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    La Loi du marché
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    3,3
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    604 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 27 mai 2015
    Avec son nouveau long métrage, Stéphane Brizé nous propose un film qui tente de nous faire pénétrer dans la peau du chômeur de longue durée. Avec sa caméra vacillante, avec une économie ascétique de mise en scène, il joue au documentariste qui suit son guide, ici, Vincent Lindon, souvent pris de dos. Un moyen pour nous faire entrer dans la peau du personnage principal. Principalement tourné avec des acteurs non professionnels, les employés vus à l'écran sont donc authentiques… grande qualité aujourd’hui !, au risque de démontrer que, dans les films, où les scènes sont répétées, tournées jusqu’à plus soif et montées après coupures et reprises, bien des amateurs sont capables de remplacer avantageusement bon nombre d’intermittents du spectacle. Pourtant, la mise en scène un peu poussive, et c’est un doux euphémisme, rend peu digeste ce salmigondis désirant passer pour une charge politico-sociale, sauf à être un spectateur inconditionnellement engagé. Son thème est réaliste, très actuel et vécu par un bon dixième de la population française : le chômage. Le réalisateur décrit la cruauté à peine voilée de la société envers le chômeur et la difficulté de retrouver du travail. Lors d’un rendez-vous à Pôle-Emploi, il tente de se rebeller contre ces stages qui ne mènent à rien, contre ce semblant d’aide qui permet à un fonctionnaire de justifier un poste garanti à vie, contre ce personnel non-impliqué et qui n’a aucune exigence de réussite dans sa tâche de placement. Face à l’attitude jusqu’auboutiste de délégués syndicaux comme le collègue syndicaliste (Xavier Mathieu), eux aussi licenciés, mais rémunérés par la centrale pour continuer l’(in)action, allez-y, tous devant moi, prenez les outils, je prendrai les commandes, il tente de défendre son agacement et son ardent désir de retrouver du travail. Tombant de charybde en scylla, il subit l’humiliation d’une conseillère bancaire qui lui fait la morale, le camouflet d’un entretien d’embauche par Skype et même le mépris d’un sombre crétin souhaitant lui acheter son statique mobil-home à vil prix. Pour Thierry comme pour beaucoup d’autres, les soucis financiers s’accumulent aux problèmes familiaux. Sa vieille voiture tombe en panne. Son fils est handicapé… mais à jouer dans le naturalisme réaliste, il faut avoir la virtuosité d’un Maupassant, le lyrisme d’un Zola, l’acuité d’un Balzac, l’ampleur d’un Hugo ou l’outrancière angoisse d’un Dostoïevski. Et là, Brizé, face à eux, ne fait pas le poids. Son réalisme est au niveau zéro, celui du micro-trottoir et des pétulants reportages soporifiques des chaînes publiques. Il nous suffit de traverser la rue pour le voir. Son film est sans surprise, l’inventivité est absente, l’intérêt du spectateur n’est aucunement sollicité, les longueurs s’ajoutent aux longueurs et les insipides dialogues sonnent creux.

    Lorsqu’un emploi est enfin offert à Thierry-Vincent Lindon, on se dit que le ton va varier. Il n’en est rien. Il fait son travail, fort respectable par ailleurs, sauf à être anar ou se voiler la face. Il tente de frôler les divers types d’indélicatesses qui amènent à subtiliser des produits en grandes surfaces. Il y avait une avenue s’offrant à l’analyse, pour confronter dénonciation et délation, pour trouver la cause de ces larcins, pour peser la justesse des sanctions. Mais là aussi, motus, on observe et on rentre chez soi…
    C’est ce que j’ai fait.
    Didier A.
    Didier A.

