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Un visiteur
1,0
Publiée le 15 février 2017
Ceci n'est pas un film.
C'est un documentaire joué. Ennuyeux, lent. Mais bien joué. Quelques bonnes scènes, mais le film n'est pas du tout abouti; il aurait fallu garder 25-30 min (la scène avec le coach en embauche notamment, qui est réussie) et refaire le reste.
Ce film est très intéressant. Le sujet un peu plus original par rapport aux grosses productions américaines. Il nous oblige à réfléchir et à se demander : Ça va peut-être m'arriver ?
Séance de rattrapage : un film politique dans toute l'acception du terme : fort, poignant, oppressant et sans concessions sur le regard porté sur notre société individualiste. Heureusement, le personnage joué par Vincent Lindon d'une humanité et d'une sensibilité incroyables fait le choix de lutter jusqu'au bout. Digne.
Le film est joué de manière très sobre. La première scène est déjà forte sur les difficultés du chômeur. Les dernières scènes sont aussi très fortes. Le film bifurque progressivement de la question du chômage vers la pression exercée sur les employés de la grande distribution. Certaines difficultés (crédit, enfant handicapé) renforcent la difficulté de la situation et donnent l'intérêt narratif du film. D'autres, vécues par certains chômeurs (discrimination, dépression, délinquance, divorce...) sont absentes du film. On ne donc peut parler de caricature, même si le trait est très appuyé dans certaines scènes (entretien d'embauche, formations aux entretiens, surveillance des employés dans la grande distribution).
Vincent Lindon excelle dans son personnage mais on peut reprocher au film sa simplicité/sa non-complexité. Le personnage a tous les problèmes possibles et, tel David contre Goliath, il doit faire face aux méchants patrons, collègues de travail ou tout autre être humain.
Doit-on nécessairement provoquer le dommage d’autrui pour pouvoir générer du profit ?
C’est un film froid mais aussi plein d’humilité que nous sert le réalisateur. L’interprétation de Vincent Lindon y contribue d’une façon importante. C’est le seul vrai acteur dans ce film, les autres sont, pour la grande majorité, des employés de supermarché. Cela contribue à renforcer le ton réaliste du film. Pour l’anecdote il semble que les textes n’étaient pas écrit à l’avance. Une simple mise en place et Vincent Lindon laissait libre cours à son talent. L’expression « donner la réplique » n’aura jamais aussi bien porté son nom pour ces « acteurs anonymes ».
Ce film expose un face à face entre un monsieur tout le monde et le système sociétal qui est actuellement rejeté par la population.
Comme le disait Miguel de Cervantès « L’honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit ». L’honneur étant représenté par le personnage principal s’opposant, malgré lui, au système qui est tel un rouleau compresseur. Alors le profit est il le mal ? Nous comprenons simplement qu’il n’est pas humain, pas tangible et comme ingérable par l’homme. Dans ce cas de figure peut-on vraiment reprocher au système de ne pas avoir de sentiments ?
La dualité présente dans la majorité des scènes fait éclore un affrontement entre l’homme (représenté par le Thierry) et le système (représenté par un individu lambda) que l’on ne voit que très peu à l’écran. Vrai volonté de ne pas imager ce système sociétal. Cette violence sociale se solde sans arrêt par une victoire du profit au détriment de l’individu. Car même si l’homme garde son honneur dans ses prises décisions, il perd petit à petit sa place dans une société où il ne se plait plus de vivre. Une sorte de suicide social.
Un bon film au sujet justement traité, les scènes au pôle emploi ou lors de réunion, on d'y croirait. Là dessus rien a redire, le propos et la morale l'emporte sur tout. Mais ayant vu "En Guerre" très récemment où Stéphane Brizé et surtout Lindon se surpasse également sur un sujet quasi similaire mais plus jusqu'au boutiste au final. Quelques longueurs a signaler peut être aussi lié à la personnalité du personnage et sa situation du moment, peut être était-ce voulu par le réalisateur mais c'est le spectateur qui en pâti par moment. Bon film tout de même. Vincent London est un acteur monstrueux, je le découvre vraiment sur le tard avec ses derniers rôle, il est de plus en plus bon !
