3e volet des (non)aventures de "Gianni". Sa redoutable génitrice n'étant plus de ce monde, ayant résolu ses problèmes avec ex-femme et fille (et suite de celle-ci), le sexagénaire s'apprête à prendre sa retraite. Mais à 6 mois de l'échéance, la législation est modifiée : il devra "rempiler" pour (au minimum) 3 ans. Comble de malchance : ce sera au siège (entreprise du secteur para-public, aux attributions non précisées..), à une heure de bus du centre de Rome, où il habite et lézardait jusque-là. Un temps désorienté, il s'aperçoit qu'il peut renouer avec ses habitudes de travail "décontracté", son nouveau service, directrice comprise, étant un nid de "tire-au-flanc" de première force. Cela étant, il lui reste à s'affirmer dans le quotidien en général. Il décide de dire "non" aux fâcheux de tout poil qui lui "pourrissent la vie" : voisine centenaire et acariâtre, automobilistes insupportables, commerçants arrogants... Et il entraîne à la même discipline "Marco", un nouveau collègue, le seul qui travaille dans le service, tout le monde usant (et abusant) de sa gentillesse, un frère, un "bon à rien". La mise en place de la galerie de personnages (bien joués) est alerte, de nombreuses répliques font mouche, c'est plaisamment filmé, un brin suranné. Mais... on ne va guère plus loin, 1 h 30 durant. La satire entrevue (comment l'Occident contemporain traite les trop gentils, les vieux et autres laissés pour compte de la frénésie sociale) reste à l'état d'ébauche. Une "comédie italienne" beaucoup trop sage.