    19 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Vincent Lindon monopolise près de 80% des plans de Stéphane Brizé dans son dernier film, et il le mérite infiniment. Tristement d'actualité et d'une justesse incroyable dans son écriture, j'ai aimé sa mise en scène et son montage. Plans séquences certes longs, mais nécessaire, montage séquencé, sans fioritures. Stéphane Brizé va droit au but dans ce film qui traduit avec justesse la vie d'un chômeur de longue durée pas forcément prêt à accepter l'inacceptable. Vincent Lindon porte le film sur ses larges épaules, ce rôle est taillé pour lui, il est juste immense et mérite amplement son prix d’interprétation à Cannes. Le casting des seconds rôles (comédiens amateurs) est lui aussi particulièrement réussi. La banquière, le conseiller pôle emploi, le directeur de magasin, autant de comédiens qui portent le film et lui donnent toute sa crédibilité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Beaucoup de commentaires stipulent que ce film ressemble à un documentaire. A ma connaissance, dans un documentaire on ne suit jamais un personnage de cette manière, d'aussi près et c'est bien l'étonnante mise en scène qui donne cet effet. Beaucoup aussi comparent le film à ceux des frères Dardenne. Cette comparaison s'arrête juste sur le fait que les Dardenne on un acteur fétiche : Olivier Gournet, et Brizé le sien : Vincent Lindon. Les Dardenne travaillent et répètent énormément avec leurs comédiens, alors que dans " La loi du Marché " les comédiens sont en mode improvisation. " La loi du marché " ne ressemble pourtant à aucun autre film et c'est bien pour cette raison qu'il fascine, qu'il interroge, qu'il dérange. Quoi qu'on en pense, ce film restera certainement une référence comme témoignage de notre époque pas très reluisante. Le film fait débat et rien que pour cette raison, c'est une réussite. A voir ... et revoir même.
    Romahnn
    Romahnn

    20 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 mai 2015
    Le film ne raconte rien, il se contente de montrer le quotidien d'un type normal qui traverse une période de chômage. Je suppose que l'auteur voulait montrer une certaine réalité, c'est pas trop mal réussi, néanmoins ça aurait été plus percutant en allant filmer n'importe quel péquin à pole emploi. Je suppose que l'idée ne lui plaisait pas et qu'il a préféré la compagnie de Vincent Lindon.
    Francis S.
    Francis S.

    26 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2015
    On sort lessivé, essoré, de ce film à situations successives plus affligeantes les unes que les autres.
    Certaines d'entre elles confinent à l'odieux, comme ces entrevues avec cette employée de banque qui ne pense qu'à sa commission face à un homme en détresse ou cette négociation oiseuse et poisseuse dans un mobile home glauque.
    Le miroir sans tain de la vie réelle donne au jeu de Vincent Lindon - il montre avec justesse et force l'infinie souffrance intime d'un homme brisé - la matité d'un tambour voilé pour un deuil.
    Les acteurs non professionnels qui l'entourent nous plongent dans un quotidien que je ne remercierais jamais assez le destin - en tout égoïsme - de m'avoir épargné. Leur politesse de supermarché, d'une violence contenue, est à l'image de leur français appauvri, vilain, ordinaire.
    C'est peut être cela qui m'a le plus éprouvé et qui fait de ce film une dissection in vivo du naufrage de la société et de la culture françaises. Il n'y a que les princes socialistes qui nous gouvernent pour se féliciter d'une telle moisson de prix français à Cannes.
    gaetan1.arnould
    gaetan1.arnould

    55 abonnés 386 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mai 2015
    Parfois instructif, parfois touchant mais trop inégal pour en faire un super film. Dommage qu'aucun thème, et notamment celui du chômage, ne soit abordé en profondeur. Le film est trop superficiel et contrairement à mes attentes, on en apprend finalement pas grand chose sur le "monde" du chômage. La vie du personnage de Lindon est elle aussi abordée en surface, à l'image de la relation avec son fils ou même de sa vie conjugale (elle fait quoi sa femme au fait?). La réalisation est particulière avec des scènes souvent très longues et un film ultra centré sur Vincent Lindon (qui est dans toutes les scènes et rarement absent plus de 10 secondes du champ de la caméra). D'ailleurs ce dernier est très juste même si le Prix à Cannes n'était pas évident (des rôles plus "complexes" à jouer auraient surement mérité davantage le prix). Au final, un beau film pas vraiment militant mais qui donne une vision intéressante de la précarité.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Quelle déception! Je n'ai pas du tout aimé. Film avec des scènes qui sont trop longues, acteur sans expression, patho, sujet lourd . Quel ennui, moi qui m attendait à un bon film! Heureusement que j y suis allée seule car ma fille de 16 ans était tentée mais a eu des doutes au dernier moment. Ouf , elle n a pas perdu son temps.