Un film social sobre et nécessaire mais qui, malheureusement, peine à capter l’attention à cause d’une caméra éloignée des personnages et d’un montage inexistant. Stéphane Brizé se repose trop sur ses acteurs (certes excellents) et en oublie un peu son rôle de metteur en scène en laissant place à l’improvisation.
Une interprétation toute en justesse et une realisation qui laisse libre cours à l'implicite. La puissance du non-dit et de la suggestion au service d'un portrait de notre époque.
Bien, mais je m’attendais à un film plus fort. Ici, le cinéma s’efface pour la démarche documentaire : caméra plus ou moins en retrait, longs plans séquence, un traitement du son plutôt distant. Brizé fait le constat des rapports sociaux en entreprise ou l’humain n’est qu’un assemblage de chiffres, un résultat. A ce titre, les séquences d’interpellation constituent le pivot du film, scrutant au plus près la misère ordinaire des petits larcins et leurs conséquences. Au milieu de tout çà, Vincent Lindon cherche, observe, négocie, travaille mais ne baisse pas la garde. Il habite le film de sa silhouette mature, la moustache impeccable et l’œil vif. Dommage que certaines ellipses gâchent la narration (on apprend la mort de la caissière et c’est direct les obsèques) ; dommage également ce sentiment de pathos qui nous gagne avec la la présence du fils handicapé, comme si cela ne suffisait pas. Et surtout, il est regrettable que la part d’humanité du personnage ne soit pas plus explicite, plus démonstrative. Ici, elle est en sommeil. Et c’est aussi pourquoi « la loi du marché » reste au seuil de ce que cela aurait pu être : un grand film engagé et militant.
La démarche est intéressante, un acteur pro au milieu de non-acteurs qui jouent leur rôle...dans la vie. Du coup, on se retrouve nettement plus dans un film qui s'apparente à un documentaire: Lindon est en fins de droits, il a un fils lourdement handicapé, et en plus, au boulot de vigile qu'il finit par dégotter...bref, tout n'est pas rose, et le bonhomme se défend bec et ongle pour conserver sa dignité, et c'est pas facile...d'où une suite de petites saynètes pour nous exposer ce quotidien, pas rose, même si parfois, bien sûr...c'est donc un film a la fois très...banal...mais surtout, très violent socialement: pas de bons, pas de méchants, seulement des rouages d'un système qui peut très bien broyer des individus (même si ce n'est pas son but), comme on le constate. Lindon est parfait (je ne vois d'ailleurs pas qui d'autre aurait pu jouer un tel rôle). Bémol: le film m'a beaucoup enthousiasmé sur le coup, mais une semaine après...l'impression que j'ai est plus mitigée, peur être le côté documentaire un peu trop marqué, je ne sais pas..
Regard courageux sur le chômage . Vincent Lindon mérite son cesar. Les manigances du patronat pour se débarrasser des caissières sont justes et criantes. À la fin du film Vincent Lindon fait ce qu il faut faire , il garde son sang froid et reste digne, c est beau .
LA LOI DU MARCHE, j ai vu ce film quand il est sorti, tres decu, c est un documentaire fiction sans plus, VINCENT LINDON est bon comme d habitude ,mais à part cela le film n a aucune saveur...
Excellent film qui dit beaucoup de choses sur notre monde sans être démonstratif et bavard. Faire jouer des non professionnels ajoute beaucoup au sentiment de réalisme et d'honnêteté dégagé par le film. Je reste très impressionné par la capacité qu'a Stéphane Brizé (réalisateur de "Je ne suis pas là pour être aimé" qui est l'un de mes films français préférés) à faire passer énormément de messages et d'émotion par les non-dits et le regard de ses acteurs.
Très déçu. J'avais pourtant beaucoup aimé "quelques heures de printemps" du même réalisateur, mais là Stéphane Brizé en à trop fait. Et trop c'est trop... Des scènes interminables, des discussions qui s'enlisent et qui ne font qu'aggraver un scénario faible, à la limite du documentaire social de bas niveau. Pourtant Lindon, comme d'habitude, se donne corps et âme, mais là ce n'est pas possible. On à juste envie que tout cela se termine et on a même pas envie d'être compatissant ce qui devient gênant. Pour moi un raté total