Passé ce point un peu troublant Spider-Man :New Generation est contre toute attente une jolie proposition de l’écurie Marvel qui ne savait plus vraiment quoi faire pour être originale tout en étant créative. C’est aussi en mixant la narration classique du genre comics et en y saupoudrant une certaine note de modernité dans ses propos et son fond de références pop culturelles et une animation qui va probablement devenir une nouvelle référence que Spider-Man :New Generation devient un des films familiaux de cette fin d’année en rendant au public une certaine âme, tout du moins une certaine forme d’intelligence dans le récit. Jolie surprise. requiemovies.over-blog.com
Encore un Spider Man ! Heureusement celui-ci est unique à plusieurs points de vue. Into the Spider-Verse est un ovni qui n'a pas dû être facile à vendre aux producteurs tant le public visé n'est pas évident à cerner. Visuellement d'abord, on est face à un comics qui a pris vie. C'est déstabilisant, je n'ai pas adoré, mais on ne peut que saluer la prise de risque. Dans l'histoire ensuite : spoiler: non seulement on rassemble des Spider Mans issues de dimensions parrallèles (en mêlant leur univers visuels respectifs) mais en plus on tue Peter Parker ! On s'amuse ensuite des Origines Story X fois répétées et de leurs similitudes ainsi que de séquences devenues cultes "With Great power comes great responsabilities". La BO verse un peu trop dans le rap à mon goût mais j'imagine que le public visé était ravi. Tout comme les fans pour qui les clins d’œils sont légions : "What If", Stan Lee en vendeur de merch... Dommage que les thématiques retombent dans la facilité : "tout le monde peut-être Spider Man". Bien sûr sauf que 2, 3 bourre pifs plus tard ce sera trop tard pour regretter l'absence de super pouvoirs... D'ailleurs l'idée de Justice déployée dans le final est très simpliste et ne fait pas honneur à la nuance portée par le méchant du film dont l'ambition de retrouver sa famille peu importe le risque est sous exploitée. C'est probablement ce manque de profondeur, de souffle et d'empathie insuffisamment amenée par la belle relation entre Miles Morales et le Spider Man quadra gras du bide qui m'a manqué pour m'emporter complètement.
Menacé d'overdose de MCU, je n'avais pas prêté attention à la sortie de cet animé Spider-Man, piloté par Sony (et non pas Disney) et par le réalisateur de l'excellent "Lego Adventure". C'est réparé. Il suffit de quelques secondes pour savoir que le style graphique, qui emprunte des visuels propres à la bande-dessinée, va à lui seul porter cette oeuvre à des niveaux bien supérieurs à ceux des oeuvres récentes du même genre. Difficile de lier de meilleure manière le Comics au grand écran, et, cerise sur le gâteau, l'histoire en elle-même se montre solide et par moment drôle et inspirée (bien que classique, Peter Parker oblige). Finalement, le seul reproche sera la surabondance d'action, visuellement épuisante, avec notamment un final qui s'étire en longueur. Pour le reste et principalement l'aspect artistique, il s'agit sans aucun doute d'un épisode des plus marquants.
Spider-Man Into the Spider-Verse traduit bizarrement en France par Spider-Man New Génération est un film généreux. Etant, un film d'animation, il vise principalement la jeunesse mais les adultes peuvent y trouver leur compte. Après les six précédentes adaptation cinématographiques sorties au cinéma depuis le début des années 2000, on a ici affaire avec la version la plus méta. Elle cite directement des plans des autres films, plus spécifiquement la trilogie de Raimi. Mais en plus des films, cette version cite abondamment le comic original de Steve Dikto et Stan Lee, ce qui fera plaisir aux puristes.
Et pourtant, en effectuant de constants retours aux sources, cette oeuvre est néanmoins la plus neuve dans l'univers de Spiderman. En effet, exit Peter Parker et bienvenue à Miles Morales, le nouveau Spidey, métis, latino qui fleure bon la diversité et la représentation des minorités. Spiederman a toujours été le super héros auquel il était le plus facile de s'identifier tant il faisait face à des difficultés qui pouvaient être similaires à celles des lecteurs. Par exemple la précarité, la définition de sa propre identité à l'adolescence...
Rien de révolutionnaire ici, Miles traverse tout cela. Mais il ne s'agit pas d'une simple redite. Le fait d'avoir plusieurs super araignées permet une mise en abîme assez efficace. Ainsi, on a la moelle de Spider Man ici, dans une adaptation des plus fidèles de la substance de ce comic. Toutefois, visuellement, l'ensemble pêche parfois par une trop grande profusion de choses à l'écran, tel des fenêtres pop up qui s'ouvrent inopinément sur un moniteur d'ordinateur. Le ton du film également vise trop le public jeune. De plus, même si les motivations du méchant, à savoir le Caïd, sont compréhensibles, ce personnages est trop unidimensionnel pour faire un antagoniste mémorable. Surtout que ses actes sont vraiment too much. Mais quel souffle, quelle énergie, et surtout quel amour du comic et du personnage. Mais tout cela au détriment du langage propre au cinéma. Tout comme la promo française qui met en avant les joueurs de foot qui doublent les personnages (Giroud et Kimpembe, sérieusement ? )
Un festival de pop Art. Waou. En conjuguant six dimensions de Spiderman, les réalisateurs se permettent toutes les audaces visuelles. La façon de rendre l’aspect BD dans un film en deux dimensions mais sur un écran, chapeau les artistes. Les parents devraient montrer ce film à tous leurs ados, la notion de passage à l’adulte et encore plus approfondie que dans tous les autres Spiderman.
La grande force de ce Spider-man est de toute évidence la qualité de son animation. C'est du très beau travail et c'est vraiment réjouissant pour l'œil. Mais au-delà de l'effet 'j'en mets plein la vue', l'histoire reste très simpliste et le rythme effréné a fini par me lasser quelque peu vers la fin. C'est quand même beaucoup mieux que les films live qui ont suivi ceux de Sam Raimi.
Voilà un film qui allie habilement les codes de son genre hybride - entre dessin animé et univers super héroïque - à un regard distancié permettant d'en rire tout en s'amusant pleinement de sa réflexion méta. Riche d'un graphisme peaufiné dans ses moindres détails, le récit raille ses propres péripéties tout en s'ancrant visuellement et narrativement dans ses origines comics permettant tant aux fans hardcore qu'aux néophytes de s'y plaire. Or ce mille-feuilles réflexif ne lèse pas les personnages aux contours attendus mais bien tracés ni le renouvellement espéré du thème, notamment à travers la bande-son et une absence bienvenue des didactismes actuels. Une excellente variation, nourrie autant de son héritage que d'elle-même.
Ce film est étonnant de bien des façons. Le montage est vif, tranchant même, mêlant lecture de BD, annimation 2D, images 3D et film avec des personnages plus vrais que nature. Certains apprécieront la recherche, les idées, la réalisation et l'humour et d'autres moins, mais dans tous les cas ça reste une prouesse, un engagement visuel assuré, une leçon de vie entre super-héros presque normaux. J'ai adoré et la gamine aussi.