    Veronique
    etoile_du_jaguar
    etoile_du_jaguar

    3 abonnés 106 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Il y a une scène correcte, la première, celle du grutier. Après, vous pouvez partir, vous ne raterez rien. C'est mal filmé, le son est mauvais, le scénario, on n'en parle même pas, du genre qu'elle scène on invente ce matin, et Vincent Lindon, ancien assistant de chef de pub, traverse le tout en zombie qu'il incarne magnifiquement. Du pur produit de Cannes socialisant, comme d'habitude, le déclin du cinéma français!
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 mai 2015
    Au début on se dit ... ça commence bien. La scène à pôle emploi est vivante bien que convenue ... Facile de moquer les salariés de Pôle emploi. C'est pas eux qui sont responsable du chômage comme le suggère la scène. Après c'est une suite de scènettes censées montrer la dure vie du chômeur de 50 ans. Vente du mobil home (ça dure des plombes), apprendre à danser le rock (les loisirs des chômeurs sont bien minables), passer un bout d'essai d'entretien et se faire défoncer par les autres chômeurs (ces gens là n'ont pas de pitié !), etc, etc ...
    Filmé comme la vie avec ses longueurs, c'est lent, c'est lourd, c'est ennuyeux.
    L'interprétation de Lindon est tellement dépouillée qu'elle consiste à avoir la même tête du début à la fin dans laquelle le spectateur est censé deviner les sentiments profonds, tellement profonds...
    Les autres acteurs sont des amateurs qui jouent leur propre rôle et qui le jouent très bien. Une vedette au milieu de tous ces anonymes anomymisés jusqu'à l'écoeurement de leur petite vie normale, leur petitesse. Cette façon dont est traitée la femme de Thierry, autant dire qu'elle fait tapisserie. Quand aux autres ils n'ont qu'à subir l'humiliation pour avoir volé. Car les pauvres ils volent, c'est bien connu.
    Le Directeur qui est un brave monsieur est quand même obligé de sévir. Et quand il y a un suicide même pas dramatisé, juste regretté par le directeur. Pendant l'enterrement, on pense que le drame est celui de la famille et des amis. Mais on se trompe car la caméra reste scotché sur le profil de Lindon toujours aussi impénétrable.
    Franchement ce film n'apprendra rien à personne sauf sans doute aux ceux qui vivent dans un autre monde que celui des gens ordinaires, dans leurs grandes maisons, sur leurs yatchs ou leur îles exotiques !
    Requiemovies
    Requiemovies

    212 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mai 2015
    (...)
    Si le film semble être un étendard plus qu’un amoncèlement de clichés, d’une déroute sociale, Vincent Lindon en est définitivement le porte-drapeau par la force qu’il dégage et la démonstration de jeu qu’il emploie. Captivant, lourd et nécessaire, « La loi du marché » tente de libérer l’individualisme qui compose de plus en plus une société sclérosée par les pouvoirs qui tentent de lui mentir, de la détenir et de la contrôler. Un film d’une beauté humaine saisissante et d’une interprétation magistrale. Au moins pour son acteur : rendez-vous aux César.(...)
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 26 mai 2015
    Brut, nu, sans artifice, La Loi du Marché tient plus du docu-fiction qu’autre chose. Un docu-fiction sans espoir, sans rire, sans joie. On en sort lessivé et un peu déprimé. Si vous n’aimez pas votre travail, le film aura peut être l’audace de vous faire changer d’avis. La loi du marché ne doit fasciner qu’une classe sociale très aisée, celle qui n’a pas conscience de la réalité de la classe moyenne. Ils leur faut des films pour acclamer le “courage” d’un réalisateur qui traite le sujet. C’est bien triste. Suite de la critique en cliquant sur le lien.
    ffred
    ffred

    1 745 abonnés 4 028 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 mai 2015
    La loi du marché était l'un des films français très attendu de l'année. Parce qu'en compétition à Cannes, parce que Stéphane Brizé n'a jamais déçu, parce Vincent Lindon était annoncé comme formidable. Il l'est, et le jury du festival ne s'est sans doute pas trompé en lui attribuant le prix d’interprétation masculine. J'ai trouvé le film parfaitement maitrisé niveau mis en scène. Un côté documentaire accentué par l'utilisation d'acteurs non-professionnels dans leurs propres rôles. A côté de cela, c'est d'un pessimiste et d'une tristesse très déprimants (mais Quelques heures de printemps était déjà bien plombant). Limite misérabiliste. Et pour couronner le tout, le personnage a un fils handicapé. Soit lui, soit un des autres protagonistes, sont constamment humiliés, rabaissés. Le film se veut très réaliste et dénoncer, mais là ça fait vraiment beaucoup. Pour moi, effet inverse de celui escompté. Je n'ai pas accroché, ressenti aucune empathie pour aucun des personnages et au final me suis ennuyé, même si la fin est très réussie. La vie est dure, on le sait. Brizé enfonce trop le clou, il m'a assommé et je me suis perdu en route...
    Nelly M.
    Nelly M.

    100 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Acteur et producteur : Vincent Lindon a obtenu un prix et tant mieux ! Vu et apprécié globalement le film en salle, remarquable sur le fond et pour la totale identification par un "du bon côté de la barrière" au rôle d'un pourtant presque "sans dents" ! Le spectateur peut apprendre puis déduire de lui-même quel degré d'acceptation reste humainement supportable à travers cette puissante démonstration du conditionnement d'aujourd'hui. Bouleversant quand la caméra stationne sur le visage de ce contemporain qui se débat, débite les mots qui arrivent encore à sortir ou se calfeutre dans son silence alors que ça mouline sévère à l'intérieur et tout le temps... Peut-être un peu caricaturale à un moment, (le portrait souriant sur le cercueil à l'église ?...), c'est une production à destination des consciences qui marchent au pas. Avec un parti pris délibérément, en témoignent les images agitées sur l'issue, ce sauve-qui-peut face à l'aliénation générale que "les marchés" exigent !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 26 mai 2015
    Bon jeu d'acteur et sujet intéressant.
    Les prises de vues sont par contre souvent floues et les nombreux travelling donnent le mal de mer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 mai 2015
    J'ai adoré ce film. Fan de Vincent Lindon, je le trouve encore une fois parfait.
    Le sujet est bien traité. On y voit un homme se battre pour retrouver un emploi et qui va se heurter à toutes les difficultés qu'un chômeur peut rencontrer !
    J'ai été très sensible aux situations et aux autres acteurs que je trouve très justes.
    j'ai été confrontée au chômage et aux entretiens de recrutements interminables où on était nombreux à postuler.

    Pôle emploi : des entretiens qui ne servent à rien. Pas de proposition. juste pointer pour toucher des indemnités
    Des entretiens collectifs où tout le monde vous déteste pour obtenir le job.

    La banque : je suis conseillère financière et je me suis retrouvée dans ce qui est dit. Moi aussi je m'intéresse aux clients et ce n'est pas de la vente forcée de vouloir vendre des produits d'assurance à une personne en difficulté comme j'ai pu le lire !

    Sa femme : j'aurai voulu plus d'échanges. son point de vue. elle est trop effacée

    Les caissières arrêtées : des jeunes femmes en situation de précarité et fragiles psychologiquement. De toute façon c'est toujours les mêmes qui trinquent !

    Le DRH (quel beau mec !) : La direction qui n'assume pas la pression commerciale ! C'est dans toutes les entreprises la même chose. Même dans la banque. J'espère que certains dirigeants en prendront conscience

    Une fin qui manque tout de même de commentaires
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